Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Méditation : "Ama, et fac quod vis", "Aime, et fais ce que tu veux"

« Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous,
faites-le pour eux, vous aussi :
voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. »
Mt 7, 12.

« Cette maxime de tous les temps et de tous les lieux serait la ruine de l'égoïsme, si elle était fidèlement observée ; elle ferait de la terre un vrai paradis, car il en est de l'amour du prochain comme de l'amour de Dieu, quant au bien-être intérieur qui en résulte ; l'un et l'autre résument tous nos devoirs envers Dieu comme envers nos frères, et sont la première condition de notre bonheur ici-bas ; c'est dans ce sens que le saint évêque d'Hippone disait : Aimez et faites ensuite ce que vous voudrez : Ama, et fac quod vis... En effet, si vous aimez, vous ne ferez rien qui puisse déplaire à l'objet de votre amour, rien qui puisse blesser ses intérêts, son honneur, sa vertu ; vous chercherez tous les moyens de lui être agréable, en un mot, vous vous conduirez à son égard comme vous voudriez qu'il agît si vous étiez à sa place ; aimez donc, et faites ce que vous dictera votre cœur, ama, et fac quod vis.

O Dieu d'amour, qui nous avez unis à nos frères par des liens si forts, si consolants, et qui, peu content d'avoir fait dépendre notre amour pour vous de celui que nous aurons pour nos frères, avez encore voulu que la charité du prochain fût la marque à laquelle on reconnaît vos enfants, daignez resserrer de plus en plus ces doux liens et ranimer en nous le feu sacré de l'amour fraternel, afin que, n'ayant sous vos yeux qu'un cœur et qu'une âme pour nous consoler, nous secourir et faire à frais communs le pèlerinage de la vie, nous mêlions nos soupirs, nos prières, nos cantiques, préludant ainsi sur la terre aux hymnes joyeux que nous irons un jour chanter au ciel avec les anges et les élus. Ainsi soit-il. »

Abbé Victorien Bertrand, Petits sermons où l'on ne dort pas, T. III "Nourriture du vrai chrétien" (Vingtième sermon, Sur l'amour du prochain), Paris, C. Dillet, 1867.

NB : la citation exacte (qui a même traduction) est : "Dilige, et quod vis fac", tirée du VIIe Traité de S. Augustin sur l'Epître de Saint Jean aux Parthes (§. 8) :
"Semel ergo breve præceptum tibi præcipitur: Dilige, et quod vis fac: sive taceas, dilectione taceas; sive clames, dilectione clames; sive emendes, dilectione emendes; sive parcas, dilectione parcas: radix sit intus dilectionis, non potest de ista radice nisi bonum existere."
"Dieu vous donne donc un commandement bien abrégé : « Aimez, et faites ce que vous voulez. » Vous gardez le silence, faites-le par amour; vous ouvrez la bouche, parlez par un motif de charité; vous reprenez votre frère, reprenez-le par amour; vous croyez devoir l'épargner, faites-le également par amour. Ayez au fond du cœur la racine de l'amour ; cette racine ne peut produire que d'excellents fruits." (trad. M. Peronne).

deux-mains_2a.jpg

Les commentaires sont fermés.