(Enregistrement audio)
Enseignement du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, nouveau chapelain du sanctuaire de Notre-Dame du Laus, sur la prière pour les défunts.
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Enseignement du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, nouveau chapelain du sanctuaire de Notre-Dame du Laus, sur la prière pour les défunts.
Le Pape François, primat d'Italie de par sa fonction d'évêque de Rome, a envoyé un message aux évêques italiens qui tiennent leur 67ème assemblée plénière à Assise du lundi 10 au jeudi 13 novembre. Les thèmes principaux de cette assemblée sont la vie et la formation permanente des prêtres.
« Chers amis séminaristes,
Je salue cordialement chacun de vous, ainsi que vos formateurs et vos Évêques que vous avez rejoints alors qu’ils ont achevé les travaux de l’Assemblée plénière de la Conférence Épiscopale. Je me réjouis beaucoup de vous savoir tous réunis autour de Marie, la mère du Seigneur, en ce sanctuaire de Lourdes, tellement aimé à travers le monde.
En pensant à votre rassemblement en ce haut lieu marial, il me vient immédiatement à l’esprit et au cœur ce que la Parole de Dieu dit des disciples après que le Seigneur ressuscité leur ait demandé d’attendre l’Esprit Saint : « Ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement (…). Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères (Ac 1, 13-14).
En contemplant cet évènement, je voudrais que vous reteniez trois mots essentiels pour votre vie de séminaristes : fraternité, prière, mission.
Dirigatur oratio mea sicut incensum in conspectu tuo, Domine.
Que ma prière soit portée comme de l’encens en votre présence, Seigneur.
Elevatio manuum mearum sacrificium vespertinum.
L’élévation de mes mains comme le sacrifice du soir.
Dirigatur oratio mea sicut incensum in conspectu tuo, Domine.
« ... Du Rédempteur voici les croix, signes sacrés,
Vous les portez sur vous, ô morts qui m'entourez ;
Ici, vous avez tous la croix divine, l'arbre
Qui dans le bronze ou l'or, le granit ou le marbre,
Donne la même fleur au calice sanglant.
C'est la fleur de la Mort qu'avec l'eau de son flanc
Le Christ arrose et fait renaître et qu'il déploie
Pour que l'homme l'adore et pour que Dieu la voie,
La fleur de l'Espérance aux immortels parfums.
Heureux si vous avez dans l'ombre, ô chers défunts,
Jadis dans le secret des terrestres misères,
Versé toute votre âme et des larmes amères,
Les pleurs de vos chagrins les plus mystérieux
Sur l'arbre qui porta le Mystère des Cieux.
Heureux ceux dont les cœurs brûlaient comme les cierges
Sur des autels fleuris. Bienheureuses les vierges
Qui tenaient, pour le temps et pour l'éternité,
En de fragiles mains, les lys pleins de beauté,
Pleins de grâce, avec leurs corolles renversées
Et pâles sous le poids des célestes pensées.
Du champ des morts j'ai vu la terre des vivants.
La moisson qui frémit aux caresses des vents,
Haute, droite, sans bruits, demeurait immobile
Dans la lueur du soir magnifique et tranquille.
Pas un vol, pas un cri ne partait des sillons.
Dans le lointain les chars manquaient, mais aux rayons
Que le soir envoyait, les croix souriaient toutes
A l'étrange abandon de la plaine et des routes.
Du champ des morts, là-bas, à l'occident vermeil,
J'ai vu, dans l'agonie énorme du soleil,
S'évanouir les bois le long des étendues
Et disparaître, au fond des campagnes perdues,
Un noir fourmillement de troupeaux qui fuyaient.
Seules, devant la nuit proche, les croix brillaient,
Car l'ombre qui semblait couvrir la terre entière,
L'ombre laissait survivre, autour du cimetière,
Pur et d'autant plus doux sous le ciel attristé,
Comme un reflet de gloire et d'immortalité. »
Paul Harel (1854-1927), Dans le cimetière, in "Les Heures lointaines"
Paris, Alphonse Lemere, Éditeur, 1902.
St Léon le Grand, pape et docteur
Au calendrier traditionnel : St André Avellin, confesseur