Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Le Pape François en Arménie - Cérémonie de congé à l’aéroport

    Le Pape François a décollé de l’aéroport de Erevan, capitale de l’Arménie à 18h48 heure locale pour Rome. Ainsi s’achève le 14e voyage apostolique du Pape en Arménie. Son arrivée à l’aéroport de Ciampino, à Rome, est prévue à 20h40 heure locale.

    Au cours de ce vol de quatre heures environ, le Saint-Père donnera une conférence de presse aux journalistes qui l’ont suivi tout au long de ce périple.

  • Le Pape François en Arménie - Prière au monastère de Khor Virap

    C’était la dernière étape du voyage du Pape François en Arménie : le Saint-Père s’est rendu ce dimanche 26 juin 2016 en fin d’après-midi à Khor Virap, monastère situé près de la frontière turque. Une étape symbolique en hommage à saint Grégoire l’Illuminateur, père spirituel de l’Arménie. Pour cette visite dans l’un des lieux les plus sacrés de l’Arménie, le Pape était guidé par le Catholicos Karékine II et les autres responsables de l’Église apostolique.

    Le récit de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

  • Le Pape François en Arménie - Signature d'une déclaration commune avec le Catholicos Karékine II

    voyage,pape,françois,arménie,signature,déclaration commune,catholicos,karékine ii

    Le Pape François et le Catholicos Karékine II, Patriarche suprême de tous les Arméniens ont signé une déclaration commune ce dimanche 26 juin, au Palais apostolique d’Etchmiadzin, à l’issue d’une rencontre avec les délégués et bienfaiteurs de l’Eglise apostolique arménienne.

    Le préambule de ce texte s’attarde sur les « relations chaleureuses et fraternelles » existantes entre l’Eglise catholique romaine et l’Eglise arménienne apostolique. Cette proximité « dans la foi et l’amour » n’a cessé de se renforcer, depuis la visite du Saint Pape Jean-Paul II en 2001, à l’occasion du 1700e anniversaire du baptême de l’Arménie, première nation chrétienne de l’Histoire. Le texte mentionne également un autre moment marquant dans l’histoire de cette relation : la Messe solennelle célébrée le 12 juin 2015, en la Basilique St Pierre, à la mémoire des victimes arméniennes du « Metz Yeghern », les massacres de 1915. Au cours de cette émouvante célébration, le Pape François avait cité la déclaration commune signée par son prédécesseur St Jean-Paul II et le Catholicos Karékine II, laquelle évoquait « l’extermination d’un million et demi de chrétiens arméniens, au cours de ce qui a traditionnellement été appelé le premier génocide du XXème siècle ».

    Un appel à la communauté internationale face aux tragédies en cours

    Dans cette nouvelle déclaration commune, le Pape François et le Catholicos Karékine II reviennent longuement sur « l’immense tragédie qui se déroule aujourd’hui sous nos yeux : d’innombrables personnes innocentes tuées, déportées ou contraintes de choisir un exil douloureux et incertain, en raison des conflits ethniques, politiques et religieux » qui minent le Moyen-Orient et d’autres parties du monde. La persécution des minorités religieuses, souligne le texte, est devenue « une réalité quotidienne », et touche toutes les Eglises. La souffrance de ces martyrs constitue un « œcuménisme du sang » qui « dépasse les divisions historiques entre chrétiens et nous appelle à promouvoir l’unité visible des disciples du Christ ». Les deux chefs religieux appellent en conséquence à prier les « Saints Pierre et Paul, les Saints Thaddée et Barthélémy (évangélisateurs de l’Arménie, ndlr) pour un changement des cœurs de tous ceux qui commettent de tels crimes et de ceux qui sont en mesure d’arrêter cette violence ». « Nous implorons les chefs des nations d’écouter la requête de millions d’êtres humains, qui attendent avec angoisse l’avènement de la paix et de la justice dans le monde, qui demandent le respect de leurs droits, qui ont un besoin urgent de pain, et non d’armes ».

    Le Pape et le Catholicos déplorent en outre la « présentation de la religion et de ses valeurs » sous un prisme fondamentaliste vecteur de haine, de discrimination et de violence. « La justification de tels crimes sur la base d’idées religieuses est inacceptable, car ‘Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix’ (1 Cor 14,33) », rappellent-ils, en insistant sur le respect des différences religieuses comme condition essentielle à la coexistence pacifique entre les groupes ethniques et religieux. « Parce que nous sommes chrétiens, nous sommes appelés à développer des voies de réconciliation  et de paix », ajoutent-ils, qui espèrent une solution pacifique au conflit latent opposant l’Arménie et l’Azerbaïdjan sur la région du Nagorno-Karabakh.

    Et les deux hommes d’en appeler aux croyants : « nous demandons aux fidèles de nos Eglises d’ouvrir leurs cœurs et leurs mains aux victimes de la guerre et du terrorisme, aux réfugiés et à leurs familles », car ce sont « le sens de notre humanité, de notre solidarité, de notre compassion et générosité », qui sont en jeu. Le Pape et le Catholicos reconnaissent que certaines choses ont été faites, mais n’en appellent pas moins les responsables politiques et internationaux à faire plus en vue « d’assurer à tous le droit de vivre en paix et en sécurité, de soutenir l’état de droit, de protéger les minorités religieuses et ethniques, de combattre le trafic d’armes ».

    Défense de la famille, engagement pour l'unité

    Le chef de l’Eglise catholique et celui de l’Eglise arménienne apostolique s’inquiètent par ailleurs de la sécularisation des sociétés, laquelle tend à rejeter tout ce qui se rapporte au divin ou au spirituel, ainsi que la crise que traversent les familles dans de nombreux pays. Les deux Eglises réaffirment leur vision commune de la famille, « basée sur le mariage, acte de gratuité et d’amour fidèle entre un homme et une femme ».

    « Conscientes que ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous divise », les deux Eglises réaffirment enfin avec conviction la nécessité d’œuvrer toujours plus au rapprochement, de renforcer la collaboration théologique et spirituelle, mais aussi la coopération au niveau des communautés locales, dans une perspective de communion.

    Les fidèles sont quant à eux appelés à « travailler en harmonie afin de promouvoir les valeurs chrétiennes » au sein de la société, et à contribuer « efficacement à l'édification d’une civilisation de justice, de paix et de solidarité humaine ».

    Source : Radio Vatican (MA).

    Texte intégral de la Déclaration commune traduite en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Le Pape François en Arménie - Participation à la Divine Liturgie

    Ce dimanche 26 juin, le Pape François a participé à la Divine Liturgie selon le rite arménien de St Grégoire l’Illuminateur. Cette célébration très solennelle, qui a duré près de deux heures et demie a été présidée par Sa Sainteté le Catholicos Karékine II, Patriarche suprême de tous les Arméniens.

    La Divine Liturgie s’est déroulée à Etchmiadzin, le « Saint-Siège » de l’Église apostolique arménienne, situé à une quinzaine de kilomètre de Yerevan, la capitale. Fait exceptionnel : elle s’est tenue en plein air, - alors que la tradition religieuse locale prévoit la célébration des cultes à l’intérieur des églises -, sur l’autel de St Tiridate, construit en 2001, à l’occasion du 1700e anniversaire du baptême de l’Arménie, première nation chrétienne de l’Histoire.

    La liturgie, entièrement chantée, s’est divisée en quatre temps : la « préparation », la Liturgie de la Parole (synaxe), le canon du Saint-Sacrifice, la dernière bénédiction et renvoi.

    Peu avant le terme de la célébration, et après l'homélie du Catholicos Karékine II, le Pape s’est adressé aux fidèles rassemblés sur la place, sous un chaud soleil estival, pour une allocution centrée sur l’unité œcuménique : « Que l’Eglise Arménienne marche dans la paix et que la communion entre nous soit pleine. Qu’en chacun surgisse un fort élan vers l’unité, une unité qui ne doit être ‘ni soumission de l’un à l’autre, ni absorption, mais plutôt accueil de tous les dons que Dieu a donnés à chacun pour manifester au monde entier le grand mystère du salut réalisé par le Christ Seigneur, par l’Esprit Saint’ ». Le Pape François a en outre appelé à écouter « la voix des humbles et des pauvres, de tant de victimes de la haine, qui ont souffert et sacrifié leur vie pour la foi », à tendre  « l’oreille aux jeunes générations qui implorent un avenir libéré des divisions du passé », avant de demander au Catholicos Karékine II de le bénir, « ainsi que l’Eglise Catholique, et de bénir (notre) course vers la pleine unité ».

    Plus tôt dans la journée, au Palais apostolique d’Etchmiadzin, le Pape François a rencontré les 14 évêques de l’Eglise arménienne catholique, ainsi que les 12 prêtres présents dans le pays. La minorité catholique représente moins de 8% de la population arménienne ; l’essentiel de cette communauté, estimée à 600.000 membres, vit en diaspora.

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral de l'allocution du Pape François traduite en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Voyage apostolique du Pape François en Arménie (24 au 26 juin 2016) - 3ème jour

    armenia-2016.png

    Rappel du programme de ces 3 journées

    Missel pour le Voyage apostolique en Arménie

    Dimanche 26 juin 2016

    09h15   Rencontre avec les évêques catholiques arméniens au palais apostolique à Etchmiadzin
    10h00   08h00 sur KTO : Participation à la Divine Liturgie en la cathédrale arménienne-apostolique
    [Allocution]
           Déjeuner œcuménique avec le Catholicos, les archevêques et évêques de l'Église arménienne apostolique, les évêques catholiques arméniens et les cardinaux et évêques de la suite papale au palais apostolique
    15h50   Rencontre avec les délégués et bienfaiteurs de l'Église arménienne apostolique au palais apostolique
    17h00   15h00 sur KTO : Prière au monastère de Khor Virap
    18h15   16h15 sur KTO : Cérémonie de congé à l’aéroport
    18h30   Départ en avion pour Rome
    20h40   Arrivée à l’aéroport Ciampino de Rome


    Fuseau horaire :
    Rome : +2h UTC
    Yerevan : +4h UTC

  • Alexandre Gretchaninov (1864-1956) : Missa festiva Op.154 - Sanctus

    Camarata nova - Dir. Eugène Kus
    Roman Perucki, orgue

  • Méditation - Se comporter en chrétien cohérent

    « La sainteté à laquelle nous devons aspirer n'est pas une sainteté de deuxième rang, qui d'ailleurs n'existe pas. Et la principale condition qui nous est demandée, et qui est tout à fait conforme à notre nature, consiste à aimer : la charité est le lien de la perfection (1) ; charité que nous devons pratiquer en accord avec les commandements explicites que le Seigneur lui-même a établis : tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit (2), sans rien garder pour nous. C'est en cela que consiste la sainteté.

    Certes, il s'agit d'un objectif élevé et ardu. Mais ne perdez pas de vue que personne ne naît saint ; le saint se forge au jeu continuel de la grâce divine et de la réponse de l'homme. Tout ce qui se développe, fait remarquer un écrivain chrétien des premiers siècles à propos de l'union avec Dieu, commence petit. C'est en se nourrissant graduellement qu'on arrive à devenir grand, par des progrès constants (3). C'est pourquoi je te dis que, si tu veux te comporter en chrétien cohérent (et je sais que tu y es disposé, même s'il t'en coûte si souvent de te vaincre ou de continuer à faire aller de l'avant ce pauvre corps), tu dois apporter un soin extrême aux détails les plus insignifiants. Car tu n'atteindras la sainteté que Notre-Seigneur exige de toi qu'en accomplissant avec amour de Dieu ton travail, tes obligations de chaque jour, faites presque toujours de petites réalités. »

    1. Col. 3, 14. - 2. Mt 22, 37. - 3. Saint Marc l'Ermite, De Lege spirituali, 172 (PG 65, 926).

    St Josemaría Escrivá de Balaguer (1902-1975), fêté ce jour, Amis de Dieu (« Homélies » 1960, 6-7), Le Laurier, 2000.

    jeune-pousse_7a.jpg

  • Dimanche 26 juin 2016

    Sixième Dimanche après la Pentecôte
     
    Introït "Dominus fortitudo"

    Ant. ad Introitum. Ps. 27, 8-9.
    Dóminus fortitudo plebis suæ, et protéctor salutárium Christi sui est : salvum fac pópulum tuum, Dómine, et benedic hereditáti tuæ, et rege eos usque in sæculum.
    Le Seigneur est la force de son peuple et le protecteur salutaire de son Messie : sauvez votre peuple, Seigneur, et bénissez votre héritage, régissez-les jusqu’aux siècles sans fin.

    Ps. ibid., 1.
    Ad te, Dómine, clamábo, Deus meus, ne síleas a me : ne quando táceas a me, et assimilábor descendéntibus in lacum.
    Je crierai vers vous, Seigneur, mon Dieu, ne gardez pas le silence à mon égard : de peur que, si vous ne répondez pas, je ne sois semblable à ceux qui descende dans la fosse.

    V/. Glória Patri.

    Ecouter (mp3).
    Commentaire spirituel et musical par un moine de Triors.

     Commentaire de l'Evangile du dimanche

     (13e dimanche du Temps Ordinaire)

  • Le Pape François en Arménie - Rencontre œcuménique et prière pour la Paix

    Ce samedi 25 juin au soir, la prière pour la paix célébrée sur la Place de la République, au centre de la capitale Erevan, est le point d’orgue de ce voyage du Pape François en Arménie. Ce rassemblement œcuménique est l’occasion pour le Saint-Père de répéter son message de paix et de remercier l’Arménie pour sa constance dans la foi chrétienne.

    Le Pape s’est présenté comme un pèlerin venu de Rome pour exprimer aux Arméniens son affection, et leur offrir « l’accolade fraternelle de l’Église catholique entière ». « C’est une grâce pour moi de me trouver sur ces hauteurs, où, sous le regard du mont Ararat, même le silence semble nous parler ; où les khatchkar – les croix de pierre – racontent une histoire unique, imprégnée d’une foi solide comme le roc et d’une souffrance effroyable, une histoire riche en magnifiques témoignages de l’Évangile, dont vous êtes les héritiers. »

    Le Pape François a évoqué « les nombreux martyrs qui ont scellé par le sang la foi commune dans le Christ : ils sont nos étoiles au ciel, qui resplendissent sur nous et indiquent le chemin qu’il nous reste à parcourir sur la terre, vers la pleine communion ».

    Évoquant l’« effroyable et folle extermination » de 1915 comme « un avertissement en tout temps, pour que le monde ne retombe plus jamais dans la spirale de pareilles horreurs », il a invité les jeunes à ne pas être des notaires du statu quo, mais des promoteurs actifs d’une culture de la rencontre et de la réconciliation. Le Pape a souhaité que soit repris « le chemin de la réconciliation entre le peuple arménien et le peuple turc, et que la paix advienne aussi au Nagorny-Karabakh ».

    Juste auparavant, dans son intervention, le Catholicos Karékine II a longuement évoqué ce conflit, mais il a aussi remercié le Pape pour avoir reconnu le génocide arménien et pour son dévouement dans la recherche de la paix et de la réconciliation entre les nations.

    Cette amitié entre les responsables des Églises catholique et apostolique a été un fil rouge de cette journée, à l’exemple de la Messe à Gyumri, avec cette image étonnante du Pape de Rome et du Catholicos de tous les Arméniens ensemble sur la papamobile, sur un pied d’égalité, bénissant la foule. Le Catholicos de l’Église apostolique a assisté à la Messe catholique, comme le Pape assistera dimanche 26 juin à la Divine Liturgie présidée par le Catholicos.

    Source : Radio Vatican (BH-CV).

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Le Pape François en Arménie - Messe sur la Place Vartanants à Gyumri

    Le Pape François a célébré ce samedi 25 juin au matin une Messe à Gyumri, une ville d’environ 150.000 habitants au nord-ouest de l’Arménie. Le Saint-Père a ainsi pu saluer les catholiques du nord de l’Arménie et des fidèles arméniens venus de la Géorgie voisine. Les habitants de cette ville bénéficient notamment de la présence des Missionnaires de la Charité (sœurs de Mère Teresa) et des sœurs arméniennes de l’Immaculée Conception, la seule Congrégation féminine de l’Église arménienne catholique, dont le couvent accueillera le Pape François pour le déjeuner.

    Le Pape François a commencé son homélie en évoquant le souvenir tragique du séisme de 1988, qui avait dévasté la ville et fait des dizaines de milliers de morts. « Ils rebâtiront les ruines antiques, ils relèveront les demeures dévastées », a-t-il déclaré, en citant le Livre d’Isaïe. « En ces lieux, chers frères et sœurs, nous pouvons dire que se sont réalisées les paroles du prophète Isaïe que nous venons d’écouter. Après les terribles destructions du tremblement de terre, nous nous trouvons ici aujourd’hui pour rendre grâce à Dieu pour tout ce qui a été reconstruit. » Invitant les fidèles à se demander « ce que le Seigneur nous invite à construire aujourd’hui dans la vie », le Pape a proposé « trois fondements stables » :

    Tout d’abord la « mémoire », la mémoire personnelle de notre relation avec Dieu, qui « nous a choisis, aimés, appelés et pardonnés », mais aussi « la mémoire du peuple ». « Les peuples ont en effet une mémoire, comme les personnes. Et la mémoire de votre peuple est très ancienne et précieuse. » Évoquant la beauté des chants arméniens, dans lesquels « fusionnent les gémissements et les joies » de l’histoire nationale, le Saint-Père a rappelé aux Arméniens que Dieu s’est souvenu de leur fidélité à l’Évangile, de la primeur de leur foi, « de tous ceux qui ont témoigné, même au prix du sang, que l’amour de Dieu vaut plus que la vie ».

    Deuxième fondement : la « foi », qui ne doit pas être « enfermée dans les archives de l’histoire ». Permettre à la rencontre avec la tendresse du Seigneur « d’allumer la joie dans notre cœur nous fera du bien : une joie plus grande que la tristesse, une joie qui résiste même face à la souffrance, en se transformant en paix ».  Il ne faut pas avoir peur de s’engager à la suite de Dieu, car « Il nous connaît, il nous aime vraiment, et il désire libérer le cœur du poids de la crainte et de l’orgueil ».

    Enfin, troisième fondement : « l’amour miséricordieux ». « C’est sur ce roc, sur le roc de l’amour reçu de Dieu et offert au prochain, que se fonde la vie du disciple de Jésus. Et c’est en vivant la charité que le visage de l’Église rajeunit et devient attrayant », notamment grâce à la fraternité entre les Églises. Répétant les paroles de Saint Jean-Paul II lors de sa venue en Arménie en 2001, le Pape François a rappelé que « l’unique concurrence possible entre les disciples du Seigneur est celle de voir qui est en mesure d'offrir l'amour le plus grand ! »

    « Dieu demeure dans le cœur de celui qui aime ; Dieu habite là où on aime, surtout là où on prend soin, avec courage et compassion, des faibles et des pauvres, a rappelé le Saint-Père. On en a tant besoin : on a besoin de chrétiens qui ne se laissent pas abattre par les fatigues et ne se découragent pas à cause des adversités, mais qui soient disponibles et ouverts, prêts à servir. »

    Le Pape a évoqué la figure de saint Grégoire de Narek, un moine arménien qu’il a élevé l’an dernier au rang de docteur de l’Église, et qu’il a qualifié de « parole et voix de l’Arménie ». « Grégoire de Narek est un maître de vie, parce qu’il nous enseigne qu’il est avant tout important de reconnaître que nous avons besoin de miséricorde et puis, face aux misères et aux blessures que nous percevons, de ne pas nous replier sur nous-mêmes », mais de nous ouvrir avec sincérité et confiance au Seigneur « Dieu miséricordieux et proche » « ami des hommes, feu qui dévore[…] les broussailles des péchés ».

    A la fin de la Messe, le Pape a remercié les personnes qui, « avec beaucoup de générosité et d’amour concret, aident ceux qui se trouvent dans le besoin », Il a évoqué « l’hôpital d’Ashotsk, inauguré il y a 15 ans et connu comme l’"Hôpital du Pape" : né du cœur de Saint Jean-Paul II, il est encore une présence si importante et proche de quiconque souffre. »

    Cette Messe en plein air devant 20.000 personnes était un évènement exceptionnel en Arménie, dont la tradition religieuse prévoit la célébration des cultes à l’intérieur des églises, et non pas à l’extérieur. Le Catholicos Karékine II a assisté à la Messe, avec les évêques de l’Église apostolique. Dimanche 26 juin, ce sera l’inverse : la délégation catholique assistera à la Divine Liturgie célébrée à Etchmiadzin.

    Source : Radio Vatican (BH-CV).

    Texte intégral de l'homélie traduite en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Le Pape François en Arménie - Visite au Mémorial de Tsitsernakaberd

    Au deuxième jour de son voyage en Arménie, le Pape François s’est rendu ce matin au Mémorial de Tsitzernakaberd, dédié aux victimes du « Metz Yeghern", le "Grand Mal", c’est-à-dire le génocide arménien de 1915.

    Ce monument construit dans les années 1960, à l’époque soviétique, est devenu depuis l’indépendance de l’Arménie un symbole de la renaissance nationale, et un passage obligé pour tous les hôtes de marque accueillis dans le pays.

    Le Pape est arrivé peu après 8h30 heure locale, accueilli comme dans plusieurs étapes de ce voyage à la fois par le Président de la République arménienne et par le Catholicos Karékine II. Entouré de ses hôtes, le Pape s’est lentement dirigé vers la colonne de 44 mètres de haut, symbolisant la renaissance de l’Arménie, entouré de deux rangées de jeunes garçons et filles vêtus aux couleurs du Saint-Siège et de l’Église apostolique.

    Comme le protocole le prévoit pour tous les chefs d’État en visite en Arménie, le Pape a déposé une gerbe au pied de la colonne, et l’hymne du Saint-Siège a été joué par un orchestre militaire. Puis il a déposé devant la flamme éternelle deux roses, jaune et blanche, les couleurs du Vatican.

    Ensuite le protocole civil a laissé la place à un temps liturgique. Les évêques de l’Église apostolique ont récité le Notre Père et un chœur a entonné un chant en hommage à saint Grégoire l'Illuminateur, "Hrashapar". Ce chant inclut un Alleluia, signe de la Résurrection, de la victoire de la vie sur la mort.

    Des extraits de l’Évangile ont été lus, et le Pape a prononcé une courte prière d’intercession, en italien : « Seigneur, qui couronnes tes saints et accomplis la volonté de tes fidèles, et regarde avec amour et douceur tes créatures, écoute-nous des cieux de ta sainteté, par l'intercession de la sainte Mère de Dieu, par les suppliques de tous tes saints, et de ceux dont c'est aujourd'hui la mémoire. Écoute-nous, Seigneur, et prends pitié, pardonne-nous, expie et remets nos péchés. Rends-nous dignes de te glorifier, avec des sentiments de grâces, avec le Père et l'Esprit Saint, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen. »

    Une longue mélodie de deuil a été jouée par des musiciens, sous le regard ému du Saint-Père, alors que le ciel dégagé laissait apparaitre le majestueux Mont Ararat à l’horizon. Le Pape a ensuite planté un arbre, signé le livre d’or et rencontré une dizaine de descendants d’Arméniens protégés par le Vatican dans les années 1920. Une manifestation de la continuité de l’engagement du Saint-Siège auprès du peuple arménien.

    Source : Radio Vatican (CV).

  • Voyage apostolique du Pape François en Arménie (24 au 26 juin 2016) - 2ème jour

    armenia-2016.png

    Rappel du programme de ces 3 journées

    Missel pour le Voyage apostolique en Arménie

    Samedi 25 juin 2016

    08h45   06h45 sur KTO : Visite au Mémorial de Tsitsernakaberd
    10h00   Transfert en avion à Gyumri
    11h00   Messe sur la Place Vartanants à Gyumri (en différé à 12h40 sur KTO)
    [Homélie]
    16h45   Visite à la cathédrale arménienne apostolique des Sept-Plaies à Gyumri
    17h15   Visite à la cathédrale arménienne catholique des Saints-Martyrs à Gyumri
    18h00   Transfert en avion à Yerevan
    19h00   17h00 sur KTO : Rencontre œcuménique et prière pour la Paix sur la Place de la République à Yerevan
    [Discours]


    Fuseau horaire :
    Rome : +2h UTC
    Yerevan : +4h UTC

  • Heinrich Schütz (1585-1672) : Deutsches Magnificat, SWV 494

    Kantorei Barmen-Gemarke, Wuppertal (1961)

  • Méditation - Prière pour obtenir l'humilité

    « Mes frères, retirons-nous avec cette pensée : « Quand j'aurais toutes les vertus, et non pas l'humilité, je n'ai rien que péché, je ne suis qu'un pharisien superbe et un missionnaire abominable. » Mon Sauveur, faites-nous bien concevoir cette vérité, faites-nous voir l'excellence de cette vertu, faites que nous l'aimions et que, l'aimant, nous rejetions toutes les pensées vaines. Commençons, mes frères, dès cette heure à voir combien elle est belle et combien agréable en ceux qui tâchent perpétuellement de s'humilier, combien ils sont en paix et combien on les estime ; comme, au contraire, estimons malheureux ceux qui courent après l'honneur et travaillent pour être estimés ; n'est-il pas vrai qu'ils se tourmentent en vain, que la plupart du monde les méprise, qu'on s'en moque et qu'on s'en rit ? Nous verrons cela et nous aurons si peu de jugement que de courir après ces amusements de la nature aveugle et corrompue !

    L'humilité a cela de propre qu'elle nous empêche de prétendre à aucune estime que de vous, mon Dieu, qui donnez le prix aux choses. Les hommes n'en connaissent pas la valeur. N'est-ce pas être fol et passe-fol que de préférer l'estime du monde à la vôtre, l'ombre au corps, le mensonge à la vérité ?

    Sauveur de mon âme, remplissez-nous de ces affections qui vous ont si fort humilié, de ces affections qui vous ont fait préférer la contumélie (*) à la louange, et de ces affections qui vous ont fait chercher la gloire de votre Père dans votre propre confusion. Que nous commencions dès à présent à rejeter tout ce qui ne va pas à votre honneur et à notre mépris, tout ce qui sent la vanité, l'ostentation et la propre estime ; que nous tâchions de faire désormais des actes d'une vraie humilité ; que nous renoncions une bonne fois pour toutes à l'applaudissement des hommes trompés et trompeurs, à la vaine imagination du bon succès de nos œuvres ; et enfin, mon Seigneur, que nous apprenions à être véritablement humbles de cœur, par votre grâce et par votre exemple. »

    (*) : Vieilli, littér. Parole ou action atteignant une personne dans sa dignité ; offense très grave.

    St Vincent de Paul, extrait de la Conférence aux Missionnaires, 18 avril 1659 (S. V., XII, 195-211), in "Saint Vincent de Paul. Œuvres présentées par André Dodin", Aubier, Paris, 1949.

    St Vincent de Paul,prière,humilité,mensonge,orgueil,mépris,vanité,vérité

  • Samedi 25 juin 2016

    St Guillaume de Verceil, abbé
    fondateur de la Congrégation des Ermites

    Saint_Guillaume-de-Verceil_1b.jpg

  • Le Pape François en Arménie - Rencontre avec les autorités civiles et avec le Corps diplomatique

    Le Pape François a rencontré les autorités arméniennes lors du premier jour de son voyage apostolique en Arménie ce vendredi 24 juin. Après une rencontre privée avec le Président arménien Serge Sarkissian au Palais présidentiel, le Saint-Père a fait part de sa « grande joie de pouvoir être ici, de fouler le sol de cette terre arménienne si chère, de rendre visite à un peuple aux traditions antiques et riches, qui a témoigné avec courage de sa foi, qui a beaucoup souffert, mais qui est parvenu à toujours renaître. » Un an après le centenaire du massacre de Arméniens par les Ottomans, le Pape a répété le mot « génocide ».

    Devant 240 invités du Corps diplomatique, des autorités politiques et de la société civile et culturelle arménienne, le Saint-Père a tenu a remercier le président arménien pour son invitation. Un échange après la venue, en avril 2015, du chef d’État, « avec leurs Saintetés Karekin II, Patriarche Suprême et Catholicos de Tous les Arméniens, et Aram I, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie, et avec Sa Béatitude Nersès Bedros XIX, Patriarche de Cilicie des Arméniens, récemment décédé » pour la célébration solennelle dans la Basilique Saint-Pierre en « mémoire du centenaire du Metz Yeghérn, le "Grand Mal", qui a frappé votre peuple et a causé la mort d’une multitude considérable de personnes » a rappelé le Pape.

    Il y a un an, c’est lors de cette commémoration que le Saint-Père avait qualifié de « génocide » le massacre des Arméniens par les Ottomans en 1915. Ce vendredi 24 juin, devant les autorités, le Pape a parlé d’une « tragédie », d'un « génocide » rendu possible par « d’aberrantes motivations raciales, idéologiques ou religieuses, qui ont enténébré l’esprit des bourreaux au point qu’ils se sont fixé le dessein d’anéantir des peuples entiers ».

    Le Saint-Père a rendu honneur à tout le peuple arménien, et à sa fidélité à « la Croix », « même dans les moments les plus tragiques de son histoire ». « Cela révèle combien sont profondes les racines de la foi chrétienne et quel infini trésor de consolation et d’espérance elle contient » a souligné le Pape appelant à tirer les leçons de ce passé marqué par « la haine, le préjugé et le désir effréné de domination ». Le Pape le rappelle, « le peuple arménien a fait personnellement l’expérience » de la souffrance et la douleur, « il connaît la persécution ». Dénonçant « les projets de guerre, d’abus et de persécution violente » de ceux qui instrumentalisent le nom de Dieu, le Saint-Père a aussi insisté sur le sort des chrétiens aujourd’hui, qui « peut-être plus qu’au temps des premiers martyrs, sont discriminés à certains endroits et persécutés pour le seul fait de professer leur foi ».

    C’est dans ce sens que le Souverain Pontife a encouragé l’Arménie « à ne pas priver la communauté internationale de sa précieuse contribution ». Il a par ailleurs exhorté les responsables politiques à rechercher toujours « la paix, la défense et l’accueil de ceux qui sont la cible d’agressions et de persécutions » à faire prévaloir le dialogue et la collaboration «en vue de construire un climat de confiance propice à la conclusion d’accords durables».

    Alors que l’Arménie fête cette année le 25ème anniversaire de son indépendance, le Pape a invité les autorités arméniennes présentes à « faire mémoire des objectifs atteints et à se proposer de nouveaux buts vers lesquels tendre ». C’est un « moment spécial » a dit le Saint-Père, qui doit permettre de « recueillir et coordonner les énergies, en vue de favoriser un développement civil et social du pays, équitable et inclusif ».

    Le Pape a enfin souligné le lien entre l’histoire de l’Arménie et son identité chrétienne, conservée au cours des siècles. « Cette identité, loin de faire obstacle à la saine laïcité de l’État, l’exige plutôt et l’alimente, en favorisant la citoyenneté participative de tous les membres de la société, la liberté religieuse et le respect des minorités. » Cette identité, source de cohésion du peuple, explique-t-il, doit permettre de « déterminer les voies utiles pour surmonter les tensions avec certains pays voisins » afin de faciliter « la réalisation de ces importants objectifs, en inaugurant pour l’Arménie une époque de vraie renaissance ». Une renaissance à laquelle l’Église catholique, « même en étant présente dans le pays avec des ressources humaines limitées » souhaite contribuer.

    Dans son discours au Saint-Père, le Président arménien a vivement remercié le Pape pour cette visite historique. Un voyage « très attendu dans notre pays » a-t-il dit, insistant sur l’admiration du peuple arménien pour le Pape, dévoué « aux idées humanitaires et aux valeurs universelles de l'amour, de la paix et de la bonté, et avec votre souci constant pour les problèmes qui concernent les Arméniens ». Serge Sarkassian a tenu à approuver la devise officielle de ce 14e voyage apostolique, comme une « visite à la première nation chrétienne » et à saluer un voyage qualifié de « pèlerinage », ce qui atteste, a-t-il souligné, « du lien unique entre l'Église catholique romaine et l'Église apostolique arménienne ».

    Source : Radio Vatican (BH).

    Texte intégral du discours du Pape traduit en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Le Pape François en Arménie - Visite de prière à la Cathédrale apostolique à Etchmiadzin

    Le Pape François a commencé son voyage en Arménie par une visite à Etchmiazdin, le « Saint-Siège » de l’Église apostolique arménienne, situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Erevan.

    Revêtu d’une simple étole arménienne, le Pape est entré dans la cathédrale accompagné par les fidèles, les prêtres et les évêques de l’Église apostolique et par le Patriarche Karékine II, qui avait reçu le Pape à l’aéroport avec le Président de la République. Karékine II avait rencontré le Pape François deux fois à Rome, lors de son intronisation en mars 2013, et lors de la Messe de commémoration du martyre arménien en avril 2015.

    Ce sont donc deux frères dans la foi qui se sont rencontrés cet après-midi, une fraternité qu’ils ont mise en évidence dans leurs interventions respectives.

    Le commentaire de Cyprien Viet à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral du discours du Pape François traduit en français ci-dessous.

    Lire la suite

  • Le Pape François en Arménie - Cérémonie de Bienvenue à l'aéroport international Zvartnots de Yerevan

    Le Pape François vient d’arriver en Arménie ce vendredi 24 juin. Son avion a atterri à l’aéroport international d’Erevan à 15h heure locale. Il est d’abord accueilli par le Nonce apostolique et le Chef du Protocole avant de rencontrer, à sa descente d'avion, le Président arménien Serge Sarkissian et le Catholicos Karékine II, Patriarche de l'Église apostolique arménienne, ainsi que des évêques apostoliques et catholiques. Deux enfants en tenues traditionnelles viendront offrir le pain et le sel de bienvenue au Saint-Père.

    Pour ce quatorzième voyage apostolique du Pape François, le Saint-Père est attendu avec ferveur par la population chrétienne de ce pays. Il vient en Arménie en ami, pour rendre hommage à la fidélité chrétienne d’une nation martyre, « premier pays chrétien » comme le souligne le slogan de ce voyage.

    Source : Radio Vatican (BH).

  • Le Pape François en Arménie - Salut aux journalistes au cours du vol Rome-Yerevan

    Paroles du Pape François (traduites en français) au cours du vol Rome-Yerevan, ci-dessous.

    Lire la suite

  • Légalisation de l'euthanasie : les évêques canadiens sans langue de bois

    euthanasie_1.jpg

    Suite à l’entrée en vigueur de la loi encadrant l’aide médicale à mourir au Canada (cf. Aide Médicale à mourir : Au Canada, la loi C-14 est entrée en vigueur vendredi), les évêques catholiques ont déclaré : « Le meurtre a été légalisé au Canada ». Ils craignent « des abus, des dérapages, et des risques d’élargissement de la loi comme cela s’est produit dans d’autres pays ayant légalisé l’euthanasie ». Monseigneur Simard redoute notamment que « le droit à l’euthanasie devienne un devoir, et mette beaucoup de pressions sur les personnes âgées et les plus vulnérables ».

    Mobilisé dès le début des travaux sur ce projet de loi, l’Eglise canadienne a rappelé à maintes reprises qu’elle n’était pas en faveur d’un acharnement thérapeutique, mais contre la légalisation de l’euthanasie (cf. Canada : Il est « périlleux » d’autoriser l’aide médicale à mourir, Euthanasie : Les évêques canadiens veulent se faire entendre , Euthanasie : Les évêques canadiens veulent se faire entendre). « De toute évidence elle ne compte pas baisser les bras », et montrera à présent que « ce qui est légal n’est pas forcément moral ».

    Le Cardinal Thomas Collins a pour sa part « invité la société canadienne à s’interroger sur la différence fondamentale qui existe entre mourir et être tué ». Il rappelle que « la dignité de la personne ne peut-être réduite à son autonomie, à sa capacité à fonctionner selon des standards de prestation ».

    Sources : Gènéthique.org (23/06/2016) - Radio Vatican (22/06/2016).