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Mois de Marie - Vingt et unième jour

Vingt et unième jour

Maison d’or, priez pour nous.
 
Maison d’or : oui, vous fûtes, Vierge sainte, la maison que le Seigneur prépara pour être, durant neuf mois, la demeure de son Fils, Dieu fait homme. Il fallait donc que ce fût une maison d’or par la charité, la plus précieuse des vertus, charité toujours pure, toujours ardente, toujours efficace dont vous fûtes animée. Obtenez-nous la grâce de préparer en nous une demeure agréable au Seigneur, par une charité conforme à la vôtre.

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Commentaires

  • je n'aime pas le mot "CHARITE", je préfère le mot "BONTE" qui n'est pas extérieur à soi...
    la charité l'est... c'est donner à l'extérieur alors que la bonté : c'est un état d'âme qui existe en soi.
    La Bonté ne se pense pas, elle se vit.

  • Il est bien sûr permis à chacun de préférer tel ou tel terme, selon ses affinités, mais il est utile d'en connaître le sens exact, non seulement tel qu'il figure au dictionnaire, mais aussi tel qu'il nous a été transmis par les Saintes Ecritures et la Tradition.

    Le mot grec biblique "agapé" fut traduit en latin par St Jérôme (dans la Vulgate, version latine à l’origine de la plupart des Bibles) par le terme "caritas", et la traduction française de caritas est "charité".
    Dans les versions les plus récentes de la Bible, ce terme a été remplacé par "amour", mais l'on peut reprocher à cette traduction son approximation, le terme "amour" comportant une grande variété de significations.

    C'est en conformité avec le sens littéral de "caritas" que Benoît XVI a signé deux de ses Lettres encycliques :

    Lettre encyclique "Deus caritas est" (25 décembre 2005) ["Dieu est amour"]
    http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20051225_deus-caritas-est.html

    Lettre encyclique "Caritas in veritate" (29 juin 2009) ["L’amour dans la vérité"]
    http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate.html

    Dans cette seconde encyclique, Benoît XVI donne une définition de la charité d'une grande clarté :

    « La charité est la voie maîtresse de la doctrine sociale de l’Église. Toute responsabilité et tout engagement définis par cette doctrine sont imprégnés de l’amour qui, selon l’enseignement du Christ, est la synthèse de toute la Loi (cf. Mt 22, 36-40). L’amour donne une substance authentique à la relation personnelle avec Dieu et avec le prochain.

    Il est le principe non seulement des micro-relations : rapports amicaux, familiaux, en petits groupes, mais également des macro-relations : rapports sociaux, économiques, politiques. Pour l’Église – instruite par l’Évangile –, l’amour est tout parce que, comme l’enseigne saint Jean (cf. 1 Jn 4, 8.16) et comme je l’ai rappelé dans ma première Lettre encyclique, « Dieu est amour » (Deus caritas est) : tout provient de l’amour de Dieu, par lui tout prend forme et tout tend vers lui. L’amour est le don le plus grand que Dieu ait fait aux hommes, il est sa promesse et notre espérance. » (Introduction 2)

    La charité est donc la "mise en pratique" de l'amour, cet amour dont vit le chrétien et qui doit se manifester en actes, tant autour de lui que plus largement en société.
    On pourrait ainsi résumer : la charité = l'amour vécu.

    C'est dans cette signification la plus authentique et la plus belle que St Vincent de Paul et Ste Louise de Marillac avaient ainsi créé au XVIIe siècle les premières « Confréries de la Charité » puis les « Filles de la Charité », toutes dévouées au service des pauvres et des malades (http://filles-de-la-charite.org/fr/home-2/).

    Mais écoutons Saint Paul à ce sujet (Gal. 5) :
    « fructus autem spiritus est caritas, gaudium, pax, patientia, longanimitas, bonitas, benignitas... »
    « les fruits de l'Esprit-Saint sont la charité, la joie, la paix, la patience, la douceur, la bonté, la longanimité, la mansuétude, la foi, la modestie, la continence, la chasteté. »

    Fruit de l'Esprit-Saint, la charité est donc différente de la bonté (du grec "chrestotes" - en latin "bonitas") et ne peut lui être confondue.

    La bonté est plus proche de la "bienveillance", qui veut le bien pour autrui. Elle est une tournure du coeur, ancrée en Dieu, qui nous fait regarder chaque être humain comme notre frère.
    « Soyez bons (chrestos) les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. » (Ep 4, 32)

    Et cela ne peut se réaliser que dans un coeur tout habité de la présence de Dieu. C'est en ce sens que Jésus interpella sévèrement le notable qui l'appelait "Bon Maître" :
    « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. » (Lc 18, 19)

    Ce fruit de l'Esprit est donc toujours à demander à Dieu avec humilité, en n'oubliant pas que Jésus Lui-même ne voulait pas s'entendre appelé ainsi.

    Ecoutons encore Saint Paul :
    « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté (chrestotes), d'humilité, de douceur, de patience. » (Col 3, 12)
    De ces vertus jaillira cette charité inlassable à laquelle tout chrétien est appelé, et que la Vierge Marie vécut à chaque instant en plénitude.

    Qu'en cela Dieu nous vienne en aide.

    Jean-Claude

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