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  • Angelus de ce dimanche 10 décembre 2017

    L’Avent est un temps pour « reconnaitre les vides à combler dans notre vie », et « aplanir les aspérités de l’orgueil », pour faire de la place à Jésus qui vient. Le Pape l’a affirmé ce dimanche 10 décembre, lors de l’Angélus, Place Saint-Pierre.

    Il s’est longuement appuyé sur la première lecture, proposée par la liturgie en ce deuxième dimanche de l’Avent, tirée du Livre de la Consolation (Is 40, 1-5.9-11) où le prophète Isaïe annonce au peuple d’Israël la fin de son exil à Babylone et son retour à Jérusalem.

    « Préparez le chemin du Seigneur (…) Tracez droit une route pour notre Dieu. Que tout ravin soit comblé », s’écrie le Prophète. Ces ravins symbolisent, pour le Pape, les « vides de notre comportement devant Dieu, tous nos péchés d’omission », comme nos absences de prière, ou encore nos manques de charité envers ceux qui ont besoin d’aide matérielle ou spirituelle. Ainsi, l’Avent est un « temps favorable pour prier avec plus d’intensité », pour « réserver à notre vie spirituelle l’espace important qui lui est due », suggère le Pape. Nous sommes également appelés en ce temps liturgique à « être plus attentifs aux nécessités des autres, leur être plus proches », « ouvrir des chemins d’espérance dans le cœur aride de tant de personnes », à l’instar de St Jean-Baptiste.

    « Que toute montagne et toute colline soit abaissée », exhorte encore le prophète Isaïe. Ces montagnes et collines qui doivent être abaissées, « ce sont l’orgueil, la hauteur, la supériorité », explique le Saint-Père, qui encourage plutôt des « attitudes de douceur et de d’humilité » pour préparer la venue du Seigneur. « Il nous est également demandé d’éliminer tous les obstacles que nous mettons à notre union avec le Seigneur », a encore déclaré le Pape François, prenant de nouveau appui sur les paroles d’Isaïe : « que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée ! »

    « Quand nous attendons chez nous la visite d’une personne chère, nous préparons tout avec bonheur et attention », fait-il remarquer, et il doit en être de même pour la venue de Jésus ; nous devons nous y préparer avec « zèle » et dans la joie, « afin d’être comblés par sa grâce quand il viendra ».

    Dans l’Évangile, Jean-Baptiste réalise la figure annoncée par Isaïe, celle de la « voix qui crie dans le désert ». Le désert, où vit le prophète, nous rappelle « le climat de conversion et de pénitence qui permet de se préparer à la rencontre avec le Seigneur ». Jean déclare « Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint » (Mc 1, 8). « Le Sauveur que nous attendons est capable de transformer notre vie avec la force de l'Esprit Saint, a conclu le Pape, avec la force de son amour. L'Esprit Saint, en effet, répand dans nos cœurs l'amour de Dieu, source inépuisable de purification, de vie nouvelle et de liberté ».

    Source : Radio Vatican (MA).

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

    C'est ce dimanche 10 décembre que le Prix Nobel de la Paix, décerné cette année à la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires, est remis à son récipiendaire. Une occasion dont a profité le Pape, pour renouveler, lors de l'Angélus, Place St Pierre, son appel en faveur d'un désarmement nucléaire global.

    La remise du prix Nobel coïncide avec la Journée des Nations Unies pour les droits de l'homme, a fait remarquer le Pape ; « cela souligne le lien fort entre les droits humains et le désarmement nucléaire. En effet, s'engager pour la protection de la dignité de toutes les personnes, en particulier, des plus faibles et défavorisées, signifie travailler avec détermination pour construire un monde sans armes nucléaires ».

    « Que Dieu nous donne la capacité de collaborer afin de construire notre maison commune : nous avons la liberté, l'intelligence et la capacité de guider la technologie, de limiter notre pouvoir, au service de la paix et du vrai progrès », a-t-il conclu, citant sa lettre encyclique Laudato Si' (78, 112, 202).

    Source : Radio Vatican (MA).

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

  • Roland de Lassus (1532-1594) : Psalmi poenitentialis

    Kammerchor Josquian des Prez

  • Méditation - Purifions notre coeur

    « Nous devons mettre tout notre soin à purifier notre cœur, parce que c'est là qu'est la racine de tous nos maux.
    [...]
    Nous sommes si pleins d'idées fausses et de jugements erronés, d'affections déréglées, de passions et de malices, que nous aurions honte de nous-mêmes si nous nous voyions tels que nous sommes. Imaginons-nous un puits bourbeux, duquel on tire incessamment de l'eau ; au commencement, ce qu'on en tire n'est quasi que de la boue ; mais à force de tirer, le puits se purifie, et l'eau devient plus claire ; de sorte qu'à la fin on en tire de l'eau fort belle et cristalline. De même travaillant sans cesse à purger notre âme, le fond se découvre peu à peu, et Dieu y manifeste sa présence par de puissants et merveilleux effets qu'il opère en l'âme, et par elle pour le bien des autres.
    Quand le cœur est bien purgé, Dieu remplit l'âme et toutes ses puissances, la mémoire, l'entendement, la volonté de sa sainte présence et de son amour. Ainsi la pureté de cœur conduit à l'union divine, et l'on n'y arrive point ordinairement par d'autres voies. »

    Louis Lallemant (1588-1635), La Doctrine spirituelle (Troisième Principe, ch. I, art. II, I), Paris, Jacques Lecoffre, Nouvelle édition, 1868.

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  • Dimanche 10 décembre 2017

    2ème Dimanche de l'Avent
     
    Commentaire de l’Évangile du Dimanche
    (Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux)
     

     
    Dominica II Adventus.

    Ant. ad Introitum. Is. 30, 30.
    Pópulus Sion, ecce, Dóminus véniet ad salvándas gentes : et audítam fáciet Dóminus glóriam vocis suæ in lætítia cordis vestri.
    Peuple de Sion, voici que le Seigneur vient pour sauver les nations. Il va faire retentir sa voix majestueuse, et vous aurez le cœur en joie.

    Ps. 79, 2.
    Qui regis Israël, inténde : qui dedúcis, velut ovem, Ioseph.
    Ecoutez-moi, Pasteur d’Israël, vous qui menez le peuple de Joseph comme un berger son troupeau.

    V/. Glória Patri.

  • Édit publiant l’ouverture de la Cause de Canonisation de la Servante de Dieu Madame Élisabeth

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    Louise Élisabeth Vigée Le Brun (1755–1842), Madame Elisabeth
    Château de Versailles, Petit Trianon, Attique (salon de Madame Élisabeth)
    (Crédit photo)

    L’archevêque de Paris, à la suite de l’avis de la Conférence des évêques de France et du nihil obstat de la Congrégation pour la cause des saints, a décidé d’ouvrir par décret en date du 15 novembre 2017, la cause en canonisation d’Elisabeth de France, sœur de Louis XVI.

    Le 10 mai 1794, mourait à Paris la Servante de Dieu Élisabeth de France, sœur de Louis XVI, dite Madame Élisabeth. Sa renommée de sainteté progressant toujours malgré les années, la demande formelle étant présentée de commencer sa cause de canonisation et d’en donner connaissance à la communauté ecclésiale, nous avons décidé, ayant reçu l’avis de la Conférence des évêques de France et le Nihil obstat de la Congrégation pour les causes des saints, d’ouvrir cette cause par décret du 15 novembre 2017.

    Nous invitons tous les fidèles à nous communiquer directement toutes les informations susceptibles de donner prétexte, de quelques manières, à douter de la renommée de sainteté de la Servante de Dieu.

    Selon le droit de l’Église, nous ordonnons aussi par le présent ÉDIT, à tous ceux qui en posséderaient, de remettre au Président de la commission d’enquête, dans les délais les plus brefs, tout écrit, édité ou non, qui aurait pour auteur la Servante de Dieu, et n’aurait déjà été consigné à la Postulation de la Cause, et tout document intéressant cette cause. Ceux qui voudraient conserver les originaux pourront en présenter la copie dûment authentifiée.

    Ces documents doivent être adressés au Président de la commission d’enquête pour cette cause, 17 rue des Ursins à Paris 4e.

    Enfin, nous ordonnons que le présent ÉDIT demeure pendant deux mois sur le site internet du diocèse de Paris. De plus il sera publié dans Paris Notre-Dame.

    Donné à Paris, le 15 novembre 2017

    André Cardinal VINGT-TROIS
    Archevêque de Paris

    Par mandement,
    Jean-Marie Dubois, chancelier

    Demandons l’intercession de Madame Elisabeth pour la France !

    Source : Eglise Catholique à Paris.

  • Acte de vénération de la Vierge Marie par le Pape François place d’Espagne à Rome

     

     
    Comme c'est la tradition chaque 8 décembre, pour la fête de l'Immaculée Conception, le Pape François s'est rendu ce vendredi après-midi sur la Place d'Espagne, au centre de Rome, pour une prière à Marie au pied de la Colonne de l'Immaculée.
     
    Le Saint-Père a prononcé une prière à Marie, lui demandant de présenter au Seigneur les intentions et préoccupations des habitants de la ville de Rome. Parmi les fidèles rassemblés figuraient de nombreuses personnes âgées ou handicapées en fauteuil roulant prises en charge par l'Unitalsi, l'organisation italienne des pèlerinages. Le Pape a salué une à une toutes ces personnes en fauteuil, dans un climat de grande émotion.

    Parmi les personnalités présentes figuraient notamment la maire de Rome, Virginia Raggi, ainsi que le Préfet de la Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples, le Cardinal Fernando Filoni, dont le dicastère se situe juste en face de cette colonne de la Vierge.

    Après cet acte de vénération, le Pape s'est déplacé à pieds vers l'église Sant'Andrea delle Fratte, lieu d'une apparition de la Vierge en 1842. Plus tôt dans l'après-midi, le Saint-Père s'était rendu à la basilique Sainte-Marie-Majeure, pour déposer un bouquet devant l'icône de Marie Salus Populi Romani.

    Voici une traduction intégrale de la prière du Pape sur la place d'Espagne :

    « Mère Immaculée,

    Pour la cinquième fois je viens à tes pieds comme évêque de Rome, pour te rendre hommage au nom de tous les habitants de cette ville.

    Nous voulons te remercier pour la constante attention avec laquelle tu accompagnes notre chemin, le chemin des familles, des paroisses, des communautés religieuses ; le chemin de tous ceux qui chaque jour, parfois avec fatigue, traversent Rome pour aller au travail ; des malades, des personnes âgées, de tous les pauvres, de tant de personnes immigrées ici, de leurs terres de guerre et de faim.

    Merci parce que, dès que nous t’adressons une pensée ou un regard, ou un Ave Maria fugace, nous sentons toujours ta présence maternelle, tendre et forte.

    Ô Mère, aide cette ville à développer les « anticorps » contre certains virus de nos temps : l’indifférence, qui dit « cela ne me regarde pas » ; le manque d’esprit civique qui méprise le bien commun ; la peur de celui qui est différent et étranger ; le conformisme travesti par la transgression ; l’hypocrisie d’accuser les autres, pendant qu’ils font les mêmes choses ; la résignation à la dégradation environnementale et éthique ; l’exploitation de tellement d’hommes et femmes.

    Aide-nous à rejeter ces virus avec les anticorps qui viennent de l’Évangile. Fais que nous prenions la bonne habitude de lire chaque jour un passage de l’Évangile, et, sur ton exemple, de cultiver la Parole dans le cœur, afin que, comme une bonne semence, elle porte du fruit dans notre vie.

    Vierge immaculée, il y a 175 ans, à peu de distance d’ici, dans l’église de Sant’Andrea delle Fratte, tu as touché le cœur d’Alphonse Ratisbonne, qui jusqu’alors athée et ennemi de l’Église, est devenu chrétienne. Tu t’es montrée à lui comme une Mère de grâce et de miséricorde. Accorde-nous aussi, spécialement dans l’épreuve et dans la tentation, de fixer le regard sur tes mains ouvertes, qui laissent descendre sur la terre les grâces du Seigneur, et de nous dépouiller de toute arrogance honteuse, pour nous reconnaître comme nous sommes vraiment : petits et pauvres pécheurs, mais toujours tes enfants.

    Et ainsi de mettre la main dans la tienne pour nous laisser reconduire à Jésus, notre frère et sauveur, et au Père céleste, qui ne se fatigue jamais de nous attendre et de nous pardonner quand nous retournons à Lui.

    Merci, ô Mère, parce que tu nous écoutes toujours !

    Béni l’Église qui est à Rome, bénis cette ville et le monde entier.

    Amen. »

    Source : Radio Vatican.
     

  • Angelus du 8 décembre 2017

    En ce 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception qui est une fête religieuse majeure et un jour férié très important en Italie, le Pape François a prononcé sa traditionnelle bénédiction de l’Angélus, depuis la fenêtre du Palais apostolique.

    Le Pape a délivré une méditation sur la beauté de Marie et sur sa jeunesse, due au fait qu’elle n’a pas été corrompue par le péché.

    Le compte rendu de Cyprien Viet est à lire / écouter sur Radio Vatican.

    Texte intégral des paroles du Pape traduites en français sur Zenit.org.

  • Alma Redemptóris Mater

    (Antienne mariale du temps de l’Avent)
    Moines de l'Abbaye de Ligugé
     
    Alma Redemptóris Mater,
    quæ pérvia caéli pórta mánes,
    Et stélla máris,
    succúrre cadénti
    súrgere qui cúrat pópulo :
    Tu quæ genuísti, natúra miránte,
    túum sánctum Genitórem :
    Virgo prius ac postérius,
    Gabriélis ab óre
    súmens íllud Ave,
    peccatórum miserére.

    Sainte Mère du Rédempteur
    Porte du ciel, toujours ouverte,
    étoile de la mer
    viens au secours du peuple qui tombe
    et qui cherche à se relever.
    Tu as enfanté,
    ô merveille !
    Celui qui t’a créée,
    et tu demeures toujours Vierge.
    Accueille le salut
    de l’ange Gabriel
    et prends pitié de nous, pécheurs.
  • Méditation - Gloire de Marie - Prière

    « Je vous salue, Marie, pleine de grâce, plus sainte que les saints, plus élevée que les cieux, plus glorieuse que les Chérubins, plus digne d'honneur que les Séraphins, et vénérable au-dessus de toute créature. Salut, ô colombe, qui nous apportez le fruit de l'olivier et nous annoncez Celui par qui nous sommes préservés du déluge spirituel, et qui est le port du salut. Salut, édifice sacro-saint, immaculé, palais très pur de Dieu le souverain Roi, orné tout autour par la magnificence de ce même Roi divin. Ce palais offre à tous l'hospitalité, et les réconforte par de mystérieuses délices ; dans son enceinte se trouve la couche nuptiale de l’Époux spirituel, elle n'a pas été faite à la main et elle brille d'ornements divers ; c'est là que le Verbe voulant rappeler dans la voie droite l'humanité errante, s'est uni dans la chair, afin de réconcilier avec son Père, ceux qui s'étaient exilés par l'effet de leur propre volonté. Délivrez de tout danger et de toute angoisse ceux qui vous louent ; donnez la liberté aux captifs, un asile aux voyageurs, et soyez la consolation des malheureux, quel que soit le secours dont ils sont dépourvus. Tendez à l'univers entier votre main secourable, afin que nous célébrions vos fêtes dans la joie et l'allégresse, et que toutes se terminent comme celle que nous venons de solenniser, en nous laissant des fruits éclatants de salut, en Jésus-Christ, Roi de tous et notre vrai Dieu, à qui soient gloire et puissance, avec Dieu le Père, le saint principe de sa vie, et l'Esprit coéternel, consubstantiel et co-régnant, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen. »

    St Germain, Sermon sur la Présentation, in "Pratique journalière de l'oraison et de la contemplation divine d'après la méthode de Sainte Thérèse et de Saint Jean de la Croix" par le Père Alphonse de la Mère des Douleurs, Tome premier (Fête de l'Immaculée Conception, Contemplation), Desclée, De Brouwer, Lille - Paris - Bruges, 1917.

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  • Introït "Gaudens gaudebo"

    Ant. ad Introitum. Is. 61, 10.
    Gaudens gaudébo in Dómino, et exsultábit ánima mea in Deo meo : quia índuit me vestiméntis salútis : et induménto iustítiæ circúmdedit me, quasi sponsam ornátam monílibus suis.
    Je me réjouirai avec effusion dans le Seigneur, et mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu : car il m’a revêtu des vêtements du salut : et il m’a entouré des ornements de la justice, comme une épouse parée de ses bijoux.

    Ps. 29, 2.
    Exaltábo te, Dómine, quóniam suscepísti me : nec delectásti inimícos meos super me.
    Je vous exalterai, Seigneur, parce que vous m’avez relevé, et que vous n’avez pas réjoui mes ennemis à mon sujet.

    V/. Glória Patri.

  • Vendredi 8 décembre 2017

    Immaculée Conception de la Sainte Vierge

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    Frederico Barocci (1535-1612), L'Immaculée Conception
    Galerie nationale des Marches, Palais ducal d'Urbino (Italie).

  • Audience générale du mercredi 6 décembre 2017

    Le Pape François a consacré l’essentiel de son audience générale au bilan de son voyage récent en Birmanie et au Bangladesh. Il a chaleureusement remercié les organisateurs et les peuples de ces pays, qui lui ont montré « beaucoup de foi et beaucoup d’affection ».

    « Pour la première fois un successeur de Pierre visitait la Birmanie », a rappelé le Saint-Père, précisant que ce voyage avait été organisé à l’occasion de l’établissement des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la Birmanie. « J’ai voulu exprimer la proximité du Christ et de l’Église à un peuple qui a souffert à cause des conflits et de la répression, et qui maintenant est en train de cheminer lentement vers une nouvelle condition de liberté et de paix. » Dans ce pays majoritairement bouddhiste, le Pape a pu rencontrer le « petit troupeau » des catholiques, saluant leur témoignage de foi assumé face aux persécutions. Il est notamment revenu sur sa rencontre avec les jeunes, à la cathédrale Sainte-Marie de Rangoon. « Dans les visages de ces jeunes, pleins de joie, j’ai vu le futur de l’Asie : un futur qui ne sera pas à celui qui construit des armes, mais à celui qui sème la fraternité. »

    Dans ses échanges avec les autorités civiles, Le Pape François a voulu encourager les efforts de pacification du pays, en souhaitant que « toutes les diverses composantes de la nation, aucune n’étant exclue, puissent coopérer à un tel processus dans le respect réciproque ». Le Pape a aussi évoqué sa rencontre avec les moines bouddhistes, auxquels il a manifesté « l’estime de l’Église pour leur antique tradition spirituelle, et la confiance que chrétiens et bouddhistes puissent ensemble aider les personnes à aimer Dieu et le prochain, en rejetant toute violence et en s’opposant au mal avec le bien ».

    Et c’est avec le même état d’esprit que le Pape s’est rendu au Bangladesh voisin, afin de marquer « un pas ultérieur en faveur du respect et du dialogue entre le christianisme et l’islam ». Le Pape a rappelé aux autorités l’importance de protéger la liberté religieuse, et il a exprimé sa solidarité au Bangladesh « dans son engagement de secourir les réfugiés Rohingyas arrivés en masse sur son territoire, où la densité de population est déjà parmi les plus hautes du monde ».

    Concernant la minorité catholique, le Pape a remarqué que « grâce à Dieu les vocations ne manquent pas, signe de communautés vivantes, où résonne la voix du Seigneur qui appelle à le suivre ». Il a vu dans les visages des jeunes séminaristes et novices « les germes de l’Église dans cette terre ». Il s’est aussi souvenu avec émotion de sa visite dans une communauté des sœurs de Mère Teresa, « des sœurs qui prient beaucoup, qui servent les souffrants, et continuellement avec le sourire ».

    Il a enfin évoqué sa rencontre avec les jeunes à l’Université Notre-Dame, une institution catholique qui accueille aussi des jeunes musulmans et d’autres religions : « un signe d’espérance pour le Bangladesh, pour l’Asie et pour le monde entier », a-t-il conclu. Il a par ailleurs salué la présence à l’audience générale de plusieurs prêtres, religieuses et laïcs originaires du Bangladesh et de Birmanie, venus le remercier pour sa visite dans leurs pays d’origine.

    Source : Radio Vatican (CV).

    Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org.

    Résumé en français :

    « Frères et sœurs, je remercie le Seigneur pour mon Voyage apostolique au Myanmar et au Bangladesh. Au Myanmar, j’ai voulu exprimer la proximité du Christ et de l’Église à un peuple qui a souffert et qui chemine vers la liberté et la paix. Un peuple majoritairement bouddhiste où les chrétiens sont un petit troupeau, levain du Royaume de Dieu. A l’occasion de la Messe avec les jeunes, j’ai vu sur leurs visages l’avenir de l’Asie : celui des semeurs de fraternité. Au Conseil Supérieur des moines bouddhistes, j’ai exprimé ma confiance pour que chrétiens et bouddhistes puissent aider les personnes à aimer Dieu et leur prochain, en rejetant toute violence et en s’opposant au mal par le bien. Au Bangladesh, j’ai fait un pas de plus en faveur du dialogue entre le christianisme et l’islam, en rappelant l’exigence du peuple bengalais qui a voulu que la liberté religieuse soit toujours protégée. Et j’ai manifesté ma solidarité au Bangladesh dans son engagement à secourir les réfugiés Rohingya. Avec l’ordination de seize prêtres, j’ai rendu grâce à Dieu pour les vocations qui naissent dans des communautés vivantes. Et, à Dacca, j’ai souligné l’importance de l’ouverture du cœur comme fondement d’une culture de la rencontre, de l’harmonie et de la paix. Comme un signe d’espérance pour le Bangladesh, pour l’Asie et pour le monde, la dernière rencontre avec les jeunes en a aussi témoigné. »

    « Je suis heureux de saluer les pèlerins venus de France et de divers pays francophones, en particulier la délégation de la Lorraine, ainsi que celle du scoutisme catholique. En ce temps de l’Avent, que le Seigneur nous aide, ainsi que les peuples du Myanmar et du Bangladesh, à ouvrir nos cœurs pour l’aimer et aimer notre prochain. Que Dieu vous bénisse ! »

    Source : site internet du Vatican.

  • Jean Mouton (1459-1522) : Salva nos, Domine

    The Tallis Scholars - Dir. Peter Phillips
     
    Salva nos domine vigilantes
    custodi nos dormientes
    ut vigilemus cum Christo
    et requiescamus in pace.
  • Méditation - Du saint abandon à Dieu

    « Voulons-nous être heureux, acceptons les dispositions de la Providence, en parfaite union avec la divine volonté, sans regarder si elles sont, ou non, de notre goût. « Quand sera-ce, demandait la sainte mère de Chantal, que nous goûterons la douceur de la divine volonté dans tous les événements et accidents de notre vie, en n'y considérant que le bon plaisir divin, lequel bien certainement, nous envoie les adversités et les prospérités avec un égal amour et pour notre plus grand avantage ? Quand sera-ce que nous nous abandonnerons tout à fait entre les bras de notre très aimant Père céleste, de telle sorte que, lui laissant le soin de nos personnes et de nos intérêts, nous nous réservions uniquement celui de le satisfaire en tout ? » Les amis de saint Vincent de Paul disaient de lui pendant sa vie : « Monsieur Vincent est toujours Vincent. » Ils voulaient dire qu'en toute rencontre favorable ou fâcheuse, on voyait le saint toujours égal à lui-même, le visage serein, son complet abandon à Dieu le mettant au-dessus de toute crainte et ne lui laissant d'autre volonté que le plaisir de Dieu. Sainte Thérèse nous montre ce saint abandonnement comme la source « de cette liberté d'esprit qui se rencontre dans les parfaits, et où se trouve renfermée toute la félicité que l'on peut souhaiter en cette vie. Les âmes qui l'ont en partage ne craignent ni ne désirent aucune chose sur la terre, elles possèdent tout en ne voulant rien (1). » »

    (1) Fondat. chap. 5.

    St Alphonse de Liguori (1696-1787), La pratique de l'amour envers Jésus-Christ (Chap. XIII, 7), Trad. F. Lupy, Bureaux de l'Apôtre du Foyer, Saint-Étienne, 1991.

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