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Méditation de la 2ème semaine de l'Avent : l'humilité (3ème jour)

« I. Ne dire aucune parole qui tende à notre propre louange.
II. Ne nous plaire point à être loués et à entendre dire du bien de nous ; au contraire, prendre de là occasion de nous humilier et de nous couvrir de confusion, voyant que nous ne sommes pas tels qu'on le pense et que nous devrions être. On peut ajouter à cela, avoir de la joie d'entendre parler avantageusement des autres ; et si on a eu quelque chagrin, ou qu'on ait senti quelque secret mouvement d'envie, le marquer pour faute, comme aussi lorsqu'on aura eu quelque vaine complaisance du bien que l'on aura entendu dire de soi.
III. Ne rien faire par respect humain, et pour attirer les yeux et l'estime des hommes, mais purement pour plaire à Dieu.
IV. N'excuser point ses fautes, et encore moins les rejeter sur autrui, ni extérieurement ni intérieurement.
V. Chasser toutes les pensées de vaine gloire et d'orgueil, que donnent les choses qui apportent de la réputation et de l'estime.
VI. Préférer tout le monde à soi, non seulement dans l'opinion, mais aussi dans la pratique, en se comportant envers tous ses frères avec la même humilité et le même respect que s'ils étaient nos supérieurs.
VII. Recevoir de la main de Dieu toutes les occasions qui se présentent de s'humilier, et en cela aller toujours en augmentant ; et comme en montant par trois degrés dont le premier est de les supporter avec patience, le second de les accepter avec promptitude et facilité, et le troisième de les embrasser avec joie ; car il ne faut point s'arrêter que l'on ne soit parvenu à être bien aise de souffrir toutes sortes d'affronts et de mépris pour ressembler à Jésus-Christ, qui a voulu pour l'amour de nous être l'opprobre des hommes et le mépris de la populace (Ps XXI, 7).
VIII. En dernier lieu on peut, et dans cette matière et dans les autres de même nature, s'occuper à produire des actes intérieurs et extérieurs d'humilité, ou de telle autre vertu qu'on aura choisie pour le sujet de son examen, s'y exerçant un certain nombre de fois le matin et le soir, et augmentant ce nombre tous les jours, jusqu'à ce qu'on ait acquis une parfaite habitude de cette vertu. »

R.P. Alphonse (Alonso) Rodriguez s.j. (1526–1616), Pratique de la perfection chrétienne (Première Partie, Sixième Traité, Ch. V), Trad. Abbé Regnier-Desmarais, Tome II, Poitiers, 1866.
ne pas confondre avec St Alphonse Rodriguez (1533-1617), autre jésuite espagnol, portier au collège de Majorque, canonisé en 1888.

vertu,humilité

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