Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Regina Caeli de ce dimanche 19 avril 2015

    Lors de la prière du Regina Caeli, en ce troisième dimanche de Pâques, le Pape François a proposé une réflexion sur le sens du témoignage. « Dans les lectures bibliques de la liturgie d'aujourd'hui résonne deux fois le mot "témoins", souligne le Saint-Père. La première fois, sur les lèvres de Pierre lorsqu’après la guérison du paralytique, à la porte du temple de Jérusalem, il s’exclame : "Vous avez fait mourir le Prince de la vie, que Dieu a ressuscité des morts ; nous en sommes témoin" ( Actes 3,15). La deuxième fois, c’est sur les lèvres de Jésus ressuscité : le soir de Pâques, Il ouvre l'esprit des disciples au mystère de sa mort et de sa résurrection, et Il leur dit : "C'est vous qui en êtes les témoins" (Lc 24,48). Les apôtres, qui virent de leurs propres yeux le Christ ressuscité, ne pouvaient pas ne pas parler de leur expérience extraordinaire. Le Christ leur était apparu afin que la vérité de sa résurrection puisse atteindre tout le monde à travers leur témoignage. Et l'Eglise a le devoir de prolonger dans le temps cette mission ; chaque baptisé est appelé à témoigner par la parole et par les actes, que Jésus est ressuscité, qu’il est vivant et présent parmi nous. »

    Mais qui est le témoin ? interpelle le Saint-Père. Le témoin, indique-t-il, est « celui qui a vu, qui se souvient et raconte. Voir, se souvenir et raconter sont les trois verbes qui décrivent l'identité et la mission du témoin. Le témoin est celui qui a vu, mais pas avec un avec œil indifférent ; il a vu et il s’est senti concerné par l'événement. C’est pour cette raison qu’il se souvient, pas seulement parce qu'il sait reconstruire précisément les événements, mais parce que ces faits lui ont parlé et il en a saisi le sens profond. Alors le témoin raconte, non pas avec froideur et détachement, indique le Pape mais comme celui qui s’est remis en question, et qui depuis ce jour a changé de vie ».

    « Le contenu du témoignage chrétien n’est pas une théorie, une idéologie ou un système complexe de préceptes et d'interdits, mais un message de Salut, un événement concret, même une personne : le Christ est ressuscité, vivant et unique Sauveur de tous. Ceux qui ont fait l’expérience personnelle du Christ, dans son Église, à travers un cheminement qui a son fondement dans le baptême, sa nourriture dans l'Eucharistie, son sceau dans la Confirmation, sa conversion continue de la Pénitence rendent témoignage de cela. Grâce à ce cheminement, toujours guidé par la Parole de Dieu, tout chrétien peut devenir témoin de Jésus ressuscité. Et son témoignage est d'autant plus crédible, précise le Saint-Père, lorsqu’il irradie à travers un style de vie évangélique, joyeux, courageux, doux, paisible, miséricordieux. Si au contraire le chrétien cède au confort, à la vanité, à l’égoïsme, il devient sourd et aveugle à la demande de "résurrection" de tant de frères, comment communiquera-t-il alors Jésus vivant, sa puissance libératrice et sa tendresse infinie ? »

    Source : Radio Vatican.

    Naufrage en Méditerranée : le Pape exprime sa douleur

    Un chalutier qui transportait des migrants a chaviré à 110 kms des côtes libyennes, dans la nuit de samedi à dimanche. 28 personnes ont pu être repêchées, mais leurs témoignages laissent craindre le pire : quelque 700 personnes se trouvaient en effet à bord de l'embarcation. Selon le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, elles auraient toutes perdu la vie.

    Le Pape François, à la fin du Regina Caeli, a tenu à exprimer sa « plus grande douleur face à une telle tragédie ». « Mes prières vont aux disparus et à leurs familles. Je lance un vibrant appel à la communauté internationale, pour qu’elle agisse avec décision et diligence, afin que de telles tragédies ne puissent plus se reproduire », a notamment déclaré le Pape, le visage grave et ému, avant d'ajouter : « ce sont des hommes et des femmes comme nous. Des frères, qui cherchaient une vie meilleure... Affamés, persécutés, blessés, exploités, victimes de guerres. Ils cherchaient une vie meilleure, ils cherchaient le bonheur ». Le Souverain Pontife a ensuite invité les fidèles réunis en nombre sous les fenêtres du Palais apostolique à prier en silence pour ces migrants, avant de réciter un Ave Maria.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Domenico Zipoli (1688-1726) : Missa di S. Ignazio en fa majeur

    Ensamle Elyma - Gabriel Garrido

  • Méditation : De la communion fréquente

    (suite de la méditation du 11 juin 2013)

    « Si les mondains vous demandent pourquoi vous communiez si souvent, dites-leur que c’est pour apprendre à aimer Dieu, pour vous purifier de vos imperfections, pour vous consoler en vos afflictions, pour vous appuyer en vos faiblesses.
    Dites-leur que deux sortes de gens doivent souvent communier : les parfaits, parce qu’étant bien disposés, ils auraient grand tort de ne point s’approcher de la source et fontaine de perfection, et les imparfaits, afin de pouvoir justement prétendre à la perfection ; les forts, afin qu’ils ne deviennent faibles, et les faibles, afin qu’ils deviennent forts ; les malades afin d’être guéris ; les sains, afin qu’ils ne tombent en maladie ; et que pour vous, comme imparfaite, faible et malade, vous avez besoin de souvent communier avec votre perfection, votre force et votre médecin.
    Dites-leur que ceux qui n’ont pas beaucoup d’affaires mondaines doivent souvent communier parce qu’ils en ont la commodité, et ceux qui ont beaucoup d’affaires mondaines, parce qu’ils en ont nécessité, et que celui qui travaille beaucoup et qui est chargé de peines doit aussi manger les viandes solides et souventefois.
    Dites-leur que vous recevez le Saint Sacrement pour apprendre à le bien recevoir, parce que l’on ne fait guère bien une action à laquelle on ne s’exerce pas souvent.
    Communiez souvent, Philothée, et le plus souvent que vous pourrez, avec l’avis de votre père spirituel ; et croyez-moi, les lièvres deviennent blancs parmi nos montagnes en hiver parce qu’ils ne voient ni mangent que la neige, et à force d’adorer et manger la beauté, la bonté et la pureté même en ce divin Sacrement, vous deviendrez toute belle, toute bonne et toute pure. »

    St François de Sales (1567-1622), Encouragement à la Sainte Communion, Introduction à la vie dévote, II, ch. 2, in "Œuvres complètes" Tome 2 "Opuscules" p.801-803 rev., Paris, Albanel et Martin, 1839.

    St François de Sales,communion,fréquente,perfection,parfaits,imparfaits,Saint Sacrement,imperfections,afflictions,faiblesse,maladie,malade,médecin

  • Dimanche 19 avril 2015

    Deuxième Dimanche après Pâques (Dimanche du Bon Pasteur)

     (3ème Dimanche de Pâques)

     Commentaire de l'Evangile du Dimanche (Abbaye du Barroux)

     Calendrier liturgique et sanctoral

  • Morten Lauridsen : Ave Maria (1997)

  • Méditation : des impuretés de l'âme

    Le texte proposé aujourd'hui, de Ste Marie de l'Incarnation (fête le 30 avril prochain), est sans doute plus difficile d'approche que ceux proposés ordinairement dans ces pages. Il n'en demeure pas moins remarquable de justesse pour qui s'intéresse à la vie mystique, et mérite en cela un effort de lecture. Nous le proposons accompagné des notes rédigées par Paul Renaudin, présentateur des œuvres de la Sainte ursuline dans cette collection des "maîtres de la spiritualité chrétienne".

    « L'âme, se sentant appelée à choses plus épurées, ne sait où l'on veut la mener. Quoiqu'elle ait une tendance (1) à choses qu'elle ne connaît pas encore ni qu'elle ne peut concevoir, elle s'abandonne, ne voulant rien suivre que le chemin que Celui à qui elle tend avec tant d'ardeur lui fera tenir. On lui ouvre l'esprit de nouveau pour la faire entrer en un état comme de lumière. Dieu lui fait voir qu'il est comme une grande mer, laquelle, tout ainsi que la mer élémentaire, ne peut rien souffrir d'impur, qu'il rejette toutes les âmes mortes, lâches et impures. Cette lumière opère grandes choses en l'âme. Il faut avouer que, quand j'eusse fait tout l'imaginable pour confesser et anéantir tout ce que j'avais d'impur en moi, que je vis (2) en une si grande disproportion de la pureté de l'esprit humain pour entrer en union et communication avec la divine Majesté, que cela est épouvantable. O mon Dieu, qu'il y a d'impuretés à purger pour arriver à ce terme auquel l'âme, esquillonnées de l'amour de son souverain et unique Bien, a une tendance si ardente et si continuelle ! Cela n'est pas imaginable, non plus que l'importance de la pureté de cœur en toutes les opérations intérieures et extérieures, qui est requise, car l'Esprit de Dieu est un censeur inexorable, et, après tout, l'état dont je parle n'est que le premier pas, et l'âme qui y est arrivée en peut déchoir en un moment. Je frémis quand j'y pense, et combien il importe d'être fidèle.
    Il est vrai que la créature ne peut rien de soi ; mais lorsque Dieu l'appelle à ce genre de vie intérieure, la correspondance est absolument requise, avec l'abandon de tout soi-même à la divine Providence, supposée la conduite d'un directeur, duquel elle doit suivre les ordres à l'aveugle, pourvu que ce soit un homme de bien : ce qui est aisé à reconnaître, car Notre-Seigneur en pourvoit lui-même ces âmes-là qui se sont ainsi abandonnées de bon cœur à sa conduite. Ah ! mon Dieu, que je voudrais publier bien haut, si j'en étais capable, l'importance de ce point. Il conduit l'âme à la vraie simplicité qui fait les saints (3)... »

    1. Le mot est très fréquent chez Marie. Il désigne un état d'insatisfaction et de désir entre deux étapes de son ascension spirituelle.
    2. Indicatif du verbe vivre.
    3. Toute vie mystique est un élan continu, un processus de purification et de dépouillement qui ne souffre ni interruption, ni résistance à l'action de l'Esprit-Saint. Il y a des périodes étales, ou même des régressions et des reprises dans la vie morale ; il n'y en a pas dans la vie mystique. Il faut une « correspondance » absolue, comme dit Marie, de la part de l'âme, soulevée et menée par une surabondante grâce divine. Passive et abandonnée depuis son plus jeune âge, Marie est bien le type d'une vocation mystique. Il est d'autant plus remarquable de la voir concilier cette direction de l'Esprit-Saint avec le souci de toujours obéir à un directeur humain et à l'autorité de l’Église.

    Ste Marie de l'Incarnation (1599-1672), La relation de 1654 (X), in "Marie de l'Incarnation, ursuline", Aubier, coll. "Les maîtres de la spiritualité chrétienne - Textes et Études", Paris, 1942.

    Bse_MariedelIncarnation-3a.jpg

    Portrait de Mère Marie de l'Incarnation, attribué à Hugues Pommier (1672), Archives des Ursulines de Québec
    (Crédit photo)

  • Hieronymus Praetorius (1560-1629) : Motet "Cantate Domino"

    Göteborg Baroque Arts Ensemble - Dir. Ulrike Heider

  • Méditation : les saintes larmes

    « Espérons, espérons, nous tous qui pleurons, qui versons des larmes innocentes ; espérons, si nous pleurons les douleurs de notre corps ou de notre âme : elles nous servent de purgatoire, Dieu s'en sert pour nous faire lever les yeux vers lui, nous purifier, nous sanctifier.

    Espérons encore plus si nous pleurons les douleurs des autres, car cette charité nous est inspirée de Dieu et lui plaît ; espérons encore plus si nous pleurons nos péchés, car cette componction est mise dans nos âmes par Dieu lui-même. Espérons encore plus si nous pleurons d'un cœur pur les péchés des autres, car cet amour de la gloire de Dieu et de la sanctification des âmes nous sont inspirés de Dieu et sont de grandes grâces.

    Espérons, si nous pleurons de désir de voir Dieu et de douleur d'être séparés de lui ; car ce désir amoureux est l'œuvre de Dieu en nous. Espérons encore plus si nous pleurons seulement parce que nous aimons, sans rien désirer ni craindre, voulant pleinement tout ce que Dieu veut et ne voulant que cela, heureux de sa gloire, souffrant de ses souffrances passées, pleurant tantôt de compassion au souvenir de sa Passion, tantôt de joie à la pensée de son Ascension et de sa gloire, tantôt simplement d'émotion parce que nous l'aimons à en mourir !

    Ô très doux Jésus, faites-moi pleurer pour toutes ces causes ; faites-moi pleurer toutes les larmes que fait répandre l'amour en vous, par vous et pour vous. Amen. »

    Bx Charles de Foucauld (1858-1916), Méditations sur les passages des saints Évangiles relatifs à quinze vertus, Nazareth 1897-98 (n°15), Œuvres Spirituelles, Seuil, 1958.

    Marie-Madeleine_de-Coter_1a.jpg

    Colijn de Coter (v.1450-v.1540), Marie-Madeleine en deuil (détail)
    Museum of Fine Arts, Budapest, Hongrie

    (Crédit photo)

  • Vendredi 17 avril 2015

    St Anicet 1er, pape et martyr
  • La Neuvaine - Neuf mois de prière pour la France (23ème semaine)

    La Neuvaine,Neuf mois,prière,France,Méditation,abbé,Eric Iborra

    23e semaine - Méditation du Père Vincent Sauer

    Disponible également en téléchargement ici.

  • Grand Prix Catholique de Littérature 2015

    Grand Prix,Catholique,Littérature,2015,Isabelle Laurent,Les deux couronnes

    Les Deux Couronnes - Isabelle Laurent

    Nous vous avons présenté dès sa parution ce très beau livre, profondément marqué par la dimension chrétienne du pardon. Le voici récompensé comme il le mérite, par l'obtention du Grand Prix Catholique de Littérature 2015. Si vous ne l'avez pas déjà proposé en lecture à vos enfants, c'est donc une belle occasion de rattraper cet oubli, et de les faire bénéficier de ce remarquable roman qui leur est destiné. Un petit chef-d’œuvre pour la jeunesse, à ne pas manquer !

  • Parution de l'édition 2015 de l'Annuaire pontifical

    Ce matin est parue l'édition 2015 de l'Annuaire Pontifical, ainsi que le nouvel Annuaire statistique de l’Église. On y enregistre dans le premier les nouveautés relatives à la vie de l’Église catholique de février 2014 à février 2015, et dans le second les changements advenus en 2013.

    Il en ressort l'élévation d'1 diocèse et de 2 éparchies au rang de métropoles, l'élévation d'1 prélature territoriale au rang de diocèse et d'1 préfecture apostolique à celui de vicariat, ainsi que la création de 3 nouveaux sièges épiscopaux, de 3 éparchies et d'1 exarchat archiépiscopal. Pour un total de 2.989 circonscriptions ecclésiastiques.

    Le nombre des catholiques est passé de 1.115 millions de 2005 à 1.254 en 2013, soit un accroissement de 139 millions de baptisés et une proportion des catholiques dans le monde passée de 17,3% à 17,7%. Le nombre des catholiques a augmenté de 34% en Afrique tandis que la population a augmenté de 1,9%. En Asie également, l'augmentation du nombre des catholiques est supérieure à celle de la population : 2,9% contre 3,2%. En Amérique l'augmentation du nombre de catholiques est égale à celle de la population globale (ils représentent 63%). S'il est stable en Océanie, on enregistre une stagnation en Europe.

    De 2012 à 2013 ont été ordonnés 40 évêques supplémentaires, le total passant de 5.133 à 5.173 : 5 de moins en Océanie, 6 de moins en Amérique du nord, 23 de plus pour toute l'Amérique, 5 de plus en Afrique, 14 de plus en Asie et 9 de plus en Europe.

    Le nombre des prêtres, séculiers et religieux, est passé de 414.313 en 2012 à 415.348 en 2013.

    Les candidats au sacerdoce, diocésains et religieux, sont passés de 120.616 de 2011 à 118.251 en 2013 (-2%). Un accroissement du nombre est enregistré en Afrique avec +1,5%, et une diminution en Asie avec -0,5%, en Europe avec -3,6% et en Amérique du nord avec -5,2%.

    Les diacres permanents confirment leur forte augmentation, passant des 33.391 de 2005 aux 43.000 de 2013. Ils sont surtout présents en Amérique du nord et en Europe (96,7%), les 2,4% restants se répartissant entre l'Afrique, l'Asie et l'Océanie.

    Le nombre des religieux profès non prêtres s'est accru d'1%, passant de 54.708 (2005) à 55.000 (2013). Il augmente en Afrique (de 6%) et en Asie (de 30%) et diminue en Amérique (de 2,8%), en Europe (de 10,9%) et en Océanie (de 2%). La forte diminution des religieuses professes se confirme : Elles sont actuellement 693.575 contre les 760.529 de 2005 : -18,3% en Europe, -17,1% en Océanie, -15,5% en Amérique. Cependant, elles sont en augmentation en Afrique avec +18% et en Asie avec +10%.

    Sources : Salle de presse du Saint-Siège - Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.4.15).

  • Voyage du Pape François en Amérique latine en juillet 2015

    Le Directeur de la Salle de Presse a annoncé que le Saint-Père effectuera en juillet un voyage pastoral en Amérique latine, à l'invitation des chefs d'Etat et des épiscopats nationaux. Il sera en Équateur du 6 au 8, en Bolivie du 8 au 10 et au Paraguay du 10 au 12. Le programme détaillé sera publié prochainement.

    Sources : Salle de presse du Saint-Siège - Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.4.15).

  • Syrie : honnêtement, qui veut la paix ?

    Communiqué de presse, Mareil-Marly, 15 avril 2015

    Arrêtons le double jeu ! En ce moment, on tue à grande échelle à Alep, deuxième ville de Syrie, et personne ne réagit. Pourtant les évêques d’Alep viennent de lancer un réel cri d’alerte : cela ne peut plus durer !

    syrie,guerre,conflit,Alep,évêques,massacres,cessez-le-feu,aed,chrétiensNous sommes face à un nouveau génocide et il ne sert à rien de se disputer sans fin pour savoir si on peut utiliser ce mot, que ce soit pour les arméniens en 1915 ou pour les chrétiens du Moyen-Orient en 2015. La réalité, c’est que les chrétiens sont en train de disparaître sous nos yeux. Les chrétiens ne sont pas les seuls visés dans ce massacre qui se déroule à Alep mais tous les habitants de la ville. Allons-nous laisser cette population se faire massacrer par les djihadistes sans rien dire et sans rien faire ? Serons-nous complices de cette horreur ? Et après ? Il y a eu Mossoul, maintenant Alep, mais ensuite ? L’Europe ? Le front se rapproche.

    L’AED (Aide à l’Eglise en Détresse) est particulièrement active sur le terrain : plus de 12 millions d’euros ont été envoyés depuis 2011 pour soutenir les chrétiens en Syrie et en Irak (6 millions dans chaque pays). Depuis 4 ans, la situation ne cesse de se détériorer en Syrie. Il y a déjà 220 000 morts et 12 millions de déplacés, c’est-à-dire plus de la moitié de la population. Qu’attendons-nous pour réagir ? Peut-on continuer à élaborer des stratégies politiques de renversement de régime pour faire plaisir à nos « partenaires » de la Péninsule arabique, alors que chaque jour supplémentaire plonge la population locale dans un gouffre toujours plus profond d’horreur et de désespérance ?

    Nous demandons :

    1/ la fin de l’armement et du financement des djihadistes, officiellement modérés ou pas, du Nord-Est syrien.

    2/ la mise en œuvre immédiate d’un cessez-le-feu.

    3/ une aide d’urgence internationale et massive pour sauver la population d’Alep.

    Marc Fromager, directeur de l’AED

    Pour en savoir plus, lire sur le site de l'AED les récents articles sur la Syrie et se procurer les Actes du dernier colloque de l’AED intitulé : Vers un Moyen-Orient, la fin des chrétiens ?

    Source : Aide à l'Eglise en Détresse (AED)

  • Johann Pachelbel (1653-1706) : Canon en ré majeur

    Adaptation guitare - Per-Olov Kindgren

  • Méditation : Des dangereux épanchements de l'âme

    « Par l'usage des sens nous recevons en nous ce qui est au dehors ; par celui de la parole nous produisons dehors ce qui est au dedans. Or il ne nous importe pas seulement de veiller sur nous-mêmes pour ne rien laisser entrer d'inutile chez nous, mais encore pour n'en laisser rien de déréglé. Car si notre âme s'écoule par trop de discours, il n'est pas croyable combien elle se distrait, et s'affaiblit pour les fonctions intérieures, ce qui vient de ce que parlant beaucoup elle remue dans son imagination force espèces, qui étaient auparavant assoupies, et qui se réveillent par l'effort que l'esprit fait en voulant parler, et se communiquer aux autres. Car parler est plus une action de l'imagination que de la langue. D'où il s'ensuit que pour avoir l'imagination tranquille, et l'esprit serein, et disposé à recevoir la lumière de Dieu, il ne faut pas mouvoir les idées qui s'y sont ramassées de longue main, et qui demeurent en repos comme les ordures au fond d'un vase plein d'eau, tandis qu'on ne le remue point. Que si l'on vient à agiter ce vase, l'eau se trouble, et se salit par le mélange des ordures, et ne peut se remettre qu'on ne la laisse reposer. Il en est de même de notre âme. Il s'y est amassé une infinité d'images de toutes sortes d'objets qui demeurent au fond en repos, et sans troubler la liberté des fonctions de notre âme. Mais si par l'envie de parler, l'âme se remue, ces images s'agitent, et la troublent jusqu'à ce qu'elle les fasse rasseoir par le silence. C'est là un point important, à quoi il faut prendre soigneusement garde. »

    J.-J. Surin s.j., Lettres spirituelles Tome I (Lettre II au P. Louis Tillac, 25 août 1661, Les avantages qui accompagnent la perfection chrétienne, et les dispositions qu'elle demande, II. La Récollection), seconde édition, A Paris, Chez Le Mercier, 1724.

    Surin,discours,imagination,esprit,langue,idées,images,repos,agitation,silence

    (Crédit photo)

  • Jeudi 16 avril 2015

    St Benoît-Joseph Labre, pèlerin

     St Benoît-Joseph Labre,pèlerin

    Calendrier liturgique et sanctoral

  • Audience générale de ce mercredi 15 avril 2015

    Ce matin, au cours de l'audience générale, le Saint-Père a poursuivi sa catéchèse consacrée à la famille, développant le thème de la différence et complémentarité homme femme, les seuls êtres dont la Genèse affirme qu'ils furent créés à l'image de Dieu :
    Cela signifie, a-t-il déclaré, "que l'homme n'est pas seul à refléter Dieu, ce que le texte biblique affirme trois fois. Non seulement la femme est elle aussi à l'image de Dieu, mais le couple homme femme également. La différence entre les deux n'est ni une opposition ni un subordination mais une communion et une génération reflétant l'image de Dieu.
    Nous le savons tous, pour bien se connaître et grandir de façon harmonieuse, l'être humain a besoin de la réciprocité homme femme. Nous connaissons les conséquences de son manque. Homme et femme sont faits pour s'écouter et s'entraider. Sans cet enrichissement réciproque de pensée et d'action, dans l'affection et dans le travail, dans la foi également, ils ne peuvent même pas comprendre vraiment ce que signifie être homme ou femme.
    La culture contemporaine a ouvert de nouveaux approfondissements et horizons, de nouvelles libertés qui enrichissent la perception de la différence des sexes. Mais elle a aussi introduit doute et scepticisme. La théorie du genre ne serait-elle pas le résultat d'une frustration et d'une résignation tendant à abolir une différence qui n'est plus comprise ? On risque ici une régression car cet effacement de la différence sexuelle constitue le problème et non la solution.
    Au contraire, en vue de résoudre leurs difficultés relationnelles, homme et femme doivent se parler plus, s'écouter plus, se connaître mieux et s'aimer mieux, dans le respect, la collaboration et l'amitié. Soutenus par la grâce de Dieu, sur ces bases, il est possible de gérer pour la vie entière une bonne union matrimoniale et familiale.
    Ces liens sont fondamentaux pour tous, pas uniquement pour les croyants. Je voudrais encourager les intellectuels à ne pas se désintéresser du sujet, comme s'il était devenu secondaire dans la recherche d'une société plus libre et plus juste.
    Dieu ayant confié la terre à l'alliance homme femme, son échec serait une perte au plan affectif et un voile à l'horizon de l'espérance. Les signaux négatifs que nous enregistrons sont déjà préoccupants et je pense qu'il faudrait s'engager sur deux points privilégiés : D'abord faire beaucoup plus en faveur de la femme. Pour renforcer la réciprocité homme femme, cette dernière ne doit pas simplement être plus écoutée. Sa voix doit avoir un véritable poids, une valeur reconnue dans la société et dans l'Eglise. La façon dont Jésus appréciait les femmes dans un contexte social peu favorable", nous devons poursuivre la voie engagée avec plus d'audace et de créativité...
    Ensuite, "la crise de confiance collective en Dieu, tellement néfaste, nous résigne à l'incrédulité et au cynisme... Ne serait-elle pas également liée à la crise de l'alliance homme femme ? Le récit biblique du paradis terrestre et du péché originel nous dit que la communion avec Dieu se reflète dans celle du couple humain, vécue dans le bien, mais aussi que la perte de la confiance dans le Père entraîne conflit et division entre homme et femme.
    L'Eglise a donc la grande responsabilité, ainsi que les croyants et les familles de croyants, de redécouvrir la beauté du dessein créateur qui inscrit l'image de Dieu dans l'alliance homme femme qui, si elle est vécue dans le bien, remplit le monde d'harmonie et de confiance. Jésus nous encourage explicitement à témoigner de cette beauté".

    Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 15.4.15).

    Résumé :

    « Frères et Sœurs, l’homme et la femme sont à la fois différents et complémentaires. Cette différence est présente dans la création ; mais dans le cas de l’homme et de la femme, elle porte l’image et la ressemblance de Dieu. La culture moderne introduit des doutes sur la compréhension de cette différence, ne voulant plus, parfois, la reconnaître, parce que ne sachant plus l’assumer. Pour résoudre leurs difficultés de relations, l’homme et la femme doivent mieux se connaître dans leur différence, et s’aimer davantage, afin de pouvoir projeter une union matrimoniale pour toute la vie. Il est vrai, cependant, que nous devons faire davantage en faveur de la femme si nous voulons redonner plus de force à cette réciprocité. La communion avec Dieu se reflète dans la communion du couple humain, et la perte de confiance dans le Père céleste génère divisions et conflits entre l’homme et la femme. La terre sera plus harmonieuse quand l’alliance entre l’homme et la femme sera bien vécue. »

    « Je salue cordialement les pèlerins venus de Suisse, de Belgique, de Turquie, du Canada et de France, en particulier un groupe de prêtres du diocèse de Fréjus-Toulon avec Monseigneur Dominique Rey et le Séminaire Saint Irénée de Lyon.
    Je souhaite à tous un bon pèlerinage dans la joie du Seigneur ressuscité, vous invitant à entrer dans le mystère de sa miséricorde infinie. Que Dieu vous bénisse. »

    Source : site internet du Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

    Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.

  • Georg Philipp Telemann (1681-1767) : Concerto pour hautbois en ré mineur TWV 51:D1

    London Harpsichord Ensemble

  • Méditation : Vers l'intimité divine

    « Ami, pour la vie d'union avec Dieu, il faut à la fois beaucoup compter sur Dieu – car tout, absolument tout, vient de lui, gratuitement – et agir avec beaucoup de ténacité – car les grâces ne sont données qu'aux généreux, aux sacrifiés, aux avides.
    Donc, toujours, à la fois, deux attitudes : premièrement, implorer avec soumission : "Sans vous, rien n'aura lieu, Seigneur !" (Saint Jean de la Croix) ; deuxièmement, déployer "cette obstination douce" en laquelle le cher abbé Bremond reconnaît une des caractéristiques des "vrais mystiques".
    Remarque très importante, très encourageante : les efforts qu'on fait en vue de l'intimité divine sont un signe que Dieu veut nous donner cette intimité ! C'est évident puisque ces efforts eux-mêmes nous sont donnés par Dieu. Chaque pas que nous faisons nous prouve que le chemin est déjà préparé par Dieu. Chaque acte de volonté par lequel nous choisissons l'union avec Dieu est un signe que nous sommes déjà désignés pour le divin privilège.
    C'est ce qu'exprime Pascal en une formule très solide : "Console-toi, tu ne me chercherais pas, si tu ne m'avais trouvé !" Ou la variante ci-après : "Tu ne me chercherais pas, si tu ne me possédais. Ne t'inquiète donc pas." »

    Père Jérôme (1907-1985), Car toujours dure longtemps, Fayard, Paris, 1986, p. 27-28.

    pas-bebe_1a.jpg