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Méditation : de nos propres misères et de celles des autres

« Puisque nous voulons, dans les excès de notre humeur bizarre, que le prochain nous supporte, n'est-il pas juste que nous le supportions en pareil cas ? Faisons-nous le procès, que chacun examine bien ses misères, les infirmités de son corps, le dérèglement de ses passions, son inclination au mal, son infidélité et son ingratitude envers Dieu, ses déportements envers le prochain, et il trouvera en soi plus d'actes de malice et de sujets d'humiliation qu'en toute autre personne du monde, et alors qu'il se dise hardiment : "Je suis le plus grand pécheur et le plus insupportable des hommes." Oui, si nous nous étudions bien, nous trouverons que nous sommes grandement à charge à ceux qui nous fréquentent ; et quiconque en est là, que de bien connaître ses misères (ce qui est un effet de la grâce de Dieu), soyez assuré qu'il est au point qu'il faut pour concevoir l'obligation qu'il a de supporter les autres ! Il ne verra pas de fautes en eux, ou, s'il en voit, elles lui paraîtront bien petites en comparaison des siennes ; et ainsi, du milieu de ses faiblesses, il supportera son prochain, surtout s'il considère le besoin qu'il a lui-même d'être supporté de Dieu. »

St Vincent de Paul, "Le support des défauts du prochain", in Élévations, Prières et Pensées, Paris, J. de Gigord, 1919.

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