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  • Attentat Charlie Hebdo - Condamnation et condoléances du Pape François

    Le P. Federico Lombardi a réagi à l'attentat ayant ensanglanté Paris en diffusant la note suivante :

    "Le Saint-Père exprime la plus ferme condamnation de l'horrible attentat ayant frappé ce matin la ville de Paris, qui a fait de nombreuses victimes, semant la mort et jetant dans la consternation la société française toute entière, scandalisant profondément toutes les personnes aimant la paix, et ce bien au-delà des frontières françaises. Le Pape François s'unit dans la prière aux souffrances des blessés et des familles des défunts, exhortant tout le monde à s'opposer par tous les moyens à la diffusion de la haine et de toute forme de la violence physique et morale qui détruit la vie humaine, viole la dignité des personnes, mine radicalement le bien fondamental de la coexistence pacifique entre personnes et peuples, malgré les différences de nationalité, de religion et de culture. Quelles que puisse être la motivation, la violence homicide est abominable, jamais justifiable. La vie et la dignité de tous doivent être garanties et défendues avec décision, toute instigation à la haine refusée, le respect de l'autre cultivé. Le Pape exprime sa proximité, sa solidarité spirituelle et son soutien à tous ceux qui, selon leurs responsabilités variées, continueront à s'engager avec constance en faveur de la paix, de la justice et du droit, afin de guérir en profondeur les sources et les causes de la haine en ce moment douloureux et dramatique, en France comme les parties du monde marquées par des tensions et des violences".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 8.1.15).

     

    Les condoléances du Saint-Père pour les victimes de l'attentat à Paris

    Voici le télégramme de condoléances pour les victimes de l'attaque qui a eu lieu à Paris au siège de l'hebdomadaire "Charlie Hebdo", que le secrétaire d'État Card. Pietro Parolin a envoyé à l'archevêque de Paris, le Cardinal André Vingt-Trois au nom du Saint-Père :

    Son Éminence le Cardinal André Vingt-Trois
    Archevêque de Paris
    PARIS

    Apprenant le terrible attentat survenu à Paris au siège de « Charlie Hebdo », faisant plusieurs victimes, Sa Sainteté le Pape François s’associe par la prière à la peine des familles endeuillées et à la tristesse de tous les Français. Il confie les victimes à Dieu, plein de miséricorde, le priant de les accueillir dans sa lumière. Il exprime sa profonde sympathie aux personnes blessées et à leurs familles, demandant au Seigneur de leur apporter réconfort et consolation dans leur épreuve. Le Saint-Père condamne une nouvelle fois la violence qui génère tant de souffrances, et demandant à Dieu de faire le don de la paix, il invoque sur les familles éprouvées et sur les Français le bienfait des Bénédictions divines.

    Cardinal Pietro Parolin
    Secrétaire d’État de Sa Sainteté

    [Texte original: Français]

    Source : Bulletin de la Salle de Presse du Saint-Siège [00027-03.02].

  • Attentat Charlie Hebdo - Réactions du Vatican et en Belgique

    En milieu d'après-midi, Tommy Scholtès, le responsable de presse et de communication de la Conférence épiscopale belge, a réagi sur son compte personnel de Facebook :

    "Qui d'entre nous ne plaide pas pour la démocratie ? Qui ne se sent profondément blessé par les événements parisiens ? Qui ne plaide pas pour le dialogue entre les peuples, et pour la liberté de la presse ?
    Qui osera évaluer les types de relations que les pays d'occident entretiennent depuis quelques années avec les pays à grande majorité musulmane ? Et les évolutions politiques qui s'en suivent. Ne faut-il pas arriver à un grand examen de conscience et à une évaluation... Jusqu'à nouvel ordre , nos pays sont des terres d'accueil pour des milliers de réfugiés, et c'est bien, mais comment se fait l'intégration dans nos cultures et s'établit le dialogue avec ces communautés d'origine étrangère ? Les extrêmes sont toujours excessifs, et la violence ne peut être acceptée. Indignons-nous, comme disait Hessler, mais avec examen de conscience. Soyons tolérants et accueillants et solidaires devant la misère extrême de réfugiés, en particulier des Chrétiens d'Orient obligés de fuir ou de se réinstaller solidement dans leur pays. Mais si le respect des peuples est menacé, de quelque religion qu'ils soient, les instances nationales et supra-nationales doivent prendre des initiatives fermes. En même temps, je crains que les provocations, intellectuelles, littéraires ou de conférenciers ne sont pas le vrai chemin de la paix et du dialogue. Il y a des limites à la liberté d'expression même si je me battrai pour que chacun ait accès à la parole, et j'ajouterai "dans le respect de l'autre". "Plus il y a de tensions, plus il faut dialoguer", comme disait récemment le cardinal Tauran. Il en va de notre vivre ensemble.
    Aujourd'hui, nous sommes indignés et en colère. Essayons aussi de trouver un moment pour le recueillement pour ces personnes blessées et tuées. Ce sont des conjoints, des parents, des enfants... quelle tristesse."

    Réaction du Vatican

    Le Vatican, par son porte-parole, le vice-directeur de la Salle de Presse, le Père Cirio Benedettini, s'est également indigné en exprimant son exécration face à cette action "doublement condamnable, parce qu’il s’agit d’une attaque terroriste et contre la liberté d’expression."

    Source : InfoCatho.be
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  • Attentat Charlie-Hebdo - Communiqué de la Conférence des Évêques de France

    L’Église en France condamne et rappelle l’exigence de la fraternité

    La Conférence des Évêques de France tient à exprimer sa profonde émotion et l’horreur que provoque l’attentat perpétré au siège du journal Charlie Hebdo.
    A l’heure actuelle, ce sont 12 personnes qui ont été assassinées lors d’une attaque organisée tandis que plusieurs autres sont encore entre la vie et la mort.
    L’Église en France adresse d’abord ses pensées aux familles et aux proches des victimes qui se trouvent face à l’horreur et à l’incompréhension. Elle assure aussi la rédaction et l’équipe de Charlie Hebdo de sa grande tristesse.
    Une telle terreur est évidemment inqualifiable.
    Rien ne peut justifier une telle violence.
    Elle touche de plus la liberté d’expression, élément fondamental de notre société.
    Cette société, constituée de diversités de toutes sortes, doit travailler sans cesse à la construction de la paix et de la fraternité. La barbarie ainsi exprimée dans cet assassinat nous blesse tous.
    Dans cette situation où la colère peut nous envahir, nous devons plus que jamais redoubler d’attention à la fraternité fragilisée et à la paix toujours à consolider.

    Mgr Olivier Ribadeau Dumas
    Secrétaire général de la Conférence des Évêques de France, Porte-parole.

    NB : Le bilan est de 12 morts, dont 2 policiers, et 11 blessés, dont 4 "en situation d'urgence absolue". Parmi les victimes figurent les dessinateurs Charb (également directeur de la publication), Cabu, Tignous et Wolinski. L'économiste Bernard Maris, qui signait des chroniques sous le pseudonyme d'Oncle Bernard dans Charlie Hebdo, et chroniqueur sur France Inter, est également mort dans l'attentat.

  • Audience générale de ce mercredi 7 janvier 2015

    Durant la première audience générale de l'année, tenue Salle Paul VI, le Pape est revenu sur la fête de Sainte Marie Mère de Dieu et sur l'Epiphanie, reprenant le récit de l'adoration des Mages selon Mathieu. Tout être humain "doit la vie à une mère, qui marque souvent aussi le reste de son existence par l'éducation et la formation religieuse. Quoique souvent chantée, la vision poétique ou symbolique de la mère n'est généralement pas suivie par une reconnaissance pratique. Si son rôle central est peu considéré, elle est souvent exploitée comme pour économiser sur les frais sociaux". Il en va de même dans l’Église, alors que la mère de Jésus y occupe une place centrale. "Il conviendrait de mieux percevoir les efforts que les mères déploient en famille et les attentes légitimes de leur émancipation... Elles sont la meilleure antidote à l'individualisme et à l'égoïsme. Si individu signifie ce qu'on ne peut diviser, les mères se dédoublent dès qu'elles mettent au jour un enfant et le font grandir... Ce sont elles qui détestent le plus les guerres qui tuent leurs fils, et qui témoignent le mieux de la beauté de la vie. Oscar Arnulfo Romero parlait du martyre maternel. Lors des funérailles d'un prêtre assassiné par les Escadrons de la Mort, il se fit l'écho de Vatican II en rappelant que nous devons tous être prêts à mourir pour la foi même si le Seigneur ne nous fait pas l'honneur de nous y soumettre. Offrir sa vie ne signifie pas obligatoirement mourir. Avoir l'esprit du martyre signifie servir dans le silence et la prière, accomplir son devoir avec honnêteté... Comme une mère, qui vit petit à petit et sans crainte le martyre maternel...il s'agit d'un choix de vie. Une société sans mères serait inhumaine. Les mères sont présentes y compris dans les pires moments. Pleines d'attentions, elles sont une force morale qui transmet souvent aussi aux enfants le sens profond de la religion et de sa pratique... Il s'agit d'un message que les mères croyantes savent transmettre sans explications. Si celles-ci viendront après, elles font grandir le germe de la foi sans lequel il n'y aurait pas de nouvelles générations de fidèles. Sans les mères...la foi perdrait bonne part de sa chaleur et de sa profondeur... Or l’Église est notre Mère. Nous avons une Mère et ne sommes pas orphelins. Nous sommes fils de Marie et fils de l’Église. Merci à vous les mères pour ce que vous êtes au sein de la famille, pour ce que vous offrez à l’Église et au monde. Merci à toi, Église, d'être notre Mère, et à Marie d'être la Mère de Dieu qui nous présente Jésus".

    Après la catéchèse, le Pape a notamment salué les artistes du Golden Circus ayant exécutés des numéros en sa présence, les qualifiant de créateurs de beauté : "Et la beauté fait du bien à l'âme !" La vie quotidienne est faite, a-t-il dit, d'automatismes, de gestes qu'il faut faire, mais aussi de pensée. Nous sommes des animaux pensants (*), même si nous ne pensons pas comme les animaux. La pensée, le langage de l'esprit, est important. Nous sommes des personnes et avons la capacité d'aimer, qui est le langage du cœur. Ces trois langages créent l'harmonie de la personne, la beauté comme celle que nous venons de voir exprimée à l'occasion de ce spectacle. Dieu est vérité et bonté, et plus encore beauté. Trop souvent nous oublions la beauté de Dieu, de la beauté du monde. L'humanité a un grand besoin de beauté. Souvenons-nous de cela et remercions ces artistes d'être des créateurs de beauté.

    N.R. : Dans le texte original : "Noi siamo animali che pensano."
    Je m'élève en faux contre cette affirmation erronée, dans la droite ligne de la pensée d'Aristote et de Darwin.
    Rappel CEC (n° 1703) : « Dotée d’une âme "spirituelle et immortelle" (GS 14), la personne humaine est "la seule créature sur la terre que Dieu a voulue pour elle-même" (GS 24, § 3). Dès sa conception, elle est destinée à la béatitude éternelle. »

    Le Pape François a également salué des imans français engagés dans le dialogue islamo-chrétien, ainsi qu'un groupe de polonais survivants d'Auschwitz, camp l'extermination libéré in y a soixante-dix ans.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 7.1.15).

     

    Résumé :

    « Frères et sœurs, nous continuons la catéchèse sur la famille. Il arrive souvent que les mères de famille soient peu considérées pour leur rôle central dans la société. Même dans l’Église les mères devraient trouver davantage d’écoute, elles qui sont prêtes aux sacrifices pour leurs enfants. Les mères sont le remède le plus efficace à l’individualisme : elles accueillent leurs enfants pour les donner au monde. La maternité est une sorte de martyr. Ce sont les mères qui témoignent de la beauté de la vie, et qui haïssent le plus les guerres qui tuent leurs enfants.  Les mères sont les témoins de la tendresse, du dévouement et de la force morale. Souvent, ce sont elles qui transmettent au plus profond les germes de la foi dans la vie d’un être humain, par les premières prières et les premiers gestes, moments irremplaçables et très précieux. Merci, chères mamans, de ce que vous êtes dans vos familles, et ce que vous donnez à l’Église et au monde. »

    « Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier la délégation d’imams français engagés dans les relations islamo-chrétiennes, ainsi que le groupe venant de divers médias français. En ce temps de Noël, je souhaite à tous de poursuivre avec courage votre engagement au service de la paix, de la fraternité et de la vérité.
    Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican.

  • Georg Philipp Telemann (1681-1767) : Concerto en ut majeur pour flûte à bec TWV 51:C1

    Arte dei Suonatori - Dan Laurin, flûte à bec - Mark Caudle, viole de gambe

  • Méditation : adorer à genoux

    « Toutes les postures physiques de notre corps font partie de notre manière de prier. De même que l'écoute recueillie de la Parole de Dieu requiert la position assise, et que la disponibilité (cf. comme Israël qui mange debout l’agneau pascal) ou le mouvement de la Résurrection (cf. Ac 7, 56) réclament la station debout, la grandeur de Dieu et de son Nom s’expriment par l’agenouillement. Jésus a été adoré dès sa naissance (cf. Mt 2, 2). D’après le récit de St Luc, Jésus-Christ lui-même a prié à genoux durant les dernières heures avant sa passion, sur le mont des Oliviers (cf. Lc 22,41). Etienne tomba à genoux lorsque, avant son martyre, il vit le Ciel ouvert et le Christ debout (cf Ac. 7, 60). Devant celui qui est debout, il se met à genoux. Pierre a prié à genoux pour demander à Dieu la résurrection de Tabitha (cf. Ac 9, 40). Après son grand discours d’adieu devant les anciens d’Ephèse (avant son départ pour Jérusalem où l’attend la captivité), Paul a prié avec eux à genoux (cf. Ac 20, 36). L’hymne au Christ de la lettre aux Philippiens (cf. Ph 2, 6-11) applique à Jésus-Christ la promesse d’Isaïe annonçant la prosternation à genoux de toute la terre devant le Dieu d’Israël : « au nom de Jésus », tout « s’agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers » (Ph 2, 10). Dans son adresse aux Philippiens, l'apôtre des Gentils présente ainsi la liturgie de l’Église comme un agenouillement : l’Église plie les genoux devant le Seigneur.

    Cette position à genoux est l’expression corporelle de notre adhésion à la présence réelle de Jésus-Christ, qui, comme Dieu et homme, avec son corps et son âme, avec sa chair et son sang, se rend présent parmi nous. Notre foi au Verbe incarné qui est allé jusqu’à donner sa vie, son corps, sa mort pour le salut du monde, nous conduit, comme les bergers et les mages, à exprimer nous aussi par notre corps notre émerveillement et notre adoration. »

    Mgr Rey, De l'adoration à l'évangélisation (ch. IV), Édition des Béatitudes, 2013.
    Cf. également : "Adoration et Evangélisation", et en téléchargement sur ICI.

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