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Méditation sur la confiance en Dieu

« Vous me demandez si une âme, ayant le sentiment de sa misère, peut aller à Dieu avec une grande confiance ?
Or, je réponds, que non seulement l'âme qui a la connaissance de sa misère, peut avoir une grande confiance en Dieu, mais qu'elle ne peut avoir une vraie confiance, qu'elle n'ait la connaissance de sa misère ; car cette connaissance et cet aveu de notre misère nous introduit devant Dieu.
Ainsi tous les grands saints, comme Job, David, et les autres, commençaient toutes leurs prières par la confession de leur misère ; de sorte que c'est une très bonne chose de se reconnaître pauvre, vil, abject, indigne de paraître devant Dieu.
Ce mot si célèbre parmi les anciens, "Connais-toi toi-même", encore qu'il s'entende de la grandeur et excellence de l'âme, pour ne la point avilir et profaner en des choses indignes de sa noblesse, il s'entend aussi de la connaissance de notre indignité, imperfection et misère ; d'autant que plus nous nous connaîtrons misérables, plus nous nous confierons en la bonté et miséricorde de Dieu : car entre la miséricorde et la misère il y a une liaison si grande, que l'une ne se peut exercer sans l'autre. Si Dieu n'eût point créé l'homme, il eût été vraiment tout bon, mais il n'eût point été actuellement miséricordieux, puisque la miséricorde ne s'exerce qu'envers les misérables.
Vous voyez donc que plus nous nous connaissons misérables, plus nous avons occasion de nous confier en Dieu, puisque nous n'avons rien sur quoi nous puissions nous appuyer pour nous confier en nous-mêmes. »

Saint François de Sales, La vraie et solide piété, II Par. ch. III § 7 (II. 5.), recueillie de ses lettres et de ses entretiens par Collot, disposés dans un ordre plus méthodique par un Supérieur de Séminaire, 2e édition, Lille, L. Lefort, 1852.

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