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Méditation : défiance de soi-même et confiance en Dieu

« Un homme présomptueux croit avoir acquis la défiance de lui-même et la confiance en Dieu, mais c'est une erreur qu'on ne connaît jamais mieux que lorsqu'on vient à tomber dans quelque péché. Car alors, si l'on se trouble, si l'on s'afflige, si l'on perd toute espérance d'avancer dans la vertu, c'est signe que l'on a mis sa confiance, non pas en Dieu, mais en soi-même. Et plus la tristesse et le désespoir sont grands, plus on peut juger qu'on est coupable en ce point.
Car, si celui qui se défie beaucoup de lui-même, et qui se confie beaucoup en Dieu, commet quelque faute, il ne s'en étonne point ; il n'a ni inquiétude, ni chagrin, parce qu'il voit bien que c'est l'effet de sa faiblesse et du peu de soin qu'il a eu d'établir sa confiance en Dieu. Sa chute, au contraire, lui apprend à se défier davantage de ses forces et à se confier davantage au secours du Tout-Puissant. Il déteste par-dessus toutes choses son péché, il condamne la passion ou l'habitude vicieuse qui en a été la cause ; il conçoit une très vive douleur d'avoir offensé son Dieu : mais sa douleur, toujours tranquille, ne l'empêche pas de revenir à ses premières occupations ni de poursuivre ses ennemis jusqu'à la mort.
Plût à Dieu que ce que je dis fût bien médité par certaines personnes qui veulent passer pour spirituelles, et qui, étant une fois tombées en quelque faute, ne peuvent ni ne veulent se donner aucun repos, mais sont dans une étrange impatience d'aller trouver leur directeur, plutôt pour se délivrer de la peine que leur cause l'amour-propre que par quelque autre motif, quoique leur principal soin dût être de se laver de leurs péchés par le sacrement de Pénitence, et de se prémunir contre les rechutes par celui de l'Eucharistie. »

P. Edouard de Lehen s.j. (1807-1867), La Voie de la Paix intérieure dédiée a Notre-Dame de la Paix (Troisième Partie, Chap. I, Art. XII), Nouvelle édition, Paris, René Haton, 1883 (1ère éd. Paris, 1855).

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