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24 août : Méditation

« Voyant qu'elle ne peut atteindre par elle-même à la douceur de la connaissance et de l'expérience tant souhaitée, et découvrant que, plus elle accède aux profondeurs du coeur, plus Dieu semble s'éloigner (Ps 64(63),7-8), l'âme se fait humble et se réfugie dans la prière en disant :
Seigneur, toi qui ne peux être vu que des coeurs purs, je cherche par la lecture et la méditation ce qu'est la vraie pureté de coeur et comment elle peut être obtenue, afin de pouvoir par elle te connaître peut-être un peu.
J'ai cherché ton visage (Ps 27(26),8), Seigneur, je l'ai longtemps cherché en méditant dans mon coeur (Ps 77(76),7), et dans ma méditation a grandi le feu, le désir de mieux te connaître.
Quand tu romps pour moi le pain de la Sainte Ecriture, dans cette fraction du pain (Lc 24,30-31.35) pour moi tu te fais connaître ; et plus je te connais, plus je désire te connaître, non plus seulement dans l'écorce de la lettre, mais dans le vécu de l'expérience.
Et cela, je ne le demande pas, Seigneur, à cause de mes mérites, mais en vertu de ta miséricorde. Je confesse que, de fait, je suis un indigne pécheur ; mais "les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres" (Mt 15,27).
Donne-moi donc, Seigneur, des avances sur l'héritage futur, une goutte au moins de l'eau du ciel par laquelle je pourrai étancher ma soif (Lc 16,24), car je brûle d'amour pour toi (Ct 2,5). »

Guigues le Chartreux (neuvième prieur de la Grande Chartreuse, XIIème s.), L'Echelle du Paradis (ch. VI), Parole et Silence, Saint-Maur, 1999.

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