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Voyage du Pape - Salut aux fidèles de la fenêtre de l'Archevêché (vendredi 29 au soir)

Après avoir suivi le Chemin de Croix avec les centaines de milliers de jeunes réunis au Parc de Blonia à Cracovie et de retour à l’archevêché, le Pape François s’est adressé une nouvelle fois aux fidèles.

Depuis le balcon, le Saint-Père est revenu sur cette longue journée « particulière, journée de douleur », un vendredi où tous les JMJistes se sont « unis à Jésus souffrant, souffrant il n’y pas seulement 2000 ans mais souffrant encore aujourd’hui ». Le monde est aujourd’hui encore, rempli de Jésus qui vivent cette douleur, a-t-il dit, ceux qui sont « affamés, sans-abris, malades, seuls, torturés », mais aussi « ceux qui ont des doutes, qui sentent le poids du péché, ne se sentent ni heureux, ni sauvés » a dit le Pape. Une souffrance qu’il a vue aussi dans la journée chez ces 50 enfants malades rencontrés à l’hôpital pédiatrique de Prokocim. « Pourquoi ces enfants souffrent ? C’est un mystère ! Il n’y a pas de réponse à cette question » a dit le Saint-Père.

Évoquant cette visite lourde d’émotion, en silence, aux camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz et de Birkenau vendredi matin, le Pape François y a vu « tant de douleurs, tant de cruauté ». C’était « il y a 70 ans » mais, « la cruauté ne s’est pas finie à Auschwitz ». Aujourd’hui, hommes et femmes continuent d’être torturés, emprisonnés, et « vivent comme des animaux ». « Nous disons que nous avons vu la cruauté il y a 70 ans, comment les gens sont morts fusillés, pendus, tués par le gaz... Mais aujourd'hui, dans de nombreux endroits du monde où il y a la guerre, il se passe la même chose ! », « c’est une réalité » a déploré le Pape.

« Nous sommes tous pécheurs… que celui qui ne se sent pas pécheur lève la main » a lancé le Saint-Père aux fidèles, leur rappelant que nous sommes tous aimés de Dieu, et les invitant à prier ensemble pour tous ceux qui sont dans la souffrance.

Source : Radio Vatican.

Texte intégral de l'intervention du Pape traduit en français ci-dessous.

SALUT DU PAPE FRANÇOIS AUX FIDÈLES DE LA FENÊTRE DE L' ARCHEVÊCHÉ

Archevêché de Cracovie
Vendredi 29 juillet 2016

 

Dobry wieczór!

Aujourd’hui a été un jour spécial, une journée de souffrance. Le vendredi est le jour où nous faisons mémoire de la mort de Jésus, et avec les jeunes nous avons terminé la journée en récitant la Via Crucis. Nous avons prié le Chemin de croix : la souffrance et la mort de Jésus pour nous tous. Nous nous sommes unis à Jésus souffrant. Mais pas seulement Jésus souffrant il y a deux mille ans, [mais] Jésus souffrant aujourd’hui également. Il y a tant de personnes qui souffrent : les malades, ceux qui sont en guerre, les sans-toit, ceux qui ont faim, ceux qui sont hantés par des doutes dans la vie, ceux qui ne ressentent pas le bonheur, le salut ou qui sentent le poids de leur propre péché.

Cet après-midi, je suis allé à l’Hôpital des enfants. Là aussi, Jésus souffre dans de nombreux enfants malades. Et cette question me vient toujours à l’esprit : ‘‘Pourquoi les enfants souffrent-ils ?’’. C’est un mystère. Il n’y a pas de réponse à ces questions.

Dans la matinée, encore une autre souffrance : je suis allé à Auschwitz, à Birkenau, pour faire mémoire des souffrances d’il y a 70 ans. Que de souffrance, que de cruauté ! Mais est-ce possible que nous les hommes, créés à la ressemblance  de Dieu, nous soyons capables de faire ces choses ? Les choses ont été faites. Je ne voudrais pas vous attrister, mais je dois dire la vérité. La cruauté ne s’est pas arrêtée à Auschwitz, à Birkenau : aujourd’hui également, aujourd’hui on torture des gens ; on s’empresse de torturer de nombreux prisonniers pour les faire parler… C’est terrible ! Aujourd’hui, il y a des hommes et des femmes dans des prisons surpeuplées ; ils vivent – excusez-moi – comme des animaux. Aujourd’hui, il y a cette cruauté. Nous disons : oui, nous avons vu la cruauté d’il y a 70 ans, comment les gens mouraient, fusillés, soit pendus, soit gazés. Mais aujourd’hui, dans de nombreux endroits du monde, où il y a la guerre, la même chose se produit.

Cette réalité, Jésus est venu pour la porter sur ses propres épaules. Et il nous demande de prier. Prions pour tous les Jésus qui sont aujourd’hui dans le monde : ceux qui ont faim, ceux qui ont soif, ceux qui sont hantés par le doute, les malades, ceux qui sont seuls, ceux qui sentent le poids de nombreux doutes et de nombreuses fautes. Ils souffrent tant.. Prions pour les nombreux enfants malades, innocents, qui portent la croix en tant qu’enfants. Et prions pour les nombreux hommes et femmes qui  sont aujourd’hui torturés dans tant de pays dans le monde ; pour les prisonniers qui sont tous entassés-là, comme s’ils étaient des animaux. Ce que je vous dis est un peu triste, mais c’est la réalité. Cependant, le fait que Jésus a pris sur lui-même toutes ces choses est aussi une réalité. Y compris notre péché !

Nous tous ici, nous sommes pécheurs, nous portons tous le poids de nos péchés. Je ne sais pas si quelqu’un ne se sent pas pécheur… Si quelqu’un ne se sent pas pécheur, qu’il lève la main… Nous sommes tous pécheurs. Pourtant lui nous aime, il nous aime ! Et faisons, en tant que pécheurs, mais enfants de Dieu, enfants de son Père, faisons tous ensemble une prière pour ces gens qui souffrent aujourd’hui de vilaines choses, de tant de méchancetés dans le monde. Et quand il y a des larmes, l’enfant cherche sa mère ; et nous aussi, pécheurs, nous sommes des enfants. Cherchons notre Mère, et prions la Vierge tous ensemble, chacun dans sa propre langue !

Je vous salue Marie….

Bénédiction

Je vous souhaite une bonne nuit, un bon repos. Priez pour moi ! Et demain, nous continuerons ces belles Journées de la Jeunesse. Merci beaucoup !

Source : site internet du Vatican.

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