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Audience du Pape François aux catéchistes à l'occasion de leur congrès international à Rome (26 au 29 septembre)

Le Pape aux catéchistes : les chrétiens ne doivent pas avoir peur de changer

Le Pape François s’est adressé à plus de 1 600 catéchistes d'une cinquantaine de pays, ce vendredi en début de soirée ; parmi eux de nombreux français. Ils participent à un congrès international dans le cadre de l’Année de la Foi. Le Pape les a rencontrés dans la salle Paul VI, où ils lui ont réservé un accueil particulièrement festif et enthousiaste. Dans le discours qu’il leur a adressé, il a repris quelques-unes des idées maitresse de son enseignement, des idées qu’il a déjà eu plusieurs fois l’occasion de proposer aux fidèles depuis son élection : le Pape est revenu, en particulier, sur la nécessité de sortir de soi-même pour aller vers les périphéries, mettant en garde contre l’excès d’intransigeance et de rigueur, contre le risque de rester enfermé dans des certitudes. « Pour être fidèle, il faut savoir changer - a-t-il martelé - Dieu n'est pas rigide. »

Plusieurs fois interrompu par les applaudissements, citant tour à tour Benoît XVI, Saint François d'Assise et Saint Paul, le Pape François a ainsi affirmé qu’il ne fallait pas seulement « faire » le catéchisme, travailler en tant que catéchistes, cela ne sert à rien ; il faut « être » des catéchistes, par la parole, mais surtout par les actes et le témoignage. Or pour « être catéchiste », il faut repartir du Christ.

Les catéchistes ne doivent pas être comme des statues dans un musée

C'est en trois points qu'il a expliqué ce que voulait dire repartir du Christ ; en trois points comme le faisaient les vieux jésuites - a-t-il précisé en plaisantant. Sortant plusieurs fois de son texte, racontant des anecdotes personnelles, il a expliqué que recommencer par le Christ, cela voulait dire tout d’abord entretenir des rapports familiers avec Lui. Par exemple, en regardant le Tabernacle et en se laissant regarder par Dieu. Vous vous ennuyez, vous vous endormez - a-t-il lancé - Peu importe, Dieu, Lui, vous regarde. Il faut se laisser regarder par le Seigneur, lui permettre de nous réchauffer pour réchauffer les autres. Bien sûr, pour ceux qui sont mariés et qui ont des enfants, il peut être difficile de prendre du temps. Mais il y a dans l’Église différentes vocations et formes spirituelles. Pour le Souverain Pontife ce qui compte c’est que chacun trouve sa façon de rester avec le Seigneur.

Repartir du Christ, cela veut dire aussi sortir de soi-même et aller à la rencontre de l’autre. Ceux qui placent le Christ au centre de leur vie – explique le Pape - se décentrent. Plus on s’unit à Jésus, plus Il nous ouvre aux autres. Dieu est le centre, mais il est toujours don de soi, relations, vie qui se communique. Et avec le sens de la formule qui le caractérise, le pape François a affirmé que le cœur du catéchiste vit toujours le mouvement de « systole et diastole » : union avec Jésus – rencontre avec l’autre. Si l’un de ces deux mouvements vient à manquer, son cœur ne bat plus.

Savoir sortir des schémas établis

Repartir du Christ, cela veut dire enfin ne pas avoir peur de partir avec Lui dans les « périphéries ». A ce propos, le Pape a invité les catéchistes à relire le Livre de Jonas, homme pieux mais rigide, qui juge tout selon des schémas bien établis. Ce Livre nous enseigne à ne pas avoir peur de sortir de nos systèmes pour suivre Dieu. Pour être fidèles et créatifs, il faut savoir changer. Pour rester avec Dieu, il faut savoir sortir. Si un catéchiste se laisse saisir par la crainte, c’est un lâche ; si un catéchiste reste tranquille dans son coin, il finit par être comme une statue dans un musée ; si un catéchiste est rigide, il devient stérile et raide comme un parchemin.

La catéchèse est un pilier de l’éducation à la foi ; l’Église a besoin de bons catéchistes. Même si la tache des catéchistes peut être parfois difficile, c’est une des plus belles aventures, car c’est l’Église qu’ils construisent. Mais les chrétiens, selon le Pape François, doivent éviter à tout prix de s'enfermer dans leur groupe, leur paroisse, leur mouvement. Quand on reste enfermé, on finit par tomber malade.

Source : Radio Vatican.

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