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Avortement / IVG : parlons vrai

« Être hostile à l'IVG est une opinion que chacun peut exprimer librement et par tout moyen dans notre pays. » « En revanche, attirer les femmes sur des sites présentés comme des sites d'information, qui affichent un vocabulaire, une posture jeune, moderne, pour donner des informations fausses, biaisées, dans le but de dissuader des femmes de recourir à l'IVG, de les culpabiliser, ça n'est pas acceptable. C'est de la manipulation. »
Laurence Rossignol

Et mentir par omission, Madame la ministre, sur les possibilités offertes aux femmes de garder leur enfant, et sur les conséquences psychologiques et physiologiques de l'avortement sur les femmes, les hommes et les enfants survivants, ne serait-ce pas de la manipulation ?

Voici donc deux informations vraies, vérifiables, et non « biaisées ».

La première, en forme de rappel : selon le sondage Ifop (Réf. JF N° 1-18386) dont les résultats détaillés ont été mis en ligne le 24 février 2010, 83 % des Françaises considèrent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes » et 60 % d’entre elles que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».

83 % ... Mais alors, on se demande bien pourquoi ces conséquences psychologiques ne sont pas mentionnées sur le site internet du gouvernement ? 60 % ... Mais alors pourquoi, ainsi que le relève Claire de La Hougue, docteur en droit et avocate au barreau de Strasbourg, « ni le site Internet officiel ni la brochure d’information donnée aux femmes qui envisagent d’avorter ne disent un mot sur la possibilité de garder son enfant ni sur les aides existantes »...
Si l'on ajoute que selon l’institut de recherche du Planning familial américain, 75 % des femmes qui ont avorté l’ont fait sous la pression de circonstances sociales ou financières mais auraient préféré faire un autre choix, interrogeons-nous, interrogeons-nous...

La seconde, prise dans l'actualité : le 22 septembre 2016, à Mouscron, un homme de 33 ans s'est suicidé après que sa copine ait avorté de leur enfant.

« Ma copine m’a quitté et j’ai appris qu’elle avait avorté sans me prévenir... Je ne supporterai pas de savoir que mon enfant a été tué. Surtout qu’il s’agit d’un enfant que nous avons voulu ensemble. Je suis prêt à donner ma vie pour faire changer les choses. Pour moi, c’est clairement un meurtre ! » avait-il déclaré quelques semaines auparavant à Nord Eclair.

Grégor Puppinck, Directeur du Centre européen pour le droit et la justice, analyse (sur Boulevard Voltaire) :

« L’avortement ne pourra jamais être « banalisé ». Il constitue un facteur de risque pour la santé de la femme, en particulier chez les mineures. Selon les études statistiques, l’avortement augmente de 80 % le risque de décès, toutes causes confondues, par rapport aux femmes ayant accouché. Il aggrave les troubles psychologiques existants et accélère les pensées suicidaires : le taux d’idées suicidaires est de 30 à 55 %, et celui de tentatives de suicide de 7 à 30 % suite à un avortement. Quant au taux de suicides, il est multiplié par 6,5 chez les femmes ayant avorté par rapport à une femme ayant accouché.

Le taux de tentatives de suicides liées à l’avortement s’élève dangereusement, chez les 20-24 ans, à 20,9 tentatives sur 1.000 femmes. Chez les femmes ayant avorté avant l’âge de 25 ans, le risque de troubles psychologiques est considérable : 42 % d’entre elles vivent une dépression, 39 % souffrent de troubles d’anxiété, 27 % disent avoir des envies suicidaires suite à un avortement. Parmi les femmes mineures, le taux d’idées suicidaires post-avortement concerne la moitié d’entre elles. Enfin, l’avortement accroît aussi considérablement les risques de développer une dépendance à l’alcool ou à une drogue.

Ces statistiques sont autant effrayantes que méconnues. Elles devraient nous conduire à considérer l’avortement comme un problème majeur de santé publique qui exige une véritable politique de prévention, en particulier auprès des jeunes. »

A lire, l'entretien de Grégor Puppinck avec Gènéthique.org :  L’avortement ne pourra jamais être un « droit fondamental », ni une « liberté ».

Ainsi que « Les femmes ont aussi le droit de ne pas avorter », synthèse de presse bioéthique de Gènéthique.org.

Mise à jour du 29 septembre 2016 :
Un ministre coupable de délit d’entrave à l’enfantement
, par Raphaëlle Lespinas.

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