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Méditation - De l'accomplissement de la volonté divine

« Cette sainte Vierge a eu un très grand privilège au-dessus de toutes les pures créatures, qui est qu'elle a toujours été parfaitement obéissante à la volonté de Dieu, c'est-à-dire à sa parole, et cela dès le premier instant de sa conception, sans jamais varier ni discontinuer, non pas même d'un seul moment, de la résolution qu'elle avait prise de servir parfaitement sa divine Majesté ; grâce qui n'a jamais été donnée à aucune autre créature, non pas même aux anges, ainsi que nous voyons par la chute de Lucifer et de ses adhérents. Et quant aux hommes, qui peut ignorer qu'ils ne soient changeants et variables en leurs bonnes résolutions ? Nous en voyons tous les jours l'expérience en nous-mêmes : car qui est celui qui soit toujours d'une même humeur ? A cette heure nous voulons une chose, et tantôt nous ne la voulons plus, mais en désirons une autre ; maintenant nous sommes joyeux, et peu de temps après nous serons tristes.

En sommes nous changeons à tous moments : ce qui ne fut pas ainsi de Notre-Dame, car elle alla toujours adhérant plus parfaitement à Dieu, si bien qu'elle méritait toujours de nouvelles grâces ; et plus elle en recevait, et plus son âme se rendait capable d'en recevoir d'autres, ce qui faisait qu'elle allait toujours affermissant de plus en plus sa première résolution ; de sorte que si l'on eut pu trouver du changement en la très sainte Vierge, ce n'était que pour monter toujours d'un degré de perfection à un autre degré plus relevé par la pratique de toutes les vertus ; pour cela elle se voulut retirer au temple, non qu'elle eut besoin pour elle-même de faire cette retraite, mais pour nous enseigner que nous autres qui sommes si variables et si sujets au changement, nous nous devons servir de tous les moyens possibles pour bien affermir et conserver nos bonnes résolutions [...].

Le plus grand bonheur de Notre-Dame et glorieuse Maîtresse provient de ce qu'elle s'est toujours rendue parfaitement obéissante à Dieu, non seulement pour ce qui est de ses commandements et de ses volontés signifiées, mais encore pour ce qui est de ses inspirations. Or c'est en quoi vous la devez imiter le plus près qu'il vous sera possible, si vous vous voulez plaire à Dieu et lui être agréables ; car si Notre-Dame ne lui eut pas été agréable sans cette absolue obéissance [...], beaucoup moins vous autres lui pourrez-vous être agréables sans cette parfaite obéissance. C'est donc à quoi je vous exhorte, mes chères sœurs, si vous voulez participer aux grâces de Notre-Dame ; et bien que nulle autre qu'elle ne puisse avoir cet honneur d'être mère de Notre-Seigneur en effet, vous devez néanmoins tacher d'en mériter le nom, par une parfaite obéissance à ses saintes volontés. Car vous savez que ce divin Sauveur prêchant un jour dans le temple les paroles de la vie éternelle, Notre-Dame et S. Joseph ne pouvant s'approcher de lui, à cause de la foule du peuple, il y eut quelqu'un qui lui dit que sa Mère et ses frères le demandaient (d'autant qu'il y avait encore quelques uns de ses parents qu'il appelait ses frères), à quoi Notre-Seigneur répondit : Ma Mère et mes frères sont ceux qui font la volonté de mon Père qui est au ciel (1). Or c'est la grâce que je vous souhaite, mes chères filles, que d'accomplir parfaitement cette sainte volonté en toutes choses sans réserve : Faites-le donc fidèlement, et sa bonté infinie vous comblera de grâces en ce monde, et vous couronnera de sa gloire éternellement en l'autre. Ainsi soit-il. »

(1) S. Matt. 12 ; S. Luc 8.

St François de Sales, Extraits du Sermon pour le Jour de la Présentation de Notre-Dame, in "Œuvres complètes de Saint François de Sales, Sermons Tome II, Paris, Béthune Imprimeur, 1833.

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Father Francis Xavier Weninger (1805-1888), La Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie

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