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  • Angélus de ce dimanche 16 février 2014

    « Chers frères et sœurs, bonjour !

    L’Évangile de ce dimanche fait encore partie du "Sermon sur la montagne", la première grande prédication de Jésus. Aujourd'hui, le thème est l'attitude de Jésus par rapport à la Loi hébraïque. Il dit : "Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir" (Mt 5,17). Alors Jésus ne veut pas annuler les commandements que le Seigneur a donnés par Moïse, mais il veut les amener à leur plénitude. Et il ajoute immédiatement que cette "accomplissement" de la Loi exige une justice supérieure, un respect plus authentique. Il dit à ses disciples : "Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux" (Mt 5,20).

    Mais qu'est-ce que "l'accomplissement" de la loi ? Et cette justice supérieure, en quoi consiste-t-elle ? Jésus lui-même nous répond avec quelques exemples. Jésus était pratique, il parlait toujours avec des exemples pour se faire comprendre. Il commence par le cinquième commandement du Décalogue : "Vous avez entendu qu'il a été dit aux anciens : "Tu ne tueras point" ; ... Mais moi je vous dis : celui qui est en colère contre son frère en répondra au tribunal" (v. 21-22). Par cela, Jésus nous rappelle que même les mots peuvent tuer ! Quand vous dites d'une personne qu'elle a la langue d'un serpent, qu'est-ce que ça veut dire ? Que ses paroles tuent ! Par conséquent, non seulement on ne doit pas porter atteinte à la vie des autres, mais il ne faut pas verser sur lui le poison de la colère et le frapper avec la calomnie. Et même dire du mal de lui. Et nous arrivons aux bavardages : les bavardages même peuvent tuer, parce qu'ils tuent la réputation des gens ! C'est mauvais de dire du mal des autres ! Au début, cela peut sembler quelque chose d'agréable, même amusant, comme sucer un bonbon. Mais à la fin, tout cela remplit le cœur d'amertume, et même nous empoisonne. Je vous dis la vérité, je suis convaincu que si chacun d'entre nous décidait d'éviter les bavardages, à la fin il deviendrait saint ! C'est un beau chemin ! Voulons-nous devenir des saints ? Oui ou non ? [Place : Oui !] Voulons-nous vivre attachés aux bavardages comme d'habitude ? Oui ou non ? [Place : Non !] Alors nous sommes d'accord : on arrête les bavardages ! Jésus offre à ceux qui le suivent la perfection de l'amour : un amour dont la seule mesure est de ne pas avoir de mesure, d'aller au-delà de tout calcul. L'amour du prochain est une attitude tellement fondamentale que Jésus affirme même que notre relation avec Dieu ne peut pas être sincère si nous ne voulons pas faire la paix avec notre prochain. Il dit : "Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère" (vv. 23-24). Par conséquent, nous sommes appelés à nous réconcilier avec nos frères avant de manifester notre dévotion au Seigneur dans la prière.

    De tout cela, il est clair que Jésus ne donne pas seulement de l'importance à l'observance de la discipline et à la  conduite extérieure. Il va à la racine de la Loi, en mettant par-dessus tout l'accent sur ​​l'intention et sur ​​le cœur de l'homme, d'où proviennent nos actions bonnes ou mauvaises. Pour obtenir des comportements bons et honnêtes les règles juridiques ne suffisent pas, mais nous devons avoir des motivations profondes, expression d'une sagesse cachée, la Sagesse de Dieu, qui peut être accueillie grâce au Saint-Esprit. Et nous, par la foi dans le Christ, nous pouvons nous ouvrir à l'action de l'Esprit, qui nous rend capables de vivre l'amour de Dieu.

    À la lumière de cet enseignement, chaque précepte révèle sa pleine signification comme une exigence de l'amour, et tous se rejoignent dans le plus grand commandement : aime Dieu de tout ton cœur et aime ton prochain comme toi-même. »

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Nicolas Gombert (v.1495-v.1560) : Motet pour 6 voix "In te Domine speravi" (1539)

  • Méditation : l'effort fait les hommes...

    « Dieu, qui nous aime... a coutume d'en agir ainsi avec nos âmes. Il dose habituellement et amoureusement les douceurs et les amertumes, pour que celles-ci nous gardent de nous amollir en celles-là, et pour que les premières nous aident à porter le poids des secondes. C'est la loi des contrastes qui régit généralement les développements des créatures, et qui s'achève - et nous achèvera nous-mêmes - dans l'harmonie définitive et parfaite... Et c'est aussi le signe infaillible que Dieu a pitié de nous... Désirer dans nos peines un fiat voluntas tua immédiat et apaisé, c'est la perfection, à laquelle il faut tendre... Mais Dieu nous y conduit par le chemin que nous suivrons tous. Le soulèvement de notre nature, les résistances de notre amour-propre nous font avancer souvent, quand nous avons bonne volonté... beaucoup plus que nos victoires trop rapides ou trop complètes. Celles-ci peuvent provoquer l'orgueil ou produire une vertu superficielle. La longue et dure bataille nous tient à notre place, qui est impuissance et néant, et construit nos âmes sur des assises qui ne croulent jamais.
    [...]
    L'effort fait les hommes, et les difficultés les trempent pour la vie. En dehors de là, il n'y a que des ombres d'hommes ; ils en ont seulement l'air. Et l'on s'en contente. Ne pas avoir peur de faire le point, de voir ce qui est, savoir dépasser ce présent déjà périmé pour se tendre vers le but.
    [...]
    L'effort consiste dans le recueillement des facultés : au lieu de les laisser courir à droite et à gauche, on les concentre sur l'objet à fixer. L'effort est aidé par le détachement qui est le calme de l'âme : il faut secouer toute préoccupation, tout souci de succès, tout souci de réussir ou d'en finir, d'être puni ou récompensé. Il faut se mettre tout entier et tranquillement en face de l'objet, lui consacrer toutes ses forces. De même, quand on se détend, il convient de le faire en plein, sans penser à autre chose.
    Se plonger à fond dans ce que l'on fait en le faisant de toutes ses forces est le secret des vrais développements et des vraies joies. »

    Dom Augustin Guillerand (1877-1945), Chartreux, Écrits spirituels Tome II (L'effort), Benedettine di Priscilla, Roma, 1967.

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  • Dimanche 16 février 2014

    Dimanche 16 février : 6ème dimanche du Temps Ordinaire

    (Dimanche de la Septuagésime)
     
    Introït du Dimanche de la Septuagésime
     
     
    Ant. ad Introitum. Ps. 17, 5, 6 et 7.
    Circumdedérut me gémitus mortis, dolóres inférni circumdedérunt me : et in tribulatióne mea invocávi Dóminum, et exaudívit de templo sancto suo vocem meam.
    Les gémissements de la mort m’ont environné, les douleurs de l’enfer m’ont entouré ; dans mon affliction j’ai invoqué le Seigneur, et de son saint temple, il a entendu ma voix.

    Ps. ibd., 2-3.
    Díligam te, Dómine, fortitúdo mea : Dóminus firmaméntum meum, et refúgium meum, et liberátor meus.
    Je vous aimerai, Seigneur, vous qui êtes ma force ; le Seigneur est mon ferme appui, et mon libérateur.

    V/. Glória Patri.
     

  • Josquin des Prez (v.1450-1521) : Tu solus qui facis mirabilia / D'ung aultre amer

    Hilliard Ensemble

    Tu solus qui facis mirabilia,
    Tu solus Creator, qui creasti nos,
    Tu solus Redemptor, qui redemisti nos
    Sanguine Tuo pretiosissimo.

    Ad Te solum confugimus,
    in Te solum confidimus
    nec alium adoramus,
    Jesu Christe.

    Ad Te preces effundimus
    exaudi quod supplicamus,
    et concede quod petimus,
    Rex benigne.

    D'ung aultre amer,
    nobis esset fallacia:
    magna esset stultitia
    et peccatum.

    Audi nostra suspiria,
    replenos tua gratia,
    o Rex regum,
    ut ad tua servitia
    sistamus cum laetitia
    in aeternum.
     
    Tu es le seul qui accomplis des merveilles,
    Tu es seul Créateur, qui nous as créés,
    Toi, seul Rédempteur, qui nous as rachetés
    Par l'effusion de ton Sang très précieux

    En Toi seul nous cherchons refuge,
    A Toi seul nous faisons confiance,
    Nous n'en adorons pas un autre,
    Ô Jésus Christ.

    Nous te présentons nos prières
    Exauce nos supplications,
    Donne ce que nous demandons,
    Roi bienveillant.

    Aimer un autre
    Nous serait une tromperie,
    Serait une grande bêtise,
    Et un péché.

    Écoute, écoute, nos soupirs
    Et de ta grâce remplis-nous
    Ô Roi des rois
    Pour nous attacher avec joie,
    À ton service pour toujours
    Et à jamais.
     
    (Traduction française par E. Silvestrini)
  • Méditation - Prière avec St Claude la Colombière

    Offrande au Cœur Sacré de Jésus-Christ

    « Cette offrande se fait pour honorer ce divin Cœur, le siège de toutes les vertus, la source de toutes les bénédictions et la retraite de toutes les âmes saintes.
    [...]

    Il ne trouve dans le cœur des hommes que dureté, qu'oubli, que mépris, qu'ingratitude : il aime, et il n'est point aimé, et on ne connaît pas même son amour, parce qu'on ne daigne pas recevoir les dons par où il voudrait le témoigner, ni écouter les tendres et secrètes déclarations qu'il en voudrait faire à notre cœur.

    Pour réparation de tant d'outrages et de si cruelles ingratitudes, ô très adorable et très aimable Cœur de mon aimable Jésus, et pour éviter autant qu'il est en mon pouvoir de tomber dans un semblable malheur, je vous offre mon cœur, avec tous les mouvements dont il est capable, je me donne tout entier à vous ; et, dès cette heure, je proteste très sincèrement, ce me semble, que je désire m'oublier moi-même et tout ce qui peut avoir du rapport avec moi, pour lever l'obstacle qui pourrait m'empêcher l'entrée de ce divin Cœur que vous avez la bonté de m'ouvrir, et où je souhaite entrer pour y vivre et mourir avec vos plus fidèles serviteurs, tout pénétré et embrasé de votre amour. J'offre à ce Cœur tout le mérite, toute la satisfaction de toutes les messes, de toutes les prières, de toutes les actions de mortification, de toutes les pratiques religieuses, de toutes les actions de zèle, d'humilité, d'obéissance et de toutes les autres vertus que je pratiquerai jusqu'au dernier moment de ma vie. Non seulement tout cela sera pour honorer le Cœur de Jésus et ses admirables dispositions, mais encore je le prie très humblement d'accepter la donation entière que je lui en fais, d'en disposer en la manière qu'il lui plaira, et en faveur de qui il lui plaira ; et comme j'ai déjà cédé aux saintes âmes qui sont dans le purgatoire tout ce qu'il y a dans mes actions capable de satisfaire la justice divine, je désire que cela leur soit distribué selon le bon plaisir du Cœur de Jésus.
    [...]
    Sacré-Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c'est la seule voie, par ou l’on peut entrer en vous. Puisque tout ce que je ferai à l'avenir sera à vous, faites en sorte que je ne fasse rien qui ne soit digne de vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel vous m'avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de vous plaire et une grande impuissance d'en venir à bout sans une grande lumière et un secours très particulier que je ne puis attendre que de vous. Faites en moi votre volonté, Seigneur ; je m'y oppose, je le sens bien ; mais je voudrais bien, ce me semble, ne m'y opposer pas. C'est à vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ ; vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint ; cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour vous une grande gloire, et c'est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Ainsi soit-il. »

    St Claude la Colombière (fêté ce jour), in "Écrits spirituels", DDB Bellarmin, Coll. Christus n°9, Paris, 1962.

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    Châsse de St Claude la Colombière, chapelle la Colombière à Paray-le-Monial

  • Samedi 15 février 2014

    Calendrier liturgique

    A noter ce jour, qu'aux côtés de St Claude la Colombière (voir ci-dessus), nous faisons mémoire de trois autres apôtres du divin Coeur de Jésus : le Bx Michal Sopocko, confesseur et père spirituel de Se Faustine, et fondateur de la congrégation des sœurs de Jésus Miséricordieux (✝ 1975) - la Vénérable Anne-Madeleine Rémuzat, visitandine à Marseille durant la grande peste qui ravagea la ville en 1720 (✝ 1730), et Teresa Higginson (✝ 1905).

  • Audience du Pape François aux couples de fiancés

    Le Pape François reçoit en audience à 11h45 les couples de fiancés, en ce jour de la fête de Saint Valentin, devenu le patron des amoureux. C'est le Conseil pontifical pour la famille qui est à l'origine de cette initiative.

    Le Pape François a rencontré ce midi les vingt mille fiancés catholiques rassemblés Place St Pierre à l'invitation du Conseil pontifical pour la famille. Engagés dans la voie du mariage, ils entendaient approfondir leur vocation matrimoniale autour d'une formule : On ne se marie pas après que tous les problèmes aient été résolus mais pour les résoudre ensemble. Et le courageux 'Pour Toujours' doit être une perspective de joie, un avenir d'espérance.

    A la conclusion de la manifestation, faite de lectures, de chants et de témoignages, le Saint-Père s'est adressé à l'assemblée rappelant d'emblée qu'il faut se poser la question de savoir s'il est possible de s'aimer pour toujours. Car, de nos jours, "tant de personnes craignent de faire des choix définitifs. Il leur semble impossible de s'engager pour la vie... C'est une mentalité qui conduit beaucoup à dire 'Ensemble tant que dure l'amour'. Mais alors qu'est ce que l'amour ? Ne s'agit-il que d'un sentiment, un état psycho-physique ? Comme ça on ne peut rien bâtir de solide. L'amour est une relation et une réalité qui grandit comme un bâtiment qu'on construit à deux, et non seul... Ne fondez rien sur le sable de sentiments qui vont et viennent. Construisez sur le rocher de l'amour, de l'amour qui vient de Dieu. La famille naît d'un projet d'amour qui grandit à l'instar d'un bâtiment afin d'être un espace d'affection, d'espérance et de partage. L'amour de Dieu est pour toujours, et l'amour fondant la famille doit l'être également. Il ne faut pas se laisser dominer par la culture du provisoire... La crainte du 'Pour Toujours' doit être vaincue jour après jour dans la confiance au Seigneur, par une vie qui devient un cheminement spirituel commun... Ce 'Pour Toujours' n'est pas une question de durée et le mariage ne réussit pas par la seule durée mais par sa qualité. Vivre ensemble et s'aimer pour toujours est le défi des époux chrétiens... Dans le Pater nous demandons à recevoir le pain quotidien. Nous demandons au Seigneur de nous apprendre à aimer et de nous aimer les uns les autres. Seigneur donne-nous aujourd'hui notre amour quotidien !... Vivre ensemble est un patient cheminement, beau et fascinant" qui a des règles. Elles peuvent se résumer en 'S'il te plaît', 'Merci' et 'Pardon'... Le véritable amour ne peut s'imposer par la dureté et l'agressivité...mais par la gentillesse, qui est la soeur de la charité... Dans ce monde souvent violent et arrogant, nos familles ont besoin de beaucoup de gentillesse". Et puis la gratitude est importante. Savons nous remercier ? Dans vos rapports actuels et demain dans le mariage, a dit le Pape à l'assemblée, "ayez toujours conscience de ce que l'autre est don de Dieu, pour lequel il faut rendre grâce. On dit toujours merci pour les dons de Dieu... Vraiment il faut savoir dire merci afin d'aller de l'avant ensemble. On fait tant d'erreurs dans la vie, mais il faut savoir s'excuser... Ainsi peut grandir la famille chrétienne, même s'il n'existe pas de famille parfaite, de mari parfait, d'épouse parfaite". Jésus, qui sait bien que nous sommes tous pécheurs, nous enseigne qu'il ne faut pas finir la journée sans se demander pardon les uns aux autres, car la famille doit retrouver la paix du foyer. Et puis que le mariage ne soit pas une chose mondaine mais une véritable fête chrétienne. Les Noces de Cana sont le modèle de cette "fête nuptiale qui rendra authentique votre mariage par la présence du Seigneur comme don de sa grâce... Votre mariage doit aussi être sobre et révéler l'essentiel". "Si le décor est important dans une fête il ne saurait indiquer le motif profond de votre joie, la bénédiction du Seigneur sur votre amour".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 14.2.14)

  • Felix Mendelssohn (1809-1847) : Die Deutsche Liturgie, B 57

    (A visionner sur YouTube par l'image ci-dessus)

    Regensburger Domspatzen - Dir. Georg Ratzinger

  • Méditation - Prière : Jésus, notre unique espoir...

    « Jésus, vous êtes toujours un don universel. Si vous prenez une âme, c'est un gain pour le monde entier. Où vous commencez de régner, la paix commence de s'établir et la charité d'abonder. Vous êtes la délivrance, le bien-être, la fête du genre humain, et pour devenir bons et heureux, heureux de toute manière, nous n'aurions qu'à vous recevoir, vous qui ne demandez qu'à venir, vous qui entrez par toute porte ouverte et frappez à toutes celles qu'on ne vous ouvre pas. Hélas ! et l'on a peur de vous, et l'on a peur que de vous, et l'on vous éconduit, et l'on vous chasse ! Ils cherchent la justice et la réclament souvent à grands cris ; ils veulent que les hommes soient assistés sinon aimés par les hommes ; et vous qui êtes l'unique remède au mal d'où sort toute injustice, vous qui êtes l'unique foyer des amours saints et généreux, source des vrais services, ils vous excommunient de partout et ne souffrent même plus qu'on vous nomme ! C'est un principe, disent-ils, c'est un droit et une liberté, c'est le droit et la liberté même que de tout bâtir ici-bas sans vous et hors de vous, et de gouverner les hommes, abstraction faite de vos doctrines.

    O visiteur ami, ô bienfaiteur suprême, ô notre unique espoir, continuez malgré tout de voyager sur cette terre. Parmi ces foules insouciantes, hostiles, ignorantes surtout, trouvez-vous à vous-même et donnez-nous encore des Zachées : les publicains sont si peu rares ! Ne vous laissez point vaincre par l'opiniâtreté de nos aveuglements, et que nos malices accumulées ne découragent point votre patience. Triomphez du mal par le bien, et dites encore que : "vous êtes venu pour chercher ce qui était perdu et sauver ce qui était mort" (Lc XIX, 10). »

    Mgr Charles Gay, Élévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Tome I (Quarante-troisième élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.

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  • Vendredi 14 février 2014

    Calendrier liturgique

  • La Belgique a voté ce jeudi 13 février l'euthanasie pour les mineurs...

    belgique,vote,loi,13 février,élargissement,euthanasie,mineursRéaction des évêques de Belgique sur l’approbation de cette loi sur l’élargissement de l’euthanasie :

    Les évêques de Belgique sont très déçus de l’approbation par la Chambre des représentants de la loi relative à l’élargissement de l’euthanasie pour les mineurs. Ils déplorent l’adoption d’une loi que de nombreux experts considèrent comme inutile et qui comporte de nombreux défauts.
    Les évêques partagent l’avis de tous ceux qui, dans le débat sur l’euthanasie, se sont prononcés sans ambiguïté contre cette loi en fonction de leur expérience ou de leur expertise.
    Ils soutiennent totalement les droits de l’enfant, dont le droit à l’amour et au respect est le plus fondamental. Mais le droit de l’enfant à demander sa propre mort est un pas de trop. Il s’agit de la transgression de l’interdit de tuer, qui constitue la base de notre société humaine.
    Les évêques craignent que cette nouvelle loi ouvre grande la porte à une prochaine extension aux personnes handicapées, aux personnes démentes, aux malades mentaux, voire à celles qui sont fatiguées de vivre. Ils insistent pour que tout soit mis en œuvre pour combattre au maximum la douleur et la souffrance et pour que tous ceux qui – professionnels et volontaires – accompagnent des personnes malades et souffrantes, soient soutenus d’une façon optimale.

    SIPI – Bruxelles, jeudi 13 février 2014 (Source : InfoCatho.be)

    Persévérons dans la prière...!

  • John Taverner (1490-1545) : Motet "Audivi vocem de caelo"

    Stile Antico

  • Méditation : au coeur de la solitude, la Sainte Présence...

    « La solitude peut devenir l'écrin de la présence, de l'amour qui est Quelqu'un. "La cellule c'est le Ciel" écrivait Guillaume de Saint-Thierry dans sa Lettre aux Frères du Mont-Dieu. Ce n'est pas quelqu'un qu'on attend pour dans vingt ans ou après la mort... Il est là. Et s'Il est là, vraiment là, alors s'ouvre sur l'infini la porte de la chambre cachée. Elle s'ouvre afin que s'établisse une connivence avec ce qu'il y a, dans l'humanité, de plus universel, de plus ignoré aussi. C'est comme une complicité qui peut-être ne se concrétisera jamais sur cette terre mais qui est totalement réelle avec les millions de personnes humaines blessées par une solitude insupportable parce que non choisie, imposée par la vie : celle de l'isolement, de l'exclusion, de l'humiliation et de toutes ces formes de pauvreté qui privent l'homme de sa dignité. Le désert invisible de la souffrance qui attend dans le silence de leur cri le visage du véritable Amour.

    Cette solitude, c'est Quelqu'un. C'est l'Unique reconnu comme unique. C'est Dieu seul choisi pour Lui seul. Dans l'absolu d'une démarche qui n'a rien à voir avec un idéal de perfection inatteignable pour nos pauvres humanités. Mais c'est Lui parce qu'Il est Lui, parce qu'Il est l'Amour et que cela suffit. Cette solitude nous pousse irrésistiblement à rencontrer le Christ de la manière la plus directe qui soit, sans faire de détour : être face à sa Personne qui est là, présente dans le secret, et qui dans la foi nous montre le Père trop bon, mais vraiment trop bon, qui n'est que Père et qui n'a que faire de sa paternité sinon la donner. »

    Sœur Isabelle, sœur de Bethléem, in Inès de Warren, Cet Amour que le monde oublie (ch.4), Salvator, Paris, 2013.

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    Moines, par François Marius Granet (1775-1849)
    Musée de l'Ermitage, Saint-Petersbourg

  • Jeudi 13 février 2014

    Calendrier liturgique

  • Jean Vanier s’engage contre l’euthanasie au Québec

    Le fondateur des Communautés de l’Arche a pris position contre l’euthanasie au Québec

    L’assemblée provinciale du Québec discute actuellement de l’instauration de l’euthanasie sous le nom de « aide médicale à mourir ». Le projet de loi 52 pourrait être voté cette semaine. Comme en Belgique, le projet prévoir la création d’une commission de « contrôle » qui serait destinée à éviter les abus. On connait les échecs d’une telle procédure en Belgique.

    Initiateurs des Communautés de l’Arche, qui accueillent des personnes handicapées mentales comme dans une famille, Jean Vanier connait bien le monde de la maladie. « ce sont des personnes qui nous apprennent ce que c’est qu’aimer » dit-il dans cette vidéo destinée à éveiller les consciences des élus québécois.

    Jean Vanier, fondateur de l'Arche - avec ses 150 communautés qui, dans 40 pays, accueillent les personnes vivant avec un handicap - dénonce clairement l'euthanasie comme un crime. Il fait appel à notre humanité pour refuser toute légalisation de l'euthanasie ; il faut, soutient-il, réapprendre à accompagner les personnes vulnérables pour que notre société soit vraiment humaine.

    Le docteur Balfour Mount, fondateur des soins palliatifs en Amérique du Nord et expert mondial dans l'accompagnement des personnes mourantes, qualifie de grave erreur une éventuelle légalisation de l'euthanasie. Il insiste : les soins palliatifs peuvent prendre en charge toutes les douleurs et souffrances du patient, tandis que la légalisation de l'euthanasie mettrait réellement en danger toutes les personnes affaiblies et vulnérables. La sécurité et la protection de tous les citoyens est primordiale, elle a toujours eu préséance sur le droit individuel en santé publique.

    Transcription disponible sur : Vivre dans la dignité.

    Vidéo intégrale : Jean Vanier et Balfour Mount dénoncent le Projet de loi 52 (9'48)

    Source : InfoCatho.be

  • À la Saint-Valentin, avec le Pape François

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    Le 14 Février 2014, fête de la Saint-Valentin, patron des amoureux, le Pape François rencontrera les fiancés afin de célébrer ensemble « La joie du Oui pour toujours ». L’initiative est organisée par le Conseil pontifical pour la famille.

    À la rencontre avec le Saint-Père – qui aura lieu dans la Salle Paul VI au Vatican à 11h00 – sont invités les fiancés qui ont participé, ou qui vivent actuellement, les parcours de préparation au mariage.
     
    Pour toute inscription, à effectuer au plus tard le 30 Janvier 2014, vous êtes priés de vous rendre aux Bureaux pour la famille des diocèses ou des secrétariats des mouvements et des associations de laïcs, ou d’envoyer un courriel à l’adresse suivante : events@family.va.
     
    « Le Saint-Père a exhorté à plusieurs reprises les amoureux et les jeunes époux à vivre la joie de l’amour fidèle et fécond, qui grandit dans la sainteté, en suivant le modèle de la Sainte Famille et en accueillant le Christ dans la vie familiale, dans laquelle se renouvelle chaque jour et pour toujours le don complet et gratuit de soi dans l’amour sacramentel, qui reçoit la grâce du mystère pascal ». C’est ce qu’a déclaré le président du Conseil pontifical pour la famille, l’archevêque Mgr Vincenzo Paglia, en présentant le rendez-vous qui sera la première rencontre officielle du Pape François avec les fiancés.
     
    Lors de la rencontre avec les jeunes de l’Ombrie, à Assise, le 4 Octobre 2013, le Pape François avait déclaré : « Qu’est-ce que le mariage ? C’est une véritable vocation, comme le sont le sacerdoce et la vie religieuse. Deux chrétiens qui se marient ont reconnu dans leur histoire d’amour l’appel du Seigneur, la vocation à faire de deux personnes, un homme et une femme, une seule chair, une seule vie. Et le Sacrement du mariage enveloppe cet amour avec la grâce de Dieu, il l’enracine en Dieu même. Avec ce don, avec la certitude de cet appel, on peut partir en sécurité, on n’a peur de rien, on peut tout affronter, ensemble ! ».
     
  • Audience générale de ce mercredi 12 février 2014

    Le Pape François a consacré la catéchèse de cette audience générale, tenue Place St Pierre, à la signification de l'Eucharistie pour l’Église et chacun de nous, de sa place dans nos vies :

    "Comment vivons-nous l'Eucharistie ? Quand nous allons à la Messe le dimanche, que nous vivons ? Est-ce juste un moment de fête, une tradition bien établie, l'occasion peut-être de se retrouver ou de se sentir bien, ou alors est-ce quelque chose de plus ?...

    Dans l'Eucharistie le Christ renouvelle sans cesse le don de lui-même qu'il a fait sur la Croix. Sa vie entière était une offrande de soi par amour. C'est pourquoi il aimait la compagnie de ses disciples comme de ceux qui venaient à sa rencontre, partager leurs soucis et leurs attentes". "Maintenant à la Sainte Messe nous nous retrouvons avec des hommes et des femmes, des jeunes, des vieux, enfants, pauvres et riches, originaires de l'endroit ou étrangers, accompagnés de leur famille ou seuls ... mais l'Eucharistie que je célèbre me fait-elle sentir toutes ces personnes comme des frères et sœurs ?" "Est-ce que l'Eucharistie m'aide à reconnaître en ces personnes le visage de Jésus ?" "Nous allons tous à la Messe parce que nous aimons Jésus, et nous voulons partager l'Eucharistie, sa Passion et sa Résurrection... Je me demande, et chacun de nous doit se demander : moi, quand je vais à la Messe, comment je le vis ? Est-ce que je me préoccupe d'aider, de me rapprocher et de prier pour ceux qui sont en difficulté ?" "Ou bien je m'occupe à bavarder : T'as vu comment elle était habillée celle-là, ou d'autres potins... parfois on le fait ça, après la Messe... On le fait oui ou non ? On ne doit pas le faire ! Nous devons nous inquiéter de nos frères et sœurs qui sont dans la besoin, à cause d'une maladie, ou d'un problème..."

    La grâce de se sentir pardonnés et prêts à pardonner devrait être un deuxième indice... Parfois quelqu'un demande : Pourquoi on devrait aller à l'église, étant donné que ceux qui y vont sont des pécheurs comme les autres ? Combien de fois nous avons entendu cela ! En réalité, celui qui célèbre l'Eucharistie ne le fait pas pour se montrer, parce qu'il s'estime meilleur que les autres. Mais justement il le fait car il reconnaît avoir besoin d'être accueilli et régénéré par la miséricorde de Dieu incarnée en Jésus. Si nous ne ressentons pas la nécessité de la miséricorde, si ne nous sentons pas pécheurs, n'allons pas à la messe ! Nous y allons parce que nous sommes pécheurs, pour recevoir le pardon de Dieu et participer à la Rédemption du Christ. Allons à la messe avec humilité, en pécheurs, et le Seigneur nous réconciliera. Le 'Je Confesse' que nous disons au début n'est pas une formule banale mais un véritable acte de pénitence. Je suis pécheur et donc je me confesse, c'est comme ça que la Messe commence !... Dans le pain et le vin consacrés que nous offrons et partageons se renouvelle chaque fois le don du Corps et du Sang du Christ pour la rémission de nos péchés. Nous devons aller à la Messe humblement, comme des pécheurs. Ceci résume au mieux le sens du Sacrifice du Seigneur et nous ouvre au pardon et à la réconciliation".

    Un dernier indice est offert dans la relation entre l'Eucharistie et la vie de nos communautés chrétiennes . Nous devons toujours garder à l'esprit que l'Eucharistie n'est pas quelque chose que nous faisons nous. Elle n'est pas notre commémoration de ce que Jésus a dit et fait. Non, c'est un acte du Christ, c'est le Christ qui est là , qui est sur l'autel... Le Christ est le Seigneur. C'est un don dans lequel il manifeste sa présence et nous rassemble pour nous nourrir de sa parole et de sa vie même. L'identité et la mission de l’Église jaillissent de l'Eucharistie. C'est en son sein qu'elle prend forme... Une célébration pourrait être formellement impeccable, très belle, mais si elle ne porte pas à la rencontre de Jésus elle risque de ne pas nourrir notre cœur et notre vie. Par l'Eucharistie le Christ veut entrer dans notre existence et l'imprégner de sa grâce, afin que tout chrétien et toute communauté vive en cohérence vie et liturgie".

    Le cœur est rempli de foi et d'espérance en pensant aux paroles de Jésus rapportées dans l’Évangile : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et moi je le ressusciterai au dernier jour » (Jn 6,54). Vivons l'Eucharistie dans un esprit de foi, de prière, de pardon, de pénitence, de joie communautaire, dans le souci pour les nécessiteux et pour les besoins de tant de frères et sœurs, dans la certitude que le Seigneur accomplira ce qu'il nous a promis : la vie éternelle. Ainsi soit-il !"

    Après la catéchèse, le Saint-Père a notamment salué une délégation tchèque, accompagnant un groupe d'évêques venus en visite Ad Limina. Il a béni l’Église et la terre de Bohème, ainsi que la vénérable icône de la Vierge à l'Enfant vénérée à Stará Boleslav, près de Prague, invoquée chaque fois que le pays a été en danger.

    Source (rev. & comp.) Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 12.2.14)

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, comment vivons-nous l’Eucharistie, et que représente-t-elle pour nous ? La participation à l’Eucharistie doit vraiment toucher notre existence et notre cœur, et ne pas être seulement comme une parenthèse qui ne transformerait pas notre vie. Puisque le Christ s’est donné pour chacun d’entre nous, la messe nous conduit-elle à nous sentir vraiment frères et sœurs, fait-elle grandir en nous la capacité de nous réjouir avec ceux qui sont dans la joie, et pleurer avec ceux qui pleurent ? Puisque le Christ s’est livré pour le pardon des péchés, la messe nous donne-t-elle la grâce de nous sentir pardonnés et de pardonner à notre tour ? L’Eucharistie est une action du Christ, elle est la source de la mission de l’Église. Par elle, il veut entrer dans notre existence pour que, dans chaque communauté chrétienne, il y ait cohérence entre la liturgie et la vie. »

    « Je salue bien cordialement les pèlerins de langue française, en particulier tous les jeunes des collèges et des lycées venus de France. Je vous invite à participer chaque dimanche à l’Eucharistie afin d’y rencontrer le Christ qui donne sa vie pour nous. C’est là que nous trouvons la grâce de transformer notre vie en profondeur, et nos relations avec les autres. Bon pèlerinage à Rome. »

    Texte original intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Jean Roger-Ducasse (1873-1954) : Nocturne de Printemps, pour orchestre (1920)

    Dir : Leif Segerstam

  • Méditation : des dangers de l'espoir et du désespoir

    « Les hommes se trouvent en danger en espérant comme en désespérant : deux choses opposées, deux sentiments contraires. Il est trompé par son espoir, celui qui se trompe en disant : "Dieu est bon, Dieu est miséricordieux ; je puis faire ce qui me plaît, ce qui m'est agréable ; je vais lâcher les rênes de mes passions, je vais satisfaire les désirs de mon âme. Pourquoi ? Parce que Dieu est miséricordieux, bon et plein de bienveillance." C'est par l'espoir que ceux-ci se trouvent en danger.

    Mais ils s'y trouvent par désespoir, ceux qui, après être tombés dans des péchés graves, s'imaginent qu'ils ne peuvent plus leur être pardonnés s'ils se repentent, et considèrent comme destinés sûrement à la damnation et se disent en eux-mêmes : "Voilà que nous allons être condamnés ; pourquoi ne pas faire ce que nous voulons ?" Ils réagissent comme des gladiateurs destinés à mourir par le fer. C'est pourquoi les désespérés sont si dangereux ; ils n'ont plus rien à craindre et ils sont d'autant plus à craindre.

    Que fait donc le Seigneur à l'égard de ceux qui se mettent en danger par suite de l'une ou l'autre maladie ? A ceux que l'espoir met en danger, il dit : "Ne tarde pas à te convertir au Seigneur, ne remets pas de jour en jour, car sa colère surviendra soudain et au temps de la vengeance il te perdra" (Si 5,7). A ceux que le désespoir met en danger, il dit : "Le jour où le pécheur se convertira, j'oublierai toutes ses iniquités" (cf. Ez 18, 21-22 ; 33, 14-15). »

    St Augustin, Traité sur l’Évangile de Jean (3, 8), Bibliothèque augustinienne 72, DDB, Paris, 1977.

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    Statue en albâtre représentant l'Espérance
    Élément de l’ancien jubé exécuté par Jacques Du Brœucq entre 1541 et 1545 pour la collégiale Sainte-Waudru de Mons (Belgique)
    Photographie : Jean-Pol Grandmont