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Le Pape François répond aux prêtres de Caserte

Le Pape a quitté le Vatican en hélicoptère vers 15h00 en direction de l'héliport militaire de Caserta où il a été accueilli par l’Évêque local Mgr Giovanni d'Alise et par d'autres autorités locales. Il s'est ensuite rendu en voiture à la chapelle de l'ancien palais royal, où l'attendaient les prêtres du diocèse.

Le Saint-Père a laissé de côté son discours pour avoir une conversation plus directe avec les prêtres, en répondant à quatre questions que ceux-ci lui ont posé.

Il a parlé de l'exemple que doivent donner les évêques de l'unité que Jésus demande au Père pour l’Église : "On ne peut pas aller de l'avant en parlant mal les uns des autres... Dans l'unité de l’Église, l'unité entre les évêques est importante", soulignant que dans les conflits, c'est le diable qui l'emporte. Les évêques doivent être d'accord dans l'unité non dans l'uniformité. Chacun a son charisme, chacun à son mode de penser, de voir les choses ; cette diversité est parfois source d'erreurs, mais souvent, elle est le fruit de l'Esprit... une unité dans la diversité de chacun, sans que personne ne perde sa personnalité".

Un conseil a été ensuite demandé au Pape pour que la pastorale, sans mortifier la piété pastorale, puisse relancer la primauté de l’Évangile. Le Saint-Père a répondu en évoquant le "gnosticisme qui est entré dans l’Église dans ces groupes de piété intimiste... qui ne fait pas de bien, qui est une hérésie", et a rappelé que la véritable piété populaire "naît de ce Sensus Fidei dont parle l'encyclique Lumen Gentium et guide dans la dévotion des saints, de la Vierge Marie, avec des expressions folkloriques aussi au sens bon du mot. La piété populaire est fondamentalement inculturée, ne peut être une piété populaire de laboratoire, aseptisée, mais elle naît toujours de notre vie".

Une autre question posée au Pape concernait l'identité du prêtre du troisième millénaire. Comment dépasser la crise existentielle qui naît de la révolution linguistique, culturelle, de témoignage évangélique ? "Avec créativité", a répondu le Saint-Père. C'est le commandement que Dieu a donné à Adam...et que Jésus donne à ses disciples. La créativité se trouve dans la prière. Un évêque qui ne prie pas, un prêtre qui ne prie pas a fermé la porte à la créativité".

La dernière question a concerné la spiritualité du prêtre diocésain. Le Pape François a parlé de la double capacité de contemplation du prêtre envers Dieu et envers les hommes. "C'est un homme qui regarde, qui remplit ses yeux et son cœur de cette contemplation, avec l’Évangile devant Dieu et avec les problèmes humains devant les hommes. En ce sens, il doit être un contemplatif. Il ne faut pas faire de confusion : le moine, c'est autre chose". Le Pape a aussi souligné que le centre de la responsabilité du prêtre diocésain réside dans la diocésanité. "Avoir un rapport avec l'évêque et un rapport avec les autres prêtres... c'est simple, mais ce n'est pas facile... L'ennemi le plus grand de ces relations sont les commérages... Le Diable...empêche ce rapport évangélique et spirituel et fécond avec l'évêque et avec les prêtres". Il a souligné que le mieux était de dire les choses clairement et ne pas donner satisfaction au Diable qui de cette façon "attaque le centre de la spiritualité du clergé diocésain".

Avant de conclure, il a évoqué le caractère amer de certains prêtres, image d'une Église des mécontents. "On peut se fâcher, c'est bien de se fâcher une fois. Mais la colère ne vient pas du Seigneur et conduit à la tristesse et la désunion".

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 28.7.14).

Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

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