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Canonisation des BBx Jean XXIII et Jean Paul II


Deux souverains pontifes jouissant d’une très grande popularité ont été canonisés ce dimanche. Karol Wojtyla et Angelo Roncalli sont élevés à la grâce des autels par le Pape François. La Messe a été célébrée en présence du Pape émérite, Benoît XVI qui fut le successeur direct de Jean-Paul II et qui initia le processus en béatification du Pape polonais.

Le Pape François a salué après avoir embrassé l'autel le Pape émérite, assis parmi les cardinaux et des évêques sur la partie gauche du parvis de la basilique Saint-Pierre.

Le rite de canonisation a lieu au tout début de la cérémonie. Le préfet de la Congrégation pour la Cause des Saints, le Cardinal Angelo Amato, a demandé par trois fois au Pape, d’inscrire Jean XXIII et Jean-Paul II sur le catalogue des saints. Lors d’une béatification, une seule demande est prononcée. Le fait de les répéter trois fois lors de la canonisation montre l’importance de la décision de sanctifier quelqu’un et de permettre à l’Église universelle de les prendre comme intercesseurs.

Traduction des trois demandes du Cardinal Angelo Amato, préfet de la cause des saints au Pape :

« Très Saint Père, la Sainte Mère Église demande avec force que votre Sainteté inscrive les Bienheureux Jean XXIII et Jean-Paul II au catalogue des sainte et que comme tels ils soient invoqués comme saints. »

« Conforté par la prière, très saint Père, la Sainte Église vous demande avec grande force que votre Sainteté veuille bien inscrire ces nouveaux fils élus dans le catalogue des Saints. »

« Très Saint Père, la Sainte Église, confiante dans la promesse du Seigneur d'envoyer sur elle l'Esprit de Vérité, qui à toute époque a préservé de l'erreur le magistère suprême, supplie avec force Votre Sainteté de vouloir inscrire ces fils élus dans le catalogue des saints. »

Le Pape a répondu par la formule consacrée en latin : « En l'honneur de la Sainte Trinité, par l'exaltation de la foi catholique et l'accroissement de la vie chrétienne, avec l'autorité de Notre Seigneur Jésus Christ, des saints apôtres Pierre et Paul, après avoir longuement réfléchi, invoqué plusieurs fois l'aide de Dieu et écouté l'avis de beaucoup de nos frères dans l'épiscopat, nous déclarons et définissons saints les bienheureux Jean XXIII et Jean Paul II, et nous les inscrivons dans le catalogue des saints et établissons que dans toute l’Église ils soient dévotement honorés parmi les saints. »

La foule des fidèles a alors acclamé les nouveaux saints.

A l’issue du rite, les reliquaires des deux Papes ont été portés et déposés à côtés de l’autel. A l’intérieur se trouvent les mêmes reliques utilisées lors de leur béatification respective, à savoir un morceau de peau de Jean XXIII et du sang de Jean-Paul II. Après le salut du Cardinal Amato au Pape François, la Messe proprement dite, a commencé.

Source : Radio Vatican.

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Homélie du Pape François
Place Saint-Pierre
IIe Dimanche après Pâques (ou de la Divine Miséricorde), 27 avril 2014


« Au centre de ce dimanche qui conclut l’Octave de Pâques, et que saint Jean Paul II a voulu dédier à la Divine Miséricorde, il y a les plaies glorieuses de Jésus ressuscité.

Il les montre dès la première fois qu’il apparaît aux Apôtres, le soir même du jour qui suit le sabbat, le jour de la résurrection. Mais ce soir là, nous l’avons entendu, Thomas n’est pas là ; et quand les autres lui disent qu’ils ont vu le Seigneur, il répond que s’il ne voyait pas et ne touchait pas les blessures, il ne croirait pas. Huit jours après, Jésus apparut de nouveau au Cénacle, parmi les disciples, Thomas aussi était là ; il s’adresse à lui et l’invite à toucher ses plaies. Et alors cet homme sincère, cet homme habitué à vérifier en personne, s’agenouille devant Jésus et lui dit « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20,28).

Les plaies de Jésus sont un scandale pour la foi, mais elles sont aussi la vérification de la foi. C’est pourquoi dans le corps du Christ ressuscité les plaies ne disparaissent pas, elles demeurent, parce qu’elles sont le signe permanent de l’amour de Dieu pour nous, et elles sont indispensables pour croire en Dieu. Non pour croire que Dieu existe, mais pour croire que Dieu est amour, miséricorde, fidélité. Saint Pierre, reprenant Isaïe, écrit aux chrétiens : « Par ses plaies vous avez été guéris » (1P 2,24 ; Cf. Is 53,5).

Saint Jean XXIII et saint Jean Paul II ont eu le courage de regarder les plaies de Jésus, de toucher ses mains blessées et son côté transpercé. Ils n’ont pas eu honte de la chair du Christ, ils ne se sont pas scandalisés de lui, de sa croix ; ils n’ont pas eu honte de la chair du frère (Cf. Is 58,7), parce qu’en toute personne souffrante ils voyaient Jésus. Ils ont été deux hommes courageux, remplis de la liberté et du courage (parresia) du Saint Esprit, et ils ont rendu témoignage à l’Église et au monde de la bonté de Dieu, de sa miséricorde.

Il ont été des prêtres, des évêques, des papes du XXème siècle. Ils en ont connu les tragédies, mais n’en ont pas été écrasés. En eux, Dieu était plus fort ; plus forte était la foi en Jésus Christ rédempteur de l’homme et Seigneur de l’histoire ; plus forte était en eux la miséricorde de Dieu manifestée par les cinq plaies ; plus forte était la proximité maternelle de Marie.

En ces deux hommes, contemplatifs des plaies du Christ et témoins de sa miséricorde, demeurait une « vivante espérance », avec une « joie indicible et glorieuse » (1P 1,3.8). L’espérance et la joie que le Christ ressuscité donne à ses disciples, et dont rien ni personne ne peut les priver. L’espérance et la joie pascales, passées à travers le creuset du dépouillement, du fait de se vider de tout, de la proximité avec les pécheurs jusqu’à l’extrême, jusqu’à l’écœurement pour l’amertume de ce calice. Ce sont l’espérance et la joie que les deux saints Papes ont reçues en don du Seigneur ressuscité, qui à leur tour les ont données au peuple de Dieu, recevant en retour une éternelle reconnaissance.

Cette espérance et cette joie se respiraient dans la première communauté des croyants, à Jérusalem, dont parlent les Actes des Apôtres (Cf. 2, 42-47), que nous avons entendus en seconde lecture. C’est une communauté dans laquelle se vit l’essentiel de l’Évangile, c'est-à-dire l’amour, la miséricorde, dans la simplicité et la fraternité.

C’est l’image de l’Église que le Concile Vatican II a eu devant lui. Jean XXIII et Jean Paul II ont collaboré avec le Saint Esprit pour restaurer et actualiser l’Église selon sa physionomie d’origine, la physionomie que lui ont donnée les saints au cours des siècles. N’oublions pas que ce sont, justement, les saints qui vont de l’avant et font grandir l’Église. Dans la convocation du Concile, saint Jean XXIII a montré une délicate docilité à l’Esprit Saint, il s’est laissé conduire et a été pour l’Église un pasteur, un guide-guidé, guidé par l’Esprit. Cela a été le grand service qu’il a rendu à l’Église. C’est pourquoi j’aime penser à lui comme le Pape de la docilité à l’Esprit Saint.

Dans ce service du Peuple de Dieu, saint Jean Paul II a été le Pape de la famille. Lui-même a dit un jour qu’il aurait voulu qu’on se souvienne de lui comme du Pape de la famille. Cela me plaît de le souligner alors que nous vivons un chemin synodal sur la famille et avec les familles, un chemin que, du Ciel, certainement, il accompagne et soutient.

Que ces deux nouveaux saints Pasteurs du Peuple de Dieu intercèdent pour l’Église, afin que, durant ces deux années de chemin synodal, elle soit docile au Saint Esprit dans son service pastoral de la famille. Qu’ils nous apprennent à ne pas nous scandaliser des plaies du Christ, et à entrer dans le mystère de la miséricorde divine qui toujours espère, toujours pardonne, parce qu’elle aime toujours. »

Source : Radio Vatican.

Commentaires

  • MERCI A TOUS LES SAINTS DE L’ÉGLISE

    SAINT JEAN XXIII ET SAINT JEAN PAUL II, PUISSE PAR VOS PRIÈRES NOUS SOYONS TOUS GUÉRIS DE NOS MALADIES QUI NOUS CONDAMNENT. AMEN ! AMEN !

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