Méditation : le Christ t'appelle, maintenant ! (30 janvier 2016)

« Tout le long de notre vie, Christ nous appelle. Il nous a appelés d'abord par le baptême, mais plus tard aussi ; que nous obéissions ou non à sa voix, il nous appelle encore en sa miséricorde. Si nous manquons à nos promesses baptismales, il nous appelle à nous repentir. Si nous nous efforçons de répondre à notre vocation, il nous appelle toujours plus avant, de grâce en grâce, de sainteté en sainteté, tant que la vie nous est laissée pour cela.

Abraham a été appelé à quitter sa maison et son pays (Gn 12,1), Pierre ses filets (Mt 4,18), Matthieu son emploi (Mt 9,9), Elisée sa ferme (1R 19,19), Nathanaël sa retraite (Jn 1,47). Sans cesse, tous nous sommes appelés, d'une chose à l'autre, toujours plus loin, n’ayant pas de lieu de repos, mais montant vers notre repos éternel, et n'obéissant à un appel intérieur que pour être prêts à en entendre un autre. Christ nous appelle sans cesse, pour nous justifier sans cesse ; sans cesse, de plus en plus, il veut nous sanctifier et nous glorifier.

Nous devons le comprendre, mais nous sommes lents à nous rendre compte de cette grande vérité, que Christ marche en quelque sorte parmi nous, et que de sa main, de ses yeux, de sa voix, il nous fait signe de le suivre. Nous ne saisissons pas que son appel est quelque chose qui a lieu en ce moment même. Nous pensons qu'elle a eu lieu au temps des apôtres ; mais nous n’y croyons pas, nous ne l'attendons pas vraiment pour nous-mêmes. [...]

Il n'y a rien de miraculeux ou d'extraordinaire dans ses rapports avec nous. Il agit par l'intermédiaire de nos facultés naturelles et des circonstances de notre vie. Pourtant, sa Providence est pour nous, dans tous les points essentiels, ce qu'était sa voix pour ceux qu'il appelait quand il était sur la terre : qu'il commande par une présence visible, ou par une voix, ou par notre conscience, cela importe peu, du moment que nous sentons qu'il y a commandement. S'il y a un commandement, on peut y obéir, ou y désobéir ; on peut l'accepter comme l'acceptèrent Samuel ou saint Paul, ou le repousser comme fit le jeune homme qui avait de grands biens. »

Bx John Henry Newman (1801-1890), Parochial and Plain Sermons (PPS) vol. 8, n° 2 « Divine Calls ».

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Jésus appelle Saint André et Saint Pierre
(crédit photo)

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