Célébration de la Passion du Seigneur présidée par le Pape François (18 avril 2014)

à 17h00 dans la basilique Saint-Pierre

Livret de la célébration

 

C’est dans la basilique Saint-Pierre que le Pape François a présidé vendredi en début de soirée la célébration de la Passion du Seigneur, l’office du Vendredi Saint qui se compose de la liturgie de la Parole, suivie de la vénération de la Croix et qui s’achève avec la Communion.

Au Vatican, comme chaque année, l’homélie a été confiée au prédicateur de la Maison pontificale, le père Raniero Cantalamessa. Une homélie centrée sur la figure de Judas, le traître, cette figure qui a tant à nous dire.

L'argent est le vrai concurrent de Dieu

La trahison de Judas est l’un des drames les plus sombres de la liberté humaine. D’emblée, le prédicateur a voulu balayer la thèse selon laquelle Judas aurait été un militant, une sorte de Brutus qui tue Jules César en pensant sauver la république. Non, selon les Évangiles, Judas trahit pour de l’argent. Et cela ne doit pas nous surprendre, car l’argent c’est l’idole par excellence, la racine de tous les maux. On trahit pour obtenir quelque pouvoir ou quelque bénéfice temporel.

C’est l’argent, a martelé le père Cantalamessa, qui est derrière le commerce de la drogue, l’exploitation de la prostitution, la corruption politique, la fabrication et le commerce des armes, la vente d’organes humains enlevés à des enfants. La crise financière est due en bonne partie à l’exécrable avidité d’argent de la part de quelques-uns.

Attention au Judas qui se cache en nous

Faisant allusion aux scandales qui ont défrayé la chronique en Italie, le prédicateur a fustigé les administrateurs de l’argent public qui soutirent de l’argent de la caisse commune, ceux qui perçoivent des salaires ou des retraites faramineux et qui refusent de renoncer à leurs privilèges. La trahison de Judas continue dans l’histoire mais, avertit le prédicateur, pas seulement dans les affaires retentissantes.

Attention au Judas qui se cache au fond de nous, quand nous sommes infidèles à notre conjoint, à notre conscience, aux exigences de notre état. L’homélie du père Canatalamessa s’est achevée par un appel à s’en remettre à Celui qui volontiers pardonne. Le plus grand péché de Judas ne fut pas d’avoir trahi Jésus, mais d’avoir douté de sa miséricorde.

Source : Radio Vatican.

Texte intégral de l'homélie en ligne également sur Radio Vatican.

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