Méditation - « Ce que je fais... vous le saurez plus tard. » (29 mars 2018)

« Seigneur, vous me laveriez les pieds ! - Seigneur, ne me connaissez-vous pas ! Vous m'invitez à manger votre chair sacrée et à boire votre très précieux Sang ! Vous voulez donc me pardonner encore une fois ! Avez-vous oublié combien souvent j'ai été pardonné, et combien de fois je suis retombé dans le péché ! Qu'est-ce donc que l'homme pour que vous vous souveniez de lui ! Jésus répond : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. - Que cette parole, tombée des lèvres du Sauveur, soit la nourriture de notre âme, car Il nous la redirait souvent si nous voulions l'entendre. Quand nous brûlons de voir s'accomplir quelqu'un de nos désirs, et que nous sommes déçus, et tentés de murmurer, Il nous reprend avec une infinie douceur, en disant : Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le sauras dans la suite. A la lumière de la mort, et au dernier jugement, tu comprendras de quelle façon j'ai agi avec toi, et tu reconnaîtras, comme le dit mon Apôtre, que la tribulation fut encore momentanée et légère (II Cor., IV, 17)

Certains, dans les temps de persécution, sont scandalisés, et pris de peur, quand il semble que le Seigneur oublie ses fidèles et ses martyrs. Ce que je fais, leur répond-Il, vous ne le savez pas maintenant, mais vous le saurez dans la suite. Jamais Notre-Seigneur n'oublie ses serviteurs, quand ils souffrent, car Il souffre lui-même dans chacun de ses martyrs. Chaque coup qui tombe sur eux, le touche à la prunelle de l’œil (Zach, II). De plus, Il nous a dit que sans les jours de la persécution, nulle chair ne serait sauvée (Matth., XXIV, 22). Donc, quand Il tarde à secourir ses amis fidèles, nous pouvons ne pas savoir ce qu'Il fait, mais très certainement nous verrons, dans la suite, qu'en ceci, comme dans toutes ses œuvres, Il fut infiniment juste et miséricordieux.

Beaucoup demandent avec Jérémie : Pourquoi la voie des méchants est-elle prospère ? Si nous ne savons pas maintenant, nous saurons plus tard que, même à l'égard des plus grands pécheurs, Dieu est patient. Il les châtie peu à peu en leur donnant le temps et l'occasion d'être changés dans leur malice, et c'est par de telles raisons, ô Seigneur, que vous avez appris à votre peuple qu'il faut être juste et humain (Sap., XII). Le Saint-Esprit, ajoute cette admirable vérité : Maître de la puissance, ô Dieu, c'est avec tranquillité que vous jugez. On dit que, sur le champ de bataille, la peur rend l'homme cruel : il tue par crainte d'être tué ! Dieu, parce qu'Il a toute puissance et qu'Il ne craint rien, est calme et tranquille. Il dépend de vous, lorsque vous voulez, de pouvoir, dit la Sagesse. Pour nous, créatures faibles et de peu de durée, Dieu semble parfois agir trop lentement. »

Pierre Gallwey s.j., Les Heures de Garde de la Sainte Passion, Tome premier (Seconde Partie Chap.I, VII : Le lavement des pieds), Trad. A. Rosette s.j., Paris, P. Lethielleux, 1904.

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