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  • Angelus de ce dimanche 11 juin 2017

    « Jésus nous a manifesté le visage de Dieu, qui n’est qu’amour, dans une relation qui crée, rachète et sanctifie : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. » Ce sont les paroles du Pape François, ce dimanche 11 juin 2017, avant la prière de l’Angélus. En cette Solennité de la Sainte Trinité, il a expliqué comment les lectures du jour nous aident à entrer dans le mystère de l’identité de Dieu.

    Le compte-rendu de Samuel Bleynie est à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.

  • Andrej Makor : O Lux beata Trinitas

    (Hymne des Vêpres, attribuée à St Ambroise)
    BYU Singers - Dir. Dr. Andrew Crane (2016)
     
    O Lux beata Trinitas,
    et principalis Unitas,
    iam sol recedit igneus,
    infunde lumen cordibus.

    Te mane laudum carmine,
    te deprecemur vespere:
    te nostra supplex gloria
    per cuncta laudet saecula.

    Deo Patri sit gloria,
    eiusque soli Filio,
    cum Spiritu Paraclito,
    et nunc, et in perpetuum.
    O Lumière bienheureuse Trinité,
    et souveraine Unité,
    déjà le soleil flamboyant se retire,
    versez la lumière en nos cœurs.

    C'est vous que le matin nous chantons,
    c'est vous que nous prions le soir,
    c'est vous, que pour tous les siècles,
    notre prière de gloire veut louer.

    Gloire à Dieu le Père
    et à son Fils unique,
    avec l’Esprit Paraclet,
    maintenant et pour l'éternité.
  • Méditation - Le mystère de la Très Sainte Trinité

    « Quand je considère en moi-même l'éternelle félicité que notre Dieu nous a préparée ; quand je songe que nous verrons sans obscurité tout ce que nous croyons sur la terre, que cette lumière inaccessible nous sera ouverte, et que la Trinité adorable nous découvrira ses secrets ; que là nous verrons le vrai Fils de Dieu sortant éternellement du sein de son Père, et demeurant éternellement dans le sein du Père ; que nous verrons le Saint-Esprit, ce torrent de flammes, procéder des embrassements mutuels que se donnent le Père et le Fils, ou plutôt qui est lui-même l'embrassement, l'amour et le baiser du Père et du Fils ; que nous verrons cette unité si inviolable que le nombre n'y peut apporter de division, et ce nombre si bien ordonné que l'unité n'y met pas de confusion ; mon âme est ravie, chrétiens, de l'espérance d'un si beau spectacle, et je ne puis que m'écrier avec le Prophète : « Que vos tabernacles sont beaux, ô Dieu des armées ! mon cœur languit et soupire après la maison du Seigneur. » (1) »

    1. Psal. LXXXIII, 1.

    J.-B. Bossuet (1627-1704), Introduction au Sermon pour le jour de la Très Sainte Trinité (prêché vers 1659), in "Œuvres complètes de Bossuet" Tome 10, Paris, Librairie de Louis Vivès, Éditeur, 1863.
    Texte intégral à l'Abbaye Saint-Benoît.

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    Vicente López Y Portaña (1772-1850) : L'adoration de la Sainte Trinité
    Collection privée

    (Crédit photo)

  • Dimanche 11 juin 2017

    Fête de la Très Sainte Trinité
     
    Commentaire de l’Évangile du dimanche
    (Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux)

  • Béatification en Italie de la théologienne et mystique italienne Itala Mela (1904–1957), oblate bénédictine

    Bse_Itala-Mela_1b.jpg

    Itala Mela (1904–1957) sera béatifiée ce samedi 10 juin 2017, à La Spezia, en Ligurie, dans le nord de l’Italie, par le Cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints.

    Biographie à lire sur Zenit.org.

  • Audience générale de ce mercredi 7 juin 2017

    « A notre époque, chrétiens, musulmans et juifs, nous avons tant besoin de prier pour la paix ». A l’issue de l’audience générale ce mercredi 7 juin 2017, le Pape a marqué son adhésion à une initiative argentine intitulée « Une minute pour la paix ». Celle-ci appelle demain jeudi, à 13 heures, à prier et à se faire promoteurs de paix à l’occasion du 3e anniversaire de la rencontre, au Vatican, entre le Pape et les présidents israélien et palestinien, Shimon Peres et Mahmoud Abbas, en 2014. Le Pape appelle à prendre « ce petit moment de prière » pour la paix.

    Et c’est justement de la prière dont parle le Pape dans sa catéchèse ce mercredi place Saint-Pierre. La prière de Jésus qui exerce une telle fascination sur les Apôtres, qui demandent au Christ d’y être introduits.

    Jésus leur transmet ce qui deviendra « la prière chrétienne par excellence »: le 'Notre Père'. Jésus nomme Dieu du nom de ‘Père’. Il a le « courage » de le faire. Cela ne va pas de soi, explique le Pape François. En effet, « nous serions tentés d’utiliser des titres plus élevés et qui nous semblent plus conformes à la transcendance divine ». Mais, souligne-t-il, le mot ‘Père’ place dans une relation de confiance avec lui ; comme un enfant qui s’adresse à son papa et se sait aimé de lui, protégé par lui. « C’est la grande révolution que le christianisme introduit dans la psychologie religieuse de l’homme ». Le mystère de Dieu qui toujours nous fascine et nous fait nous sentir petit, mais qui ne nous fait plus peur, qui ne nous écrase pas, ni nous angoisse.

    Cette révolution est parfois compliquée à accepter, reconnait le Souverain Pontife. Les femmes face au tombeau vide sont parties en courant effrayées, mais Jésus nous révèle que Dieu est un Père bon, et nous dit de ne pas avoir peur.

    Évoquant la parabole du Fils prodigue (Lc 15,11-32), le Pape rappelle que Dieu est miséricordieux. Dieu est un père qui n’applique pas les critères de la justice humaine. Quand son fils rentre au foyer, son père sent le besoin de pardonner, d’embrasser ce fils qui lui a tant manqué. « C’est un père bon, sans défense face au libre arbitre de l’homme, et uniquement capable de conjuguer le verbe 'aimer' ».

    Ainsi, conclut le Pape, « que nous soyons au loin, hostiles ou que nous nous proclamions sans Dieu, nous ne sommes jamais seuls ». Et cette certitude est « la source de notre espérance ». Quand nous avons besoin d’aide, Jésus ne nous demande pas de nous résigner ou de nous fermer en nous-mêmes, mais de nous tourner vers le Père. Eau, nourriture, travail, santé, besoin d’être pardonné ou de résister à la tentation : « en toute circonstance nous avons un Père qui nous regarde avec amour et ne nous abandonne pas ». Ensemble, le Pape et les fidèles, ont finalement récité le ‘Notre Père’.

    Source : Radio Vatican (MD).

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, la prière de Jésus exerce une fascination sur les Apôtres, et ils lui demandent d’y être introduits. Jésus nomme Dieu du nom de « Père », résumé de toute prière chrétienne. Nous serions tentés d’utiliser un titre plus élevé et plus conforme à la transcendance divine. Mais le mot « Père » nous établit dans une relation de confiance avec lui ; comme un enfant qui se sait aimé de lui. C’est la grande révolution que le christianisme introduit dans la psychologie religieuse de l’homme. Le mystère de Dieu, devant qui nous sommes si petits, ne nous fait plus peur ; mais nous avons parfois du mal à l’accepter. Dieu est Père, mais à sa manière, un père bon qui n’applique pas les critères de la justice humaine, mais qui a besoin de pardonner, capable seulement de décliner le mot « aimer ». Ainsi, nous ne sommes jamais seuls. Cette certitude est la source de notre espérance : en toute circonstance nous avons un Père qui nous regarde avec amour et ne nous abandonne pas.

    Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes venues de France, de Côte d’Ivoire et du Bénin.
    Que l’Esprit-Saint nous introduise dans la prière de Jésus. Osons entrer dans une véritable relation filiale, d’amour et de confiance avec Dieu notre Père, une relation qui exclue toute crainte et toute angoisse : nous ne nous sentirons plus jamais seuls et notre vie en sera transformée.
    Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Hymne des Laudes : "Beáta nobis gáudia"

    Hymne des Laudes : "Beáta nobis gáudia"
     
    Beáta nobis gáudia
    Anni redúxit órbita,
    Cum Spíritus Paráclitus
    Illápsus est Apóstolis.

    Ignis vibránte lúmine
    Linguæ figúram détulit,
    Verbis ut essent próflui,
    Et caritáte férvidi.

    Linguis loquúntur ómnium ;
    Turbæ pavent Gentílium,
    Musto madére députant
    Quos Spíritus repléverat.

    Patráta sunt hæc mýstice,
    Paschæ perácto témpore,
    Sacro diérum círculo,
    Quo lege fit remíssio.

    Te nunc, Deus piíssime,
    Vultu precámur cérnuo :
    Illápsa nobis cælitus
    Largíre dona Spíritus.

    Dudum sacráta péctora
    Tua replésti grátia :
    Dimítte nostra crímina,
    Et da quiéta témpora.

    Deo Patri sit glória,
    Et Fílio, qui a mórtuis
    Surréxit, ac Paráclito,
    In sæculórum sæcula.
    Amen.
    Le cycle de l’année nous ramène
    les joies bienheureuses
    du jour où l’Esprit Paraclet
    descendit sur les Apôtres.

    Le feu à l’éclat vibrant
    a pris la forme d’une langue,
    pour qu’ils abondent de paroles
    et soient brûlants de charité.

    Ils parlent les langues de tous ;
    les foules de Gentils sont dans la stupeur,
    ils croient pris de vin nouveau
    ceux que l’Esprit vient de remplir.

    Ces faits s’accomplissent selon le mystère,
    le temps pascal étant écoulé,
    s’ouvre un cycle sacré de jours
    où la loi remettait toutes les dettes [1].

    Vous, maintenant, Dieu très clément,
    nous vous en prions, prosternés :
    accordez-nous les dons de l’Esprit
    qui nous viennent du ciel.

    Vous venez de consacrer ces cœurs
    remplis de votre grâce :
    remettez nos crimes,
    donnez des jours paisibles.

    Gloire soit rendue à Dieu le Père
    Et au Fils qui est ressuscité des morts,
    Ainsi qu’au Consolateur,
    Dans les siècles des siècles.
    Ainsi soit-il.
     
    [1] Allusion au jubilé, ère de pardon, de libération des esclaves, de remise de dettes, qui avait lieu tous les cinquante ans.
    NB : la traduction française proposée en sous-titres sur la vidéo est celle de la mise en vers par P. Corneille (1606-1684).
  • Méditation - Ce que demande de nous la conduite de l'Esprit de Dieu

    « Il faut : 1° l'attention pour entendre sa voix ; 2° la générosité pour lui obéir.

    - L'attention pour entendre sa voix nous est enseignée par ces mots de l'Imitation : Heureux les yeux de l'âme, qui, fermés aux choses du dehors, sont attentifs aux choses du dedans. Heureuses les oreilles qui, au lieu d'écouter le bruit extérieur, écoutent la vérité qui les enseigne à l'intérieur (1). C'est-à-dire qu'il faut retirer son âme de la dissipation, de la légèreté, du tumulte des créatures et des pensées inutiles, des passions qui agitent et des imaginations qui égarent ; il faut veiller sur soi, pour ne point troubler l'opération de Dieu dans l'âme, ne la point empêcher, ne la point interrompre, ne la point affaiblir ; mais le laisser opérer sans obstacle comme il l'entend, et tout faire, lire, parler, travailler en grande paix intérieure, de concert avec lui. L'Esprit-Saint n'agit point dans le trouble (2) ; car pourquoi parlerait-il à qui n'écoute pas ? Pour parler à l'âme, l'Esprit de Dieu veut la trouver calme, recueillie, attentive à écouter dans le silence intérieur de toutes ses puissances, prosternées en quelque sorte devant lui comme Marie, sœur de Lazare, aux pieds de Jésus, pour recevoir avec un religieux respect toutes ses bonnes inspirations, et lui dire comme Samuel : Parlez, Seigneur, votre serviteur vous écoute (3), ou comme David : J'écouterai ce que dira au-dedans de moi le Seigneur mon Dieu (4).

    - 2° A l'attention il faut joindre la générosité. L'Esprit-Saint laisse à leur faiblesse les âmes lâches et pusillanimes, qui, tendres sur elles-mêmes jusqu'à ne pas vouloir sacrifier une volonté, résistent à ses inspirations. Que servirait sa direction à qui ne veut pas la suivre ? Il lui faut des âmes fortes et généreuses, qui sans hésitation obéissent à sa voix, quoi qu'il en coûte ; des âmes qui, comme ces bons serviteurs et ces servantes dont parle David, ont continuellement les yeux attachés sur les mains de leur maître pour courir au moindre signe, ou comme ces animaux mystérieux d'Ezéchiel, qui vont partout où l'Esprit de Dieu les appelle (5) ; et, quand il en trouve de la sorte, oh ! que de progrès rapides il leur fait faire dans les routes de la perfection !

    - Où sont en nous et ce recueillement et cette générosité ? »

    1. III Imit., I, 1. - 2. III Reg., XIX, 11. - 3. I Reg., III, 9. - 4. Ps. LXXXIV, 9. - 5. Ezech., I, 12.

    Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Jeudi de la Pentecôte, second point), 19e édition revue, corrigée, augmentée, Tome 2, Paris, Victor Lecoffre, 1886.

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  • Mercredi 7 juin 2017

    Mercredi des Quatre-Temps de Pentecôte

    Les Quatre-Temps d’été étaient primitivement une fête d’action de grâces pour la moisson qui s’achève alors dans les pays méditerranéens. Aujourd’hui, la liturgie ne fait plus que de faibles allusions à la moisson. — Cf. les leçons du samedi des Quatre-Temps. Au contraire, le froment et la moisson sont devenus des symboles de la vie surnaturelle. Notre froment est le « pain de vie » eucharistique (Evang. d’aujourd’hui). Notre moisson est la moisson des âmes que le Saint-Esprit apporte à son Église (« alors, les greniers se remplissent de grains et les celliers regorgent de vin et d’huile ») (leçon de vendredi). La semaine des Quatre-Temps est toujours un temps de renouveau spirituel, d’examen de conscience et de résolution.

    Justement, la semaine de la Pentecôte permet de faire revivre le sens primitif et l’impression de joie reconnaissante d’autrefois. Car ce n’est pas la pénitence, mais la reconnaissance qui constitue la pensée des Quatre-Temps. On peut jeûner aussi par reconnaissance. D’une manière générale, habituons-nous à cultiver dans la vie chrétienne les valeurs positives plutôt que les valeurs négatives, plutôt la conscience de notre qualité d’enfants de Dieu que la conscience de notre état de pécheurs. — Le mercredi des Quatre-Temps est un jour consacré, à Marie, un jour de recueillement intime ; le vendredi est un jour de pénitence et le samedi un jour d’action de grâces. Nous ferons, par conséquent, un bref retour sur le trimestre écoulé.

    Ces trois mois passés furent sans doute l’époque la plus importante de toute l’année liturgique : le Carême et le temps pascal ! Que de grâces nous avons reçues ! Comment en avons-nous usé ? Que seront nos fruits et notre moisson ? « Je médite sur tes commandements qui me sont très chers ». Cette antienne d’Offertoire se rencontre tous les mercredis de Quatre-Temps et nous présente ce jour comme un jour de recueillement spirituel.

    Dom Pius Parsch (1884-1954), Le Guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936.