Hymne des Laudes : "Beáta nobis gáudia"
Beáta nobis gáudia
Anni redúxit órbita, Cum Spíritus Paráclitus Illápsus est Apóstolis. Ignis vibránte lúmine Linguæ figúram détulit, Verbis ut essent próflui, Et caritáte férvidi. Linguis loquúntur ómnium ; Turbæ pavent Gentílium, Musto madére députant Quos Spíritus repléverat. Patráta sunt hæc mýstice, Paschæ perácto témpore, Sacro diérum círculo, Quo lege fit remíssio. Te nunc, Deus piíssime, Vultu precámur cérnuo : Illápsa nobis cælitus Largíre dona Spíritus. Dudum sacráta péctora Tua replésti grátia : Dimítte nostra crímina, Et da quiéta témpora. Deo Patri sit glória, Et Fílio, qui a mórtuis Surréxit, ac Paráclito, In sæculórum sæcula. Amen. |
Le cycle de l’année nous ramène
les joies bienheureuses du jour où l’Esprit Paraclet descendit sur les Apôtres. Le feu à l’éclat vibrant a pris la forme d’une langue, pour qu’ils abondent de paroles et soient brûlants de charité. Ils parlent les langues de tous ; les foules de Gentils sont dans la stupeur, ils croient pris de vin nouveau ceux que l’Esprit vient de remplir. Ces faits s’accomplissent selon le mystère, le temps pascal étant écoulé, s’ouvre un cycle sacré de jours où la loi remettait toutes les dettes [1]. Vous, maintenant, Dieu très clément, nous vous en prions, prosternés : accordez-nous les dons de l’Esprit qui nous viennent du ciel. Vous venez de consacrer ces cœurs remplis de votre grâce : remettez nos crimes, donnez des jours paisibles. Gloire soit rendue à Dieu le Père Et au Fils qui est ressuscité des morts, Ainsi qu’au Consolateur, Dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. |
[1] Allusion au jubilé, ère de pardon, de libération des esclaves, de remise de dettes, qui avait lieu tous les cinquante ans.
NB : la traduction française proposée en sous-titres sur la vidéo est celle de la mise en vers par P. Corneille (1606-1684).
NB : la traduction française proposée en sous-titres sur la vidéo est celle de la mise en vers par P. Corneille (1606-1684).