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Méditation 5ème semaine de Carême : l'orgueil (1)

« L'orgueil est l'amour désordonné de sa propre excellence. L'homme s'aime, et, contenu dans ses limites, cet amour est légitime ; il est dans l'homme, comme dans tout être vivant, un besoin de conservation, un principe d'ordre et un ressort de progrès. Si l'homme ne s'aimait, il n'aurait ni le besoin d'être, ni la passion de croître, ni l'ambition de se mettre avec les autres êtres dans les rapports qui concourent à l'harmonie générale en le complétant lui-même. Donc l'homme devait s'aimer, et il s'aime.

Mais voici le coup terrible qui a blessé le fond de son être, et qui, le mettant en désaccord avec les autres êtres, le dégrade lui-même. L'homme s'aime tout seul ; il s'aime plus que l'humanité, plus que Dieu, plus que tout ; il s'aime jusqu'au désordre, jusqu'à l'exaltation, et quelquefois jusqu'au délire. Et par là vous pouvez comprendre déjà comment l'orgueil devient dans la vie humaine un principe de dégradation morale. »

R.P. C.J. Félix s.j. (1810-1891), Le Progrès par le christianisme - Conférences de Notre-Dame de Paris, Année 1857 (Cinquième conférence : l'orgueil obstacle au progrès), 4e édition, Paris, Librairie d'Adrien Le Clere et Cie, s.d.

orgueil

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