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  • Un dossier présentant une guérison miraculeuse par l’intercession de Marthe Robin présenté à Rome

    Un dossier présentant une guérison miraculeuse obtenue par l’intercession de Marthe Robin (1902-1981) a été déposé à Rome. L’héroïcité des vertus de la mystique française a été reconnue le 7 novembre dernier par la Congrégation des causes des saints, et Marthe Robin avait ainsi été déclarée « vénérable ».

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    Regard du P. Bernard Peyrous, postulateur de la cause de béatification, sur son témoignage d’écoute et d’attention aux autres pendant les 53 années qu’elle passa alitée.
    Par Florence de Maistre.

    Qu’est-ce qui caractérise la figure de Marthe Robin ?
    C’est une femme très simple, d’origine paysanne, gravement handicapée, qui depuis sa chambre a fondé les Foyers de charité [communautés de baptisés, dont la mission principale est l’animation de retraites spirituelles. On compte 76 Foyers de charité à travers le monde, dont 12 en France métropolitaine]. Précurseur de Vatican II, elle a reçu plus de 100 000 personnes en entretien dans sa chambre. C’est une femme qui a eu une influence énorme, qui a donné sa vie pour le renouvellement de l’Église. Je vois en elle la sainte patronne de la Nouvelle Évangélisation.

    Comment peut-elle toucher, aujourd’hui, les personnes fragiles, malades, en fin de vie ?
    C’est le plus important. Marthe Robin a eu une vie humaine perdue. Malade dès l’âge de 6 ans, grabataire à 18 ans, elle a passé 53 ans dans son lit, souffrant affreusement d’une encéphalite qu’à l’époque on ne pouvait ni soigner, ni soulager. Elle représente ce que le monde actuel rejette : aujourd’hui l’euthanasie aurait sans doute été proposée. Or son évolution spirituelle, puisqu’il s’agit bien de ça, liée à la découverte de la Passion du Christ et de son amour donné jusqu’au bout provoque en elle un véritable retournement. À partir d’une vie inutile, elle devient l’une des femmes les plus influentes en France. Elle incarne parfaitement le Magnificat : les pauvres, les inutiles, ceux qui n’ont pas de place dans la société sont bénis par Dieu. Son témoignage est extrêmement fort. Il triomphe de la faiblesse. Le chemin de Marthe Robin montre qu’il n’y a pas d’explication à la vie humaine en dehors du Christ. C’est lui qui apporte une lumière qui transforme toute situation. Au nom de la vie donnée par le Christ : il y a toujours une espérance, aucune vie n’est perdue. Marthe Robin en est une démonstration aveuglante.

    Quelle parole particulière retenez-vous d’elle ?
    Marthe Robin a beaucoup parlé, elle a eu de nombreuses conversations*. Mais ce qui s’exprime d’abord chez elle, c’est un sourire de bonté, d’affection, de bienveillance. Ce sourire d’amitié, même si on ne le voyait pas, est le plus frappant chez elle, avec l’écoute et l’attention aux autres. Dans le livre « Ce que Marthe leur a dit », nous avons sélectionné des paroles, pour la majorité publiées pour la première fois, extraites de ses conversations, où elle est le plus elle-même. Comme ce n’est pas un récit, le lecteur peut choisir de lire tel ou tel passage, comme s’il conversait directement avec Marthe. Nous avons souhaité la rendre familière à tout un chacun. On ne peut nier sa vie mystique tellement forte, mais on doit respecter aussi sa discrétion et il y a certaines périodes où l’on ne sait rien sur les phénomènes extraordinaires qu’elle vivait. Nous avons effectué un tri important pour choisir les échanges qui permettent de la voir telle qu’elle était, très humaine, dans son ordinaire. Elle incarne parfaitement le verbe de Péguy, « le spirituel est devenu charnel » : dans son lit, elle reçoit à la ferme et se rend extrêmement présente aux gens. Tous les extraits proposés dans le livre me touchent, ce serait vraiment difficile d’en choisir un.

    Qu’est-ce que la reconnaissance de l’héroïcité de ses vertus, en novembre 2014, dit de la vie de l’Église en France ?
    Les dépôts de causes de béatifications françaises ont été très nombreux au XIXe siècle et très faibles au XXe siècle. Tout à coup arrive à Rome toute une saisine de causes : Robert Schuman, Edmond Michelet, Claire de Castelbajac, le P. Henri Caffarel, Jérôme Lejeune, Marthe Robin, et bien d’autres encore. Ces dossiers sont sérieux et bien menés. Nous risquons de connaître une série de déclarations d’héroïcité des vertus et de béatifications ! La France de la fin du XXe siècle connaît, en temps de crise, une sainteté très présente. Or les saints sont des fondateurs, des pères et des mères, un espoir des temps nouveaux. L’Église nous montre sa capacité à engendrer des saints, capables de porter du fruit. La vie de Marthe Robin du point de vue humain est une absurdité complète : mais son influence est extrêmement féconde. Elle a d’ailleurs connu la plupart de ces personnes mortes en réputation de sainteté. Elle était un carrefour et un carrefour de saints !

    * « Ce que Marthe leur a dit. Conversations inédites », Marie-Thérèse Gille / P. Bernard Peyrous, Éd. de l’Emmanuel / Éd. Foyer de Charité.

    Source : Eglise Catholique en France.

  • ETHIOPIE/EGYPTE - Déclarations de l’Evêque copte catholique de Gizeh à propos des chrétiens éthiopiens massacrés, martyrs dans lesquels resplendit la victoire du Christ

    Le Caire (Agence Fides) - Les Patriarches et les Evêques catholiques d’Egypte, réunis au Caire pour leur assemblée périodique qui a lieu deux fois l’an, dédieront une partie de leur réflexion pastorale commune aux nouveaux massacres de chrétiens éthiopiens perpétrés par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » et documentés dans des vidéos réalisées avec un professionnalisme macabre pour être diffusées en ligne comme instruments de leur propagande délirante.

    Dans la nouvelle vidéo, reprise comme produite par al Furqan Media - se présentant comme réseau médiatique de référence du prétendu « Etat islamique » - on voit deux groupes différents de prisonniers présentés comme des chrétiens éthiopiens qui sont massacrés par décapitation et de balles à la nuque dans un lieu désertique ainsi que sur une plage libyenne. La vidéo, accompagnée des habituels slogans contre la « nation de la croix » et d’images de destruction d’églises, d’icônes et de tombes chrétiennes, répète, en s’adressant aux chrétiens qu’il n’y aura pas de salut pour eux s’ils ne se convertissent pas à l’islam ou n’acceptent pas de payer la « taxe de protection ».

    Dans la vidéo - particulièrement éloquente - les victimes sont présentées comme appartenant à « l’Eglise éthiopienne hostile ». Pour le moment, vérifications et confirmations indépendantes concernant l’identité des victimes font défaut. Selon des sources gouvernementales et de l’Eglise éthiopienne, il est probable qu’il s’agisse de pauvres émigrants éthiopiens faisant partie des multitudes d’hommes et de femmes qui tentent d’atteindre l’Europe en traversant la Libye avant de s’embarquer sur les embarcations gérées par le réseau criminel des passeurs.

    « Le Patriarche de l’Eglise orthodoxe d’Ethiopie, Matthias Ier - indique à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, Evêque copte catholique de Gizeh - avait programmé de venir en Egypte et de repartir avec le Patriarche copte Tawadros II pour participer à Erevan aux commémorations du Génocide arménien. Maintenant, il a dû, au dernier moment, annuler sa visite. Il s’en est excusé et a déclaré qu’il restera en Egypte. Les histoires de martyrs du passé croisent celles des martyrs d’aujourd’hui ».

    L’Eglise orthodoxe d’Ethiopie a été liée au plan juridictionnel au Patriarcat copte d’Alexandrie jusqu’en 1959, année où elle a été reconnue comme Eglise autocéphale par le Patriarche copte Cyrille VI. En avril dernier, Matthias I° avait accompli une visite historique en Egypte, qui avait marqué un pas important dans le dépassement de contrastes passés entre les deux Eglises. Le Patriarche éthiopien avait été reçu avec tous les honneurs également par le Président égyptien, Abdel Fattah al Sisi.

    « Il est frappant - fait remarquer S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina - que l’Eglise éthiopienne soit qualifiée d’Eglise hostile… Evidemment, ces étranges djihadistes suivent également les évolutions politiques des rencontres entre les Eglises. Mais, dans cette grande douleur, nous continuons à regarder ces événements avec le regard de la foi. La liste des martyrs n’est pas finie et elle accompagnera toute l’histoire, jusqu’à la fin. Les chrétiens ne recherchent pas le martyre, ils veulent vivre dans la paix et dans la joie. Mais si le martyr arrive, nous l’acceptons avec la même paix que celle avec laquelle l’ont accepté les coptes qui prononçaient le nom du Christ et se remettaient à Lui alors qu’ils étaient égorgés. L’Eglise ne s’est jamais plainte du martyr mais elle a toujours célébré les martyrs comme ceux en qui, lorsqu’ils sont tués, resplendit la grande et consolante victoire du Christ » (GV)

    Source : Agence Fides (20/04/2015).

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  • J.-S. Bach : Prélude Fugue & Allegro en mi bémol majeur BWV 998

    Arrangement pour guitare - John Williams, guitare (1967)

  • Méditation : Oeuvrons en vue de notre fin (Ps 39 (38), 8-14)

    « Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin, et quel est le nombre de mes jours pour que je sache ce qu'il me manque. (Ps 38, 5) Si tu me faisais connaître ma fin, dit le psalmiste, et si tu me faisais connaître quel est le nombre de mes jours, je pourrais par là même savoir ce qui me manque. Ou peut-être, par ces mots, il semble encore indiquer ceci : tout métier a une fin ; par exemple la fin d'une entreprise de construction, c'est de faire une maison ; la fin d'un chantier naval, de construire un bateau capable de triompher des flots de la mer et de supporter l'assaut des vents ; et la fin de chaque métier est quelque chose de semblable pour laquelle le métier lui-même semble inventé. Ainsi peut-être est-il aussi une certaine fin de notre vie et du monde entier pour laquelle se fait tout ce qui se fait en notre vie, ou pour laquelle le monde lui-même a été créé ou subsiste. De cette fin, l'apôtre Paul aussi se souvient quand il dit : « Ensuite viendra la fin, quand il remettra la royauté à Dieu le Père. » (1Co 15, 24) Vers cette fin-là, il faut assurément se hâter, puisque c'est le prix même de l’œuvre, ce pour quoi nous sommes créés par Dieu. Comme notre organisme corporel, petit et réduit au début de sa naissance, pousse pourtant et tend au terme de sa grandeur en croissant en âge, et encore comme notre âme reçoit un langage d'abord balbutiant, puis dans la suite plus clair, pour arriver enfin à une manière de s'exprimer parfaite et correcte, de cette façon aussi toute notre vie commence à présent, certes, comme balbutiante parmi les hommes sur la terre, mais elle est achevée et parvient à son sommet dans les cieux près de Dieu. Pour ce motif, le prophète désire donc connaître la fin pour laquelle il a été fait, pour qu'en regardant la fin, en examinant ses jours et en considérant sa perfection, il voie ce qui lui manque par rapport à cette fin où il tend. C'est comme si ceux qui sont sortis d’Égypte avaient dit : « Fais-moi connaître, Seigneur, ma fin » qui est une terre bonne et une terre sainte, « et le nombre de mes jours » où je marche, « pour que je sache ce qui me manque », combien il m'en reste jusqu'à ce que je parvienne à la terre sainte qui m'est promise. »

    Origène, Homélie sur le Ps 39 (38).

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    Fresque de l’Anastasis (La Résurrection), Chora Church/Museum, Istanbul
    (Crédit photo)