Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Juin : mois du Sacré-Coeur - 29ème jour

Vingt-neuvième jour : Le Sacré-Cœur et Saint Joseph

Il n’est pas douteux que Joseph fut un bon et fidèle serviteur, Joseph qui fut l’époux de Marie, mère du Saveur. Oui, il fut en toute vérité le serviteur fidèle et prudent, celui que le Seigneur établit comme le soutien et le consolateur de sa propre Mère, comme le père nourricier et comme le coadjuteur très fidèle du grand conseil sur cette terre. Remarquons aussi que l’Evangile nous dit qu’il était de la maison de David. Oui, vraiment, il était de la maison de David ; il descendait vraiment d’une race royale, ce Joseph, si noble par son origine et d’une âme plus noble encore que cette royale origine. Fils de David, il ne fut point un fils dégénéré d’un ancêtre illustre ; fils de David, il le fut, non seulement par le sang, mais par la foi, mais par la sainteté, mais par la dévotion ; il fut un autre David, et le Seigneur le trouva selon son Cœur ; aussi il lui confia en toute sécurité le trésor le plus secret et le plus sacré de son Cœur ; comme à un autre David, il lui manifesta les desseins les plus secrets et les plus cachés de sa divine sagesse, et il lui donna de connaître un mystère que nul des princes du siècle ne connut jamais.
Saint Bernard (1090-1153)

Exemple : Sainte Lutgarde
Sainte Lutgarde, née à Tongres, en 1182, a été une des plus ardentes adoratrices du Cœur de Jésus. Sa noblesse et ses qualités la firent rechercher en mariage par plusieurs seigneurs du pays. Un jour qu’elle s’entretenait avec l’un d’eux, elle voit tout à coup Notre-Seigneur lui montrant son Cœur et la blessure saignante de son côté : Ô Lutgarde ! lui dit-il, contemple ici ce que tu dois aimer. Laisse là les créatures, et dans mon Cœur tu trouveras les ineffables délices du divin amour. » Le prétendant étant revenu, Lutgarde lui dit avec Sainte Agnès : « Retire-toi, je suis engagée à un autre fiancé : j’appartiens à un fiancé divin. » Agée de dix-huit ans, elle entra chez les Bénédictines, près de la ville de Saint-Trond. Dès ce moment, sa vie ne fut plus qu’une suite de faveurs de la part du Cœur de Jésus. Un jour qu’elle s’anéantissait devant le Seigneur, il lui dit : « Que veux-tu ? – Ô Seigneur, répondit-elle, ce que je veux, c’est ton Cœur. – Et moi, dit le Seigneur, ce que je veux, c’est ton cœur. – Oh ! dit Lutgarde, prenez mon cœur, purifiez-le par le feu de votre amour, placez-le dans votre poitrine sacrée et que je ne le possède désormais plus qu’en vous et pour vous. » Un jour qu’elle était restée au lit par suite d’indisposition, le Seigneur lui dit : « Songe aux pécheurs qui ont besoin de tes prières. Lève-toi et va à l’église. » Elle obéit et voilà qu’au moment où elle voulait entrer à l’église, Jésus-Christ attaché à la croix détache sa main droite et la presse tendrement sur son Cœur. Ce Cœur sacré devint dès lors l’objet spécial de sa dévotion, ce qui la fit nommer Lutgarde du Sacré-Cœur. Elle en reçut le grand don de consoler les âmes affligées.
Une personne souffrait horriblement de certaines tentations qu’elle n’osait découvrir à personne, pas même à son confesseur. Dans cet état, elle alla se recommander aux prières de Lutgarde. « De quoi souffrez-vous ? lui dit la Sainte. – Oh ! je n’oserais jamais le dire à personne. – Eh bien ! ce que vous avez honte de dire, le Seigneur me l’a révélé. » Là-dessus, au grand étonnement de la pauvre affligée, elle fit un exposé détaillé de tout ce qui la tourmentait et finit par l’exhorter à faire une bonne confession et à se conduire saintement. La fille s’en alla toute consolée et décidée à user désormais du sacrement de pénitence selon les vues miséricordieuses du Cœur de Jésus. Pour expier les désordres de son époque, elle entreprit un jeûne de sept ans. Une fois le Seigneur lui dit : « Je veux que, par tes souffrances et tes prières, tu apaises la colère de mon père, afin qu’il ne frappe point les pécheurs de mort éternelle. » Une autre fois, le Seigneur lui apparut avec ses plaies sacrées s’offrant à son Père pour les pécheurs, et, se tournant vers Lutgarde, il lui dit : « Vois-tu comme je m’offre entièrement à mon Père pour les pécheurs ? C’est ainsi que je veux que, toi aussi, tu t’offres tout entière pour mes pécheurs et que tu détournes d’eux les traits de ma justice. » Imitons Lutgarde en donnant notre cœur à Jésus-Christ et en offrant sans cesse au Père éternel les mérites de la Passion du Sauveur pour la conversion des pécheurs.
(Vie par le P. Broeckaert)

☞   Vie de Sainte Lutgarde (1182-1246) dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur.

Page d’histoire :
Le divin Cœur de Jésus veut régner sur nous, mais c’est pour notre bonheur, et partout où ce divin règne s’est établi efficacement, on ressent le salutaire effet de ses promesses. Un grand industriel du Nord, l’apôtre des ouvriers, M. Harmel, dont les usines occupent toute une population ouvrière, a mis autant de soin à avoir des ouvriers chrétiens qu’à les avoir habiles. Lui-même, il définit son usine : « Un petit royaume dont le Sacré Cœur est le roi. » Il est difficile de dire quelle paix et quelle joie règnent chez ces ouvriers, soumis comme les autres à toutes les fatigues du travail. Le Cœur de Jésus a su inspirer au patron toute la tendresse d’un père pour ceux qu’il n’appelle que « ses enfants », et il met au cœur des travailleurs une affection toute filiale pour ce chrétien généreux qui ne veut être leur maître qu’après Dieu et pour Dieu. Jamais l’idée de grève ou de révolte n’a trouvé chez ce bon peuple un seul partisan sérieux en ce temps de mécontentement général.

Bouquet spirituel :
Comme en Saint Joseph c’est le père et l’époux qui prie, sa prière a sur le Cœur de l’enfant et de l’épouse toute l’efficacité d’un commandement.
Gerson (1363-1429)

Ô grand Saint Joseph, vous nous paraissez donc le premier d’entre tous les favoris de Dieu ; vous possédez son Cœur, vous avez son oreille, vous êtes son familier, son confident, celui auquel il a toujours donné le plus de liberté et d’autorité.
P. d’Argentan (1615-1680)

Pratique :
Demander le règne de Jésus dans la société pour la consolation des classes pauvres et la gloire de Dieu.

Oraison jaculatoire :
Cœur Sacré de Jésus, régnez dans mon cœur, défendez-le contre le démon et les passions !

"Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
et
"Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

Les commentaires sont fermés.