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2 novembre : Méditation

« Combien ai-je encore à vivre ? Je n'en sais rien. Il meurt en moyenne sur le globe 4500 personnes par heure, 76 par minute. Quelle heure, quelle minute sera la mienne ? L'Évangile nous l'apprend : ce sera l'heure et la minute où je m'y attendrai le moins. Dieu l'a réglé ainsi, pour que je ne puisse pas raisonnablement me relâcher un seul jour et que je me tienne toujours prêt : car, si je m'endors un seul jour dans un état où je ne voudrais pas mourir, peut-être mon réveil serait en enfer. Non seulement j'ignore quand je mourrai ; mais j'ignore aussi profondément comment je mourrai. Mourrai-je de mort subite, sans avoir le temps de me préparer ? il en meurt tant de la sorte ! Mourrai-je d'une maladie qui m'enlèvera la connaissance et la parole, par conséquent la possibilité de me préparer ? Mourrai-je d'une maladie lente, qui fera croire à moi et aux miens que je ne suis pas en danger et que rien ne presse ? Mourrai-je entouré de gens qui, crainte de m'effrayer, n'oseront pas me parler de faire venir un prêtre ? Mourrai-je enfin sans confession, sans les derniers sacrements ? Je n'en sais rien, et lors même que je les recevrais, la douleur dans la maladie distrait, absorbe ; on est capable de bien peu de chose : c'est donc une folie de compter sur ce dernier moment pour régler la plus grave de toutes les affaires, l'affaire d'une éternité heureuse ou malheureuse. Soyons prêts aujourd'hui, soyons-le toujours, et ne remettons rien à un lendemain incertain. »

Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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