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Méditation : Saint Joseph

« Joseph fut doté, après sa virginale épouse, de la plus riche grâce sanctifiante. Plus proche que tout autre de Jésus, il participa plus et mieux à sa grâce capitale.
Avec Marie, il fut orné des plus belles vertus :
     de la foi qui eût transporté des montagnes et dont les voiles, en s'amincissant chaque jour, laissaient filtrer les clartés de la vision ;
     de l'espérance qui engendre la patience et surmonte les obstacles ;
     de la charité qui l'aurait fait passer par les flammes pour l'amour de Jésus, et que n'auraient pu éteindre les grandes eaux de la tribulation ;
     de la prudence, de la justice, de la force, de la tempérance ;
     de la pauvreté, de la chasteté, de l'obéissance ;
     de l'humilité ;
     de la paix et de la joie, c'est-à-dire de tous les éléments du bonheur ;
     des dons du Saint-Esprit : crainte, piété, force, conseil, science, intelligence et sagesse.

Nous ne voyons pas que personne se soit jamais avisé de comparer saint Joseph à un autre saint, encore moins de le mettre au-dessous de quelqu'un pour la grâce sanctifiante. Notre sens chrétien nous avertit que Joseph occupe de droit la première place, qui ne lui sera jamais ôtée ; il exige que Jésus, libre de se choisir un père, l'ait choisi saint entre tous les fils de l'homme : decuit, potuit, fecit, dirons-nous en empruntant ici l'audacieux raisonnement que le bienheureux Duns Scot appliquait à l'Immaculée Conception de la Vierge : il convenait, il le pouvait, c'est donc qu'il l'a fait.

D'autre part, notre sens chrétien supporterait-il que la Vierge très sainte fût unie à un homme qui ne fût pas d'une sainteté proportionnée, si je ne puis dire égale ? Et si la sainteté de cette union exigeait que l'âme de Joseph fût déjà ornée d'une grâce exceptionnelle, cette âme ne pouvait que se purifier encore, se réchauffer, se sanctifier au contact quotidien et dans la quotidienne intimité de Marie.

Au contact de ce lys, Joseph ne pouvait qu'en prendre la blancheur. Au contact de cette rose, son parfum. Au contact de cette lumière, son éclat. Au contact de ce feu, sa flamme. Saint Jérôme, parlant précisément de la virginité de Joseph, a posé comme un principe indiscutable que tout était pur dans l'intimité de Jésus et de Marie, parce que tout devait l'être.
Pour les mêmes raisons, tout devait être saint. Tout l'était.

Avec Marie et après elle, Joseph est le plus grand des saints. »

R.P. Denis Buzy (1883-1965 *), Saint Joseph (ch. XXVIII), Editions du Cerf, Paris, 1937.

(*) : le R.P. Buzy fut supérieur général des Prêtres du Sacré-Coeur de Bétharram de 1935 à 1958.

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