Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Voyage apostolique de Benoît XVI au Liban (3ème jour)

Homélie de ce dimanche 16 septembre au matin


"La souffrance n'est pas vaine"

350 000 personnes étaient rassemblées ce dimanche matin sur le « Beirut City Waterfront », un vaste espace aménagé sur la mer, devant les buildings flambant neufs de la capitale libanaise. De nombreuses personnalités étaient présentes, à commencer par le président de la république, Michel Sleiman et son épouse. La cérémonie était accompagnée par un orchestre et 250 choristes qui ont accompagné les prières mélangeant les airs classiques et orientaux. Dans son homélie, le pape est revenu sur la naissance de l’Eglise, au moment où Jésus monte à Jérusalem, pour expliquer le sens de la souffrance du Christ, et par extension celle des chrétiens, en particulier ceux de la région.
« En annonçant à ses disciples qu’il devra souffrir, être mis à mort avant de ressusciter, Jésus veut leur faire comprendre qui il est en vérité. Un Messie souffrant, un Messie serviteur, et non un libérateur politique tout-puissant. » a souligné Benoit XVI. « Jésus fait comprendre à ses disciples que celui qui veut être son disciple, doit accepter d’être serviteur, comme lui s’est fait Serviteur. Se mettre à la suite de Jésus, c’est prendre sa croix pour l’accompagner sur son chemin. »

Donner au Moyen-Orient des serviteurs de paix

La vocation de l’Église et du chrétien est donc de servir a poursuivi le Pape, comme le Seigneur lui-même l’a fait, et servir la justice et la paix, dans un monde où la violence ne cesse de s’étendre est une urgence.
« Chers frères et sœurs, je prie particulièrement le Seigneur de donner à cette région du Moyen-Orient des serviteurs de la paix et de la réconciliation pour que tous puissent vivre paisiblement et dans la dignité » a-t-il dit dans un passage applaudi par la foule. Et comme il l’avait déjà dit lors de la signature de l’exhortation ou encore hier soir avec les jeunes, le pape a souligné que la souffrance des chrétiens du Moyen Orient n’est pas vaine, car le Christ restera toujours auprès d’eux. »

Source : Radio Vatican.



Angélus de ce dimanche 16 septembre
Nouvel appel de Benoît XVI pour la paix en Syrie

« Chers Frères et Sœurs, tournons-nous maintenant vers Marie, Notre-Dame du Liban, autour de laquelle se retrouvent les chrétiens et les musulmans. Demandons-lui d’intercéder auprès de son divin Fils pour vous et, plus particulièrement, pour les habitants de la Syrie et des pays voisins implorant le don de la paix. Vous connaissez bien la tragédie des conflits et de la violence qui génère tant de souffrances. Malheureusement, le bruit des armes continue de se faire entendre, ainsi que le cri des veuves et des orphelins ! La violence et la haine envahissent les vies, et les femmes et les enfants en sont les premières victimes. Pourquoi tant d’horreurs ? Pourquoi tant de morts ? J’en appelle à la communauté internationale ! J’en appelle aux pays arabes afin qu’en frères, ils proposent des solutions viables qui respectent la dignité de chaque personne humaine, ses droits et sa religion ! Qui veut construire la paix doit cesser de voir dans l’autre un mal à éliminer. Il n’est pas facile de voir dans l’autre une personne à respecter et à aimer, et pourtant il le faut, si on désire construire la paix, si on veut la fraternité (cf.1 Jn 2, 10-11 ; 1 P 3, 8-12). Puisse Dieu concéder à votre pays, à la Syrie et au Moyen-Orient le don de la paix des cœurs, le silence des armes et l’arrêt de toute violence ! Puissent les hommes comprendre qu’ils sont tous frères ! Marie, qui est notre Mère, comprend notre souci et nos besoins. Avec les Patriarches et les Évêques présents, je place le Moyen-Orient sous sa protection maternelle (cf. Prop. 44). Puissions-nous, avec l’aide de Dieu, nous convertir pour travailler avec ardeur à l’établissement de la paix nécessaire pour une vie harmonieuse entre frères, quelles que soient les origines et les convictions religieuses ! »

Source : Site internet du Vatican.


Rencontre œcuménique au Patriarcat syro-catholique de Charfet
 
Avant de repartir pour Rome, dans l'après-midi de ce dimanche 16 septembre, à Beyrouth, Benoît XVI a participé à une rencontre œcuménique au Patriarcat syro-catholique de Charfet, un monastère fondé il y a 225 ans et connu pour sa riche bibliothèque avec ses 3 000 manuscrits en langues syriaque et arabe. Les Patriarches orthodoxes et les représentants des confessions protestantes du Liban avaient été invités ainsi que les Patriarches catholiques. Une brève rencontre à caractère privé mais essentielle dans une région où les différentes communautés chrétiennes sont parfois très divisées.

A cette occasion, le Pape a prononcé une brève allocution.
Extrait :

« Chers frères, notre rencontre de ce soir est un signe éloquent de notre désir profond de répondre à l'appel du Seigneur Jésus "que tous soient UN". Dans ce temps instable et enclin à la violence que connaît votre région, il est toujours plus urgent que les disciples du Christ donnent un témoignage authentique de leur unité, afin que le monde croit dans son message d'amour, de paix et de réconciliation. C'est ce message que tous les chrétiens - et nous en particulier - avons reçu mission de transmettre au monde, et qui prend une valeur inestimable dans le contexte actuel du Moyen-Orient. Travaillons sans relâche pour que notre amour pour le Christ nous conduise peu à peu vers la pleine communion entre nous. Pour cela, par la prière, et par l'engagement commun, il nous fait revenir sans cesse vers notre unique Seigneur et Sauveur ; car comme je l'ai écrit dans l'exhortation apostolique "Ecclesia in Medio Oriente" que j'ai le plaisir de vous remettre, Jésus unit ceux qui croient en Lui et qui L'aiment, en leur donnant l'Esprit de son Père, ainsi que Marie, sa Mère. Je confie à la Vierge Marie chacune de vos personnes, ainsi que les membres de vos Eglises et de vos communautés. Qu'elle implore pour nous son divin Fils afin que nous soyons délivrés de tout mal et de toute violence, et que cette région du Moyen Orient connaisse enfin le temps de la réconciliation et de la paix. Que la parole de Jésus que j'ai souvent citée au cours de ce voyage : « سَلامي أُعطيكُم [« Je vous donne ma paix »] (Jn 14, 27) soit pour nous tous le signe commun que nous donnerons au nom du Christ au peuple de cette région bien-aimée qui aspire avec impatience à la réalisation de cette annonce. »

Source : Radio Vatican.

Les commentaires sont fermés.