15 septembre : Méditation (15 septembre 2012)

Rappel des 7 douleurs de Marie :

1. La prophétie de saint Siméon
2. La fuite en Egypte
3. Les trois jours d'absence (l'Enfant Jésus au Temple)
4. La rencontre de Jésus portant sa Croix
5. La mort de Jésus sur la Croix
6. La descente de Croix
7. L'ensevelissement de Jésus

« La première chose qui nous frappe dans les douleurs de la sainte Vierge, c'est leur immensité, non dans le sens littéral, mais dans le sens que nous donnons ordinairement à ce mot, en l'appliquant à des choses créées. C'est aux douleurs de Marie que l'Eglise applique ces paroles de Jérémie : "Vous tous qui passez, voyez et considérez s'il est une douleur semblable à ma douleur. Qui comparerai-je avec toi, ô fille de Jérusalem ? A quoi t'égalerai-je pour te consoler, ô fille de Sion ? car ta douleur est grande comme une mer. Qui est-ce qui te guérira ?" (Lament. I et II)...

[...] Mais où l'oeil intérieur de Marie cherchera-t-il une consolation ? Il faut que son oeil spirituel jette ses regards là où l'oeil corporel est déjà fixé. Il est dirigé sur Jésus et c'est cette vue même qui fait sa torture. Elle voit sa nature humaine, et elle est la Mère, la Mère au-dessus de toutes les autres mères, aimant comme jamais mère n'aima, comme toutes les mères ensemble ne pourraient aimer si elles pouvaient unir leurs myriades d'amours dans le plus énergique et le plus indicible des actes. Il est son Fils, et quel Fils ! et de quelle merveilleuse manière ! il est son trésor et son tout. Quelle source de misères aiguës, vives, mortelles, incomparables il y avait dans cette contemplation ! Et cependant il y avait encore bien plus que cela : il y avait la nature divine du Sauveur.

[...] Oui, il est Dieu, et Marie l'a vu à travers l'obscurité de l'éclipse. Mais alors le sang, les crachats, les taches de boue, les plaies repoussantes, les meurtrissures livides et tachetées, que signifiait tout cela sur une personne réellement et éternellement divine ? Il est inutile de songer à donner un nom à une misère telle qui submergeait l'âme de Marie... Nul martyre ne fut jamais égal à celui-là, et l'on ne saurait lui comparer aucun nombre donné de martyres. C'est une somme de douleurs, que des unités matérielles, indéfiniment ajoutées ensemble et multipliées les unes par les autres, ne pourraient jamais former ; c'est une question de genre aussi bien que de degré, et les douleurs de Marie étaient d'un genre qui a seulement certaines affinités avec d'autres genres de douleurs, mais qui est simplement sans nom, si ce n'est celui que lui donnent les fidèles enfants de l'Eglise : les douleurs de Marie. »

R.P. F.W. Faber (1814-1863), Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie, Quatrième édition, Paris, Ambroise Bray, 1862.

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