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Méditation - « Mais priez mes enfants... »

« La prière est une lumière, une puissance ; elle est l'action même de Dieu : celui qui prie dispose de la puissance de Dieu.
Vous ne verrez jamais celui qui ne prie pas devenir un saint. Ne vous laissez pas prendre aux belles paroles et aux apparences. Le démon aussi peut beaucoup : il est très savant ; il se change en ange de lumière. Ne vous fiez pas à la science : elle ne fait pas le saint. La seule connaissance de la vérité est impuissante à sanctifier : il y faut l'amour. [...]
Je vais plus loin, et je dis que les bonnes œuvres de zèle, de charité, ne sanctifient pas toutes seules. Dieu n'a pas donné ce caractère à la sainteté. Les Pharisiens observaient la loi, faisaient l'aumône, consacraient la dîme au Seigneur : le Sauveur les appelle cependant des « sépulcres blanchis ». L’Évangile nous montre que la prudence, la tempérance, le dévouement peuvent s'allier à des consciences vicieuses : témoin les Pharisiens, ils travaillaient beaucoup mais leurs œuvres ne priaient point.
Les bonnes œuvres extérieures ne font donc pas la sainteté d'une âme, ni la pénitence, ni la mortification. Que d'hypocrisie et d'orgueil peuvent recouvrir un habit pauvre et une mine exténuée par les privations !
Mais une âme vit de prière. - Oh ! on ne se trompe jamais à ce caractère ! On prie : dès lors on a toutes les vertus, on est un saint. Qu'est-ce que la prière, sinon la sainteté en pratique ? Toutes les vertus y trouvent leur exercice. L'humilité, qui vous fait avouer à Dieu que vous manquez de tout, que vous ne pouvez rien ; qui vous fait avouer vos péchés, lever les yeux vers Dieu et confesser que Dieu seul est saint et bon.
Il y a là aussi l'exercice de la foi, de l'espérance et de l'amour. Quoi encore ? En priant, nous exerçons toutes les vertus morales et évangéliques.
Quand on prie, on fait pénitence, on se mortifie : on domine l'imagination, on cloue la volonté, on enchaîne le cœur, on s'humilie. La prière est donc la sainteté même, puisqu'elle renferme l'exercice de toutes les vertus.
Il en est qui disent : La prière, ce n'est que de la paresse ! - Eh bien ! qu'on prenne ceux qui travaillent le plus, qui se dépensent toujours avec ardeur, ils auront bien plus de peine à prier qu'ils n'en avaient à se dévouer, à se sacrifier aux œuvres de zèle. Ah ! c'est qu'il est plus doux, plus consolant pour la nature, plus facile de donner que de demander à Dieu ! Oui, la prière est à elle seule la pratique de toutes les vertus ; sans elle, rien ne vaut ni ne dure. La charité même, sans la prière, qui la féconde et la rafraîchit, la charité se dessèche comme une plante sans racine. »

(à suivre ce mardi 2 août, en la fête de St Pierre-Julien Eymard)

St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Ecrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Deuxième Série, La sainte Communion (L'esprit de prière), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1926 (seizième édition).

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