Marche pour la vie 2019 : sous la bannière de la liberté de conscience (18 janvier 2019)

MARCHE POUR LA VIE 2019

Pour défendre l'objection de conscience des médecins
et susciter une prise de conscience générale
sur la question de l'avortement

Rendez-vous le 20 janvier 2019 à Paris
A 13h30 Porte Dauphine

La liberté de conscience des professionnels de la santé sera au cœur de la 13e Marche pour la Vie qui aura lieu à Paris le 20 janvier prochain, pour que ceux qui s’opposent à l’avortement puisse être libres de refuser de pratiquer des actes contraires à la médecine (cf. Dr Rochambeau : "J’accepte de me battre pour ces médecins qui ont de la considération pour le début de la vie" ; « Retirer la clause de conscience dans le cadre de l’IVG, c’est contraindre les médecins à en faire » et Condamné par la France, le Pharmacien défend l'objection de conscience auprès de la Cour Européenne des Droits de l'Homme).

Elle sera aussi soutenue par le Sénateur argentin Mario Fiad qui est en France pour l’occasion. S’il a tenu à se joindre à la manifestation, c’est pour réaffirmer ce « premier droit de l’homme, ce droit fondamental à l’origine de tous les autres droits qu’est le droit à la vie. Sans celui-là, les autres droits n’ont pas de sens », explique-t-il. En Argentine, pour la première fois cette année, après l’échec de huit tentatives, le Parlement a débattu d’un projet de loi sur l’avortement (cf. En Argentine, la Chambre des députés engage un projet de loi ambitieux sur l'avortement dans un contexte délétère). Un texte frappé d’inconstitutionnalité dès l’origine puisque, dans ce pays, « le droit à la vie est garanti dès la conception ». Il a cependant donné lieu à un débat historique en termes de nombre d’auditions et de suivi. Mais, le sénateur constate qu’il « a ouvert une nouvelle rupture » dans la société argentine qui ne demandait pas cette loi : portée par un groupe de femmes au sein du Parlement, alimentée par de nombreuses pressions internationales, celle-ci n’est pas représentative des aspirations sociales. Dans un État fédéral où le Sénat représente les provinces, bien qu’ayant été précédemment adoptée par l’Assemblée nationale, il était assez prévisible qu’elle y soit définitivement rejetée. Le sénateur explique : « Nous croyons qu’on peut intervenir avant et éviter les conséquences de la tragédie qu’est l’avortement en mettant en œuvre des politiques de prévention comme l’éducation sexuelle intégrale, la lutte contre la pauvreté, l’utilisation des ressorts institutionnels, tout ce qui peut favoriser la prévention des grossesses adolescentes et la vulnérabilité… ». Quant aux médecins, leur opposition a été formelle : « La communauté médicale en général a toujours mis en avant que leur profession n’avait de sens qu’à protéger la vie », souligne Mario Fiad. Un investissement de ces professionnels d’autant plus important que le projet de loi leur interdisait l’objection de conscience.

Le Sénateur argentin se dit préoccupé de voir qu’en France 96% des embryons porteurs de trisomie 21 dépistés soient avortés alors qu’« on connait les potentialités des personnes porteuses de trisomie 21 en terme de développement, mais aussi comme point d’union au sein de la famille qui se nourrit et s’enrichit de cette relation ». Aujourd’hui, Mario Fiad souhaite que chacun travaille « où qu’il soit, pour que la bioéthique soit la principale bannière de la politique en générale ».

A l’heure de la révision de la loi de bioéthique en France, cette invitation résonne avec une particulière acuité. Et alors que la mission parlementaire vient de rendre son rapport, Jean-Marie Le Méné déplore la « grande continuité de la bioéthique à la française et sa fidélité aux premières lois de bioéthique, notamment sur la recherche sur l’embryon ». Pour le président de la Fondation Lejeune, ce rapport « tire toutes les conséquences des dispositions qui ont été votées ces dernières années. Tout est désormais soumis à la dérégulation du marché » et à son énorme potentiel. « A partir du moment où on sépare sexualité et procréation, la procréation devient un acte purement technique qui conduit à la disponibilité de l’embryon », explique Jean-Marie Le Méné, qui regrette que les applications technoscientifiques perdent de vue le soin pour entrer dans celui, sans limite, du marché. Concernant le DPNI, il dénonce un « raffinement dans l’eugénisme » qui « resserre les mailles du filet en ajoutant un nouveau filtre plus efficace, plus précoce et moins cher » aux précédents. Il conduira à « ne plus détruire d’embryons humains par erreur mais des embryons handicapés par choix ».

Autant de raisons qui conduiront « des milliers d’opposants », selon l’Afp, à défiler cette année encore dans les rues de Paris.

Source : Gènéthique.org.

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