Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Méditation : Les Heures de la Vierge

A la Sainte Vierge

« Veuillez vous souvenir, ô Vierge secourable,
Qu’il ne fut jamais dit qu’un pécheur misérable
Ait en vain réclamé votre divin support,
Et qu’on a toujours vu que, dans les grands orages,
            Vos célestes suffrages
Sont le phare assuré qui le conduit au port.

Poussé de cet espoir qui console nos âmes,
Ô Mère glorieuse entre toutes les femmes,
Tout en pleurs à vos pieds je me viens adresser.
Ô du Père éternel l’auguste et sacré temple !
            Ô Vierge sans exemple !
Écoutez ma prière et daignez l’exaucer.

Embrassez cet Enfant dont ma longue malice
Avec tant d’insolence irrite la justice
Qu’il ne s’adoucira que pour l’amour de vous ;
Apaisez-le de sorte en le priant sans cesse,
            Ô céleste Princesse
Que j’éprouve sa grâce au lieu de son courroux.

Obligez-le, en faveur de vos privilèges,
De rompre mes liens et me tirer des pièges,
Où me surprit le monde avec ses faux appâts ;
Et pour dernière grâce, ô Mère que j’implore,
            Ô Vierge que j’honore,
À l’heure de ma mort ne m’abandonnez pas. »

Tristan L'Hermite (1601-1655), in "Le poète religieux. Anthologie du XIIIe siècle à nos jours",
Choix, Préface et Notes par Léon Larmand, Société des Éditions, Louis-Michaud, Paris, s.d. [1912].
Recueil disponible en libre téléchargement ici.

Vierge_a_l_Enfant-48a.jpg

Les commentaires sont fermés.