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  • Angélus de ce dimanche 8 février 2015

    Soigner un malade, l'accueillir, c'est servir le Christ

    « Prêcher et guérir, telles sont les principales activités de Jésus dans sa vie publique. Avec la prédication, il annonce le Règne de Dieu et avec les guérisons, il prouve que Dieu est nous est proche, qu’Il est parmi nous ». Lorsque Jésus annonce et accompli le Salut des hommes, il montre une attention particulière pour ceux qui sont blessés dans leurs corps et dans leurs âmes : les pauvres, les pécheurs, les possédés, les malades et les personnes mises au ban de la société. L’Évangile de Marc de ce dimanche narre quelques-unes de ces guérisons et le Pape François en profite pour proposer aux fidèles une réflexion sur le sens et la valeur de la maladie, à quelques jours de la Journée mondiale du Malade, le 11 février prochain.

    « L’œuvre salvatrice du Christ ne s’arrête pas avec sa personne et sa vie terrestre », affirme le Pape. Elle continue via l’Église, sacrement de l’amour et de la tendresse de Dieu pour les hommes. « En envoyant ses disciples en mission, le Christ leur donne un double mandat : annoncer l’Évangile du Salut et guérir les infirmes. Fidèle à cet enseignement, l’Église a toujours considéré l’assistance aux infirmes comme une partie intégrante de sa mission ». L’Église considère les personnes malades comme « une voie privilégiée » pour rencontrer le Christ, l’accueillir et le servir. « Soigner un malade, l’accueillir, c’est servir le Christ, insiste François. Le malade est la chair du Christ. »

    Pourquoi la mort ? L’Église doit répondre aux questions existentielles à la lumière de la foi

    « Malgré les multiples avancées de la science, la souffrance intérieure et physique des personnes suscite de fortes interrogations sur le sens de la maladie et de la douleur, et sur le pourquoi de la mort ». Il s’agit de demandes existentielles auxquelles l’action pastorale de l’Église « doit répondre à la lumière de la foi, ayant le Crucifix sous les yeux où apparait tout le mystère salvifique de Dieu le Père qui par amour des hommes n’a pas épargné son unique Fils » rappelle François.

    « Chacun de nous est appelé à porter la lumière de l’Évangile et la force de la grâce à ceux qui souffrent et à ceux qui les assistent », leurs proches, les médecins et infirmiers, afin que le service apporté aux malades soit accompli « avec toujours plus d’humanité, de dévotion chaleureuse, un amour évangélique et de la tendresse. »  « L’Église-Mère caresse nos souffrances, souligne le Pape. Elle le fait comme une mère ».

    « Prions Marie pour que chaque personne puisse expérimenter la sollicitude de ceux qui les entourent, la puissance de l’amour de Dieu et le réconfort de sa tendresse paternelle ».

    Le Pape invite à prier pour Mgr Zimowski, hospitalisé en Pologne

    Après la prière de l'Angelus, en évoquant la Journée mondiale des malades du 11 février, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes, le Pape François a invité la foule rassemblée place Saint-Pierre à prier pour le président du Conseil pontifical pour la pastoral des services de la santé, Mgr Zygmunt Zimowski, qui selon les mots du Pape est actuellement très malade et se repose dans son pays natal, la Pologne. Il a demandé « de prier pour lui, pour sa santé, parce que c’est lui qui a préparé cette journée et il nous accompagne, par sa souffrance, dans cette journée. »

    Mgr Zimowski a 65 ans, et il occupe la présidence de ce conseil pontifical depuis 2009. Son rôle est de conseiller le Pape sur les questions liées à la médecine mais aussi de représenter le Saint-Siège dans certaines réunions internationales. En 2011, lors de l’Assemblée générale de l’Organisation Mondiale de la Santé, il avait ainsi appelé à la mise en place d’une couverture sanitaire universelle. Il est aussi membre de la Congrégation pour les évêques depuis décembre 2013.

    Source : Radio Vatican.

    Ce dimanche 8 février, en la mémoire liturgique de Sainte Joséphine Bakhita, une sœur soudanaise qui fut victime de la traite lorsqu’elle était enfant, l'Union des supérieures et supérieurs généraux des Instituts religieux ont promu une initiative : la Journée de prière et de réflexion contre la Traite des personnes. A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a encouragé « tous ceux qui agissent pour aider les hommes, les femmes et les enfants réduits à l'esclavage, abusés, exploités comme instruments de travail ou de plaisir et souvent torturés et mutilés ».

    « J’espère, a-t-il affirmé, que ceux qui ont des responsabilités de gouvernement s’engagent avec détermination à éliminer les causes de cette plaie honteuse et indigne d’une société civile ».  Le Pape a rappelé que chacun doit se sentir impliqué pour porter la voix de ces « frères et sœurs humiliés dans leur dignité ». Il a invité les fidèles à prier la Vierge pour ces hommes, femmes, enfants et pour leurs familles, et a récité avec la foule un Ave Maria.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Visite du Pape François à la paroisse Saint-Michel-Archange à Pietralata, au nord-est de Rome

    Le Pape est attendu dans « l'effervescence » pour sa visite pastorale, par cette paroisse Saint-Michel-Archange où deux autres papes l'avaient précédé : le Bx Paul VI à Noël 1963, et St Jean-Paul II en novembre 1991.
    La Messe sera concélébrée avec le Cardinal vicaire Agostino Vallini, l'évêque auxiliaire pour le secteur Nord Mgr Guerino Di Tora, les prêtres de la paroisse et quelques prêtres du quartier.
    Le Souverain Pontife arrivera sur place vers 16h00. Il rencontrera les personnes malades, les parents des enfants baptisés ces derniers mois, les enfants se préparant à leur première communion, et 80 scouts avec leurs familles. Il confessera également quelques personnes avant la célébration.

    (pas de retransmission KTO)

    Le Pape plaide pour la paix dans le monde et dans les ménages

    Un Notre Père récité en espagnol dans un camp nomade de la capitale italienne : nouveau geste fort accompli par le Pape François ce dimanche. Il s’est brièvement arrêté dans le camp de Ponte Mammolo habité par de nombreux hispanophones. Selon une agence italienne, il y aurait également rencontré une famille de migrants venue d’Ukraine, l’assurant de prier chaque jour pour la paix dans ce pays en proie aux violences depuis plus de dix mois.

    Le Saint-Père a ensuite rejoint, à 400 mètres de là, la paroisse de San Michele Arcangelo dans le quartier romain de Pietralata. Sa visite, annoncée depuis trois semaines, étaient attendue avec beaucoup de ferveur. Sur la façade de l’Église une image représentant le Pape, souriant, et quelques mots de bienvenue.

    Dans la paroisse, le Pape a passé 40 minutes avec des personnes malades et des sans domicile fixe aidés par la communauté de Sant’Egidio. Il a ensuite rencontré des parents de nouveaux-nés, baptisés dans l’année.

    Après une séance photo avec quelques-uns des paroissiens qui étaient plusieurs centaines à être venus à sa rencontre, il a endossé le foulard scout qu’on lui avait tendu. 80 scouts étaient présents. Ils ont offert au Pape cinq sacs de couchage pour les SDF de la gare Termini, suivant l'exemple qu'il avait donné à Noël, en faisant distribuer des centaines de sacs de couchage aux sans-abris de la ville de Rome.

    Puis il a répondu aux questions de plusieurs enfants d’une dizaine d’années.

    Le père de la guerre, c’est le diable

    A un enfant qui l’interrogeait sur la paix, il a répondu que « la guerre est une chose laide, parce que lors des guerres, tant de gens meurent. Des enfants meurent. Une bombe tombe et tous meurent. Mais qui est celui qui agit pour qu’il y ait la guerre ? a-t-il interrogé. Le père de la guerre, c’est le diable parce qu’il ne veut pas l’unité. Dieu lui veut l’unité. Lui est le Père de l’amour ». Comme à son habitude, le Pape a interpellé les jeunes : « Vous voulez vivre en paix ou dans la guerre ? La paix, alors pourquoi vous disputez-vous ? Si vous ressentez l’envie ou de la jalousie, alors vous êtes en guerre, les avertit le Pape. Il y a ensuite des gens qui doivent fuir leur pays, dormir dans la rue… Aujourd’hui, il y a des guerres dans le monde, en Ukraine, en Afrique… Il y a tant de guerres parce qu’il y a de la haine. Et qui sème la haine ? Jésus ? Non ! Jésus sème l’amour et la paix. Quand dans votre cœur vous ressentez de la haine, de la jalousie, de l’envie, soyez attentifs parce que cela vient du diable. Quand, au contraire, vous ressentez de l’amour pour les autres, de la paix, cela vient de Jésus. Et qui fait en sorte que l’on sente ces belles choses ? Qui travaille dans notre cœur et dans notre âme ? Réfléchissez bien parce que c’est difficile !  C’est le Saint-Esprit ! Et quand sentez-vous qu’il vient à vous ? Quand vous avez envie de faire de belles choses ! (…) Quand Jésus vient, il nous apporte l’Esprit-Saint qui nous renforce. Si tu ne vas pas à la messe, tu es un idiot, lance le Pape. Car, si tu vas à la messe tu reçois Jésus qui te rend heureux. Tu sais prier ? Prie toujours la Sainte Vierge qui t’aidera toujours à trouver Jésus et à trouver la paix. »

    Faire la paix, indispensable après une dispute dans son couple

    Interrogé sur sa vocation sacerdotale, le Pape François a expliqué qu’on ressent alors la même chose que lorsqu’on décide de se marier. « Il y a une certitude intérieure, celle de vouloir aller de l’avant parce qu’on est sûr de s’aimer. Tu peux me dire que j’ai renoncé à tant de choses, mais c’est la même chose avec le mariage : si j’épouse une personne, je renonce à toutes les autres, à la facilité. Car la vie matrimoniale n’est pas facile. Parfois on se dispute, mais on va de l’avant parce qu’on est sûr de son choix , parce qu’on sent Jésus avec nous. » le Saint-Père en a profité pour recommander aux couples présents de ne jamais se coucher sans avoir fait la paix. « C’est une vilaine chose quand dans un couple, il y a de la rancœur ou de la froideur ».

    Lire les Écritures pour se mettre à l’écoute de Dieu

    Le Pape a également confessé plusieurs paroissiens avant de présider la Messe. Lors de son homélie, le Pape est revenu sur l’Évangile du jour. « Jésus prêche et guérit. Mais suis-je attentif à ce que le Christ me dit ? Comment faire pour se mettre à son écoute ? » Le Pape  a rappelé une fois encore qu'il fallait avoir toujours un Évangile à proximité, en lire des passages, voir s’il me parle et si ce n’est pas le cas, lire un autre extrait de sa Parole. « Laissez-vous guérir par Jésus », poursuit le Pape. « Chacun d’entre nous à des blessures : des blessures spirituelles, des péchés, des inimitiés, de la jalousie. Peut-être que nous ne voulons pas saluer certaines personnes.. » Le Pape regrette, notamment, que dans certaines familles, des querelles, la jalousie, le diable soient à l’origine du silence qui règne entre deux enfants. « Jésus guérit tout cela, assure le Pape, à condition qu’on ouvre notre cœur en priant. Une grâce qu’il ne faut jamais se lasser de demander. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican.

  • Introït de la Messe de la Sexagesime

    Ant. ad Introitum. Ps. 43, 23-26.
    Exsúrge, quare obdórmis, Dómine ? exsúrge, et ne repéllas in finem : quare fáciem tuam avértis, oblivísceris tribulatiónem nostram ? Adhǽsit in terra venter noster : exsúrge, Dómine, ádiuva nos, et líbera nos.
    Levez-vous ; pourquoi dormez-vous, Seigneur ? Levez-vous, et ne nous repoussez pas à jamais. Pourquoi détournez-vous votre visage et oubliez-vous notre tribulation ? Notre corps est attaché à la terre. Levez-vous, Seigneur, secourez-nous et délivrez-nous.

  • Méditation - Sexagésime : Diverses manières dont Dieu nous parle

    « Dieu, dans sa bonté infinie, a multiplié les canaux pour faire arriver sa parole à notre cœur. Il nous parle,

    1° par la prédication orale, soit dans les chaires chrétiennes, soit au saint tribunal, soit dans l'administration des sacrements, soit dans les avis que sa providence nous fait donner par divers organes. Que de bonté dans cette conduite de Dieu, et combien il nous favorise plus que tant de millions d'hommes épars sur le globe ! Il nous parle,

    2° par les livres saints et tous les ouvrages de piété que nous pouvons lire. Cette lecture a converti des milliers de pécheurs, et tous les jours encore elle nourrit et perfectionne la piété dans les âmes. Il nous parle,

    3° par les bonnes pensées, les pieux mouvements, les remords salutaires, les avertissements et les lumières que sa grâce répand en nous, tantôt à l'oraison, à la communion, à la visite du Saint-Sacrement ; tantôt aux moments mêmes les plus inattendus. Heureuses les âmes assez recueillies pour entendre cette voix, et assez généreuses pour lui obéir ! Il nous parle,

    4° par les bons exemples qu'il nous met sous les yeux. Chaque bon exemple est une prédication, qui nous apprend ici la charité, la douceur, la patience, le dévouement, là le respect du lieu saint, l'assiduité aux offices, la fréquentation des sacrements.

    Quel fruit retirons-nous de tant de moyens de salut ? »

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Tome I, Dimanche de la Sexagésime), Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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     (Source et crédit photo)

  • Dimanche 8 février 2015

    Dimanche de la Sexagésime

     Commentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)

     (Cinquième Dimanche du Temps Ordinaire)

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Bientôt l'entrée en Carême...

    Carême - Au désert...

    Carême,cendres,quadragésime,40 jours,sexagésime,désert,mort,prière,pénitence« Chers fidèles, pourquoi le Carême dure-t-il quarante jours ? Sans aucun doute pour nous rappeler les quarante années d’exode du peuple hébreu dans le désert avant de gagner la Terre promise ou encore pour revivre les quarante jours de prière et de jeûne de Jésus poussé au désert par l’Esprit-Saint.

    Pour les Hébreux, le désert fut un temps d’épreuve et même de manque de confiance en Dieu. Mais pour Dieu ce fut l’occasion, certes, d’éprouver son peuple et même de le punir de son infidélité, mais surtout de faire éclater sa miséricorde en lui donnant une nourriture et une boisson miraculeuses, en guérissant ses blessures et en l’invitant à la conversion.

    Pour Jésus aussi le désert fut un temps de mise à l’épreuve. Revivant les diverses étapes par lesquelles est passé le peuple de Dieu, Notre-Seigneur est mis à l’épreuve par le démon. Mais, à la différence de ses pères, il surmonte l’épreuve et demeure fidèle à son Père, préférant la Parole de Dieu au pain, la confiance en son Père au miracle merveilleux, le service de Dieu à tout espoir de domination terrestre.

    Et pour nous ? Comment allons-nous vivre ces quarante jours qui commencent ? Temps d’épreuve, le Carême est à l’image de notre vie chrétienne : nous ne sommes pas encore arrivés à la Terre promise, nous sommes tentés et éprouvés. Mais Dieu continue de prendre soin de nous, en nous abreuvant de l’eau des sacrements et en nous nourrissant du pain vivant de son Corps. Avec Jésus, passons ces quarante jours dans la prière et la confiance en Dieu... au désert ! »

    Abbé Arnaud Evrat, FSSP

    Source : Introibo - fssp.ch - février 2015


    Des cendres à la lumière : la montée vers Dieu

    Carême,cendres,quadragésime,40 jours,sexagésime,désert,mort,prière,pénitence« Le dimanche de la Septuagésime que nous célébrons en ce début du mois de février (*) nous rappelle que le temps de la Pénitence va bientôt commencer. Dans quelques jours en

    effet, nous recevrons sur nos têtes ces cendres bénies qui marquent le début du Carême et nous invitent à une plus grande conversion.
    Sans doute connaissez-vous la fable 'Le lièvre et la tortue' de Jean de la Fontaine. Certain de remporter la course, le lièvre se disait avec confiance : « j’ai le temps, pourquoi me presser, allons cueillir ici un trèfle ou ailleurs un brin de romarin... » Hélas, nous lui sommes un peu semblables : « pourquoi me presser, la conversion est chose coûteuse, exigeante, difficile ; demain, il sera bien temps » !

    (*) célébré dimanche dernier.

    L’Église, comme une vraie mère, pleine d’ans et d’expérience, sait trop combien cette folle pensée risque de nous perdre. Avec saint Paul, imaginons un stade où il nous faut courir pour remporter la palme : nous sommes là, tous, serrés, au coude à coude, pas un ne manque. Levons cependant la tête avant de nous élancer. Au-dessus de nous, une grande banderole, sur laquelle on peut lire ces mots que nous n’entendons jamais sans une sueur froide, sans un certain malaise : « ô homme, souviens-toi que tu viens de la poussière, et que tu retourneras à la poussière ». Voilà quels mots surmontent la porte d’entrée de la sainte quarantaine...

    Ces paroles sont trop dures à entendre. L’Église le sait bien, elle le sait parfaitement, mais elle ne les répète pas moins, avec une conviction chaque année affermie. Elle connaît trop notre légèreté, notre inconstance, elle sait trop nos oublis. Alors, elle nous rassemble afin que nul ne puisse s’excuser faussement et dire qu’il ne savait pas. Mes frères, demain nous serons morts. Il ne faut pas le dire ? Si, il faut le dire, et le redire encore ! Qu’est-ce que notre vie, sinon un court passage. Prenons en exemple la foi et le christianisme rayonnant de ce XVIIe siècle qu’on a appelé avec raison le grand siècle des âmes. Ces âmes-là, elles savaient regarder la mort en face, au-lieu de parler sans cesse d’autre chose ! Mais comme le disait si finement Newman : « Nous savons tous que nous mourrons, mais au fond, nous n’y croyons pas ! »

    Aujourd’hui, donc, permettez que le sujet soit évoqué. Car si bientôt la main du prêtre répandra sur vos têtes ces cendres sombres et inconsistantes, puissions-nous comprendre toute la portée de ce geste. Que sont-elles, ces cendres ? Ou plutôt, que furent-elles ? Avant d’être réduites à rien, il s’agissait de rameaux verts, et il n’y a pas encore longtemps, ces branchages verdissaient dans de paisibles jardins. Ils y seraient peut-être encore, tout pleins de sève et de vigueur, si nous ne les avions coupés. Qui peut comprendre, comprenne. Notre vie est fugitive, elle passe avec le temps. Et dans quelques jours, quelques mois, au mieux quelques années, la mort aura triomphé de notre résistance. « Comme on frissonne, écrit Pius Parsch (*), devant un tombeau ouvert, à voir, près de quelques ossements, une poignée de cendres grises. Souviens-toi, homme ! Tu es poussière. Tu retourneras en poussière. Fragilité, caducité, voilà ce que signifie la cendre. La vie est éphémère, celle des autres, mais aussi la mienne. »

    (*) Dom Pius Parsch (1884-1954), Le Guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936.

    Et qui alors se souviendra de nous ? Si vous allez à Rome, allez voir, dans l’abside de Saint-Pierre, le monumental et somptueux tombeau du pape Urbain VIII Barberini : détournez votre regard de l’abondance des marbres pour regarder, au bas de la statue, un livre ouvert, le livre des vivants : vous y verrez la main squelettique de la mort qui y efface le nom du pape. Demain, pape, évêque, prêtre ou simple fidèle, nous serons oubliés, nous serons passés. Sans aller jusqu’à Rome, quand vous pousserez vos pas jusqu’au cimetière tout proche, regardez bien ces tombes : sur beaucoup, vous ne pourrez plus lire même un nom.

    Victor Hugo, dans un célèbre poème, évoque à son tour les marins tombés en mer dont plus personne ne se souvient : « Puis votre souvenir même est enseveli. Le corps se perd dans l’eau, le nom dans la mémoire. Le temps qui sur toute ombre en verse une plus noire, sur le sombre océan jette le sombre oubli. Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue, (...) Rien ne sait plus vos noms, pas même une humble pierre... ».

    Et Bossuet, un auteur plus catholique, ne s’exprime pas autrement : « C’est bien peu de chose que l’homme. Le temps viendra où cet homme qui nous semblait si grand ne sera plus. Si longtemps soit-on au monde, y serait-on mille ans, il faut en venir là. Il n’y a que le temps de ma vie qui me fait différent de ce qui ne fut jamais. J’entre dans la vie avec la loi d’en sortir, je viens faire mon personnage, je viens me montrer comme les autres ; après, il faudra disparaître. »

    Que ces quelques lignes ne vous terrorisent pas, loin s’en faut, mais disposent vos âmes à entendre ces mots de Jésus lui-même : « Nul ne sait ni le jour ni l’heure. A quoi bon alors gagner le monde entier si l’on vient à perdre son âme ». Notre vie, comme un peu de poussière ou de cendre, est inconsistante : un simple souffle suffit à la disperser. Memento mori, « souviens-toi que tu vas mourir ». Tel est le néant de l’homme. Brièveté de notre vie, vanité des choses qui passent. « Tout est vanité, hors aimer Dieu, et le servir Lui seul ». Chers amis, « tout passe, Dieu seul demeure ». Dieu seul demeure : que ce soit là notre grande lumière, celle qui, joyeusement, nous conduise jusqu’à Lui. Que les cendres que nous allons recevoir dans quelques jours nous rappellent que nous sommes les petites créatures de Dieu, qu’Il nous a voulus par amour et qu’Il nous appelle à aller à sa lumière par une conversion intérieure de nos âmes. Des cendres à la lumière, c’est pour nous une montée joyeuse vers Dieu. »

    Abbé Arnaud Moura, FSSP

    Source : Introibo - fssp.ch - février 2015

  • Frédéric Chopin : Prélude No. 15 en ré bémol majeur, Sostenuto « La goutte d'eau »

    Valentina Igoshina, piano

  • Méditation : l'utilité de l'oraison mentale

    « Un chrétien ne devrait mesurer l'utilité d'un exercice, que par le fruit spirituel qui lui en revient. N'est-ce pas une chose déplorable, qu'élevés comme nous le sommes à un état surnaturel, nous ne soyons sensibles qu'à ce qui est naturel, qu'à ce qui regarde le corps ? On juge utile tout ce qui sert au bien de ce corps ; tout ce qui nous procure quelque intérêt temporel ; et on ne forme pas le même jugement de ce qui sert au bien de l'âme, et qui procure l'intérêt éternel. O mon Dieu ! jusques à quand ramperons-nous ainsi dans la poussière ? Ne nous élèverons-nous jamais au-dessus des sens ? Les biens spirituels ne règleront-ils jamais nos jugements ?

    Considérez donc que l'oraison mentale est une source féconde de toute sorte de biens spirituels ; de toutes les connaissances surnaturelles ; de toutes les affections saintes qui naissent de ces connaissances ; de toutes les grâces attachées à la prière. C'est là où on se remplit l'esprit des vérités de la foi, et où l'on apprend à pratiquer toutes les vertus ; là où l'on apprend à connaître Dieu, à le craindre, à l'aimer, à le servir. On apprend à se connaître soi-même, et à se mépriser, à connaître le néant des créatures, et à s'en détacher ; à estimer les biens de la grâce, et à les rechercher. Là on apprend à connaître l'énormité du péché, et à le fuir comme le souverain mal ; la nécessité de la pénitence ; le danger de la différer. C'est là qu'on étudie les leçons et la morale de Jésus-Christ, qu'on travaille à former en soi un esprit et un cœur chrétien. C'est là où l'on reçoit les lumières qui découvrent les perfections de Jésus-Christ, les obligations infinies que nous lui avons, de quelle nécessité il est de lui devenir semblables par l'imitation de ses vertus, etc. C'est dans l'oraison que l'on s'exerce à toutes sortes d'actes de vertus, de foi, d'espérance, d'amour, d'adoration, de louange, d'actions de grâces, d'offrande, de contrition, d'humilité, etc. C'est là où les saintes affections s'excitent et s'enflamment ; et où les saintes résolutions se forment. C'est là où la prière et les demandes sont plus ferventes, et plus efficaces. C'est là où l'on apprend à parler à Dieu, à se tenir en sa présence, à s'unir à lui. En un mot, c'est dans l'oraison où l'on apprend la science des saints, qui renferme tout ce qu'on vient de dire. Et on peut ajouter avec vérité, que ce n'est que là où cette science s'apprend. Qu'on trouve un homme qui ait acquis cette science sans le secours de l'oraison ? Qu'on en trouve un qui avec ce secours n'y ait pas fait de grands progrès ? »

    R.P. Joseph de Gallifet s.j., Sujets de méditations pour une retraite de huit jours Sur la fin de l'homme, et la grande affaire du Salut (Préliminaire, IV), A Lyon, Chez Pierre Valfray, 1734.

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  • Samedi 7 février 2015

    St Romuald, abbé

    St Romuald,abbé,Bx Pie IX,pape

    Tableau de Giovanni Francesco Barbieri, dit Guercino ou le Guerchin (1591-1666)

     

    Bx Pie IX, pape de 1846 à 1878
  • Le Vatican au service des sans-abri

    Comme annoncé, trois douches et un local de toilettes ont été aménagés à droite de la colonnade de St Pierre par les services techniques du Gouvernorat du Vatican. A partir d'aujourd'hui les sans-abri qui fréquentent les environs de la place St Pierre pourront utiliser ces locaux, gérés par l'UNITALSI de Rome, chaque jours sauf pendant les audiences générales et les autres cérémonies sur la place. Ils pourront bénéficier d'un service de coiffeur le lundi de 9 à 15 h, grâce à des prestations bénévoles de la profession. A chacune de leurs visites, les utilisateurs recevront un Kit de toilette, offert par des sociétés ou des bienfaiteurs privés. Lorsque ce sera nécessaire, c'est l'Aumônerie apostolique qui pourvoira aux acquisitions supplémentaires. L'accueil et l'assistance seront assurées par des volontaires, par des religieuses (sœurs de la Charité, sœurs albertines, sœurs vincentines). L'Aumônier du Pape tient à remercier les paroisses ayant pris part au projet et tous ceux qui ont à cœur le service des plus démunis.

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 6.2.15).

  • Les Bienheureuses Jeanne Emilie de Villeneuve et Marie de Jésus Crucifié (Mariam Baouardy) seront canonisées le Dimanche 14 février prochain

    Dimanche 14 février 2015 à 11h00 dans la Basilique vaticane, le Pape François tiendra un Consistoire ordinaire public pour la création de nouveaux cardinaux, pour l'imposition de la barrette, la livraison de l'anneau et l'assignation du titre ou du diaconat.

    Après la cérémonie, le Saint-Père tiendra également un Consistoire ordinaire public pour la canonisation des Bienheureuses :

    - Jeanne Emilie de Villeneuve (1811-1854), religieuse , fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de l’Immaculée Conception de Castres ;

    - Marie de Jésus Crucifié (née Mariam Baouardy, 1846-1878), moniale professe palestinienne de l'Ordre des Carmes Déchaux ;

    - Marie-Alphonsine Danil Ghattas (Maryam Sultanah, 1843-1927), religieuse palestinienne, béatifiée le 23 novembre 2009, fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Rosaire de Jérusalem.

    Les décrets de reconnaissance des miracles avaient été rendu publics le 6 décembre 2014.

    Source : Salle de Presse du Vatican.


    Les traditionnelles visites aux nouveaux membres du Sacré Collège se dérouleront l'après-midi.

    Salle Paul VI :

    Dans le hall pour les Cardinaux Manuel José Macário do Nascimento Clemente, Berhaneyesus Demerew Souraphiel, John Atcherley Dew, Edoardo Menichelli, Pierre Nguyên Van Nhon et Alberto Suárez Inda.

    Dans l'aula pour les Cardinaux Charles Maung Bo, Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, Francesco Montenegro, Daniel Fernando Sturla Berhouet, Ricardo Blázquez Pérez, José Luis Lacunza Maestrojuán, Arlindo Gomes Furtad et Soane Patita Paini Mafi.

    Palais apostolique :

    Sala Regia pour les Cardinaux Dominique Mamberti et Luigi De Magistris.

    Sala Ducale pour les Cardinaux Karl-Joseph Rauber, Luis Héctor Villalba et Júlio Duarte Langa.

    Le lendemain, dimanche 15 février, le Saint-Père concélébrera, à 10h00 en la Basilique vaticane, la Messe avec les nouveaux Cardinaux.

    Source : Vatican Information Service.

  • La Neuvaine - Neuf mois de prière pour la France (13ème semaine)

    La Neuvaine,Neuf mois,prière,France,Méditation,abbé,Eric Iborra

    13e semaine - Méditation du P. Laurent-Marie

    Disponible également en téléchargement ici.

  • Le Pape s'adressera au Congrès américain le 24 septembre 2015

    Le Pape François s'exprimera devant le Congrès américain, le 24 septembre prochain, lors de son voyage aux Etats-Unis. L'annonce, qui vient du président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a été confirmée dans la soirée de jeudi par lu bureau de presse du Saint-Siège.

    François sera donc le premier Pape de l'Histoire à s'adresser  aux deux chambres du Congrès réunies solennellement, un  honneur d'ordinaire réservé aux dirigeants des pays amis et alliés des Etats-Unis. Le Souverain Pontife avait été formellement invité en mars 2014 par John Boehner, avec le soutien de la chef des démocrates de la Chambre, Nancy Pelosi, tous deux catholiques.

    Le Pape François avait confirmé aux journalistes son voyage aux Etats-Unis sur le vol qui le ramenait des Philippines à Rome, en janvier. Trois étapes avaient été évoquées : Philadelphie, pour la rencontre mondiale des familles, (prévue du 22 au 27 septembre 2015), New-York et enfin Washington.

    Source : Radio Vatican.

  • Francis Poulenc : Nocturne n°4 en ut mineur

    Alexandre Tharaud, piano

  • Méditation : 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Ma méditation, ma messe, mes autres prières peuvent-elles bien être offertes à Notre-Seigneur ? Sont-elles bien propres à lui plaire, à le consoler, à le dédommager ? Puis-je bien offrir tout cela au Cœur le plus saint, le plus pur, connaissant tout, au Cœur le plus aimant et digne de tout amour, au Cœur de mon Dieu et de mon Jésus ?
    [...]
    Sans doute mes prières quotidiennes n'ont pas la gravité de celles de Jésus à Gethsémani, mais ne devraient-elles pas au moins être attentives, recueillies, modestes ? Ne devrais-je pas fuir la distraction, la dissipation, la mollesse ?
    Mes prières sont-elles assez longues ? Partent-elles du cœur ? Sont-elles animées par la foi, par la confiance ?
    Jésus n'est-il pas là dans le tabernacle, comme il était à Gethsémani, nous demandant de prier avec lui ?
    Il prie là pour nous sans interruption : Semper vivens ad interpellandum pro nobis. Il ne nous demande pas évidemment de prier toujours, mais il nous demande de le faire quand c'est l'heure, sans parcimonie, sans précipitation, et avec tout notre cœur et toute notre bonne volonté.

    - ô Jésus ! si je savais prier, que de grâces j'obtiendrais de votre miséricorde ! Aidez-moi. Je veux commencer aujourd'hui à prier mieux, à prier bien, avec respect, avec attention, avec cœur. Donnez-moi, Seigneur, l'esprit de prière, en union avec votre divin Cœur. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (6 février), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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  • Vendredi 6 février 2015

    St Tite, évêque et confesseur


    St Paul Miki et ses comp., martyrs au Japon

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    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Max Bruch (1838-1920) : Concerto pour violon No. 1 Op. 26 - I. Vorspiel - Allegro moderato

    Orchestre Symphonique de Tokyo - Dir. Kazuyoshi Akiyama
    Itzhak Perlman, violon (Orchard Hall, 1991)

  • Méditation : "Qu'est-ce que chercher Dieu ?"

    « C'est tâcher en toute rencontre d'élever son cœur au Ciel, et d'accomplir la divine volonté ; ce qui consiste en trois choses.

    Le première est de marcher en la présence de Dieu, sans jamais le perdre de vue, suivant ce que dit le Saint Esprit par la bouche de ses Prophètes : Cherchez le Seigneur pendant qu'on le peut trouver ; cherchez continuellement sa face (Is 55.6 & Ps 104, 4). Celui-là cherche la face du Seigneur, qui dans toutes ses actions se souvient de lui, qui s'oublie soi-même, et oublie toutes les créatures. Les âmes lâches n'aiment pas à se souvenir de Dieu, elles craignent ses inspirations et ses lumières, parce qu'elles appréhendent d'être obligées de changer de vie. Ceux au contraire qui veulent être fidèles à la grâce ont toujours Dieu présent à l'esprit ; ils le conjurent sans cesse de les gouverner, de les soutenir, de les aider à pratiquer la vertu. Et sitôt que ce secours vient à leur manquer, sitôt qu'ils commencent à perdre le goût de Dieu, ils sont dans de continuelles inquiétudes, jusqu'à ce qu'ils l'aient recouvert : tous leurs soins, tous leurs efforts vont à rappeler dans leur mémoire la douce idée de celui qui faisait lui seul tous leurs délices, et qui seul peut les conduire à la perfection. Ils ne sont pas comme les tièdes et les imparfaits, qui souffrent tranquillement la privation de la lumière divine, et ne sentent point leur malheur. Ils crient, ils gémissent, ils ne cessent de réclamer le Seigneur, jusqu'à ce qu'ils l'aient enfin retrouvé ; et voilà le fruit d'une sainte simplicité qui ne regarde purement que Dieu.

    Le second moyen de chercher Dieu, c'est d'avoir toujours l'intention droite ; c'est de mettre tout en œuvre pour le trouver ; c'est de faire en toute rencontre ce qui lui plait davantage ; c'est d'étouffer dans son cœur tout ce qui inspire le respect humain et la vaine gloire ; c'est en un mot de ne songer qu'à honorer Dieu et à le servir. Quiconque en use autrement se cherche lui-même, et non Jésus-Christ. La simplicité fait cela, parce qu'elle n'a qu'un seul but, et qu'elle détourne la vue de tout le reste. Il n'y a en effet qu'une seule route pour une âme simple, au lieu qu'il y en a mille pour celle qui prend des détours, et qui se jette à l'écart. Le droit chemin est unique, et ceux qui le suivent n'ont en vue que de faire ce que Dieu désire d'eux. Quand on a peu d'amour pour Dieu, et peu de zèle pour son service, on s'attache à tout ce qui s'offre d'agréable aux sens ; mais quand on l'aime tout de bon, on ne veut que ce qui lui plait, et c'est proprement ce qu'on appelle chercher Dieu ; c'est ce que notre Seigneur nous recommande, lorsqu'il veut que nous cherchions son Royaume avant toute chose (Mt 6, 33). Mais Dieu se plaint avec raison en plusieurs endroits de l’Écriture, qu'il n'y a personne qui le cherche (Ps 51, 3), et qui aille à lui, par une intention pure et efficace de lui plaire.

    Le troisième moyen de le chercher, est de faire tout ce qu'on peut pour se remettre dans le bon chemin, dès qu'on s'aperçoit qu'on l'a quitté. Si donc vous reconnaissez que vous vous êtes trop épanché au dehors, trop dissipé, trop laissé aller à des divertissements et à des conversations du monde, si vous sentez que votre âme est appesantie par la recherche des biens périssables, ou relâchée par la paresse et par la tiédeur, rentrez incontinent en vous-même ; fortifiez-vous par l'oraison ; ayez soin de bien régler votre intérieur. Car ceux qui mettent leur béatitude dans les voluptés sensuelles, et dans les plaisirs du monde, y trouvent enfin leur dernier malheur. Pour ce qui est des âmes pures et fidèles, rien ne leur fait plus de peine que le relâchement où elles croient être. Elles sont dans l'impatience de rallumer le premier feu de leur dévotion, de s'unir à notre Seigneur plus fortement que jamais, de renouveler leur vigilance et leur ferveur, soit dans leurs prières, soit dans leurs œuvres. De cette sorte elles cherchent Dieu, et font tant qu'à la fin elles le trouvent. »

    Jean-Joseph Surin s.j. (1600-1665), Les fondements de la vie spirituelle tirés du Livre de l'Imitation de Jésus-Christ (Livre II, ch. VII), Nouvelle édition revue et corrigée par le P. Brignon s.j., A Paris, Chez la Veuve Le Mercier, 1737.

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  • Jeudi 5 février 2015

    Ste Agathe, vierge et martyre

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    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Audience générale de ce mercredi 4 février 2015

    Le Pape François a continué sa catéchèse autour de la figure du père, entamée la semaine dernière, lors de l’audience générale ce mercredi matin dans la salle Paul VI au Vatican. Le Pape est parti d’une phrase du Livre des Proverbes, qui illustre parfaitement selon lui « la valeur du rôle d’un père » et exprime la fierté et l’émotion d’un père qui se rend compte avoir transmis à son fils ce qui compte vraiment dans la vie  : « Mon fils, si ton cœur est sage, le mien sera aussi comblé de joie. J’exulterai en mon for intérieur, quand tes lèvres diront des paroles droites » (Pr 23,15-16).

    Pour le Pape, la plus belle transmission paternelle est la bonne « attitude pour écouter et agir, parler et juger avec sagesse et droiture ». Se mettant à la place d’un père parlant à son fils, François a poursuivi ainsi sa catéchèse : « Je t’ai fait ressentir un sentiment profond et en même temps discret, que peut-être tu n’as pas reconnu pleinement quand tu étais jeune et incertain. Je t’ai donné un témoignage de rigueur et de fermeté que peut-être tu n’as pas compris, quand tu voulais seulement de la complicité et de la protection. J’ai dû moi-même, en premier lieu, me mettre à l’épreuve de la sagesse du cœur, et être vigilant sur les excès des sentiments et du ressentiment, pour porter le poids des inévitables incompréhensions et trouver les paroles justes pour me faire comprendre. Maintenant, quand je vois que tu essaies d’être comme ça avec tes enfants, et avec tout le monde, ça m’émeut. Je suis fier d’être ton père ». C’est ainsi que devrait parler un père sage et mature selon le Pape.

    Un bon père sait attendre et pardonner

    Pour parvenir à cette sagesse, un père doit avant tout être présent dans la famille,, a poursuivi le Saint-Père, il doit être « proche de sa femme, pour tout partager, les joies et les peines, la souffrance et l’espérance ». Proche de ses enfants également, « attentif à leur croissance et à ce qu’ils vivent, avec douceur et fermeté. Un bon père sait attendre et sait pardonner. Sans pour autant être faible ou sentimental, il doit savoir corriger sans humilier, protéger sans écraser. Les pères doivent être patients, a conseillé le Saint-Père. Tant de fois, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre, prier et attendre avec patience, douceur, magnanimité, miséricorde ».

    « Les enfants ont besoin, souvent sans le dire, de trouver un père qui les attende quand ils reviennent de leurs erreurs. Ne pas avoir un tel père ouvre en eux des blessures difficiles à cicatriser. Le père sait corriger sans décourager, protéger sans s’économiser ». Pour le Pape, Dieu est un exemple pour un père : « c’est Dieu lui-même qui exerce la paternité. Sans la grâce venant du Père qui est aux cieux, les pères de la terre perdraient courage et abandonneraient la partie » a-t-il conclu.

    Un salut aux séminaristes parisiens

    Après sa catéchèse, le Pape a salué en particulier le séminaire de Paris, accompagné du Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et de ses trois auxiliaires. « Ma prière accompagne les séminaristes dans leur cheminement vers le sacerdoce » a-t-il assuré. Il a également confié « les familles de tous les pèlerins à l’intercession de saint Joseph, et en particulier tous les pères, afin qu’ils soient pour les nouvelles générations les gardiens et les médiateurs de la foi, dans la bonté et dans la justice, et sous la protection de Dieu ».

    Source : Radio Vatican.

    Appel en faveur de la paix en Ukraine

    Après sa catéchèse, le Pape a déclaré : « Une fois de plus mes pensées vont au cher peuple ukrainien. Prions d'abord pour les victimes, largement civiles, et pour leurs familles. Demandons au Seigneur de faire cesser au plus tôt ces horribles violences fratricides. Une fois de plus j'en appelle à tous les niveaux pour que le dialogue reprenne car c'est la seule voie à suivre pour rétablit la paix et la concorde dans ce malheureux pays. Je suis attristé et malheureux chaque fois que j'entends parler de victoire ou de défaite. Le seul mot juste est la paix! Je pense à vos, frères et sœurs ukrainiens. Je pense à cette guerre entre chrétiens. N'avez-vous pas tous reçu le même baptême ! Pourquoi vous battez-vous entre chrétiens ? C'est un scandale, pensez-y. Prions tous car la prière est la protestation que nous adressons à Dieu en temps de guerre ».

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.2.15).

    Résumé :

    « Frères et sœurs, c’est un motif de fierté pour un père, d’avoir appris à ses enfants à agir avec sagesse et à parler de manière juste. Pour y parvenir, il est nécessaire que le père soit présent à sa famille, proche de son épouse et proche de ses enfants, attentif à leur croissance et à ce qu’ils vivent, avec douceur et fermeté. Il faut aussi que le père sache attendre et pardonner. Sans pour autant être faible ou sentimental, il doit savoir corriger sans humilier, protéger sans écraser. Et les enfants ont besoin, souvent sans le dire, de trouver un père qui les attende quand ils reviennent de leurs erreurs. Ne pas avoir un tel père ouvre en eux des blessures difficiles à cicatriser. Mais c’est Dieu lui-même qui exerce la paternité et en donne l’exemple. Sans la grâce venant du Père qui est aux cieux, les pères de la terre perdraient courage et abandonneraient la partie. »

    « Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier le séminaire de Paris, accompagné du Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris et de ses trois auxiliaires. Ma prière accompagne les séminaristes dans leur cheminement vers le sacerdoce.
    Je confie les familles de tous les pèlerins à l’intercession de saint Joseph, et en particulier tous les pères, afin qu’ils soient pour les nouvelles générations les gardiens et les médiateurs de la foi, dans la bonté et dans la justice, et sous la protection de Dieu.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.