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Audience générale de ce mercredi 7 janvier 2015

Durant la première audience générale de l'année, tenue Salle Paul VI, le Pape est revenu sur la fête de Sainte Marie Mère de Dieu et sur l'Epiphanie, reprenant le récit de l'adoration des Mages selon Mathieu. Tout être humain "doit la vie à une mère, qui marque souvent aussi le reste de son existence par l'éducation et la formation religieuse. Quoique souvent chantée, la vision poétique ou symbolique de la mère n'est généralement pas suivie par une reconnaissance pratique. Si son rôle central est peu considéré, elle est souvent exploitée comme pour économiser sur les frais sociaux". Il en va de même dans l’Église, alors que la mère de Jésus y occupe une place centrale. "Il conviendrait de mieux percevoir les efforts que les mères déploient en famille et les attentes légitimes de leur émancipation... Elles sont la meilleure antidote à l'individualisme et à l'égoïsme. Si individu signifie ce qu'on ne peut diviser, les mères se dédoublent dès qu'elles mettent au jour un enfant et le font grandir... Ce sont elles qui détestent le plus les guerres qui tuent leurs fils, et qui témoignent le mieux de la beauté de la vie. Oscar Arnulfo Romero parlait du martyre maternel. Lors des funérailles d'un prêtre assassiné par les Escadrons de la Mort, il se fit l'écho de Vatican II en rappelant que nous devons tous être prêts à mourir pour la foi même si le Seigneur ne nous fait pas l'honneur de nous y soumettre. Offrir sa vie ne signifie pas obligatoirement mourir. Avoir l'esprit du martyre signifie servir dans le silence et la prière, accomplir son devoir avec honnêteté... Comme une mère, qui vit petit à petit et sans crainte le martyre maternel...il s'agit d'un choix de vie. Une société sans mères serait inhumaine. Les mères sont présentes y compris dans les pires moments. Pleines d'attentions, elles sont une force morale qui transmet souvent aussi aux enfants le sens profond de la religion et de sa pratique... Il s'agit d'un message que les mères croyantes savent transmettre sans explications. Si celles-ci viendront après, elles font grandir le germe de la foi sans lequel il n'y aurait pas de nouvelles générations de fidèles. Sans les mères...la foi perdrait bonne part de sa chaleur et de sa profondeur... Or l’Église est notre Mère. Nous avons une Mère et ne sommes pas orphelins. Nous sommes fils de Marie et fils de l’Église. Merci à vous les mères pour ce que vous êtes au sein de la famille, pour ce que vous offrez à l’Église et au monde. Merci à toi, Église, d'être notre Mère, et à Marie d'être la Mère de Dieu qui nous présente Jésus".

Après la catéchèse, le Pape a notamment salué les artistes du Golden Circus ayant exécutés des numéros en sa présence, les qualifiant de créateurs de beauté : "Et la beauté fait du bien à l'âme !" La vie quotidienne est faite, a-t-il dit, d'automatismes, de gestes qu'il faut faire, mais aussi de pensée. Nous sommes des animaux pensants (*), même si nous ne pensons pas comme les animaux. La pensée, le langage de l'esprit, est important. Nous sommes des personnes et avons la capacité d'aimer, qui est le langage du cœur. Ces trois langages créent l'harmonie de la personne, la beauté comme celle que nous venons de voir exprimée à l'occasion de ce spectacle. Dieu est vérité et bonté, et plus encore beauté. Trop souvent nous oublions la beauté de Dieu, de la beauté du monde. L'humanité a un grand besoin de beauté. Souvenons-nous de cela et remercions ces artistes d'être des créateurs de beauté.

N.R. : Dans le texte original : "Noi siamo animali che pensano."
Je m'élève en faux contre cette affirmation erronée, dans la droite ligne de la pensée d'Aristote et de Darwin.
Rappel CEC (n° 1703) : « Dotée d’une âme "spirituelle et immortelle" (GS 14), la personne humaine est "la seule créature sur la terre que Dieu a voulue pour elle-même" (GS 24, § 3). Dès sa conception, elle est destinée à la béatitude éternelle. »

Le Pape François a également salué des imans français engagés dans le dialogue islamo-chrétien, ainsi qu'un groupe de polonais survivants d'Auschwitz, camp l'extermination libéré in y a soixante-dix ans.

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 7.1.15).

 

Résumé :

« Frères et sœurs, nous continuons la catéchèse sur la famille. Il arrive souvent que les mères de famille soient peu considérées pour leur rôle central dans la société. Même dans l’Église les mères devraient trouver davantage d’écoute, elles qui sont prêtes aux sacrifices pour leurs enfants. Les mères sont le remède le plus efficace à l’individualisme : elles accueillent leurs enfants pour les donner au monde. La maternité est une sorte de martyr. Ce sont les mères qui témoignent de la beauté de la vie, et qui haïssent le plus les guerres qui tuent leurs enfants.  Les mères sont les témoins de la tendresse, du dévouement et de la force morale. Souvent, ce sont elles qui transmettent au plus profond les germes de la foi dans la vie d’un être humain, par les premières prières et les premiers gestes, moments irremplaçables et très précieux. Merci, chères mamans, de ce que vous êtes dans vos familles, et ce que vous donnez à l’Église et au monde. »

« Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier la délégation d’imams français engagés dans les relations islamo-chrétiennes, ainsi que le groupe venant de divers médias français. En ce temps de Noël, je souhaite à tous de poursuivre avec courage votre engagement au service de la paix, de la fraternité et de la vérité.
Que Dieu vous bénisse. »

Source : site internet du Vatican.

Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

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