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Voyage apostolique du Pape François en Amérique méridionale - Rencontre avec les autorités

Vendredi 10 juillet 2015 - Paraguay

18h45 - Rencontre avec les autorités et le corps diplomatique dans le jardin du Palais de Lopez (00h45 heure française)

Après une cérémonie d’accueil haute en couleurs sur le tarmac de l’aéroport d’Asuncion, le Pape s’est rendu à la nonciature apostolique, où il réside pour toute la durée de son séjour paraguayen, avant de partir pour le Palais présidentiel de Lopez. Sur le chemin de la nonciature au palais, le Pape a fait une halte qui n'était pas prévue au programme : la voiture du Pape s'est en effet arrêtée devant une prison pour femmes ; de l'intérieur de l'établissement pénitentiaire, une cinquantaine de détenues a alors entonné un chant préparé tout spécialement à l'intention du Saint-Père.

Première rencontre de cette journée, au Palais présidentiel Lopez, celle avec le Président Horacio Cartès. Avant la présentation des délégations respectives, les deux chefs d'Etat ont procédé au traditionnel échange de cadeaux. Le Pape argentin a offert un cadre en mosaïque représentant Marie, Mère de l'Eglise, une copie de l'image que le St Pape Jean-Paul II avait fait installer sur un des murs extérieurs du Palais apostolique, au-dessus de la Place Saint-Pierre. Le Président Cartès a pour sa part offert au Pape un poncho blanc ainsi qu'un maillot de football portant l'inscription « Papa Francisco ».

Hommage au peuple paraguayen

Deuxième rencontre, dans le jardin du Palais de Lopez, avec les autorités politiques du pays. Devant elles, le Pape a évoqué l’histoire douloureuse du Paraguay marquée par « la terrible souffrance de la guerre, l’affrontement fratricide, le manque de libertés, et les violations des droits de l’homme » ; allusions aux guerres meurtrières qui ravagèrent le pays, - notamment celle de la Triple Alliance contre le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay (1865-1870), la Guerre du Chaco, contre la Bolivie (1932-1935), et à la dictature du général Alfredo Stroessner (1954-1989). Et le Saint-Père de rendre hommage à ces « milliers de paysans paraguayens simples » qu’il considère comme les « véritables protagonistes » de l’histoire de ce peuple ; et de saluer « avec émotion et admiration », le rôle des femmes paraguayennes en ces moments tragiques de l’histoire du pays. « Sur leurs épaules de mères, épouses, et veuves, elles ont porté la plus grande charge, et ont su faire avancer leurs familles et leur pays, en insufflant auxnouvelles générations l’espérance d’un lendemain meilleur ».

La mémoire aide à construire la paix

Le Pape est ensuite revenu sur un thème qui lui est cher, et qu’il avait également évoqué devant les Boliviens, lors de la Messe à Santa Cruz, jeudi, celui de la mémoire : « Un peuple qui oublie son passé, son histoire n’a pas de racines, pas d’avenir. La mémoire (…) transforme le passé en source d’inspiration pour construire un avenir de convivialité et d’harmonie, en nous rendant conscients de la tragédie et de l'absurdité de la guerre », a-t-il soutenu avant de lancer un appel à la paix : « Plus jamais de guerres entre frères ! Construisons toujours la paix ! ». La paix entre nations et peuples, mais également une « paix de tous les jours », par des gestes concrets, au quotidien.

Un développement économique qui exclut les faibles n'est pas un développement

Après l’évocation du passé, le Pape s’est attardé sur le présent du Paraguay, le « cœur de l'Amérique », l’un des pays plus pauvres du continent, l’encourageant dans « la construction d’un projet démocratique stable », processus initié depuis quelques années ; saluant également les efforts déployés en vue d’une meilleure croissance économique, d’un meilleur accès à l’éducation et aux soins. Ces efforts doivent continuer « jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’enfants sans accès à l’éducation, de familles sans foyers, d’ouvriers sans travail digne, de paysans sans terre à cultiver, et tant de personnes obligées à émigrer vers un avenir incertain ; qu'il n'y ait plus de victimes de la violence, de la corruption et du trafic de stupéfiants ». Et le Souverain Pontife de rappeler qu’un « développement économique qui ne tient pas compte des plus faibles et les plus défavorisés n’est pas un vrai développement ».

Source : Radio Vatican.

Texte intégral du discours traduit en français à venir sur le site internet du Vatican.

Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican.

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