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  • Angélus de ce dimanche 05 octobre 2014

    Lors de l’Angélus, le Pape a rappelé que « les pères synodaux, venus de toutes les parties du monde, vivrons avec (lui) deux semaines intenses d’écoute et de discussions, fécondées par la prière, sur le thème  ‘les défis pastoraux sur la famille dans le contexte de l’Évangélisation’ ».

    Comme lors de la Messe célébrée ce dimanche matin, le Pape a commenté la première lecture et l’Évangile du jour. La Parole de Dieu présente l’image de la vigne comme symbole du peuple que s’est choisi le Seigneur, a-t-il rappelé. « Comme une vigne, le peuple requiert tant de soin, un amour patient et fidèle. C’est ce que Dieu fait avec nous et ainsi c’est ce que nous sommes appelés à faire, nous, pasteurs. Prendre soin de la famille est une façon de travailler dans la vigne du Seigneur, afin qu’il produise les fruits du Règne de Dieu (Mt 21, 33-43). »

    Se nourrir de la Parole de Dieu

    Mais pour que la famille puisse bien cheminer, avec confiance et espérance, il faut, dit-il, qu’elle soit nourrie de la Parole de Dieu. Pour cette raison, c’est une « heureuse coïncidence que nos frères Pauliniens aient voulu procéder à une grande distribution de la Bible, ici sur la place, mais aussi dans tant d’autres lieux ». Remercions nos frères Pauliniens, s’est-il exclamé. Les Pauliniens distribuent la Bible à l’occasion du centenaire de leur fondation par le bienheureux Jacques Alberione, grand apôtre de la communication.

    Alors qu’aujourd’hui s’ouvre le Synode de la Famille, avec l’aide des Pauliniens,  « nous pouvons dire : une Bible dans chaque famille ! »
    Le Saint-Père provoque la foule avec humour : « Mais Père nous avons deux ou trois Bible ! Mais où les avez-vous cachées ? »
    La Bible ne doit pas finir « sur une étagère », il faut « l’avoir à porter de main, pour la lire souvent, tous les jours, seul ou ensemble, mari et femme, parents et enfant, peut-être le soir, et surtout le dimanche. Ainsi la famille grandit, chemine avec la lumière et la force de la Parole de Dieu ! »

    Prier pour le Synode

    Le Pape a alors invité les fidèles à soutenir les travaux du Synode par la prière, en demandant l’intercession maternelle de la Vierge Marie. « En ce moment, nous nous associons spirituellement à ceux qui, dans le sanctuaire de Pompéi, élèvent la traditionnelle « supplique » à la Vierge du Rosaire. Qu’elle apporte la paix aux familles et au monde entier. »

    A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a évoqué la béatification de Sœur Marie Thérèse Demjanovich sœur de la Charité de Sainte Elisabeth. « Rendons grâce à Dieu pour cette fidèle disciple du Christ qui mena une intense vie spirituelle. »

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    Bse Marie Thérèse Demjanovich (+ 8 mai 1927)
    religieuse américaine des Sœurs de la Charité de Sainte Elisabeth

    Se mobiliser pour garantir des mêmes opportunités de vie à tous

    En Italie, on célèbre ce dimanche la Journée pour l’abattement des barrières architecturales qui limitent ou empêchent les déplacements pour les personnes à mobilité réduites notamment. A cette occasion, le Pape a encouragé tous ceux qui se mobilisent pour garantir des mêmes opportunités de vie à tous, indépendamment des conditions physiques de chaque individu. « Je souhaite que les institutions et les simples citadins soient plus attentifs à cet objectif social important ».

    Source : Radio Vatican.

    Traduction intégrale en français sur Zenit.org

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Messe d'ouverture du Synode extraordinaire sur la famille célébrée par le Pape François

    Livret de la célébration

    Coup d’envoi de l’assemblée extraordinaire des évêques sur la famille, lors de la Messe solennelle présidée par le Pape François ce matin en la basilique St Pierre, et en présence des pères synodaux, venus du monde entier. Une Messe concélébrée par les trois présidents du Synode,  le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, le cardinal archevêque de Manille, Mgr Luis Tagle, et le cardinal archevêque d'Aparecida, Mgr Damasceno Assis ; ainsi que par le cardinal archevêque de Budapest, Mgr Peter Erdö, l'archevêque de Chieti-Vasto et secrétaire spécial de ce Synode, Mgr Bruno Forte, et le secrétaire général du Synode des évêques, le cardinal Lorenzo Baldisseri.

    Prenant appui sur les lectures du jour (première lecture et Évangile), qui utilisent l’image de la vigne du Seigneur, François a rappelé aux père synodaux la mission première du Synode : « mieux garder la vigne du Seigneur », qui demande beaucoup de soin, et non « discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent ». Dans ce cas précis, affirme encore le Pape, « le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité ».

    « Nous sommes tous pécheurs », observe le Saint-Père, aussi la tentation de s’emparer de la vigne peut-elle se manifester, « à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains ». Nous risquons ainsi de  « décevoir le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint ». Et le Pape d’élever une prière : « Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité ».

    Au début de la célébration, le Pape a encensé les reliques des bienheureux époux Zélie et Louis Martin et celles de leur fille Sainte-Thérèse de L'Enfant-Jésus, qui seront exposées dans la chapelle de la Salle du Synode, tout au long de ces deux semaines de travaux.

    Texte intégral de l'homélie

    « Aujourd’hui, le prophète Isaïe et l’Évangile utilisent l’image de la vigne du Seigneur. La vigne du Seigneur est son “rêve”, le projet qu’il cultive avec tout son amour, comme un paysan prend soin de son vignoble. La vigne est une plante qui demande beaucoup de soin !

    Le “rêve” de Dieu c’est son peuple : il l’a planté et le cultive avec un amour patient et fidèle, pour qu’il devienne un peuple saint, un peuple qui porte beaucoup de fruits de justice.

    Mais, aussi bien dans la prophétie ancienne que dans la parabole de Jésus, le rêve de Dieu est déçu. Isaïe dit que la vigne, si aimée et soignée, « a produit de mauvais raisins » (5, 2.4), alors que Dieu « attendait le droit, et voici le crime ; il attendait la justice, et voici les cris » (v.7). Dans l’Évangile, au contraire, ce sont les paysans qui ruinent le projet du Seigneur : ils ne font pas leur travail, mais ils pensent à leurs intérêts.

    Jésus, dans sa parabole, s’adresse aux chefs des prêtres et aux anciens du peuple, c’est-à-dire aux “sages”, à la classe dirigeante. Dieu leur a confié de façon particulière son “rêve”, c’est-à-dire son peuple, pour qu’ils le cultivent, en prennent soin, le protègent des animaux sauvages. Voilà la tâche des chefs du peuple : cultiver la vigne avec liberté, créativité et ardeur.

    Jésus dit que pourtant ces paysans se sont emparés de la vigne ; par leur cupidité et leur orgueil, ils veulent faire d’elle ce qu’ils veulent, et ainsi ils ôtent à Dieu la possibilité de réaliser son rêve sur le peuple qu’il s’est choisi.

    La tentation de la cupidité est toujours présente. Nous la trouvons aussi dans la grande prophétie d’Ézéchiel sur les pasteurs (cf. ch. 34), commentée par saint Augustin dans son célèbre discours que nous venons de relire dans la Liturgie des Heures. Cupidité d’argent et de pouvoir. Et pour assouvir cette cupidité, les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables qu’eux-mêmes ne déplacent pas même avec un doigt (cf. Mt 23, 4).

    Nous aussi, au Synode des Évêques, nous sommes appelés à travailler pour la vigne du Seigneur. Les Assemblées synodales ne servent pas à discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent… Elles servent à cultiver et à mieux garder la vigne du Seigneur, pour coopérer à son “rêve”, à son projet d’amour sur son peuple. Dans ce cas, le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité.

    Nous sommes tous pécheurs et à nous aussi, peut arriver la tentation de “nous emparer” de la vigne, à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains. Le rêve de Dieu se heurte toujours à l’hypocrisie de quelques-uns de ses serviteurs. Nous pouvons “décevoir” le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint. Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité.

    Frères Synodaux, pour cultiver et bien garder la vigne, il faut que nos cœurs et nos esprits soient gardés en Jésus Christ dans la « paix qui surpasse tout ce qu’on peut concevoir », (cf. Ph 4,7). Ainsi nos pensées et nos projets seront conformes au rêve de Dieu : se former un peuple saint qui lui appartienne et qui produise des fruits du Royaume de Dieu (cf. Mt 21, 43) »

    Sources : Radio Vatican et site internet du Vatican.

  • Ringards... dès le deuxième enfant ?

    ciric_190176a.jpgEn politique familiale, rien n’est fortuit.
    Et aucune mesure décrétée n’est purement technique. Toute décision traduit la conception philosophique que le législateur veut promouvoir de la famille. Il n’est donc pas du tout du registre de la coïncidence que la prestation accordée à la naissance du second enfant soit amputée des deux tiers au moment précis où veut s’organiser le passage en force d’une mentalité et d’une jurisprudence éthiquement très préoccupantes en matière de procréation et gestation !
    Ce n’est pas du tout une coïncidence, mais la signature funeste de ce que le Cardinal Vingt-Trois appelle un « démembrement ». Comment ne pas réagir vigoureusement ? L’Europe envie la vitalité (relative mais réelle) de notre démographie. Deviendrait-on ringards dès le désir du deuxième enfant ? La famille dite « nombreuse » est le creuset d’un altruisme inestimable. Les coupes sombres budgétaires qui affecteront les foyers (tous revenus confondus!) sont inadmissibles. Il y a tant d’autres domaines où des économies peuvent se faire. Donner la vie est ce qu’il y a de plus grand. La famille est ce que nous avons de plus cher et de plus fragile !

    Mgr Bernard Podvin
    Porte-parole des évêques de France

    Source : Eglise catholique en France.

  • Arvo Pärt : Vater Unser (Notre Père)

    Soliste de l'Escolania de Montserrat : Lluís Travesset
    (Abbaye de Montserrat, 2012)

  • Méditation : l'Eucharistie, Mystère ineffable

    « Le caractère eschatologique de nos sacrements culmine dans l'Eucharistie : elle contient le corps du Ressuscité, qui a promis de nous ressusciter au dernier jour (Jean VI, 39, 40, 54). Dans la présence eucharistique du Christ glorieux, les premiers chrétiens voyaient spontanément une anticipation de son apparition à la fin des temps.

    Manger ce pain et boire la coupe, c'est manger et boire soi-même, avec le corps et le sang du Sauveur, son grand désir de sauver le monde : « J'ai désiré d'un grand désir manger avec vous cette Pâque avant de souffrir » (Luc XXII, 14).

    On peut deviner que c'est dans les grandes âmes, ouvertes aux choses du ciel et où plus rien, dans le conscient ni dans l'inconscient, ne crée d'entrave à l'influx divin, que se découvriront pleinement les effets des sacrements et que se manifestera la nature des grâces sacramentelles, christotransformantes, versées au monde pour y constituer le corps mystique du Christ. Et cela se produira plus qu'en tout autre rencontre sacramentelle, en la rencontre de la communion eucharistique s'il est vrai qu'elle est par excellence le sacrement de la consommation de la vie spirituelle, de l'unité et du rassemblement de l’Église autour du sacrifice rédempteur.

    [...]

    Les chrétiens qui s'approchent de l'Eucharistie savent qu'elle est un mystère ineffable, que l'image qu'ils se forment de leurs communions, même dans les meilleurs des cas, est misérable, comparée à ce qu'elle laisse inexprimé ; qu'ils doivent se rappeler qu'on ne connaît ici-bas les choses divines qu'en voyant qu'elles sont toujours à découvrir et qu'il faut tenter sans cesse de passer outre : « Cherche à te contenter non de ce que tu comprends de Dieu, disait Jean de la Croix, mais de ce qu'en lui tu ne comprends pas ; ne t'arrête pas à mettre ton amour et tes délices dans ce que tu entends ou sens de lui, mets-les plutôt en ce que de lui tu ne peux ni entendre ni sentir : voilà ce qu'on appelle chercher Dieu dans la foi. » On connaît le poème sur la Source cachée qu'il composa dans son cachot de Tolède :

    Cette source éternelle bien est blottie
    Au pain vivant afin de nous donner vie
           Mais c'est de nuit

    Elle est là criant vers toute créature
    Qui de cette eau s'abreuve mais à l'obscur
           Car c'est de nuit

    Cette source vive à qui tant me convie
    Mon désir, je la vois en ce pain de vie
           Mais c'est de nuit (*) »

    (*) : Trad. Lucien Marie de Saint-Joseph.

    Charles Journet, La Messe, présence du Sacrifice de la Croix (ch. VIII : La Communion, 5), Desclée de Brouwer, Paris, 1958 (2e édition, revue et augmentée).

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    Raphaël, La Dispute du Saint-Sacrement, musée du Vatican
    (Source et crédit photo)

  • Dimanche 05 octobre 2014

    27e Dimanche du Temps Ordinaire

    (Calendrier traditionnel : 17ème Dimanche après la Pentecôte)

    Calendrier liturgique

  • Veillée de prière place St Pierre pour le Synode sur la famille

    À la veille de l'ouverture officielle du Synode sur la famille, les pères synodaux et le Pape François ont participé ce samedi 4 octobre à une veillée place Saint-Pierre, organisée à l'initiative de la conférence épiscopale italienne. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont assisté à ce "prologue" du Synode, l'ancrant dans une ambiance à la fois très priante et festive, mêlant toutes les générations.

    Trois couples ont donné leur témoignage sur leur expérience de l'amour et de la famille. Deux jeunes fiancés, Antonio et Roberta, ont évoqué leur cheminement vers le mariage. Margherita et Marco, mariés depuis 17 ans, ont eux dit leur joie d'avoir transmis la vie à 4 fils, auxquels s'est ajoutée une petite fille qu'ils ont adopté tout récemment, et qui est maintenant âgée d'un an. Enfin Antonella et Nicola, père de deux enfants de 14 et 11 ans, ont vécu l'expérience de la séparation entre 2007 et 2013. Ils ont évoqué leur parcours de réconciliation et le recommencement de leur vie de couple et de famille, avec l'aide du programme "Retrouvaille", une association qui aide les couples en difficulté. Leur témoignage a beaucoup marqué l'assistance, émue par ce parcours atypique.

    Ces témoignages alternaient avec des chants et des lectures bibliques, issues du Livre de la Genèse, montrant la beauté de la complémentarité entre homme et femme dans l'acte créateur de Dieu. S'appuyant sur le récit de la Genèse, en prenant la parole spontanément, le Pape François a insisté sur le fait que « nous sommes créés pour aimer, et que Dieu a créé l'homme et la femme, pas seulement l'homme, pas seulement la femme, mais les deux ensemble, à son image. »

    La famille, valeur désirée même dans une culture individualiste

    Dans son discours ensuite, le Pape François a insisté sur le fait que « même dans une culture individualiste, en toute personne subsiste un besoin essentiel de stabilité, d'une porte ouverte, de quelqu'un avec qui partager le récit de la vie, d'une histoire à laquelle appartenir. La communion de vie assumée par les époux, leur ouverture au don de la vie, le soin réciproque, la rencontre et la mémoire des générations, l'accompagnement éducatif, la transmission de la foi chrétienne aux enfants... Avec tout cela, la famille continue à être une école d'humanité, une contribution indispensable à une société juste et solidaire. »

    « Et plus les racines sont profondes, plus dans la vie il est possible de sortir et d'aller loin, sans se perdre ni se sentir étranger à aucune terre », a insisté le Pape, mettant en évidence le fait que liberté personnelle et ancrage familial allaient de pair.

    S'appuyant sur le Concile Vatican II et la déclaration "Gaudium et Spes", le Pape a insisté sur le fait que la démarche synodale devait se mettre à l'écoute des signes des temps. « Pour rechercher ce que le Seigneur demande aujourd'hui à son Église, nous devons percevoir "l'odeur" des hommes d'aujourd'hui, jusqu'à être imprégnés de leur joies et de leurs espérances, de leurs tristesses et de leurs angoisses : ainsi nous saurons proposer avec crédibilité la bonne nouvelle sur la famille. »

    Les chants à l'Esprit Saint qui ont émaillé la veillée s'inscrivaient en cohérence avec les appels du Pape. « Nous demandons à l'Esprit Saint de donner aux pères synodaux le don de l'écoute : l'écoute de Dieu, jusqu'à entendre avec Lui le cri du peuple ; l'écoute du peuple, jusqu'à vous communiquer la volonté à laquelle Dieu nous appelle. »

    Alors que les débats ont pris une tournure parfois passionnée à l'approche du Synode, le Pape a appelé au calme et à la sérénité. « Nous invoquons la disponibilité à un débat sincère, ouvert et fraternel, à prendre en charge avec responsabilité pastorale des interrogations que ce changement d'époque porte avec lui. L'histoire de l’Église ne nous raconte-t-elle pas tant de situations analogues, que nos pères ont été capables de surmonter avec une patience obstinée et avec créativité ? »

    L'appel à une réflexion humble et audacieuse

    Il a aussi appelé les pères synodaux et les fidèles à se placer sous le regard du Christ, en rappelant les paroles de Marie au sujet de Jésus dans la scène des noces de Cana, dans l'Évangile selon Saint-Jean.  « Tout ce qu'Il vous dira, faites-le. »

    En ce 4 octobre, fête de Saint-François d'Assise, le Pape qui a pris son nom à appelé à s'inspirer de son exemple de saint réformateur. « Ainsi, notre écoute et notre débat sur la famille, aimée avec le regard du Christ, deviendront une occasion providentielle avec lequel rénover, à l'exemple de Saint-François, l’Église et la société. Ainsi, avec la joie de l'Évangile, nous retrouverons une Église réconciliée et miséricordieuse, pauvre et amie des pauvres. Puisse souffler le Vent de la Pentecôte sur les travaux synodaux, sur l’Église, sur l'humanité entière. Qu'il défasse les nœuds qui empêchent les personnes de se rencontrer, qu'ils guérissent les blessures qui saignent, qu'il rallume l'espérance. Qu'il nous donne cette charité créative qui permet d'aimer comme Jésus a aimé. Et notre message retrouvera la vivacité et le dynamisme des premiers missionnaires de l'Évangile. »

    Source : Radio Vatican.

  • Hongkong : Cardinal Zen : « Je prie pour qu'il n'y ait pas un nouveau Tiananmen »

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    Dans une interview au magazine America, daté du 1er octobre, le cardinal Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hongkong, fait part de son inquiétude concernant l’actuel bras de fer qui se joue entre le gouvernement et les militants pro-démocratie. Après les manifestations massives de la fin septembre et surtout la grande protestation du 1er octobre, fête nationale en Chine, où les étudiants, les militants d’Occupy Central (1) et de nombreux citoyens de Hongkong ont réclamé la démission du gouvernement, le cardinal Zen, qui soutient la lutte du mouvement pour la démocratie depuis ses débuts, lance un nouvel appel à la communauté internationale.

    A l’heure où est publiée cette interview de Gerard O’Connell, l’ultimatum posé au chef de l’exécutif par les manifestants qui réclamaient sa démission, s’est soldé par une fin de non-recevoir. Les étudiants restent cependant toujours mobilisés et attendent le « dialogue » que Leung Chun-ying leur a promis en contrepartie.

    (1) Occupy Central est un mouvement pro-démocratie qui menace de paralyser le quartier d’affaires de Hongkong si Pékin ne renonce pas à « étouffer la démocratie » dans l’ancienne colonie britannique. Les manifestations et l’occupation pacifique des espaces entourant le siège du gouvernement ont véritablement commencé le 23 septembre avec les étudiants qui ont lancé spontanément une grande grève générale « pour la démocratie ».

    Article à lire sur Églises d’Asie.

    Copyright - Légende photo : La grande manifestation pacifique du 1er octobre 2014 à Hongkong. DR

  • J.-S. Bach : Sicilienne

    Transcription pour piano du 2ème mvt de la sonate pour flûte en mi bémol majeur (BWV 1031)
    (transcription de Wilhelm Kempff, 1895-1991)
    Evgeny Kissin, piano

  • Méditation : « Comment saint François expliqua à Frère Léon une très belle vision que celui-ci avait eue »

    « Une fois que saint François était gravement malade et que frère Léon le servait, ledit frère Léon, qui était en prière près de saint François, fut ravi en extase et conduit en esprit auprès d'un très grand fleuve, large et impétueux. Et comme il restait regarder ceux qui passaient, il vit quelques frères portant une charge entrer dans ce fleuve, et ils étaient aussitôt entraînés par l'impétuosité du fleuve et engloutis ; quelques autres allaient jusqu'au tiers, d'autres jusqu'à la moitié du fleuve, d'autres jusqu'auprès de l'autre rive, mais tous, en raison de l'impétuosité du fleuve et des poids qu'ils portaient sur le dos, tombaient finalement et se noyaient. Ce que voyant, frère Léon avait pour eux une très grande pitié. Et, comme il était ainsi, voici venir tout à coup une grande multitude de frères, sans aucune charge, sans aucun poids, en qui resplendissait la sainte pauvreté ; ils entrèrent dans ce fleuve et ils passèrent de l'autre côté sans aucun danger. Et, ayant vu cela, frère Léon revint à lui.

    Alors saint François, sachant en esprit que frère Léon avait eu une vision, l'appela à lui et lui demanda ce qu'il avait vu ; et quand frère Léon lui eut rapporté toute la vision en détail, saint François dit : « Ce que tu as vu est vrai. Le grand fleuve, c'est ce monde ; les frères qui se noyaient dans le fleuve sont ceux qui ne suivent pas la profession évangélique, surtout en ce qui touche à la très haute pauvreté ; mais ceux qui passaient sans danger sont ces frères qui ne cherchent ni ne possèdent en ce monde aucune chose terrestre ou charnelle, mais qui, ayant seulement la nourriture et le vêtement indispensables, vivent contents en suivant le Christ nu sur la croix, et portent avec allégresse et volontiers le fardeau et le joug suave du Christ et de la très sainte obéissance, ce pourquoi ils passent facilement de la vie temporelle à la vie éternelle. »

    A la louange du Christ. Amen. »

    "Actus", LIX : "D'une vision de frère Léon et comment cette vision fut révélée à saint François", in "Textes franciscains, Les Fioretti de saint François" (ch. XXXVI), traduction, introduction et notes d'Alexandre Masseron, aux Éditions Franciscaines, Paris, s.d. (1946).

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    Saint François, gravure de Wenceslas Hollar (1607-1677)
    (Source et crédit photo)

  • Jubilé d’UNA VOCE FRANCE les 4 et 5 octobre 2014

    Una Voce France célèbre les 4 et 5 octobre, en l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal à Paris, le Cinquantenaire de sa fondation. L’association française a été fondée en 1964 pour « sauvegarder et développer la liturgie latine, le chant grégorien et l’art sacré dans le sein de l’Église catholique romaine » ainsi que le précise l’article 1 de ses statuts. Par la suite, la FIUV (Fédération Internationale Una Voce) s’est développée pour fédérer les associations nationales aujourd’hui représentées dans 40 pays.

    Pour ce Jubilé, plusieurs conférences sont organisées sur le chant grégorien et la liturgie.

    Ce Jubilé s’achèvera par une Messe Pontificale dans la forme extraordinaire célébrée par Mgr Marc Aillet le dimanche 5 octobre à 12h à l’église Sainte Jeanne de Chantal (Paris 16e).

    Programme complet du Jubilé ici (format pdf).

  • Samedi 04 octobre 2014

    St François d'Assise, confesseur, fondateur

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    Calendrier liturgique

  • Nouveautés dans le fonctionnement du Synode

    Le Cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du Synode, a précisé ce matin en Salle de Presse les modalités du déroulement de l’Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur la famille, que le Pape ouvrira par une Messe solennelle dimanche en la Basilique vaticane. Rappelant que les 191 pères synodaux sont 61 cardinaux, 1 cardinal patriarche, 7 patriarches, 1 archevêque majeur, 67 archevêques métropolitains, 47 évêques diocésains, 1 évêque auxiliaire, 1 prélat et 6 religieux, le Cardinal a indiqué qu'en plus des membres on comptait comme invités 16 experts, 38 auditeurs et auditrices et 8 délégués fraternels. Il a fait noter qu’à l’occasion de cette assemblée centrée sur la famille, une attention particulière a été portée aux couples mariés, aux pères et mères de famille, qui totalisent 12 personnes, et que parmi les experts, il y a un couple marié. Puis il a évoqué les caractéristiques de cette assemblée qui montre la volonté du Saint-Père de “prendre un chemin synodal novateur et original, articulé en deux parties : La première avec cette assemblée extraordinaire  Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation, et la seconde avec l’assemblée ordinaire de l’an prochain qui aura pour objet : La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain. Le Cardinal Baldisseri a précisé qu’au cours de la phase préparatoire, “a résonné la voix de tout le Peuple de Dieu”, des évêques aux fidèles laïcs qui, à travers le questionnaire joint au document préparatoire remis aux Conférences épiscopales, ont exprimé leurs opinions en la matière. “Le nombre élevé de réponses est dû, d’une part, au thème du Synode qui touche la vie des communautés, des familles et des individus, et reflète la préoccupation pastorale que les évêques ont toujours eu pour la famille. D’autre part, l’amplitude du matériel reçu est certainement un indice d’ouverture et de liberté avec laquelle la consultation a été menée. Cette grande liberté d’expression caractérise aussi l’assemblée synodale qui se déroulera dans un climat de respect pour chaque position, de charité mutuelle et d’esprit constructif”.

    D’autres éléments nouveaux regardent l’organisation du travail et par conséquent touchent à la méthodologie interne de l’assemblée. En premier lieu, la Relatio ante Disceptationem présentera quelque nouveauté puisque le Secrétariat général a demandé aux Pères d’envoyer leurs interventions par avance, indiquant le sujet traité, dans le respect de l’ordre thématique. Dans l’élaboration de la Relatio Ante Disceptationem, ces textes ont été pris en compte pour organiser le programme thématique. Ainsi, la Relatio devient une référence au cours des interventions. En deuxième lieu, les débats qui se tiendront la première semaine à partir de la deuxième congrégation générale suivront l’ordre thématique de l’Instrumentum Laboris, et chaque congrégation générale s’ouvrira par l’annonce du thème par le président délégué de service, suivie de l’intervention d’un couple d’auditeurs qui offriront aux Pères synodaux leur témoignage sur la vie familiale, contribuant ainsi à enrichir le débat sur l’action pastorale. En troisième lieu, la Relatio Post Disceptationem à la fin de la première semaine constituera la base des travaux de la seconde semaine dans les cercles mineurs, quand les Pères préparent le Document final appelé Relatio Synodi qui sera remis au Saint-Père.

    Les nouveautés touchent aussi au rapport avec les media. Chaque jour aura lieu une session d’information interne à la Salle de Presse, en collaboration avec les chargés de presse et avec la participation de quelques Pères synodaux. Le bulletin de la Salle de Presse contiendra l’information du jour. De plus, le service Twitter sera actif pour transmettre en temps réel la synthèse des informations les plus importantes. "Les travaux synodaux seront accompagnés des prières du Peuple de Dieu. A Rome, dans la chapelle de la Salus Populi Romani de la basilique Ste Marie Majeure, un évêque ou un cardinal célébrera une messe pour la famille, tous les jours à 18h, en présence des reliques des bienheureux époux Zélie et Louis Martin et de leur fille, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, et de celles du couple bienheureux Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi. Dans le monde entier, et notamment dans les sanctuaires dédiés à la Sainte Famille, ainsi que dans les monastères, les communautés religieuses, les diocèses et les paroisses, on priera également pour le Synode".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.10.14).

  • Audience au Conseil des Conférences épiscopales d'Europe

    Ce matin, le Pape François a reçu les membres du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe, réuni en séance plénière pour débattre du thème Famille et avenir. Préférant improviser, il a remis le discours préparé à ses hôtes : Reconnaissant d'emblée que ces soixante-dix pasteurs connaissent bien la complexité des enjeux auxquels l’Église doit faire face en Europe, il a redit qu'elle doit être une Église "en sortie", c'est à dire en mouvement vers toutes les périphéries, sans craintes ni réticences, avec courage apostolique. Revenant sur le thème de l'assemblée, qui permet de réfléchir sur les moyens de valoriser l'institution familiale, le Saint-Père insiste sur la nécessité de faire des paroisses des familles de familles. Certes, ajoute-t-il, "les expériences pastorales ne manquent pas, ni l'engagement socio-politique à soutenir les familles, celles qui fonctionnent bien comme celles qui souffrent ou risquent de se rompre. Il convient donc d'en tenir compte" pour aller au devant des hommes et des femmes pour "les mettre en réseau dans le cadre des communautés diocésaines. La collaboration des pasteurs et des familles s'étendant à l'éducation, les premiers doivent veiller à une correcte application de la mission" des parents auprès de leurs enfants. La famille doit être "une école d'humanité, de fraternité, d'amour et de communion qui prépare les nouvelles générations à être des citoyens responsables. Une étroite collaboration entre l’Église et la famille favorise aussi le développement de l'esprit de justice et de solidarité, de paix et d'expression des convictions". Si les parents ont la responsabilité première de l'éducation, ils ont également le droit de choisir le type d'éducation de leurs enfants, "en conformité avec leurs convictions morales et religieuses. C'est pourquoi il convient de tracer des directives communes qui soutiennent efficacement l'école catholique". En conclusion, le Pape encourage ses hôtes "à être une voix prophétique au sein de la société, avant tout là où la sécularisation du continent rend de plus en plus marginal le fait de parler de Dieu".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.10.14).

    Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican.

  • J.-S. Bach : Partita pour violon solo No. 3 en mi majeur, BWV 1006

    Hilary Hahn, violon (1997)

  • Méditation : « La miséricorde est accordée aux petits »

    1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Cœur

    « Ne croyez pas que je nage dans les consolations, oh non ! ma consolation c'est de n'en pas avoir sur la terre. Sans se montrer, sans faire entendre sa voix, Jésus m'instruit dans le secret, ce n'est pas par le moyen des livres, car je ne comprends pas ce que je lis, mais parfois une parole comme celle-ci que j'ai tirée à la fin de l'oraison (après être restée dans le silence et la sécheresse) vient me consoler : « Voici le Maître que je te donne, il t'apprendra tout ce que tu dois faire. Je veux te faire lire dans le livre de vie, où est contenue la science d'Amour. » La science d'Amour, ah oui ! cette parole résonne doucement à l'oreille de mon âme, je ne désire que cette science-là, pour elle, ayant donné toutes mes richesses, j'estime comme l'épouse des sacrés cantiques n'avoir rien donné... Je comprends si bien qu'il n'y a que l'amour qui puisse nous rendre agréables au Bon Dieu que cet amour est le seul bien que j'ambitionne. Jésus se plaît à me montrer l'unique chemin qui conduit à cette fournaise Divine, ce chemin c'est l'abandon du petit enfant qui s'endort sans crainte dans les bras de son Père... « Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi » a dit l'Esprit Saint par la bouche de Salomon, et ce même Esprit d'Amour a dit encore que « La miséricorde est accordée aux petits ». En son nom le prophète Isaïe nous révèle qu'au dernier jour « Le Seigneur conduira son troupeau dans les pâturages, qu'il rassemblera les petits agneaux et les pressera sur son sein », et comme si toutes ces promesses ne suffisaient pas, le même prophète dont le regard inspiré plongeait déjà dans les profondeurs éternelles s'écrie au nom du Seigneur : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous caresserai sur mes genoux. » O Marraine chérie ! après un pareil langage, il n'y a plus qu'à se taire, à pleurer de reconnaissance et d'amour... Ah ! si toutes les âmes faibles et imparfaites sentaient ce que sent la plus petite de toutes les âmes, l'âme de votre petite Thérèse, pas une seule ne désespérerait d'arriver au sommet de la montagne de l'amour, puisque Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l'abandon et la reconnaissance... »

    Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Lettre à sœur Marie du Sacré-Cœur, sept. 1896 (LT 196), in "Œuvres complètes", cerf/DDB, Paris, 1996.

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  • Vendredi 03 octobre 2014

    Au calendrier traditionnel : Ste Thérèse de l’Enfant Jésus, religieuse et docteur de l’Église

    Calendrier liturgique

  • Le Pape aux évêques du Tchad : Poursuivez « l’évangélisation »

    Le Pape a reçu ce matin les membres de la Conférence épiscopale tchadienne en conclusion de leur visite Ad Limina, auxquels il a remis un discours, dans lequel il a félicité ses hôtes pour leur action évangélisatrice : "Vos communautés sont en croissance, non seulement au plan numérique, mais aussi par la qualité et la vigueur de leur engagement. Je me réjouis, en effet, du travail réalisé dans les domaines de l’éducation, de la santé et du développement. D’ailleurs, les autorités civiles sont très reconnaissantes à l’Église Catholique pour ce qu’elle apporte à l’ensemble de la société tchadienne. Je vous encourage donc à persévérer dans cette voie car il y a un lien étroit entre évangélisation et promotion humaine, lien qui doit s’exprimer et se développer dans toute l’action évangélisatrice. Le service des pauvres et des plus faibles est un véritable témoignage rendu au Christ qui s’est fait pauvre pour s’approcher de nous et nous sauver. Les congrégations religieuses, ainsi que les laïcs qui travaillent avec elles, ont un rôle considérable dans ce domaine, qu’elles en soient vivement remerciées. Cependant, cet engagement social ne saurait être à lui seul toute l’action évangélisatrice. Un approfondissement et un enracinement de la foi doivent se traduire par une solide vie spirituelle et sacramentelle" en accord "avec les exigences de l’Évangile et portant à une véritable sainteté. Cela est particulièrement vrai dans un pays où le poids de certaines traditions culturelles est très fort, où les propositions religieuses plus faciles au plan moral apparaissent de toutes parts, et où la sécularisation commence à se faire sentir. Il convient donc que les fidèles soient solidement formés doctrinalement et spirituellement. Et le premier lieu de cette formation est certainement la catéchèse. Je vous invite...donc à mettre à jour les méthodes catéchistiques utilisées dans vos diocèses. D’une part, ce qui est bon dans vos traditions culturelles doit y être pris en compte et valorisé car le Christ n’est pas venu détruire les cultures mais les porter à leur accomplissement alors que ce qui n’est pas chrétien doit être le plus clairement dénoncé. En même temps, il est indispensable de veiller à l’exactitude et à l’exhaustivité du contenu doctrinal de ces parcours".

    Après avoir souligné le besoin d’une catéchèse de qualité qui nécessite une formation des catéchistes, le Pape écrit : "Ceci vaut aussi pour les familles, cellules vitales de la société et de l’Église, qui se trouve aujourd’hui très fragilisée. Les comportements à l’intérieur de l’Église doivent donc être un modèle pour l’ensemble de la société. Malgré sa vitalité et son développement, a ajouté le Pape, l’Église du Tchad "est très minoritaire au milieu d’un peuple dont la majorité est musulmane et qui est encore en partie attaché à ses cultes traditionnels. Je vous encourage à faire en sorte que l’Église, qui est respectée et écoutée, garde toute la place qui lui revient dans la société tchadienne dont elle est devenu un élément structurant, même là où elle est minoritaire. Dans un tel contexte je ne peux que vous encourager à développer le dialogue inter-religieux... De telles initiatives sont à poursuivre afin de décourager le développement de la violence dont les chrétiens sont les victimes dans des pays voisins du vôtre. Par ailleurs il est très important de maintenir les bonnes relations qui se sont nouées avec les autorités civiles, et qui ont permis la récente signature d’un Accord-cadre entre le Saint-Siège et le Tchad qui, une fois ratifié, aidera beaucoup la mission de l’Église".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.10.14)

    Texte intégral du discours remis aux évêques du Tchad sur le site internet du Vatican.

  • Visite du Catholicos de l'Eglise assyrienne

    Ce matin, le Pape François a accueilli SS Mar Dinkha IV, Catholicos et Patriarche de l’Église assyrienne, auquel il a dit que cette rencontre se déroulait sous le signe d'une souffrance partagée face aux violences qui frappent l'Orient et en particulier les chrétiens comme d'autres minorités religieuses en Syrie et en Irak. Face à ces persécutions peu importent rites et confessions car c'est toujours le Christ qui est blessé et humilié : "Aucune raison religieuses, politiques ou économiques ne sauraient justifier ce que subissent des centaines de milliers de personnes démunies, dont nombre d'enfants. Nous sommes donc unis dans la prière et dans la solidarité envers ces membres souffrants du corps du Christ. Votre visite constitue aussi une avancée dans le processus de rapprochement et de communion entre nos Églises, après les amères incompréhensions du passé. Il y a déjà vingt ans, la déclaration christologique que vous avez signée avec mon prédécesseur Jean-Paul II a ouvert notre cheminement commun vers la pleine communion. Nous avons dès alors reconnu confesser la foi des apôtres, la divinité et l'humanité du Seigneur unies sans confusion ni mutation ou division... Je soutiens de mes prières le travail de la commission mixte de dialogue entre nos Églises afin qu'il rapproche le jour où nous pourrons nous présenter ensemble devant le Seigneur... Ce qui nous unit dépasse d'ores et déjà ce qui nous divise. Ceci nous encourage sous les auspices de l'Esprit à échanger les trésors de nos traditions ecclésiales, à vivre en frères et à partager fraternellement les dons que le Christ ne cesse de faire à nos Églises comme marques de sa miséricorde".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 2.10.14).

    Texte intégral du discours du Pape François en italien sur le site internet du Vatican.

  • Franz Liszt (1811-1886) : Dante Symphonie (S.109), Magnificat

    Orchestre Philharmonique de Berlin - Dir. Barenboim