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Juin : mois du Sacré-Coeur - 22ème jour

Vingt-deuxième jour : Le Cœur de Jésus nous appelle au repentir

Ô Dieu, quelle douceur de Cœur notre cher Sauveur fait paraître envers les pécheurs ! C’est ainsi que, quand il voit l’âme précipitée en l’iniquité, il accourt à son aide, et, d’une miséricorde sans pareille, entr ‘ouvre la porte du cœur avec des élans et remords de conscience… par le moyen desquels comme par des eaux odorantes et vitales il fait revenir l’âme à soi et la ramène en de bons sentiments. Oh ! que la longanimité et la débonnaireté de Notre-Seigneur réduit et ramène bien mieux les âmes à leur devoir et a beaucoup plus d’efficace et de pouvoir pour les retirer que n’ont pas les corrections des hommes ! Oh ! que mon Dieu est bon en mon endroit ! Oh ! qu’il est bon ! Oh ! que votre Cœur, Seigneur, est riche en miséricorde et libéral en débonnaireté ! Oh ! mon âme, racontons à jamais combien de grâces il nous a faites. Qu’est-ce que je ferai jamais pour dignement bénir votre saint nom et remercier votre immense bonté ?
Saint François de Sales (1567-1622)

Exemple : La ville de Marseille est sauvée par le Sacré-Cœur
En 1720 s’accomplirent des événements dont le souvenir est encore célébré de nos jours dans une des plus grandes villes de France, et qui renferment un éclatant témoignage rendu au triomphe de la dévotion au Sacré-Cœur. La nouvelle de l’apparition de la peste à Marseille jeta subitement la France entière dans de cruelles alarmes. Les riches et les nobles s’enfuirent de cette malheureuse cité ; on vit même plusieurs de ses magistrats déserter le poste où devait les retenir le sentiment du devoir. Henri de Belzunce, évêque de cette ville infortunée, fût invité à suivre l’exemple des autorités civiles. Que Dieu me garde, répondit-il, de jamais abandonner mon peuple. Je dois ma vie à mes brebis, puisque je suis leur pasteur. Il s’enferma dans cette cité où le mal faisait d’affreux ravages, et il y demeura près de deux ans. Pendant longtemps, on compta mille victimes par jour ; les corps privés de sépulture couvraient le pavé des rues. Les sentiments d’affection que la nature a le plus profondément imprimés dans les cœurs étaient sans force devant la crainte de la contagion, et, d’après le récit de l’illustre évêque, presque tous les malades se voyaient jeter hors de leurs maisons. Les enfants chassaient hors de leur domicile ceux qui leur avaient donné le jour ; les parents éloignaient d’eux leurs propres enfants. Au coin des rues et sur les places publiques gisaient pêle-mêle les morts et les mourants. Au milieu de ces épouvantables scènes, l’évêque se frayait un passage à travers les corps des pestiférés dont le sol était couvert ; on le voyait passer tous les jours comme un ange protecteur, portant le Saint-Sacrement et donnant aux mourants la dernière onction. Il fut noblement secondé par son clergé. Deux cent cinquante prêtres, tant réguliers que séculiers, tombèrent victimes de leur amour de Dieu et des hommes. Enfin, une inspiration venue du ciel fut envoyée au bon évêque (*) et il prit la résolution de consacrer le diocèse de Marseille au Sacré-Cœur de Jésus. Silencieuses depuis quatre mois, les cloches des églises invitèrent les fidèles à se réunir le 4 novembre. L’évêque, accompagné de tout le clergé, s’avança nu-pieds et une corde au cou vers un autel érigé en plein air ; il y célébra la messe et lut publiquement l’acte de réparation au Sacré-Cœur. A partir de ce moment, le nombre de morts alla toujours décroissant ; enfin, le jour de Pâques de l’année suivante, le peuple, dans l’ardeur de son zèle, força les portes des églises, demandant à grands cris que la messe fût célébrée, tant la crainte de la contagion avait disparu. De nos jours encore, après tant de révolutions, la consécration de cette grande cité au Sacré-Cœur est renouvelée annuellement, et il est certain que la grâce alors accordée à Marseille contribua puissamment à répandre en France cette dévotion. (De la dévotion au S.-C. de J., par Dalgairns)

☞   (*) : Sur le rôle de la religieuse Anne-Marie Rémusat auprès de Mgr de Belzunce, voir dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur les années 1716, 1718 et 1720.

Page d’histoire :
Le Cœur de Jésus, qui aime spécialement les petits et les pauvres, a souvent opéré des merveilles parmi ces ouvriers fidèles qui se sont donnés à lui dans les usines chrétiennes. L’usine du Val-des-Bois, si célèbre chez tous les catholiques français, donnait encore, il y a peu de temps, un de ces exemples d’autant plus grands qu’ils viennent de ceux que le monde affecte de mépriser. Un ouvrier, vieillard usé par la fatigue et les chagrins, réduit depuis longtemps à mener une vie languissante et bien pauvre dans une maison dont il ne pouvait plus sortir, gardait cependant la joie et la tranquillité. Visité par un des patrons de l’usine, il lui disait tout simplement : « J’ai toujours fait partie de l’association des Victimes du Sacré-Cœur. Notre-Seigneur m’éprouve, tant mieux, je m’en réjouis à l’avance et je m’en vais content, puisque mon sacrifice est accepté. » Où seraient les révoltés de la classe ouvrière contre les douleurs de la vie si le Cœur de Jésus avait la liberté de fortifier ainsi le cœur de tous ses enfants ?

☞   Documentaire sur Léon Harmel (1829-1915) et l’usine du Val-des-Bois (1840-1914).

☞   Vie de Léon Harmel sur Wikipedia.

Bouquet spirituel :
Jésus sur la croix a les bras étendus ; c’est pour vous embrasser, vous recevoir à miséricorde… Il a le côté et le Cœur percés ; ah ! mon frère, n’entendez-vous point que ce Cœur parle à votre cœur et vous déclare combien il vous aime ?
P. d’Argentan (1615-1680)

Ô Jésus, ma douce espérance, que votre divin Cœur, déjà déchiré par amour pour moi et ouvert pour tous les pécheurs, soit l’asile assuré de mon âme !
Sainte Gertrude (1256-1301)

Pratique :
Demander pardon chaque fois qu’on commet quelque manquement, et s’imposer quelque pénitence, fût-elle très légère.

Oraison jaculatoire :
Cœur de Jésus pénitent pour nous, ayez pitié de nous.

"Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
et
"Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

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