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  • Rencontre oecuménique, en la Basilique du Saint-Sépulcre

    Pour la première fois dans l’Histoire, ce dimanche soir, les chefs de toutes les Églises chrétiennes de Jérusalem ont prié ensemble au Saint-Sépulcre. C’était le temps fort du pèlerinage du Pape François en Terre Sainte, l’objectif principal de son voyage, 50 ans après la rencontre entre Paul VI et Athénagoras, qui initia un rapprochement entre catholiques et orthodoxes, un tournant dans l’histoire.

    Lorsque le Pape François et le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée sont arrivés, accueillis par les Supérieurs des communautés gréco-orthodoxe, franciscaine et arménienne apostolique, les cloches ont sonné à toute volée. La célébration s'est déroulée en présence de tous les responsables du Statu Quo, qui régit les rapports, les activités et les mouvements dans les basiliques dont plusieurs confessions chrétiennes sont propriétaires.

    Les trois Supérieurs des Communautés du Statu Quo ont d’abord vénéré la Pierre de l’Onction dans l’atrium de la basilique. Le Pape François et le patriarche Bartholomée ont ensuite accompli ce même geste ensemble suivi de tous les participants à la célébration. C’est le patriarche gréco-orthodoxe de Jérusalem qui a pris la parole en premier. Son discours d’accueil a été suivi du chant de l’alléluia et de la proclamation de l’Evangile de la Résurrection : le récit selon Saint Jean, en grec, le récit selon saint Matthieu en latin.

    Changer la peur en amour

    Dans son discours, le Patriarche Bartholomée a insisté sur le message qui émane du tombeau : ce message déclare « que l’Histoire ne peut pas être programmée, que le dernier mot dans l’Histoire n’appartient pas à l’homme, mais à Dieu. Ce saint tombeau nous invite à rejeter une autre forme de peur qui est sans doute la plus répandue à notre époque moderne : à savoir, la peur de l’autre, la peur de la différence, la peur du croyant d’une autre religion ou d’une autre confession. »

    Le Patriarche œcuménique a pointé du doigt le fanatisme religieux qui menace la paix dans de nombreuses régions du globe, où le don même de la vie est sacrifié sur l’autel de la haine religieuse. « Il y a cinquante ans, les feus pape Paul VI et patriarche œcuménique Athénagoras ont changé la crainte en amour. Suivant leurs pas et honorant leur initiative héroïque, nous avons échangé un baiser d’amour, avec le Pape François, a souligné Bartholomée. Tous les chrétiens sont appelés à suivre le chemin de l’amour de la réconciliation, de la paix véritable et de la fidélité à la vérité. Dans leur relation entre eux – quelle que soit l’église ou la confession à laquelle ils appartiennent – apportant ainsi un exemple pour le reste du monde. Le chemin peut être long et difficile, il peut même paraître à certains comme une impasse. C’est le seul chemin, cependant, qui mène à l’accomplissement de la volonté du Seigneur que "[ses disciples] soient un" (Jn 17,21) » a conclu le patriarche de Constantinople.

    Vers l'unité

    Prenant ensuite la parole, le Pape François a invité les participants à accueillir la grâce spéciale de ce moment, à ne pas rester sourds au puissant appel à l’unité qui résonne de ce lieu et à mettre de côté les hésitations héritées du passé. « Certes, a-t-il dit, nous ne pouvons nier les divisions qui existent encore entre nous : ce lieu sacré nous en fait ressentir le drame avec une souffrance plus grande. Et pourtant, en cinquante ans, des pas vraiment importants ont été accomplis vers l’unité. Il reste encore du chemin à parcourir pour aboutir au partage de la même Table eucharistique ; mais les divergences ne doivent pas nous effrayer et paralyser notre chemin. »

    Le Pape François a renouvelé le vœu déjà exprimé par ses prédécesseurs, de maintenir un dialogue avec tous les frères en Christ pour trouver une forme d’exercice du ministère propre de l’Évêque de Rome qui, en conformité avec sa mission, s’ouvre à une situation nouvelle et puisse être, dans le contexte actuel, un service d’amour et de communion reconnu par tous.

    Œcuménisme de la souffrance

    Le Souverain Pontife a par ailleurs évoqué la souffrance des chrétiens de diverses confessions, les uns à côté des autres. Là se réalise un œcuménisme de la souffrance, l’œcuménisme du sang, qui possède une particulière efficacité non seulement pour les contextes dans lesquels il a lieu, mais aussi, en vertu de la communion des saints, pour toute l’Église.

    Après l’échange des discours, le Pape François et le patriarche Bartholomée se sont donné l’accolade en signe de paix et ont récité le Notre Père ensemble avant d’entrer dans le Sépulcre pour vénérer le tombeau vide.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François sur le site internet du Vatican.


    Résumé en images de cette rencontre œcuménique

  • Déclaration commune du Pape François et du Patriarche Batholoméos 1er

    C'est à Jérusalem que se sont retrouvés le Pape François et le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée. Les deux hommes se sont entretenus en privé, en présence du Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, et du Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'Unité des Chrétiens. Le Pape et le Patriarche œcuménique ont ensuite signé une déclaration commune.

    Texte intégral de la déclaration commune :

    DÉCLARATION COMMUNE DU PAPE FRANÇOIS ET DU PATRIARCHE BARTHOLOMÉE

    1. Comme nos vénérables prédécesseurs, le Pape Paul VI et le Patriarche Œcuménique Athénagoras, qui se sont rencontrés ici à Jérusalem, il y a cinquante ans, nous aussi, le Pape François et le Patriarche Œcuménique Bartholomée, nous étions déterminés à nous rencontrer en Terre Sainte « où notre commun Rédempteur, le Christ Notre-Seigneur, a vécu, a enseigné, est mort, est ressuscité et monté au ciel, d’où il a envoyé le Saint Esprit sur l’Église naissante » (Communiqué commun du Pape Paul VI et du Patriarche Athénagoras, publié après leur rencontre du 6 janvier 1964). Notre nouvelle rencontre, entre les Évêques des Églises de Rome et de Constantinople, fondées respectivement par les deux Frères, les Apôtres Pierre et André, est pour nous source d’une profonde joie spirituelle. Elle offre une occasion providentielle pour réfléchir sur la profondeur et sur l’authenticité des liens existant entre nous, qui sont les fruits d’un parcours rempli de grâce au long duquel le Seigneur nous a conduits, depuis ce jour béni d’il y a cinquante ans.

    2. Notre rencontre fraternelle, aujourd’hui, est une nouvelle et nécessaire étape sur la route de l’unité à laquelle seul l’Esprit Saint peut nous conduire, celle de la communion dans une légitime diversité. Nous nous rappelons, avec une profonde gratitude, les étapes que le Seigneur nous a déjà rendus capables d’entreprendre. L’accolade échangée entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras, ici, à Jérusalem, après tant de siècles de silence, a préparé le chemin pour un geste important, le retrait de la mémoire et du sein de l’Église des actes d’excommunication mutuelle en 1054. Ce geste a été suivi par un échange de visites entre les Sièges respectifs de Rome et de Constantinople, par une correspondance régulière et, plus tard, par la décision, annoncée par le Pape Jean-Paul II et le Patriarche Dimitrios, tous deux d’heureuse mémoire, d’initier un dialogue théologique en vérité entre Catholiques et Orthodoxes. Tout au long de ces années, Dieu, source de toute paix et de tout amour, nous a enseignés à nous regarder les uns les autres comme membres de la même Famille chrétienne, sous un seul Seigneur et Sauveur, Jésus Christ, et à nous aimer les uns les autres, de sorte que nous puissions professer notre foi au même Évangile du Christ, tel qu’il fut reçu par les Apôtres, exprimé et transmis à nous par les Conciles Œcuméniques ainsi que par les Pères de l’Église. Tandis que nous sommes conscients de ne pas avoir atteint l’objectif de la pleine communion, aujourd’hui, nous confirmons notre engagement à continuer de marcher ensemble vers l’unité pour laquelle le Christ notre Seigneur a prié le Père « afin que tous soient un » (Jn 17, 21).

    3. Bien conscients que l’unité est manifestée dans l’amour de Dieu et dans l’amour du prochain, nous attendons avec impatience ce jour où, finalement, nous partagerons ensemble le Banquet eucharistique. Comme chrétiens, nous sommes appelés à nous préparer à recevoir ce don de la Communion eucharistique, selon l’enseignement de Saint Irénée de Lyon (Contre les Hérésies, IV, 18, 5, PG 7, 1028), par la confession de la même foi, une prière persévérante, une conversion intérieure, une vie renouvelée et un dialogue fraternel. En atteignant ce but espéré, nous manifesterons au monde l’amour de Dieu par lequel nous sommes reconnus comme de vrais disciples de Jésus Christ (cf. Jn 13, 35).

    4. À cette fin, le dialogue théologique entrepris par la Commission Mixte Internationale offre une contribution fondamentale à la recherche pour la pleine communion entre Catholiques et Orthodoxes. Aux temps successifs des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI, et du Patriarche Dimitrios, les progrès de nos rencontres théologiques ont été substantiels. Aujourd’hui, nous exprimons notre sincère appréciation pour les acquis, tout comme pour les efforts en cours. Ceux-ci ne sont pas un pur exercice théorique, mais un exercice dans la vérité et dans l’amour qui exige une connaissance toujours plus profonde des traditions de l’autre pour les comprendre et pour apprendre à partir d’elles. Ainsi, nous affirmons une fois encore que le dialogue théologique ne recherche pas le plus petit dénominateur commun sur lequel aboutir à un compromis, mais qu’il est plutôt destiné à approfondir la compréhension de la vérité tout entière que le Christ a donnée à son Église, une vérité que nous ne cessons jamais de mieux comprendre lorsque nous suivons les impulsions de l’Esprit Saint. Par conséquent, nous affirmons ensemble que notre fidélité au Seigneur exige une rencontre fraternelle et un dialogue vrai. Une telle quête ne nous éloigne pas de la vérité ; tout au contraire, à travers un échange de dons, sous la conduite de l’Esprit Saint, elle nous mènera à la vérité tout entière (cf. Jn 16, 13).

    5. Cependant, même en faisant ensemble cette route vers la pleine communion, nous avons maintenant le devoir d’offrir le témoignage commun de l’amour de Dieu envers tous, en travaillant ensemble au service de l’humanité, spécialement en défendant la dignité de la personne humaine à toutes les étapes de la vie et la sainteté de la famille basée sur le mariage, en promouvant la paix et le bien commun, et en répondant à la souffrance qui continue d’affliger notre monde. Nous reconnaissons que la faim, la pauvreté, l’analphabétisme, l’inéquitable distribution des ressources doivent constamment être affrontés. C’est notre devoir de chercher à construire une société juste et humaine dans laquelle personne ne se sente exclu ou marginalisé.

    6. C’est notre profonde conviction que l’avenir de la famille humaine dépend aussi de la façon dont nous sauvegardons – à la fois prudemment et avec compassion, avec justice et équité – le don de la création que notre Créateur nous a confié. Par conséquent, nous regrettons le mauvais traitement abusif de notre planète, qui est un péché aux yeux de Dieu. Nous réaffirmons notre responsabilité et notre obligation d’encourager un sens de l’humilité et de la modération, de sorte que tous sentent la nécessité de respecter la création et de la sauvegarder avec soin. Ensemble, nous réaffirmons notre engagement à sensibiliser au sujet de la gestion de la création ; nous appelons tous les hommes de bonne volonté à considérer les manières de vivre plus sobrement, avec moins de gaspillage, manifestant moins d’avidité et plus de générosité pour la protection du monde de Dieu et pour le bénéfice de son Peuple.

    7. De même, il y a une nécessité urgente pour une coopération effective et engagée des chrétiens en vue de sauvegarder partout le droit d’exprimer publiquement sa foi, et d’être traité équitablement lorsqu’on promeut ce que le Christianisme continue d’offrir à la société et à la culture contemporaines. À ce propos, nous invitons tous les chrétiens à promouvoir un authentique dialogue avec le Judaïsme, l’Islam et d’autres traditions religieuses. L’indifférence et l’ignorance mutuelles ne peuvent que conduire à la méfiance, voire, malheureusement, au conflit.

    8. De cette sainte ville de Jérusalem, nous exprimons nos profondes préoccupations partagées pour la situation des chrétiens au Moyen Orient et pour leur droit de rester des citoyens à part entière de leurs patries. Avec confiance, nous nous tournons vers le Dieu tout-puissant et miséricordieux, dans une prière pour la paix en Terre Sainte et au Moyen Orient en général. Nous prions spécialement pour les Églises en Égypte, en Syrie et en Irak, qui ont souffert le plus douloureusement en raison des récents événements. Nous encourageons toutes les parties, indépendamment de leurs convictions religieuses, à continuer d’œuvrer pour la réconciliation et pour la juste reconnaissance des droits des peuples. Nous sommes persuadés que ce ne sont pas les armes, mais le dialogue, le pardon et la réconciliation qui sont les seuls moyens possibles pour obtenir la paix.

    9. Dans un contexte historique marqué par la violence, l’indifférence et l’égoïsme, beaucoup d’hommes et de femmes sentent aujourd’hui qu’ils ont perdu leurs repères. C’est précisément à travers notre témoignage commun de la bonne nouvelle de l’Évangile que nous pouvons être capables d’aider nos contemporains à redécouvrir la voie qui conduit à la vérité, à la justice et à la paix. Unis dans nos intentions, et nous rappelant l’exemple, il y a cinquante ans, du Pape Paul VI et du Patriarche Athénagoras, nous lançons un appel à tous les chrétiens, ainsi qu’aux croyants de toutes les traditions religieuses et à tous les hommes de bonne volonté, à reconnaître l’urgence de l’heure qui nous oblige à chercher la réconciliation et l’unité de la famille humaine, tout en respectant pleinement les différences légitimes, pour le bien de toute l’humanité et des générations futures.

    10. En entreprenant ce pèlerinage commun à l’endroit où notre unique et même Seigneur Jésus Christ a été crucifié, a été enseveli et est ressuscité, nous recommandons humblement à l’intercession de la Très Sainte et toujours Vierge Marie nos futurs pas sur le chemin vers la plénitude de l’unité, en confiant l’entière famille humaine à l’amour infini de Dieu.
    « Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6, 25-26).

    Source : Radio Vatican.

  • Cérémonie de bienvenue à l’aéroport international Ben Gurion de Tel-Aviv

    François est arrivé à Tel-Aviv, par hélicoptère depuis Bethléem. Il a été accueilli par le président israélien Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Étaient également présentes les autorités politiques, civiles et religieuses du pays, ainsi que les Ordinaires catholiques de Terre Sainte. Comme en Jordanie et en Palestine, les honneurs militaires ont été rendus au Pape. Les hymnes du Vatican et d’Israël ont été joués.

    Shimon Peres et Benjamin Netanyahu, qui l'avaient déjà rencontré au Vatican, lui ont souhaité tour à tour la bienvenue en Israël. Le président israélien s'est attaché, devant le Pape, à rappeler que l'Etat hébreu était un Etat démocratique, respectueux de la liberté religieuse. « Nous ne permettrons à quiconque de mettre en question ces valeurs », a-t-il assuré, avant d'affirmer que les Israéliens étaient heureux de la venue du Pape, y voyant un signe d'espoir et de paix pour le futur. « Vous êtes notre frère, bienvenue ! », a-t-il conclu.

    Le Premier ministre est quant à lui revenu sur la rencontre qu'il avait eue avec le Pape, récemment, au Vatican. « Je suis resté impressionné par votre personnalité spirituelle, votre relation sincère au peuple juif. Nous avions parlé de votre volonté de nous réconcilier avec les Palestiniens : notre main est tendue vers tous ceux qui veulent cohabiter avec nous, en paix », a-t-il encore déclaré.

    Le Pape s’est ensuite adressé à ses hôtes, se présentant en pèlerin, exprimant sa joie de fouler la Terre Sainte, berceau d’une histoire plurimillénaire et creuset des grands monothéismes, judaïsme, christianisme et islam. Et le Pape de souhaiter que « cette Terre bénie soit un lieu où il n’y ait aucune place pour celui qui, en instrumentalisant et en exacerbant la valeur de sa propre appartenance religieuse, devient intolérant et violent envers celle d’autrui. »

    Comme il l’avait fait devant les autorités palestiniennes ce matin, François a renouvelé son appel à la paix entre Israéliens et Palestiniens, plaidant pour que la solution à deux États « devienne réalité et ne demeure pas un rêve », encourageant les parties à poursuivre leurs efforts en vue de la réconciliation entre les deux peuples.

    Le Pape a évoqué sa visite au mémorial Yad Vashem, prévue lundi matin, un moment qui, pour François, s'annonce « particulièrement touchant ». « Nous souvenant toujours du passé, promouvons une éducation où l’exclusion et l’affrontement laissent place à l’inclusion et à la rencontre, où il n’y ait pas de place pour l’antisémitisme, quelle que soit la forme sous laquelle il se manifeste, ni pour une quelconque expression d’hostilité, de discrimination ou d’intolérance envers des personnes et des peuples. »

    De même que le président Shimon Peres, le Pape a également eu une pensée pour les victimes de la fusillade de Bruxelles, survenue samedi soir au musée juif de la capitale belge. Selon un dernier bilan, quatre morts sont à déplorer, parmi lesquels un couple d’Israéliens. Le Pape a exprimé son « profond chagrin » devant ce drame et ce crime de « haine antisémite » ; « je confie ces victimes à la miséricorde de Dieu, et prie pour la guérison des blessés. »

    Il a enfin réitéré personnellement au président Shimon Peres, l'invitation lancée au Regina Cœli ce matin, de se rencontrer avec le président palestinien au Vatican afin de prier pour la paix.

    Le Pape s'est ensuite envolé pour Jérusalem, la Ville Sainte. à bord d'un hélicoptère israélien.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François sur le site internet du Vatican.

  • Rencontre des enfants des camps de réfugiés de Deheisheh, Aida et Beit Jibrin, au centre Phoenix

    Le pèlerinage du Pape François en Terre Sainte se poursuit, à un rythme soutenu. Après avoir déjeuné avec des familles palestiniennes à la maison d’accueil franciscaine de Casa Nova, le Pape s’est rendu à la basilique de la Nativité, pour une visite privée, et un moment de prière devant la Grotte, lieu de la naissance de Christ.

    François a ensuite gagné le centre Phœnix de Bethléem, qui se trouve au cœur du camp de réfugiés de Dheisheh, déjà visité par St Jean-Paul II, lors de son pèlerinage, en l’an 2000. Ce centre culturel, construit grâce à un don du Pape polonais, propose diverses activités aux enfants et aux jeunes vivant dans le camp.

    Le Pape est arrivé souriant, accueilli par deux jeunes Palestiniens, une fille et un garçon, vêtus de tenues traditionnelles. Ils lui ont remis une étole aux couleurs vives. Le Pape s’est ensuite dirigé vers l’auditorium du centre où l’attendaient des dizaines d’enfants. A son arrivée, ils ont chacun brandi une feuille de papier, où étaient écrit des messages en arabe et en anglais,

    Des chants ont ponctué cette rencontre. Un jeune s'est ensuite adressé au Pape en arabe au nom de tous ses camarades. Le Pape, attentif, suivait la traduction qu'on lui faisait simultanément.

    Regardez cette vidéo, regardez ces enfants, écoutez-les, et ne les oubliez pas... Prions pour eux !

    Le Saint-Père s’est ensuite adressé aux jeunes en espagnol, sans texte.

    « Je vous remercie pour les chants, très beaux ! Vous chantez très bien », les a félicités le Pape. « J’ai lu ce que vous aviez écrit sur vos feuilles. Je comprends le message que vous me faites parvenir », faisant allusion aux messages brandis par les enfants à son arrivée.

    « Ne laissez jamais le passé déterminer votre vie, regardez toujours devant vous. Travaillez et luttez pour ce que vous voulez. Seulement, sachez que la violence ne se vainc pas par la violence ! La violence se vainc par la paix ! C’est avec la paix, le travail, et la dignité qu’on fait avancer le pays. »

    Le Pape les a ensuite chaudement remerciés de leur accueil et leur a demandé de prier pour lui.

    Source : Radio Vatican.

  • Le Centre Phoenix attend le Pape François

    Le centre Phoenix est au cœur du camp de réfugiés de Dheisheh à Bethléem en Palestine. Après la visite de Jean-Paul 2 en 2000, c'est la deuxième fois que le camp de réfugiés accueille un Pape. Plus de 50 000 personnes vivent ici et tous sont musulmans. Dans ce centre d'activité pour enfants et adultes, le Pape rencontrera 1000 enfants des trois camps de réfugiés qui entourent Bethléem. Sur place, les attentes sont importantes et tous espère un geste symbolique du Pape François pour la cause palestinienne. « Pour nous cette visite est politique, et pas religieuse » ...

  • Regina Coeli

    Le Pape invite les Présidents Mahmoud Abbas et Shimon Peres au Vatican

    Ce dimanche midi, au terme de la prière du Regina Cœli, le Pape a lancé une invitation aux présidents palestinien et israélien à venir le rejoindre chez lui au Vatican pour une rencontre de prière. Une invitation qui revêt une importance historique si l’on sait que les négociations de paix entre israéliens et palestiniens sont à nouveau au point mort, après de nouveaux efforts de la communauté internationale pour les faire avancer, et qui se sont soldés par un échec.

    Texte de l’invitation du Pape François :

    « En ce lieu, où est né le Prince de la paix, je désire adresser une invitation à Vous, Monsieur le Président Mahmoud Abbas, et à Monsieur le Président Shimon Peres, pour faire monter ensemble avec moi une prière intense en invoquant de Dieu le don de la paix. J’offre ma maison, au Vatican, pour accueillir cette rencontre de prière.

    Tous nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire. Et tous – spécialement ceux qui sont placés au service de leur peuple – nous avons le devoir de nous faire instruments et artisans de paix, avant tout dans la prière.

    Construire la paix est difficile, mais vivre sans paix est un tourment. Tous les hommes et toutes les femmes de cette Terre et du monde entier nous demandent de porter devant Dieu leur aspiration ardente à la paix. »

    Source : Radio Vatican.


    Après son invitation au Vatican des Présidents israélien et palestinien, le Pape a rappelé une nouvelle fois que c'est en ce lieu que Marie a donné le jour à Jésus :

    « La Vierge est celle qui, plus que quiconque, a contemplé Dieu dans le visage humain de son fils. Aidée par Joseph, elle l’a enveloppé dans les langes et l’a couché dans la mangeoire. Nous lui confions ce territoire et tous ceux qui y habitent, afin qu’ils puissent vivre dans la justice, dans la paix et dans la fraternité. Nous lui confions aussi les pèlerins qui viennent pour s’abreuver aux sources de la foi chrétienne... Veille, ô Marie, sur les familles, sur les jeunes, sur les personnes âgées. Veille sur tous ceux qui ont perdu la foi et l’espérance. Réconforte les malades, les prisonniers et toutes les personnes souffrantes. Soutiens les pasteurs et toute la communauté des croyants, pour qu’ils soient sel et lumière en cette terre bénie. Soutiens les œuvres d’éducation, en particulier la Bethlehem University. En contemplant la Sainte Famille ici, à Bethléem, ma pensée va également à Nazareth, où j’espère pouvoir me rendre, si Dieu le veut, en une autre occasion. J’embrasse d’ici les fidèles chrétiens qui vivent en Galilée et j’encourage la réalisation à Nazareth du Centre international pour la famille. Confions le sort de l’humanité à la Vierge Sainte, afin que s’ouvrent dans le monde les horizons nouveaux et prometteurs de la fraternité, de la solidarité et de la paix. »

    Après la prière mariale, le Saint-Père et sa suite ont gagné le centre d'accueil franciscain pour les pèlerins, où ils ont déjeuné avec des familles palestiniennes, locales et réfugiées.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 25.5.14).

     

    Nota Bene :

    Le président Shimon Peres et le président Mahmoud Abbas ont accepté l’invitation du Pape, lancée au Regina Cœli. C’est un communiqué publié par les bureaux respectifs de la présidence qui l’ont fait savoir, le premier précisant que Shimon Peres « avait toujours appuyé les initiatives de ce genre ».

    Le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint Siège a, quant à lui, assuré qu’il s’agissait d’une invitation formelle et que l’intention du Souverain Pontife était qu’elle advienne au plus tôt, précisant que cette initiative avait été discutée avec les deux présidents concernés avant sa visite en Terre Sainte.

    Source : Radio Vatican.

  • Messe devant la Basilique de la Nativité à Bethléem

    C’est au cœur de Bethléem, Place de la Mangeoire, devant la Basilique de la Nativité que le Pape célèbre une grand messe pour les chrétiens de Terre Sainte, du moins, ceux qui ont réussi à venir jusqu’ici dans cette enclave, en ayant les autorisations requises. Quelques 10 000 fidèles, dont une poignée venue par miracle de la Bande de Gaza, d’autres de Galilée, - où le Pape n’ira pas -, de Jérusalem aussi, où pour les chrétiens il sera ensuite difficile de retrouver ou seulement voir le successeur de Pierre, tant les mesures de sécurité sont draconiennes. Et pas mal de quartiers sont bouclés.

    "Le Pape des pauvres et des exclus", comme titrait ce dimanche matin la presse palestinienne, a célébré la messe de Noël, sur fond d’une grande peinture représentant la crèche, avec notamment pour personnages les Papes Paul VI, Jean-Paul II, et Benoît XVI en adoration. La place de la Mangeoire, inondée de soleil, résonnait de chants de Noël, que les fidèles entonnaient avec ferveur.

    Une liturgie en latin et en arabe durant laquelle le Pape François nous a livré une très belle homélie centrée sur l’enfant. L’enfant signe d’espérance, signe de vie, mais baromètre pour comprendre l’état de santé d’une famille, d’une société, du monde entier. « Quand les enfants sont accueillis, aimés, défendus, protégés dans leurs droits, a déclaré le Pape, la famille est saine, la société est meilleure, le monde est plus humain ». Et le Pape rappelait qu’aujourd’hui également les enfants ont besoin d’être accueillis et défendus.

    Homélie du Pape (texte intégral) :

    « Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12).

    Quelle grande grâce de célébrer l’Eucharistie en ce lieu où est né Jésus ! Je remercie Dieu et je vous remercie vous qui m’avez accueilli pendant mon pèlerinage : le Président Mahmoud Abbas et les autres Autorités ; le Patriarche Fouad Twal, les autres Évêques et les Ordinaires de Terre Sainte, les prêtres, les personnes consacrées et tous ceux qui œuvrent pour tenir vive la foi, l’espérance et la charité en ces territoires ; les représentations de fidèles provenant de Gaza, de la Galilée, les migrants de l’Asie et de l’Afrique. Merci de votre accueil !
    L’Enfant Jésus, né à Bethléem, est le signe donné par Dieu à qui attendait le salut, et il reste pour toujours le signe de la tendresse de Dieu et de sa présence dans le monde. « Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant… ».

    Aujourd’hui également les enfants sont un signe. Signe d’espérance, signe de vie, mais aussi signe “diagnostic” pour comprendre l’état de santé d’une famille, d’une société, du monde entier. Quand les enfants sont accueillis, aimés, défendus, protégés dans leurs droits, la famille est saine, la société est meilleure, le monde est plus humain. Pensons à l’œuvre que réalise l’Institut Effetà Paolo VI en faveur des enfants palestiniens sourds-muets : c’est un signe concret de la bonté de Dieu.

    Dieu nous répète à nous aussi, hommes et femmes du XXIème siècle : « Voici le signe qui vous est donné », cherchez l’enfant…

    L’enfant de Bethléem est fragile, comme tous les nouveau-nés. Il ne sait pas parler, et pourtant il est la Parole qui s’est faite chair, venue changer le cœur et la vie des hommes. Cet enfant, comme tout enfant, est faible et a besoin d’être aidé et protégé. Aujourd’hui également les enfants ont besoin d’être accueillis et défendus, depuis le sein maternel.

    Malheureusement, dans notre monde qui a développé les technologies les plus sophistiquées, il y a encore de nombreux enfants dans des conditions inhumaines, qui vivent en marge de la société, dans les périphéries des grandes villes ou dans les zones rurales. De nombreux enfants aujourd’hui encore sont exploités, maltraités, tenus en esclavage, objets de violence et de trafics illicites. De nombreux enfants sont aujourd’hui déracinés, réfugiés, parfois noyés dans les mers, spécialement dans les eaux de la Méditerranée. De tout cela nous avons honte aujourd’hui devant Dieu, ce Dieu qui s’est fait Enfant.

    Et nous nous demandons : qui sommes-nous devant l’Enfant Jésus ? Qui sommes-nous devant les enfants d’aujourd’hui ? Sommes-nous comme Marie et Joseph, qui accueillent Jésus et en prennent soin avec amour maternel et paternel ? Ou bien sommes-nous comme Hérode, qui veut l’éliminer ? Sommes-nous comme les bergers, qui vont en toute hâte, s’agenouillent pour l’adorer et offrent leurs humbles présents ? Ou sommes-nous indifférents ? Sommes-nous peut-être des rhéteurs et des piétistes, des personnes qui exploitent les images des enfants pauvres à des fins lucratives ? Sommes-nous capables de nous tenir à côté d’eux, de « perdre du temps » avec eux ? Savons-nous les écouter, les défendre, prier pour eux et avec eux ? Ou bien les négligeons-nous, pour nous occuper de nos intérêts ?

    « Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant… ». Peut-être cet enfant pleure-t-il ! Il pleure parce qu’il a faim, parce qu’il a froid, parce qu’il veut rester dans les bras… Aujourd’hui également, les enfants pleurent, ils pleurent beaucoup, et leurs pleurs nous interpellent. Dans un monde qui met au rebut chaque jour des tonnes de nourriture et de médicaments, il y a des enfants qui pleurent, en vain, de faim et de maladies facilement curables. En un temps qui proclame la sauvegarde des mineurs, se commercialisent les armes qui finissent dans les mains d’enfants-soldats ; se commercialisent des produits confectionnés par de petits travailleurs-esclaves. Leurs pleurs sont étouffés : ils doivent combattre, ils doivent travailler, ils ne peuvent pas pleurer ! Mais leurs mères, Rachel d’aujourd’hui, pleurent pour eux : elles pleurent leurs enfants, et ne veulent pas être consolées (cf. Mt 2, 18).

    « Voici le signe qui vous est donné ». L’Enfant Jésus né à Bethléem, chaque enfant qui naît et qui grandit en chaque partie du monde, est un signe “diagnostic”, qui nous permet de vérifier l’état de santé de notre famille, de notre communauté, de notre nation. De ce diagnostic franc et honnête, peut jaillir un nouveau style de vie, où les relations ne soient plus de conflit, d’oppression, de ‘‘consommation’’, mais soient des relations de fraternité, de pardon et de réconciliation, de partage et d’amour.

    Ô Marie, Mère de Jésus,
    toi qui as accueilli, enseigne-nous à accueillir ;
    toi qui as adoré, enseigne-nous à adorer,
    toi qui as suivi, enseigne-nous à suivre. Amen. »

    Source : Radio Vatican.

  • Rencontre du Pape avec l'Autorité palestinienne

    Après un entretien avec le président Mahmoud Abbas, le Pape a rencontré les plus hautes autorités palestiniennes, ainsi que le corps diplomatique.

    Dans son discours de bienvenue, prononcé en arabe, Mahmoud Abbas a souligné les rapports d’amitié qui unissent l’Etat de Palestine au Saint-Siège, avant d'évoquer la situation actuelle et de prendre le Pape à témoin du « mur hideux » qu'Israël avait construit, évoquant les prisonniers détenus palestiniens en territoire israélien, accusant Israël de vouloir changer « l'identité et le caractère de Jérusalem-Est et asphyxier sa population palestinienne, chrétienne et musulmane », avant d'inviter les autorités israéliennes à faire de Jérusalem, « une ville ouverte ». Mahmoud Abbas a ensuite réitéré le souhait d'une paix réciproque entre Israéliens et Palestiniens. Après ce discours, le Pape s’est à son tour adressé à son auditoire.

    Discours du Pape aux autorités palestiniennes (texte intégral) :

    « Monsieur le Président,
    Chers amis,

    Je remercie le Président, Monsieur Mahmoud Abbas, pour ses paroles de bienvenue et j’adresse ma cordiale salutation aux représentants du Gouvernement et à tout le peuple palestinien. Je suis reconnaissant à Dieu d’être aujourd’hui ici avec vous en ce lieu où est né Jésus, le Prince de la Paix, et je vous remercie pour votre accueil chaleureux.

    Le Moyen Orient, depuis des décennies, vit les conséquences dramatiques du prolongement d’un conflit qui a produit tant de blessures difficiles à cicatriser ; même quand heureusement la violence ne se déchaîne pas, l’incertitude de la situation et l’incompréhension entre les parties produisent insécurité, droits niés, isolement et exode de communautés entières, divisions, carences et souffrances de tout genre.

    En manifestant ma proximité à tous ceux qui souffrent le plus des conséquences de ce conflit, je voudrais dire du plus profond de mon cœur qu’il est temps de mettre fin à cette situation, qui devient toujours plus inacceptable, et ce pour le bien de tous. Que redoublent donc les efforts et les initiatives destinés à créer les conditions d’une paix stable, basée sur la justice, sur la reconnaissance des droits de chacun et sur la sécurité réciproque. Le moment est arrivé pour tous d’avoir le courage de la générosité et de la créativité au service du bien, le courage de la paix, qui s’appuie sur la reconnaissance, de la part de tous, du droit de deux États à exister et à jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues.

    Je souhaite vivement qu’à cette fin on évite de la part de tous des initiatives et des actes qui contredisent la volonté déclarée d’arriver à un vrai accord et qu’on ne se lasse pas de poursuivre la paix avec détermination et cohérence. La paix apportera avec elle d’innombrables bénéfices pour les peuples de cette région et pour le monde entier. Il faut donc marcher résolument vers elle, même en renonçant chacun à quelque chose.

    Je souhaite aux peuples palestinien et israélien et à leurs respectives autorités d’entreprendre cet heureux exode vers la paix avec ce courage et cette fermeté nécessaires à tout exode. La paix dans la sécurité et la confiance mutuelle deviendront le cadre de référence stable pour affronter et résoudre les autres problèmes et offrir ainsi une occasion de développement équilibré, tel qu’il devienne un modèle pour d’autres zones de crise.

    Je tiens à mentionner l’active communauté chrétienne, qui offre sa contribution significative au bien de la société et qui participe aux joies et aux souffrances de tout le peuple. Les chrétiens entendent continuer à remplir ce rôle comme citoyens de plein droit, ensemble avec leurs autres concitoyens considérés comme des frères.

    Monsieur le Président, vous êtes connu comme un homme de paix et un artisan de paix. La récente rencontre au Vatican avec vous, et ma présence aujourd’hui en Palestine attestent des bonnes relations existantes entre le Saint-Siège et l’État de Palestine, dont je souhaite qu’elles puissent ultérieurement se renforcer pour le bien de tous. A ce sujet, j’exprime mon appréciation pour l’engagement en vue d’élaborer un Accord entre les Parties, concernant divers aspects de la vie de la Communauté catholique du pays, avec une attention spéciale à la liberté religieuse. Le respect de ce droit humain fondamental est, en effet, une des conditions inaliénables de la paix, de la fraternité et de l’harmonie ; il dit au monde qu’il est nécessaire et possible de trouver un bon accord entre cultures et religions différentes ; il témoigne que les choses que nous avons en commun sont si nombreuses et si importantes qu’il est possible de trouver une voie de cohabitation sereine, ordonnée et pacifique, dans l’accueil des différences et dans la joie d’être frères parce que enfants d’un unique Dieu.

    Monsieur le Président, chers amis réunis ici à Bethléem, que Dieu tout-puissant vous bénisse, qu’il vous protège et qu’il vous accorde la sagesse et la force nécessaires pour poursuivre le courageux chemin de la paix, de manière que les épées se transforment en charrue et que cette Terre puisse à nouveau fleurir dans la prospérité et dans la concorde. Salam ! »

    Source : Radio Vatican.

    Imprévu du Pape : sortant du palais présidentiel, à Bethléem, et passant devant le mur de séparation israélien, le Pape a demandé l'arrêt de son convoi. Il est alors descendu de sa voiture découverte pour effectuer une halte de quelques minutes au pied de ce haut mur de béton, à un endroit où se trouve une tour de guet, se recueillant pour une prière de quelques minutes, avant de poser son front sur le mur.

    De nombreuses personnes, caméras et appareils photo au poing, ont assisté à la scène.

    Quelques instants auparavant, le Pape, devant les autorités palestiniennes, avait lancé un appel pour la résolution du conflit israélo-palestinien. Le mur de séparation, dont la construction initiée en 2002, menace encore des localités palestiniennes (citons la vallée de Crémisan), est un signe tangible de ce conflit.

    Son tracé se trouve à 85% en Cisjordanie, isolant 9,4% du territoire palestinien, dont Jérusalem-Est, selon l'ONU. La Cour internationale de justice (CIJ) a jugé le 9 juillet 2004 sa construction illégale et exigé son démantèlement, de même que l'Assemblée générale de l'ONU. (Avec AFP)

    Source : Radio Vatican.

  • Arrivée du Pape François en Palestine

    Cérémonie d'accueil et visite de courtoisie du Pape François au Président de Palestine,
    au Palais présidentiel de Bethléem

    Parti d’Amman tôt ce matin, François est arrivé à bord d'un hélicoptère militaire jordanien qui s'est posé sur un héliport de Bethléem. De là, il s’est rendu au palais présidentiel, où il a été accueilli par le président palestinien, Mahmoud Abbas. Les deux hommes se sont embrassés chaleureusement. La cérémonie officielle d’accueil s’est tenue sur la vaste esplanade précédant l’entrée du Palais. La ville était parée aux couleurs de la Palestine et du Saint-Siège.

    Les honneurs militaires ont été rendus au Pape, les hymnes de Palestine et du Vatican ont été joués, et les délégations respectives ont été présentées, comme le veut le protocole.

    Le Pape et Mahmoud Abbas sont ensuite entrés dans le palais, pour une rencontre à laquelle ont participé 10 personnes de chaque délégation. Les deux chefs d’État ont ensuite procédé au traditionnel échange de cadeaux. Une délégation représentant les communautés chrétiennes de Palestine, venant de Cisjordanie et de Gaza, a confié plusieurs messages au Souverain Pontife.

    Pendant ce temps, devant la Basilique de la Nativité, sur la Place de la Mangeoire, de nombreux fidèles affluaient, brandissant drapeaux palestiniens, et fanions blanc et or - les couleurs du Saint-Siège. C’est là que le Pape doit présider la Messe, prévue à 10h, heure locale.

    Seuls quelque 9.600 privilégiés ont pu obtenir des billets d’accès, parmi eux, une petite délégation de Gaza.

    Source : Radio Vatican.

  • Poursuite du voyage du Pape en Terre-Sainte

    A Bethléem :

    - Rencontre avec les autorités palestiniennes

    - Messe sur la place de la Mangeoire (à 10h00 heure française)

    - Regina Cœli

    - Visite de la Grotte de la Nativité

    - Rencontre des enfants des camps de réfugiés de Deheisheh, Aida et Beit Jibrin, au centre Phoenix

    A Tel Aviv :

    - Cérémonie de bienvenue à l’aéroport international Ben Gurion

    A Jérusalem :

    - Rencontre privée avec le Patriarche œcuménique de Constantinople à la Délégation apostolique

    - Rencontre et prière œcuménique à l'occasion du 50e anniversaire de la rencontre à Jérusalem entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras (Basilique du Saint-Sépulcre)

    Comme hier, les textes des interventions du Saint-Père et les vidéos KTO seront mis en ligne au fur et à mesure dans la journée, dès que disponibles.

  • Josep (José) Mir i Llussà (1700-1764) : Messe à 8 voix en ré majeur

    Ensemble La Xantria, Pere Lluís Biosca & Vespres d'Arnadi, Dani Espasa
    Lluís Vilamajó, ténor

  • Méditation : de la paix du coeur à la paix dans le monde

    « Le cœur de chaque chrétien devrait représenter en miniature l’Église catholique, puisque le même Esprit fait de l’Église tout entière aussi bien que de chacun de ses membres le Temple de Dieu (1o 3,16). Comme il fait l'unité de l’Église qui, laissée à elle-même, se diviserait en de nombreux partis, ainsi il rend l'âme une, en dépit de ses divers goûtes et facultés, de ses tendances contradictoires. De même qu'il donne la paix à la multitude des nations qui sont de par leur nature en discorde les unes avec les autres, de même il soumet l'âme à une gérance ordonnée et il établit la raison et la conscience comme souverains sur les aspects inférieurs de notre nature... Et soyons bien assurés que ces deux opérations de notre divin Consolateur dépendent l'une de l'autre. Tant que les chrétiens ne rechercheront pas l'unité et la paix intérieures en leur propre cœur, jamais l’Église elle-même ne sera dans la paix et l'unité au sein de ce monde qui les entoure. Et de façon à peu près semblable, tandis que l’Église à travers le monde est dans cet état de désordre lamentable que nous constatons, il n'est aucun pays en particulier, simple portion de cette Église, qui ne soit nécessairement lui-même dans un état de grande confusion religieuse. »

    Bx John Henry Newman (1801-1890), Sermons on Subjects of the Day, n°10 (trad. AELF).

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  • Mois de Marie - Vingt-cinquième jour

    Vingt-cinquième jour

    Salut des infirmes, priez pour nous.
     
    Santé des malades, vous êtes notre ressource dans toutes les peines de l’esprit et dans toutes les maladies du corps, vous secourez dans tous les temps les malades, soit lorsqu’ils souffrent, soit lorsqu’ils guérissent, soit lorsqu’ils passent à une meilleure vie par la mort sainte que vous leur procurez. Les exemples en sont sans nombre ; combien n’en avez-vous pas secourus ! secourez-nous donc aussi, Vierge sainte, en nous obtenant une heureuse délivrance, ou une patience plus heureuse encore.

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  • Dimanche 25 mai 2014

    6ème Dimanche de Pâques

    (Calendrier traditionnel : 5ème Dimanche après Pâques)

    Calendrier liturgique

  • Visite du site du baptême du Christ et rencontre avec les réfugiés et les jeunes en l'église latine à Béthanie

    Avant-dernière étape de ce passage en Jordanie pour le Pape François : le site de « Béthanie au-delà-du-Jourdain », à l’est du fleuve, lieu identifié comme celui où Jésus a été baptisé par St Jean-Baptiste.

    Puis c’est dans l’église latine, encore inachevée, de ce lieu Saint, que le Pape a rencontré plusieurs centaines de réfugiés syriens, ainsi que de jeunes handicapés. L’église semblait trop petite pour contenir la foule nombreuse rassemblée dans ses murs. On notait la présence de nombreux enfants. Le Pape argentin, que l’on sait très sensible à la tragédie syrienne, avait ardemment souhaité cette rencontre.

    Appel vibrant pour la paix, et pour l'accueil des réfugiés

    Il en a donc profité pour lancer un vibrant appel en faveur de la paix en Syrie : « Que cessent les violences et que soit respecté le droit humanitaire, en garantissant l’assistance nécessaire à la population qui souffre ! Que tous abandonnent la prétention de laisser aux armes la solution des problèmes et que l’on revienne sur le chemin de la négociation. La solution, en effet, ne peut venir que du dialogue et de la modération, de la compassion pour celui qui souffre, de la recherche d’une solution politique et du sens de la responsabilité envers les frères. »

    Une condamnation sévère de la vente d'armes

    Le Pape, sortant alors de son texte, a fustigé avec force « la haine et la cupidité qui sont la racine du mal ». « Qui se cache derrière la vente d'armes ? » - a demandé le Pape - « Qui s'occupe de vendre des armes aux belligérants, alimentant ainsi le conflit ? » Des questions que le Saint-Père n'a pas hésité à poser à la conscience de chacun, et spécialement des acteurs directs et indirects du conflit syrien. Il ne faut pas hésiter à prier pour ces « criminels », a-t-il encore déclaré.

    Le Pape a également lancé un appel à l’adresse de la communauté internationale, plaidant pour qu’elle accroisse son action de soutien et d’aide, et « qu’elle ne laisse pas seule la Jordanie », face à l’afflux de réfugiés qui n’est pas sans poser problème.

    Il a d’ailleurs tenu à remercier chaudement les autorités et le peuple jordaniens pour l’accueil « généreux » des centaines de milliers de réfugiés jetés sur les routes de l’exode par ce conflit fratricide et meurtrier. Le Pape a salué de manière particulière le travail accompli par des institutions de l’Église, comme la Caritas Jordanie.

    « Que Dieu convertisse les violents »

    Le Pape s’est enfin adressé aux jeunes handicapés présents dans l’église, sollicitant leur prière, les encourageant à « collaborer (…) à la construction d’une société respectueuse des plus faibles, des malades, des enfants, des personnes âgées », les enjoignant à être signes d’espérance malgré les épreuves. « Vous êtes dans le Cœur de Dieu et dans mes prières », les a-t-il ensuite assurés, avant de renouveler une dernière fois le souhait « que prévalent la raison et la modération et, qu’avec l’aide de la communauté internationale, la Syrie retrouve le chemin de la paix ». « Que Dieu convertisse les violents et ceux qui ont des projets de guerre, que Dieu convertisse ceux qui fabriquent et vendent des armes », a-t-il enfin conclu, le visage grave.

    Cette rencontre a été ponctuée de plusieurs chants, interprétés par des jeunes, ainsi que de témoignages émouvants de réfugiés venus d'Irak, et de jeunes malades (dont une fille de 19 ans, et un petit garçon de 11 ans). Le Pape s'est ensuite laissé aller à un petit bain de foule, sous le regard vigilant des agents de sécurité, quelque peu dépassés.

    Avant cette rencontre, le Pape a visité le site du Baptême, en compagnie notamment du couple royal jordanien. Comme le firent ses prédécesseurs, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, il s'est arrêté pour un temps de prière, dans la lumière dorée du soleil couchant, avant de signer le livre d’Or du Lieu Saint. Il s’est ensuite rendu dans l’église latine du Baptême, encore en chantier, et dont la première pierre avait été bénie par le Pape émérite Benoît XVI, lors de sa visite en ce même lieu, le 10 mai 2009.

    Discours du Pape (manquent les paroles improvisées sur le trafic d'armes) :

    « J’ai beaucoup souhaité vous rencontrer au cours de mon pèlerinage, vous qui, à cause de conflits sanglants, avez dû laisser vos maisons et votre Patrie et avez trouvé refuge en cette terre hospitalière de Jordanie; et en même temps, j’ai voulu vous rencontrer, chers jeunes qui faites l’expérience du poids de quelque limite physique.

    Le lieu dans lequel nous nous trouvons nous rappelle le baptême de Jésus. En venant ici au Jourdain se faire baptiser par Jean, Jésus montre son humilité et partage notre condition humaine : il s’abaisse jusqu’à nous et, par son amour, il nous rend la dignité et nous donne le salut. Cette humilité de Jésus, le fait qu’il se penche sur les blessures humaines pour les guérir, nous touche toujours. Et à notre tour nous sommes profondément touchés par les drames et les blessures de notre temps, spécialement par celles provoquées par les conflits encore ouverts au Moyen Orient. Je pense en premier lieu à la Syrie, déchirée par une lutte fratricide qui dure depuis désormais trois ans, et qui a déjà fait d’innombrables victimes, obligeant des millions de personnes à se faire réfugiées et exilées en d’autres pays.

    Je remercie les Autorités et le peuple jordanien pour l’accueil généreux d’un nombre très élevé de réfugiés provenant de la Syrie et de l’Irak, et j’étends mes remerciements à tous ceux qui font œuvre d’assistance et de solidarité envers les réfugiés. Je pense aussi aux œuvres de charité réalisées par des institutions de l’Église comme Caritas Jordanie, et d’autres, qui, en portant assistance à ceux qui en ont besoin, sans distinction de foi religieuse, d’appartenance ethnique ou idéologique, manifestent la splendeur du visage charitable de Jésus miséricordieux. Que Dieu Clément et Tout-Puissant vous bénisse tous et chacun pour vos efforts, afin de soulager les souffrances causées par la guerre !

    Je m’adresse à la communauté internationale pour qu’elle ne laisse pas seule la Jordanie à faire face à l’urgence humanitaire venant de l’arrivée sur son territoire d’un nombre si élevé de réfugiés ; mais qu’elle continue et accroisse son action de soutien et d’aide. Et je renouvelle mon appel le plus pressant pour la paix en Syrie. Que cessent les violences et que soit respecté le droit humanitaire, en garantissant l’assistance nécessaire à la population qui souffre ! Que tous abandonnent la prétention de laisser aux armes la solution des problèmes et que l’on revienne sur le chemin de la négociation. La solution, en effet, ne peut venir que du dialogue et de la modération, de la compassion pour celui qui souffre, de la recherche d’une solution politique et du sens de la responsabilité envers les frères.

    A vous les jeunes, je demande de vous unir à ma prière pour la paix. Vous pouvez le faire aussi en offrant à Dieu vos peines quotidiennes, et ainsi votre prière deviendra précieuse et efficace. Et je vous encourage à collaborer, par votre engagement et votre sensibilité, à la construction d’une société respectueuse des plus faibles, des malades, des enfants, des personnes âgées. Même dans les difficultés de la vie, soyez signe d’espérance. Vous êtes dans le cœur de Dieu et de mes prières, et je vous remercie pour votre présence chaleureuse et nombreuse.
    Au terme de cette rencontre, je renouvelle le souhait que prévalent la raison et la modération et, qu’avec l’aide de la communauté internationale, la Syrie retrouve le chemin de la paix. Que Dieu convertisse les violents et ceux qui ont des projets de guerre. »

    Source : Radio Vatican.

  • Messe au stade international d'Amman

    A Amman, c’est devant un stade comble, et sous un soleil généreux, que le Pape a présidé la Messe. Dans les gradins, et sur la pelouse du stade, se trouvaient beaucoup de Jordaniens, mais également des Irakiens, Syriens, Libanais et Égyptiens, venus spécialement pour l’occasion.

    La prière des fidèles a été lue en arabe et en anglais. Au cours de la Messe, quelque 1.500 enfants ont fait leur première communion. A la fin de la Messe, le patriarche latin de Jérusalem, S.B. Fouad Twal, s’est adressé au Pape, rappelant la situation des chrétiens en Jordanie, soulignant combien sa visite était un signe d’espérance pour une terre tourmentée et divisée, comparant François au nouveau St Jean-Baptiste, patron de la Jordanie, le Précurseur qui appelle à la conversion du cœur avant la venue du Messie.

    Homélie du Pape (texte intégral) :

    « Dans l’Évangile, nous avons entendu la promesse de Jésus aux disciples : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il soit avec vous à jamais » (Jn 14,16). Le premier Paraclet est Jésus lui-même ; l’« autre » est l’Esprit Saint.

    Nous nous trouvons ici non loin du lieu où l’Esprit Saint est descendu avec puissance sur Jésus de Nazareth, après que Jean l’ait baptisé dans le Jourdain (Cf. Mt 3,16). L’Évangile de ce dimanche, ainsi que ce lieu, dans lequel par la grâce de Dieu je suis en pèlerinage, nous invitent à méditer sur l’Esprit Saint, sur ce qu’il accomplit dans le Christ et en nous, et que nous pouvons résumer ainsi : l’Esprit accomplit trois actions : il prépare, il oint, il envoie.

    Au moment du baptême, l’Esprit se pose sur Jésus pour le préparer à sa mission de salut ; mission caractérisée par le style du Serviteur humble et doux, prêt au partage et au don total de soi. Mais l’Esprit Saint, présent dès le début de l’histoire du salut, avait déjà opéré en Jésus au moment de sa conception dans le sein virginal de Marie de Nazareth, réalisant l’événement admirable de l’Incarnation : “ l’Esprit Saint viendra sur toi, il te couvrira de son ombre – dit l’ange à Marie – et tu enfanteras un Fils auquel tu donneras le nom de Jésus ” (Cf. Lc 1, 35). Ensuite, l’Esprit Saint avait agi en Siméon et Anne le jour de la présentation de Jésus au Temple (Cf. Lc 2,22). Tous deux dans l’attente du Messie ; tous deux inspirés par l’Esprit Saint, Siméon et Anne ont l’intuition, à la vue de l’enfant, qu’il est vraiment Celui qui est attendu par tout le peuple. Dans l’attitude prophétique des deux vieillards s’exprime la joie de la rencontre avec le Rédempteur et, dans un certain sens, une préparation de la rencontre entre le Messie et le peuple a lieu.

    Les diverses interventions de l’Esprit Saint font partie d’une action harmonique, d’un unique projet divin d’amour. La mission de l’Esprit Saint, en effet, est de générer l’harmonie – lui-même est harmonie – et de faire la paix dans les différents contextes et entre des sujets divers. La diversité de personnes et de pensée ne doit pas provoquer refus et obstacles, parce que la variété est toujours un enrichissement. Par conséquent, aujourd’hui, invoquons avec un cœur ardent l’Esprit Saint, en lui demandant de préparer la route de la paix et de l’unité.

    En deuxième lieu, l’Esprit Saint oint. Il a oint intérieurement Jésus, et il oint les disciples, pour qu’ils aient les mêmes sentiments que Jésus et puissent ainsi assumer dans leur vie les attitudes qui favorisent la paix et la communion. Avec l’onction de l’Esprit, notre humanité est marquée de la sainteté de Jésus Christ et cette onction nous rend capables d’aimer nos frères avec l’amour même dont Dieu nous aime. Par conséquent, il est nécessaire de poser des gestes d’humilité, de fraternité, de pardon, de réconciliation. Ces gestes sont les prémices et la condition pour une paix vraie, solide et durable. Demandons au Père de nous oindre afin que nous devenions pleinement ses enfants, toujours plus conformes au Christ, pour nous sentir tous frères et ainsi éloigner de nous rancunes et divisions et nous aimer fraternellement. C’est ce que Jésus nous a demandé dans l’Évangile : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements ; et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet pour qu’il soit avec vous à jamais » (Jn 14, 15-16).

    Et enfin l’Esprit Saint envoie. Jésus est l’Envoyé, rempli de l’Esprit du Père. Oints du même Esprit, nous sommes aussi envoyés comme messagers et témoins de paix. Combien le monde a besoin de nous comme messagers de paix, comme témoins de la paix ! C’est une nécessité qu’a le monde. Alors, le monde nous demande de faire ceci : porter la paix, témoigner de la paix !

    La paix ne peut s’acheter : elle est un don à recevoir avec patience et à construire « artisanalement » par des petits et des grands gestes qui impliquent notre vie quotidienne. Le chemin de la paix se consolide si nous reconnaissons que nous avons tous le même sang et faisons partie du genre humain ; si nous n’oublions pas que nous avons un unique Père céleste et que nous sommes tous ses enfants, faits à son image et à sa ressemblance.

    Dans cet esprit je vous embrasse tous : le Patriarche, mes frères Évêques, les prêtres, les personnes consacrées, les fidèles laïcs, les nombreux enfants qui, aujourd’hui, reçoivent la première communion, ainsi que leurs parents. Mon cœur s’adresse aussi aux nombreux réfugiés chrétiens provenant de la Palestine, de la Syrie et de l’Irak : portez à vos familles et à vos communautés mon salut et ma proximité.

    Chers amis ! L’Esprit Saint est descendu sur Jésus près du Jourdain et a commencé son œuvre de rédemption pour libérer le monde du péché et de la mort. Demandons-lui de préparer nos cœurs à la rencontre avec nos frères au-delà des différences d’idées, de langues, de cultures, de religions ; demandons-lui d’oindre tout notre être de l’huile de sa miséricorde qui guérit les blessures des erreurs, des incompréhensions, des controverses ; demandons-lui de nous envoyer avec humilité et douceur sur les sentiers exigeants, mais féconds, de la recherche de la paix. Amen ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Rencontre du Pape avec les autorités du Royaume de Jordanie

    Après une rencontre privée avec le Roi Abdallah II et sa famille, le Pape François s’est adressé aux plus hautes autorités du royaume hachémite, les chefs religieux et le corps diplomatique, soit quelque 300 personnes rassemblées dans le grand salon du palais royal Al-Husseini, à Amman.

    Le Roi Abdallah II s'est adressé au Pape, dans un discours prononcé en anglais et arabe. Le souverain hachémite a chaleureusement souhaité la bienvenue au Pape, saluant son engagement pour la Paix et l'harmonie entre les religions et les cultures. Le Roi Abdallah II a d'ailleurs annoncé la tenue au Vatican, en novembre prochain, d'une rencontre en vue de promouvoir le dialogue interreligieux.

    Le Pape s'est adressé, à son tour, au Roi et à son auditoire :

    « Je remercie Dieu de pouvoir visiter le Royaume Hachémite de Jordanie, sur les traces de mes prédécesseurs Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI, et je remercie Sa Majesté le Roi Abdallah II pour ses cordiales paroles de bienvenue, dans le vivant souvenir de notre récente rencontre au Vatican. J’étends mon salut aux membres de la famille royale, au Gouvernement et au peuple de Jordanie, terre riche d’histoire et de signification pour le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam.

    Ce pays fait un accueil généreux à un grand nombre de réfugiés palestiniens, irakiens, et provenant d’autres régions en crise, en particulier la Syrie toute proche, bouleversée par un conflit qui dure depuis trop longtemps. Un tel accueil mérite l’estime et le soutien de la communauté internationale. L’Église Catholique, selon ses possibilités, veut s’engager dans l’assistance aux réfugiés et à ceux qui vivent dans le besoin, surtout par l’intermédiaire de Caritas Jordanie.

    Alors que je constate avec douleur la permanence de fortes tensions au Moyen Orient, je remercie les Autorités du Royaume pour ce qu’elles font et je les encourage à continuer de s’engager dans la recherche d’une paix durable, souhaitée pour toute la région ; dans ce but une solution pacifique à la crise syrienne est plus que jamais nécessaire et urgente, ainsi qu’une solution juste au conflit israélo-palestinien.

    Je profite de cette occasion pour renouveler mon profond respect et mon estime pour la communauté musulmane, et manifester mon appréciation pour le rôle de guide joué par Sa Majesté le Roi dans la promotion d’une plus juste compréhension des vertus proclamées par l’Islam, et la sereine cohabitation entre fidèles des différentes religions. J’exprime ma reconnaissance à la Jordanie pour avoir encouragé diverses initiatives importantes en faveur du dialogue interreligieux pour la promotion de la compréhension entre Juifs, Chrétiens et Musulmans, parmi lesquelles le « Message Interreligieux d’Amman », et pour avoir promu au sein de l’ONU la célébration annuelle de la « Semaine d’Harmonie entre les Religions ».

    Je voudrais maintenant adresser un salut plein d’affection aux communautés chrétiennes qui, présentes dans le pays depuis les temps apostoliques, offrent leur contribution au bien commun de la société dans laquelle elles sont pleinement insérées. Bien qu’étant aujourd’hui numériquement minoritaires, elles peuvent développer une action qualifiée et appréciée dans les champs éducatif et sanitaire, par des écoles et des hôpitaux, et elles peuvent professer avec tranquillité leur foi, dans le respect de la liberté religieuse qui est un droit humain fondamental et que je souhaite vivement être tenu en grande considération partout au Moyen Orient et dans le monde entier. Celui-ci « comprend à la fois au niveau individuel et collectif, la liberté de suivre sa conscience en matière religieuse et la liberté de culte… la liberté de choisir la religion que l’on juge être vraie et de manifester publiquement sa propre croyance » (Benoît XVI, Exort. Ap. Ecclesia in Medio Oriente, n. 26). Les chrétiens se sentent et sont citoyens à part entière, et ils entendent contribuer à la construction de la société avec leurs concitoyens musulmans, en offrant leur contribution propre et spécifique.

    J’adresse enfin un souhait spécial pour la paix et la prospérité du Royaume de Jordanie et de son peuple, avec le vœu que cette visite contribue à augmenter et à promouvoir les bonnes et cordiales relations entre chrétiens et musulmans.

    Je vous remercie pour votre accueil et votre courtoisie. Que Dieu Tout Puissant et Miséricordieux accorde à Vos Majestés bonheur et longue vie, et qu’il comble la Jordanie de ses bénédictions. Salam ! »

    Source : Radio Vatican.

  • Cérémonie d'accueil du Pape François en Jordanie

    Cérémonie d'accueil du Pape François au Palais royal al-Husserini d'Amman,
    suivie de la visite de courtoisie à ses Majestés le Roi et la Reine de Jordanie

  • Arrivée du Pape François en Jordanie

    Arrivée du Pape François en Jordanie, à l'aéroport international Queen Alia d'Amman

    Le Pape a été accueilli à sa descente d’avion par le représentant du Roi Abdallah II, le Prince Ghazi Bin Muhammed, le Patriarche latin de Jérusalem, S.B Fouad Twal, et le custode de Terre Sainte, le père Pierbattista Pizzaballa. Des enfants lui ont offert un bouquet d’iris noirs, la fleur nationale du Royaume hachémite de Jordanie.

    De nombreux fidèles, jordaniens bien sûr, mais également Syriens, Libanais, Irakiens et Égyptiens, venus spécialement pour l’occasion, étaient présents aux abords de l’aéroport, brandissant drapeaux et fanions, aux couleurs de leurs pays et de celles du Saint Siège. Une foule petite mais débordante d’enthousiasme qui ne s'est pas privée d’acclamer le Pape François, lors du passage de son convoi, aux cris de "Viva il Papa !"

    Après la cérémonie d’accueil sur le tarmac de l’aéroport, et un bref entretien au Royal Pavillion de l'aéroport avec le Prince Ghazi Bin Muhammad, François se rend au palais royal Al-Husseini d’Amman, où l’attendent le Roi Abdallah II, et sa femme, la reine Rania.

    Source : Radio Vatican.

  • Francesco Corselli (Courcelle) (1705-1778) : Messe "Ave Maris Stella"

    Orchestra of New Spain - Dir. George Wilkins