Méditation : Engagement pour le mois du Sacré Coeur de Jésus (01 juin 2014)

« Ô mon Dieu, quand je vous dis : Je vous donne mon cœur, quel est le cœur que je vous offre ? Étant aussi misérable, aussi méprisable, aussi coupable qu'il l'est, oserai-je seulement vous le présenter ! Oui, mon Dieu, je vous le présenterai, malgré les misères dont il est rempli, malgré toutes les plaies dont il est couvert ; mais je vous le présenterai, afin que vous en ayez pitié, que vous le guérissiez, que vous le réformiez : plus même il est misérable, plus il doit exciter votre miséricorde et votre compassion.
Convertissez donc mon cœur, ô mon Dieu ! c'est la prière que je vous adresse avec le Prophète.
Mais en vous demandant cette grâce, ô mon Dieu ! ô Dieu saint ! voici la conversion du cœur que je vous demande, et les caractères sacrés auxquels je désire ardemment qu'elle soit marquée, afin de la rendre digne de vous et de votre Cœur.
Une conversion prompte : dès ce jour, dès ce moment, je désire que mon cœur soit à vous ; tous ces délais, tous ces renvois, toutes ces attentes n'ont servi qu'à enraciner toujours davantage mes défauts, mes passions, toutes mes habitudes. Souvent j'ai promis, j'ai résolu, j'ai différé, et mon cœur est toujours le même : voudrais-je donc différer jusqu'à la mort, pour en être surpris ?
Une conversion sincère, qui vienne du fond de ce cœur : que ce ne soit pas seulement ma langue, mais mon cœur qui vous dise : Je veux être à vous. Non, ce ne seront plus les paroles et les promesses, ce seront les sentiments et les œuvres qui vous le diront. Souvent on dit faiblement : Je voudrais ; mais on ne dit pas sincèrement et généreusement : Je veux. Je vous le dis dès à présent, ô mon Dieu ! vous voyez la sincérité de ma promesse ! puisque c'est vous-même qui la formez dans mon cœur.
Une conversion entière, qui réforme, qui purifie, qui sanctifie tout dans ce cœur, qui en rabaisse les hauteurs, qui en ranime les langueurs, qui en brise les liens, qui en consacre toutes les affections : loin de mon cœur tout partage, toute réserve envers mon Dieu : son Cœur en serait blessé, et sa grâce outragée.
Enfin, conversion de cœur, mais conversion constante et persévérante. Non seulement mon cœur veut être à vous, tout à vous, mais être à vous pour toujours, ô mon Dieu ! Que toutes les années, tous les jours, tous les moments de ma vie soient à vous, jusqu'au dernier soupir de mon cœur ; et que le dernier soupir même de ce cœur soit un renouvellement, une confirmation de la consécration que je vous fais en ce jour de moi-même et de tout ce que je suis.

Cœur de mon Dieu, je sens combien j'ai à craindre de la faiblesse et de la fragilité de mon cœur : tant de vicissitudes et d'inconstances par le passé doivent me faire trembler pour l'avenir ; mais j'espère du secours de votre grâce ce que je ne saurais attendre de mes propres forces : de mon côté, je prendrai tous les moyens qui dépendront de moi ; fuite des occasions, attention sur moi-même, vigilance sur les sentiments de mon cœur, prière assidue, fréquentation des Sacrements, surtout union de mon cœur avec vous, ô Cœur adorable ! Dès ce moment tout est à vous, ô mon Dieu ! Conservez à jamais ce qui vous appartient, et qui vous est dévoué pour toujours. »

Retraite sur les vertus du Sacré-Cœur de Jésus-Christ (Huitième jour, seconde méditation, considération), Ouvrage recueilli de divers auteurs orthodoxes par M.D.S., Avignon, Seguin Aîné, 1842.

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