Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Conférence de Presse de présentation du CD "Habemus Papam", édité par Deutsche Grammophon

    A 11h30 ce jeudi matin, Salle Jean-Paul II au Bureau de Presse du Saint-Siège, s'est tenue la conférence de presse de présentation du CD "Habemus Papam", édité par Deutsche Grammophon, qui réunit la musique de toutes les célébrations du Conclave de 2013, réalisée par le Chœur Pontifical de la Chapelle Sixtine dirigé par le Maestro Massimo Palombella S.D.B.

    Conférence de Presse,présentation,CD,Habemus Papam,Deutsche Grammophon,choeur,chapelle sixtine,Vatican

    Intervention de Mgr Massimo Palombella, S.D.B. :

    « Au mois de Juillet 2014 un contrat exclusif de représentation a été conclu par le label Deutsche Grammophon et le Chœur Pontifical de la Chapelle Sixtine. Cet accord, signé par les deux parties en Septembre 2014, prévoit deux formes de production : d'abord, une série de "grands événements ecclésiaux", inaugurée par le double CD "Habemus Papam", avec la musique des célébrations présidées par le Pape François enregistré en direct par Radio Vatican, et d'autre part, une série d'enregistrements en studio par le Chœur Pontifical de la Chapelle Sixtine de leur répertoire caractéristique, la musique qui a été composée tout au long de l'histoire pour les célébrations papales. Les enregistrements seront principalement effectués dans la Sala Assunta de Radio Vatican, située dans les jardins du Vatican, mais cela n'exclut pas la possibilité d'enregistrer le Chœur à la Chapelle Sixtine pour des raisons de pertinence esthétique.

    Les deux CD musicaux, "Habemus Papam" - en vente en Italie à partir du 11 Novembre et dans le reste du monde à partir du 28 Novembre - contiennent, avec une présentation du Maestro Roberto Gabbiani, toute la musique jouée pendant les Célébrations du Conclave en 2013 (Messe pour l'élection du Pontife romain à la Basilique Saint-Pierre, entrée en Conclave, Messe avec les Cardinaux Electeurs à la Chapelle Sixtine et Messe pour le début du ministère pétrinien sur la place Saint-Pierre), avec l'annonce du "Habemus Papam" et la première adresse du Pape François de la Loggia des Bénédictions. Cette publication est présentée comme la première documentation historique de la musique d'un Conclave. Ce sont tous des enregistrements en direct, avec les qualités et les limites que cela implique. En effet, on perçoit la fraîcheur de l '"authenticité" avec le bruit de fond, les toux, les clics d'appareils photos et même un hélicoptère tournant au-dessus de la Place Saint-Pierre lors de la Messe du début du ministère pétrinien (pendant l'Hymne de Communion).

    Le Chœur Pontifical est la plus ancienne institution chorale dans le monde et est composé de 20 chanteurs adultes permanents et environ 30 choristes enfants (issus d'une école privée associée, avec des classes allant de la quatrième à la huitième année). Le Chœur se produit normalement aux Célébrations présidé par le Pape, offrant avant tout un service ecclésial. Son activité de concert est donc dirigée exclusivement vers l'évangélisation et à la promotion, à travers des sources communes, du dialogue œcuménique. À cette fin, en la solennité des Sts Pierre et Paul, la Chœur a chanté aux côtés de la chorale anglicane de Westminster, en 2013 avec le Leipzig Thomanerchor, et en 2014, avec le Chœur Orthodoxe du Patriarcat de Moscou. En Septembre 2014, le Chœur a fait une visite historique en Chine, effectuée à Hong Kong, Macao et Taipei. Le Chœur Pontifical de la Chapelle Sixtine est installé via del Monte della Farina, 64, à Rome, où il répète tous les jours (www.cappellamusicalepontificia.va).

    Pour le Chœur Pontifical de la Chapelle Sixtine, l'accord avec le prestigieux label allemand Deutsche Grammophon est une réponse concrète à son mandat, qui exige d'une part de sauvegarder le riche patrimoine musical de l'Église, et de l'autre, en particulier dans le domaine liturgique, à participer à un dialogue fructueux avec la modernité. Ce processus nécessite un haut niveau de professionnalisme, exprimé dans l'étude, la recherche, les répétitions quotidiennes, l'engagement culturel et le dialogue avec les institutions chorales prestigieuses à travers le monde, dans un échange permanent avec l'institution musicale académique du Saint-Siège, l'Institut Pontifical de Musique Sacrée. »

    Traduction française © Chemin d'Amour vers le Père.

    Lire la suite

  • Philippe de Monte (1521-1603) : Messe 'Si ambulavero' - Kyrie & Gloria

    Choir of New College Oxford - Dir. Edward Higginbottom

  • Méditation : "Notre Église est l'église des saints"

    « L'heure des saints vient toujours. Notre Église est l'église des saints. Qui s'approche d'elle avec méfiance ne croit voir que des portes closes, des barrières et des guichets, une espèce de gendarmerie spirituelle. Mais notre Église est l'église des saints. Pour être un saint, quel évêque ne donnerait son anneau, sa mitre, sa crosse, quel cardinal sa pourpre, quel pontife sa robe blanche, ses camériers, ses suisses et tout son temporel ? Qui ne voudrait avoir la force de courir cette admirable aventure ? Car la sainteté est une aventure, elle est même la seule aventure. Qui l'a une fois compris est entré au cœur de la foi catholique, a senti tressaillir dans sa chair mortelle une autre terreur que celle de la mort, une espérance surhumaine. Notre Église est l'église des saints. Mais qui se met en peine des saints ? On voudrait qu'ils fussent des vieillards pleins d'expérience et de politique, et la plupart sont des enfants. Or l'enfance est seule contre tous. Les malins haussent les épaules, sourient : quel saint eut beaucoup à se louer des gens d'église ? Hé ! Que font ici les gens d'église ! Pourquoi veut-on qu'ait accès aux plus héroïques des hommes tel ou tel qui s'assure que le royaume du ciel s'emporte comme un siège à l'Académie, en ménageant tout le monde ? Dieu n'a pas fait l'Église pour la prospérité des saints, mais pour qu'elle transmît leur mémoire, pour que ne fût pas perdu, avec le divin miracle, un torrent d'honneur et de poésie. Qu'une autre église montre ses saints ! La nôtre est l'Église des saints. À qui donneriez-vous à garder ce troupeau d'anges ? La seule histoire, avec sa méthode sommaire, son réalisme étroit et dur, les eût brisés. Notre tradition catholique les emporte, sans les blesser, dans son rythme universel. Saint Benoît avec son corbeau, saint François avec sa mandore et ses vers provençaux, Jeanne avec son épée, Vincent avec sa pauvre soutane, et la dernière venue, si étrange, si secrète, suppliciée par les entrepreneurs et les simoniaques, avec son incompréhensible sourire — Thérèse de l'Enfant Jésus. Souhaiterait-on qu'ils eussent tous été, de leur vivant, mis en châsse ? assaillis d'épithètes ampoulées, salués à genoux, encensés ? De telles gentillesses sont bonnes pour les chanoines. Ils vécurent, ils souffrirent comme nous. Ils furent tentés comme nous. Ils eurent leur pleine charge et plus d'un, sans la lâcher, se coucha dessous pour mourir. Quiconque n'ose encore retenir de leur exemple la part sacrée, la part divine, y trouvera du moins la leçon de l'héroïsme et de l'honneur. Mais qui ne rougirait de s'arrêter si tôt, de les laisser poursuivre seuls leur route immense ? Qui voudrait perdre sa vie à ruminer le problème du mal, plutôt que de se jeter en avant ? Qui refusera de libérer la terre ? Notre Église est l'église des saints. Tout ce grand appareil de sagesse, de force, de souple discipline, de magnificence et de majesté n'est rien de lui-même, si la charité ne l'anime. Mais la médiocrité n'y cherche qu'une assurance solide contre les risques du divin. Qu'importe ! Le moindre petit garçon de nos catéchismes sait que la bénédiction de tous les hommes d'Église ensemble n'apportera jamais la paix qu'aux âmes déjà prêtes à la recevoir, aux âmes de bonne volonté. Aucun rite ne dispense d'aimer. Notre Église est l'église des saints...

    [...] Notre Église est l'église des saints. Nous respectons les services d'intendance, la prévôté, les majors et les cartographes, mais notre cœur est avec les gens de l'avant, notre cœur est avec ceux qui se font tuer. Nul d'entre nous portant sa charge — patrie, métier, famille, — avec nos pauvres visages creusés par l'angoisse, nos mains dures, l'énorme ennui de la vie quotidienne, du pain de chaque jour à défendre, et l'honneur de nos maisons, nul d'entre nous n'aura jamais assez de théologie pour devenir seulement chanoine. Mais nous en savons assez pour devenir des saints. Que d'autres administrent en paix le royaume de Dieu ! Nous avons déjà trop à faire d'arracher chaque heure du jour, une par une, à grand-peine, chaque heure de l'interminable jour, jusqu'à l'heure attendue, l'heure unique où Dieu daignera souffler sur sa créature exténuée, ô Mort si fraîche, ô seul matin ! Que d'autres prennent soin du spirituel, argumentent, légifèrent : nous tenons le temporel à pleines mains, nous tenons à pleines mains le royaume temporel de Dieu. Nous tenons l'héritage des saints. Car depuis que furent bénis avec nous la vigne et le blé, la pierre de nos seuils, le toit où nichent les colombes, nos pauvres lits pleins de songe et d'oubli, la route où grincent les chars, nos garçons au rire dur et nos filles qui pleurent au bord de la fontaine, depuis que Dieu lui-même nous visita, est-il rien en ce monde que nos saints n'aient dû reprendre, est-il rien qu'ils ne puissent donner ? »

    Georges Bernanos (1888-1948), Jeanne relapse et sainte, Librairie Plon, Paris, 1934.

    Paysans_Millet_1a.jpg

    Jean-François Millet, Filles aux brousailles (1852)
    Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg, Russie
    (Source et crédit photo)

  • Jeudi 13 novembre 2014

    Calendrier liturgique