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Mai : le mois de la Vierge Marie - 19ème jour

Dix-neuvième jour : Du péché


Marie a été pure et Immaculée dans sa conception, et la robe blanche de son innocence n’a jamais été souillée par la plus petite faute. Hélas ! il n’en est pas de même pour nous ; et cependant nous savons que le péché est le plus grand malheur que l’homme doive redouter, puisqu’il le sépare de Dieu et donne la mort à son âme. Nous offensons le Seigneur, nous transgressons sa loi et nous ne pensons pas au tort immense que nous nous faisons ainsi à nous-mêmes. Cependant, la foi nous enseigne qu’aussitôt après notre mort nous serons jugés par Dieu. Notre conduite sera mise en regard de la loi divine, des obligations imposées à notre état. Nos pensées, nos paroles, nos actions seront pesées rigoureusement, et notre bonheur ou notre malheur dépendra pour l’éternité de la sentence qui sera prononcée. Aucune puissance humaine ni céleste ne pourra la changer. Cette pensée fait frémir ; qu’elle ne soit donc pas stérile pour nous ; il est temps encore de nous rendre notre juge favorable ; fuyons, détestons le péché ; et, comme les saints, préférons-lui tous les maux ; car la souffrance passe, mais les suites de l’iniquité demeurent éternellement. Blanche de Castille, qui aimait tendrement son enfant, lui disait souvent : « mon fils, je serais moins affligée de vous voir mourir que de vous voir tomber dans un seul péché mortel ! », lui faisant ainsi comprendre que la vie de l’âme est infiniment supérieure à celle du corps.

Exemple. – L’empereur de Constantinople, hérétique, étant un jour violemment irrité contre Saint Jean Chrysostome qui lui reprochait ses fautes, dit en présence de ses courtisans : - Je voudrais bien me venger de cet évêque. Quatre ou cinq d’entre eux donnèrent leur avis. Le premier dit : Envoyez-le si loin en exil, que vous ne le voyiez jamais. Le second : Confisquez tous ses biens. Le troisième : Jetez-le dans une prison chargé de fers. Le quatrième : N’êtes-vous pas le maître ? Faites-le périr et délivrez-vous-en par la mort. Un cinquième, plus intelligent : Vous vous trompez tous, dit-il ; ce n’est point là le moyen de s’en venger et de le punir. Si vous l’envoyez en exil, la terre entière est sa patrie ; si vous confisquez tous ses biens, vous les enlevez aux pauvres et non à lui ; si vous le mettez dans un cachot, il baisera ses fers et s’estimera heureux ; si vous le condamnez à mort, vous lui ouvrez le ciel. Prince, voulez-vous vous venger ? Forcez-le à commettre un péché. Je le connais, cet homme ne craint que le péché en ce monde.
Puisse-t-on toujours dire de nous que nous ne craignons que le péché.

Prière de Saint Liguori. – Ô Vierge affligée ! ô âme grande en vertu comme en douleur ! ô ma Mère ! ayez pitié de moi, qui n’ai pas aimé Dieu et qui l’ai tant offensé ! Ô Marie ! Vous consolez tout le monde ; veuillez donc aussi être ma consolation. Ainsi soit-il.

Résolution. – Je veillerai attentivement sur moi-même afin d’éviter d’offenser Dieu.
Marie, Mère sans tache, priez pour nous.

"Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

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