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Audience générale de ce mercredi 3 juin 2015

Ce matin, au cours de l'audience générale tenue Place St Pierre en présence de 17.000 personnes, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse sur la famille, abordant cette fois la question de l'appauvrissement des familles. La pauvreté, a-t-il dit, peut frapper partout la famille, en milieu urbain, suburbain ou rural. Le phénomène est toujours "aggravé par la guerre, qui pénalise les populations civiles. En réalité, la guerre est la mère de toute pauvreté, prédatrice de vies, d'âmes et d'affections... Malgré elle, beaucoup de familles vivent avec dignité leur pauvreté et cherchent à vivre avec la bénédiction de Dieu. Loin de pouvoir justifier notre indifférence, cela doit accroître notre honte. Même dans la pauvreté tant de familles réussissent à se constituer ou à conserver l'humanité de ses liens. Ceci irrite les planificateurs du bien-être qui considèrent les affections, la procréation et les liens familiaux comme choses secondaires à la qualité de la vie. Alors qu'on devrait s'agenouiller devant ces familles qui sont une école d'humanité face aux sociétés barbares. Que reste-t-il si on cède à ces politiques ?... Le travail qu'accomplissent les familles ne saurait être calculé et inscrit au bilan".
Mais il ne s'agit pas que de pauvreté alimentaire. Il s'agit "de travail, d'éducation et de santé... Il nous faut être toujours plus à l'écoute des familles pauvres et éprouvées parce que la misère sociale peut parvenir à détruire la famille. Le non emploi comme le chômage ou la précarité pèsent sur la vie familiale et la qualité de ses relations intérieures. De même que les conditions de vie dans les quartiers défavorisés où manquent le logement, les transports publics et les services socio-éducatifs et sanitaires. A tout cela s'ajoutent les dégâts causés par certains modèles diffusés par la télévision, fondés sur la consommation et l'apparence, qui influencent les couches sociales les plus populaires et désagrègent les liens familiaux. Mère, l'Eglise ne peut ignorer le drame de ses enfants. Si elle doit être pauvre pour être féconde, elle doit répondre à cette misère. Une Eglise pauvre est une Eglise qui pratique naturellement la simplicité, dans son fonctionnement et dans ses institutions, dans le mode de vie de ses membres. Il faut abattre tout ce qui nous sépare des pauvres, et cela nécessite prière et action. Prions donc le Seigneur afin que nos familles deviennent actrices de cette révolution... Plus que jamais nécessaire, cette proximité familiale caractérise depuis le début l'Eglise. Sans oublier que le jugement du petit, du pauvre, peut anticiper celui de Dieu".

Après la catéchèse, le Pape a rappelé que le mois de juin est consacré au Sacré Coeur et que c'est demain la solennité du Corpus Domini, qui doit nous inspirer à être plus disposé envers l'autre, et spécialement envers les familles les plus pauvres. Puis il s'est adressé aux jeunes polonais qui participent au XIXe Rassemblement de Lednica, les assurant de partager leur joie, leur enthousiasme et leur attente de l'Esprit. Comme la vie des disciples, votre vie ne peut être vide et banale. C'est pourquoi vous l'ouvrez à l'Esprit afin qu'il vous comble de ses dons. Chaque jour je vous accompagne dans le travail et les études, dans la prière et les décisions, dans votre effort pour vous surpasser et faire le bien. Soyez forts de la force de l'Esprit car avec Lui vous transformerez le monde. "Puisse-t-il renforcer votre foi et votre espérance, vous conduire à un amour achevé et responsable...et vous aider à engager un grand dialogue avec Dieu, l'homme et le monde où nous faisons étape". Après quoi le Saint-Père a dit sa proximité du peuple chinois, à la suite du naufrage survenu sur le Yangtze, qui a causé plusieurs centaines de victimes. Il a enfin encouragé les ouvriers italien d'un groupe industriel menacés de perdre emploi et outil de travail, appelant de ses vœux une solution rapide et équitable dans le respect des personnes et des familles.

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 3.6.15).

Résumé :

« Frères et sœurs, de nombreuses familles sont éprouvées par la pauvreté, qui est souvent causée ou aggravée par les guerres. Malgré cela, beaucoup d’entre elles poursuivent dans la dignité leur vie quotidienne. Elles maintiennent comme elles peuvent l’humanité de leurs liens, et s’en remettent souvent ouvertement à la bénédiction de Dieu. L’économie moderne a souvent favorisé la jouissance du bien-être individuel, mais elle pratique largement l’exploitation des liens familiaux, ce qui est une grave erreur, car l’apport immense des familles aux sociétés ne peut être mesuré. La misère sociale touche durement les familles et parfois les détruit : précarité, manque de travail, insuffisance de soins et d’éducation ; à quoi s’ajoutent les pseudo modèles, transmis par les médias, basés sur l’esprit de consommation et le culte du paraître qui développent la désagrégation des liens familiaux. Chrétiens, nous devons être plus proches des familles touchées par la pauvreté. L’Église doit s’efforcer de vivre une simplicité volontaire pour abattre les murs de séparation, surtout avec les plus pauvres. »

« Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les diocésains de Nancy.
Alors que nous allons célébrer la solennité du Corps et du Sang du Christ, je vous invite à renouveler votre louange et votre adoration envers Jésus présent dans l’Eucharistie, afin que nos vies, nos sociétés et nos familles en soient illuminées.
Bon pèlerinage ! »

Source : site internet du Vatican.

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

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