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Méditation : Le silence intérieur

« « Votre force sera dans le silence » (cf Is 30,15). Conserver sa force au Seigneur, c'est faire l'unité en tout son être par le silence intérieur, c'est ramasser toutes ses puissances pour les occuper au seul exercice de l'amour ; c'est avoir cet œil simple qui permet à la lumière de nous irradier (Mt 6,22). Une âme qui discute avec son moi, qui s'occupe de ses sensibilités, qui poursuit une pensée inutile, un désir quelconque, cette âme disperse ses forces, elle n'est pas tout ordonnée à Dieu. Il y a encore trop d'humain, c'est une dissonance.

L'âme qui se garde encore quelque chose en son propre royaume intérieur, dont toutes les puissances ne sont pas « encloses » en Dieu, ne peut pas être une parfaite « louange de gloire » (Ep 1,14) ; elle n'est pas en état de chanter sans interruption le « canticum magnum », le grand cantique dont parle saint Paul, parce que l'unité ne règne pas en elle ; et, au lieu de poursuivre sa louange à travers toutes choses dans la simplicité, il faut qu'elle réunisse sans cesse les cordes de son instrument un peu perdues de tous côtés.

Combien elle est indispensable, cette belle unité intérieure, à l'âme qui veut vivre ici-bas de la vie des bienheureux, c'est-à-dire des êtres simples, des esprits. Il me semble que le Maître regardait à cela lorsqu'il parlait à Marie de « l'unique nécessaire ». Comme la grande sainte l'avait compris ! L'œil de son âme, éclairé par la lumière de foi, avait reconnu son Dieu sous le voile de l'humanité, et, dans le silence, dans l'unité de ses puissances, « elle écoutait la parole qu'il lui disait ». Oui, elle ne savait plus rien sinon lui. »

Bse Élisabeth de la Trinité (1880-1906), Dernière retraite, in "Œuvres Complètes", Le Cerf, 1991.

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Tableau de Henryk Semiradsky (1886)

Commentaires

  • Merci pour votre âme donnée à tous les petits que nous sommes... Chaque jour, vous nous dispensez la manne pour traverser le désert... Le texte de ce jour a été envoyé à une jeune religieuse dominicaine qui fait sa profession solennelle ce matin
    Dieu vous bénisse et vous garde

  • Chère Christine, de tout coeur je vous remercie pour vos chaleureuses pensées et vos bons voeux à mon égard. Je fais partie de ces petits dont vous êtes, sans doute plus encore que je ne le ressens... et sans cesse tenté par le doute et le sentiment de mon inutilité, je rends grâce à Dieu si comme vous me le dites ces partages peuvent être utiles aux âmes, pour la plus grande gloire de Dieu... Soyez bénie aussi, Christine, abondamment...

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