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Méditation : 5ème Dimanche de Carême

« Vous avez entendu dire au Christ, la veille de sa passion : Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Sur la Croix, Il a versé le prix de toute une rançon ; là s'est ouvert le trésor qui contenait notre rachat. A l'instant où le côté du Sauveur a été ouvert par le coup de lance, le salut s'est répandu sur le monde entier. Alors ont été rachetés les fidèles et les martyrs, ceux dont la foi est éprouvée, et qui ont versé leur sang.
Grains de blé, vous qui êtes ici, écoutez-moi, écoutez le premier grain de blé qui vous dit : "N'aimez pas votre vie en ce monde ! Ne l'aimez pas si vous l'aimez vraiment. C'est en ne l'aimant pas que vous la sauvez. Car, en n'y étant pas attachés, vous l'aimez mieux. Qui aime sa vie en ce monde la perdra !" C'est le grain de blé tombé en terre qui parle. Celui qui est mort pour se multiplier. Il parle : écoutez-le, Il ne ment pas. Ce qu'Il demande de vous, Il l'a fait lui-même en premier. Par son commandement, Il vous instruit ; mais par son exemple, Il vous précède. Le Christ, en effet, n'a pas aimé sa vie en ce monde : Il est venu pour la perdre et la livrer pour nous. Il est venu aussi pour la reprendre quand Il voudrait, parce qu'Il était Dieu. Il peut donc dire en toute vérité : J'ai le pouvoir de donner ma vie, et le pouvoir de la reprendre. Personne ne me l'enlève mais c'est moi qui la donne.
Comment, avec une telle puissance, a-t-Il pu dire : Maintenant, j'ai l'âme troublée ? Lui, l'Homme-Dieu, comment peut-il être accessible au trouble ? C'est qu'Il porte en lui notre faiblesse. Quand Il se trouble ainsi à l'approche de la mort c'est notre propre peur qu'Il porte en lui. C'est notre propre personne qui vit en lui. »

St Augustin, in "Ephata" Tome 2 (5ème dimanche de Carême), Fayard, 1988.

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Commentaires

  • Le doute, le trouble sont aussi les germes de la foi !

  • Bonjour Alezandro,

    le mot "germe" désigne un "état premier" qui porte déjà en lui l'état définitif de ce qu'il est appelé à devenir. Ainsi un gland de chêne contient en lui-même la totalité de l'arbre qu'il deviendra, lorsqu'il aura été mis en terre, et qu'il aura été soumis aux effets de la pluie et du soleil.
    Il en va de même pour la foi. Le germe de la foi déposé en notre coeur est une semence toute pure qui porte en elle la réalisation parfaite de la foi qui adviendra en plénitude.

    Le doute et le trouble ne sont pas porteurs de ce germe. Ils peuvent en revanche être du nombre des "accidents" auxquels sera soumise la foi, dans le parcours de sa croissance. De même que la pluie, le vent, le soleil, les tempêtes, viennent forger un arbre solide issu du germe planté en terre, le doute et le trouble peuvent concourir - s'ils surviennent au cours de l'existence - à fortifier, affermir, et purifier la foi. Ce sera le cas à chaque fois que ces vagues agitant la surface de l'eau seront remises entre les mains de Dieu, et abandonnées en Sa Toute Puissance. Relire à ce sujet l'épisode de la tempête apaisée, où le doute et le trouble des apôtres est dissipé par une seule parole du Christ (Mc 4, 37-40).

    Puissions-nous toujours, en ces moments-là, nous réfugier avec confiance en Son pouvoir et en Son autorité.

    En union de prière,
    Jean-Claude

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