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  • Benoît XVI : conclusion du mois de Marie, dans les jardins du Vatican

    « Nous avons tous besoin d’apprendre en tout temps de notre Mère céleste : sa foi nous invite à regarder au-delà des apparences et à croire fermement que les difficultés quotidiennes préparent un printemps qui a déjà commencé dans le Christ Ressuscité ». C’est ce qu’a rappelé le Saint-Père Benoît XVI au terme de la procession qui a eu lieu dans la soirée du 31 mai, en conclusion du mois de Marie, dans les jardins du Vatican.

    Citant la fête liturgique de la visite de Marie à sa cousine Elisabeth, qui a lieu le 31 mai, le Pape a rappelé que « cet événement est caractérisé par la joie exprimée dans les paroles avec lesquelles la Vierge Sainte glorifie le Tout-Puissant pour les grandes choses qu’Il a accompli en regardant l’humilité de sa servante… Le Magnificat est le chant de louange qui monte de l’humanité rachetée par la Divine Miséricorde, qui monte de l’ensemble du peuple de Dieu ; en même temps, il s’agit de l’hymne qui dénonce l’illusion de ceux qui se croient les seigneurs de l’histoire et les arbitres de leur destin. Au contraire, Marie a placé Dieu au centre de sa propre vie, elle s’est abandonnée, confiante, à Sa volonté, dans une attitude d’humble docilité à Son dessein d’amour ». Enfin, le Pape a exhorté à « se laisser contaminer » par la joie de Marie « qui trouve sa source la plus profonde dans le Seigneur » en ce que « la joie, fruit de l’Esprit Saint, est le signe distinctif du chrétien : elle se fonde sur l’espérance en Dieu, tire sa force de la prière incessante, permet d’affronter avec sérénité les tribulations. »

    (SL)

    Source : Agence Fides 01/06/2012

  • 31 mai : renouvellement de la Consécration à Marie Immaculée

    Consécration au Coeur Immaculé de Marie, instituée par le Pape Pie XII :

    « Reine du très saint Rosaire, secours des chrétiens, refuge du genre humain, victorieuse de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés suppliants aux pieds de votre trône, dans la certitude de recevoir les grâces, l’aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre Coeur maternel.

    C’est à vous, c’est à votre Coeur immaculé, qu’en cette heure tragique de l’histoire humaine, nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la Sainte Église - Corps mystique de votre Fils Jésus - qui souffre et verse son sang, en proie aux tribulations en tant de lieux et de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d’un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.

    Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales, par tant de douleurs, tant d’angoisses de pères et de mères, de frères, d’enfants innocents, par tant de vies fauchées dans la fleur de l’âge, tant d’âmes torturées et agonisantes, tant d’autres en péril de se perdre éternellement.

    Ô Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le coeur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ.

    Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l’ordre s’étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix, faites que se lève pour eux la soleil de la vérité et qu’ils puissent avec nous, devant l’unique Sauveur du monde, répéter : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! Aux peuples séparés par l’erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n’y avait pas de maison qui n’honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd’hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l’unique bercail du Christ, sous l’unique vrai Pasteur.

    Obtenez à la Sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluges néo-païen ; développez dans le coeur des fidèles l’amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.

    Enfin, de même qu’au Coeur de votre Fils Jésus furent consacrés l’Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Coeur Immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d’une extrémité du monde à l’autre, l’éternel Magnificat de gloire à Celui en qui seul elles peuvent trouver la vérité, la
    vie et la paix. »

    (Pie XII consacra solennellement le genre humain au Coeur Immaculé de Marie le 8 Décembre 1942)

    Voir aussi l'Encyclique de Pie XII "Ad Caeli Reginam" (sur la Royauté de Marie), du 11 octobre 1954.

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  • Intentions de prière de Benoît XVI pour le mois de juin

    Universelle - Le Christ présent dans l'Eucharistie
    "Pour que les croyants sachent reconnaître, dans l'Eucharistie, la Présence vivante du Ressuscité qui les accompagne dans la vie quotidienne."

    Missionnaire - Les chrétiens en Europe
    "Pour que les chrétiens en Europe redécouvrent leur propre identité et participent avec plus d'élan à l'annonce de l'Evangile."

    Source : Apostolat de la Prière

  • 31 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « 1. "L’âme" de Marie magnifie d’abord le Seigneur et "son esprit" ensuite exulte en Dieu. De fait, si nous n’avons pas d’abord grandi, nous ne pouvons pas exulter.
    "Parce que, dit-elle, il a jeté les yeux sur l’humilité de sa servante." Mais où est cette humilité que le Seigneur a regardée en Marie ? Qu’avait donc d’humble et d’abject la mère du Sauveur qui portait le Fils de Dieu en son sein ?
    Ces paroles : "Il a jeté les yeux sur l’humilité de sa servante", équivalent à celles-ci : "il a jeté les yeux" sur la justice de sa servante, "il a jeté les yeux" sur sa tempérance, "il a jeté les yeux" sur sa force et sa sagesse.
    De fait il est normal que Dieu porte son regard sur les vertus et l’on me dira : je comprends bien que Dieu regarde la justice et la sagesse de sa servante, mais je ne vois pas très bien comment il peut prêter attention à son humilité.
    Celui qui cherche la solution de cette difficulté, remarquera que précisément dans l’Écriture l’humilité est considérée comme une des vertus.

    2. Le Sauveur l’affirme : "Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur ; et vous trouverez le repos de vos âmes." Si vous voulez connaître le nom de cette vertu et savoir comment l’appellent les philosophes, sachez que la vertu d’humilité que Dieu considère est celle même que les sages appellent atyphía ou metriótês, "absence d’orgueil" ou "modestie". Mais nous pouvons la définir en une périphrase : c’est l’état d’un homme qui ne s’enfle pas, mais s’abaisse lui-même. S’enfler d’orgueil, selon l’Apôtre, c’est "tomber sous la condamnation du diable" qui, précisément, a commencé par l’enflure de l’orgueil et de la superbe ; voici la citation : "Afin que, n’étant pas bouffi d’orgueil, il ne tombe pas sous la condamnation du diable." "Il a jeté les yeux sur l’humilité de sa servante." Dieu m’a regardée, dit-elle, parce que je suis humble et cherche la douceur et l’abjection.

    3. "Voici que désormais toutes les générations m’appelleront bienheureuse." Si je comprend l’expression "toutes les générations" selon le sens le plus simple, je l’interprète des croyants. Mais si je scrute ce verset plus profondément, je m’aperçois qu’il est préférable d’ajouter "car le Tout-puissant a fait pour moi de grandes choses". Puisque "tout homme qui s’humilie sera exalté", Dieu a jeté les yeux sur l’humilité de la bienheureuse Marie, c’est pourquoi "le Tout-puissant, dont le nom est saint, a accompli pour elle de grandes choses."
    "Et sa miséricorde s’étend de génération en génération." Ce n’est pas sur une, deux, trois ni même cinq générations que s’étend "la miséricorde" de Dieu, mais éternellement, "de génération en génération." "Pour ceux qui le craignent, il a déployé la puissance de son bras." Malgré ta faiblesse, si tu approches du Seigneur dans la crainte, tu pourras entendre sa promesse en réponse à ta crainte." »

    Origène, Homélies sur Saint Luc, VIII, 4-6.

  • Magnificat (Ton Parisien)

    Magnificat anima mea Dominum,
    et exsultavit spiritus meus in Deo salutari meo.

         Mon âme exalte le Seigneur,
         exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur.


    Quia respexit humilitatem ancillae suae.
    Ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.

         Il s'est penché sur son humble servante ;
         Désormais tous les âges me diront bienheureuse.


    Quia fecit mihi magna qui potens est.
    Et sanctum nomen ejus.

         Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
         Saint est son nom.


    Et misericordia ejus
    a progenie in progenies timentibus eum.

         Son amour s'étend d'âge en âge
         sur ceux qui le craignent.


    Fecit potentiam in brachio suo.
    Dispersit superbos mente cordis sui.

         Déployant la force de son bras,
         Il disperse les superbes.


    Deposuit potentes de sede,
    et exaltavit humiles.

         Il renverse les puissants de leurs trônes,
         Il élève les humbles.


    Esurientes implevit bonis,
    et divites dimisit inanes.

         Il comble de biens les affamés,
         Renvoie les riches les mains vides.


    Suscepit Israël puerum suum,
    recordatus misericordiae suae

         Il relève Israël, son serviteur,
         Il se souvient de son amour,


    Sicut locutus est ad patres nostros,
    Abraham et semini ejus in saecula.

         De la promesse faite à nos pères
         En faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 31ème jour

    Trente et unième jour : Marie notre Protectrice et notre Reine

    Aucun des jours de notre vie ne s’écoulera, espérons-le, sans que nous ne présentions à la Très Sainte Vierge nos pieux hommages. Nous avons sans cesse besoin de la protection toute-puissante de Celle qui est en même temps la Mère de Jésus et notre Mère. N’oublions jamais que nous sommes ses enfants, qu’elle nous aime et veut notre bonheur. Elle nous obtiendra toutes les grâces qui nous sont nécessaires pour accomplir l’œuvre de notre salut. Consacrons-Lui donc en terminant ces lectures, notre personne, notre famille, et plaçons-nous sous sa garde, sous sa protection tutélaire. Par son intercession, les pécheurs sont sauvés, les malades guéris ; elle donne aux faibles la force et la victoire aux armées. Rien ne lui coûte pour exaucer nos prières, et fallût-il des miracles, Elle en obtient du Seigneur pour ceux qui ont mis en Elle leur espérance et leur confiance.

    Consécration de Saint Louis de Gonzague à la Sainte Vierge. – Vierge Sainte, ô Marie, mon guide et ma souveraine, je viens me jeter dans le sein de votre miséricorde, et mettre, dès ce moment et pour toujours, mon âme et mon corps sous votre garde sacrée et sous votre protection spéciale. Je vous confie et je remets entre vos mains toutes mes espérances et les consolations, toutes mes peines et mes misères ainsi que le cours et la fin de ma vie, afin que par votre très sainte intercession et par vos mérites, toutes mes œuvres soient faites selon votre volonté et en vue de plaire à votre Divin Fils. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je renouvellerai souvent la consécration de moi-même à la Sainte Vierge.
    Reine de tous les Saints, priez pour nous.

    Exemple. – Ce qui caractérisait Saint Léonard de Port-Maurice, c’était, avant tout, sa tendre dévotion et son profond amour pour la Mère de Dieu. Chaque soir, il récitait le Rosaire ; toutes les fois qu’il entendait sonner l’heure, il disait un Ave Maria. Il célébrait toutes les fêtes de la Reine du Ciel avec une tendre dévotion et avait toujours sur lui une de ses images. Marie récompensa cet amour avec usure. Ainsi Saint Léonard disait-il plus tard : « Quand je me rappelle les grâces que j’ai reçues de la Sainte Vierge, je me figure être comme une chapelle de pèlerinage où, de tous côtés, pendent des ex-voto. Vous n’avez qu’à lire, je suis tout couvert d’inscriptions, au-dedans et au-dehors, dans le corps aussi bien que dans l’âme, je n’y vois que les faveurs de Marie. Ma santé physique et morale, mon sacerdoce, mon habit religieux, j’ai tout reçu par la grâce de cette bonne Mère. Sur mon cœur se trouve gravé : Par la grâce de Marie ; sur ma langue : Par la grâce de Marie. Soyez donc bénie sans fin, ô ma douce et tendre Mère, ma protectrice bien-aimée ! Pendant toute l’éternité, je chanterai les miséricordes de Marie ; et si j’ai le bonheur de me sauver, je ne le serai que par l’intercession de ma Souveraine, l’incomparable Reine des Cieux. »

    Prière de Sainte Bernard à réciter tous les jours. – Souvenez-vous, ô très pieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à vous, imploré votre intercession, ait été abandonné. Animé de cette confiance, je viens à vous, ô Vierge des vierges, je me réfugie à vos pieds, gémissant et pleurant sous le poids de mes péchés ; ne méprisez pas, ô Mère de mon Dieu, mes humbles prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Ainsi soit-il.
    Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 31 mai : Méditation

    « Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! (Lc 1, 42-45).

    En peu de mots, l'évangéliste nous révèle le tressaillement joyeux d'Elisabeth, ainsi que celui de l'enfant dans son sein, l'intuition, tout au moins confuse, de l'identité messianique de l'enfant que porte Marie, la reconnaissance de la foi de Marie dans la révélation que le Seigneur lui a faite. Luc utilise dès cette page le titre divin de Seigneur, non seulement pour parler de Dieu qui révèle et promet (les paroles du Seigneur), mais également du fils de Marie, Jésus, auquel dans le Nouveau Testament, le titre est attribué surtout comme ressuscité (cf. Ac 2, 36 ; Ph 2, 11). Ici il doit encore naître. Mais Elisabeth perçoit, autant que Marie, sa grandeur messianique.

    Cela signifie qu'Elisabeth, remplie d'Esprit Saint, est introduite dans la profondeur du mystère de la venue du Messie. L'Esprit Saint opère en elle cette illumination particulière, qui s'exprime dans le salut adressé à Marie. Elisabeth parle comme si elle avait participé à l'Annonciation de Nazareth et comme si elle en avait été témoin. Elle définit par ses paroles l'essence même du mystère qui à ce moment-là s'est opéré en Marie ; en disant la mère de mon Seigneur vient à moi, elle appelle mon Seigneur l'enfant que Marie attend depuis peu de temps. Ensuite, elle proclame Marie bénie entre les femmes et elle ajoute : bienheureuse celle qui a cru, comme si elle voulait faire allusion au comportement de la servante du Seigneur, qui répondit à l'ange par son fiat : qu'il m'advienne selon ta parole ! (Lc 1, 38).

    Le texte du Luc manifeste sa conviction que l'action du Saint-Esprit illumine et inspire aussi bien Marie qu'Elisabeth. De même que l'Esprit a fait pressentir à Marie le mystère de la maternité messianique qui s'est réalisée dans la virginité, il donne à Elisabeth la capacité de découvrir Celui que Marie porte dans son sein et ce qu'elle est appelée à être dans l'économie du salut : la Mère du Seigneur. Il lui donne ainsi ce transport intérieur qui la pousse à proclamer cette découverte dans un grand cri (Lc 1, 42), avec cet enthousiasme et cette joie qui sont également le fruit de l'Esprit Saint. La mère du futur prédicateur et baptiste du Jourdain attribue cette joie à l'enfant qu'elle attend depuis six mois : l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein. Mais le fils et la mère se trouvent unis dans une sorte de symbiose spirituelle, c'est pourquoi la joie de l'enfant est transmise à celle qui l'a conçu, et voici : Elisabeth laisse éclater le cri qui exprime la joie qui l'unit profondément à son fils, comme le témoigne Luc.

    Toujours selon le récit de Luc, un chant d'allégresse jaillit du cœur de Marie, le Magnificat, dans lequel elle exprime elle aussi sa joie : mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur (Lc 1, 47). Elevée comme elle l'était au culte de la Parole de Dieu qu'elle connaissait par la lecture et la méditation de la Sainte Écriture, Marie sentit monter à ce moment-là, du plus profond de son âme, les versets du Cantique d'Anne, mère de Samuel (cf. 1 Sam 2, 1-10) et d'autres paroles de l'Ancien Testament, pour laisser libre cours aux sentiments de la fille de Sion, qui trouvait en elle la plus grande réalisation. C'est ce qu'a bien compris l'évangéliste Luc d'après les confidences reçues directement ou indirectement de Marie.

    L'une de celles-ci devait être la joie qui unit les deux mères lors de cette rencontre, comme manifestation du fruit de l'amour vibrant dans leur cœur. Il s'agissait de l'Esprit-Amour trinitaire, qui se révélait au seuil de la plénitude du temps (Gal 4, 4), inaugurée dans le mystère de l'Incarnation du Verbe. A ce moment bienheureux, ce que Paul dira plus tard se réalisait déjà : le fruit de l'Esprit Saint... est charité, joie, paix (Ga 5, 22). »

    Bienheureux Jean-Paul II, Audience générale du 13 juin 1990 (3-6).

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  • 31 mai : Visitation de la Sainte Vierge Marie

    Au calendrier traditionnel :

    Jeudi de la Pentecôte


    (On ne fait rien cette année de la Mémoire de Ste Pétronille, vierge)

  • Benoît XVI - Audience générale de ce Mercredi 30 juin 2012

    « Chers frères et sœurs, pour l’apôtre Paul la prière est une rencontre personnelle avec Dieu, un dialogue entre le oui fidèle de Dieu et l’amen confiant du croyant. Il témoigne aux Corinthiens assaillis par le doute et le découragement, que la grâce du Seigneur l’a toujours accompagné au milieu des épreuves. Même prisonnier, il reste intérieurement libre, porté par l’unique souci d’annoncer l’Évangile à tous. "La Parole de Dieu n’est pas enchaînée", écrira-t-il à Tite. Paul exhorte à surmonter les difficultés, en étant uni au Christ, qui prend sur lui la souffrance et le péché du monde et apporte l’espérance et la rédemption. La consolation de Dieu nous est donnée dans la prière quotidienne. Et ainsi réconfortés, nous pouvons consoler nos frères. La foi est le don gratuit de Dieu, le oui de Dieu à l’homme dans le Christ qui nous apprend à vivre en l’aimant et en aimant nos frères. Malgré nos infidélités continuelles, "les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables" ! Ce mode d’agir de Dieu est bien différent du nôtre, chers amis. Dans nos relations avec les autres, nous avons du mal à persévérer dans l’amour gratuit, qui entraîne effort et sacrifices. Appuyons-nous sur la fidélité de Dieu qui cherche toujours à nous rejoindre. Répondons à son désir de communion avec nous par l’amen joyeux et vrai de toute notre vie. »

    Texte et vidéo sur le site internet du Vatican

     

    Benoît XVI évoque publiquement les fuites au Vatican

    Pour la première fois, à l'issue de l'audience générale ce mercredi, Benoît XVI s'est exprimé publiquement sur les affaires de fuites de documents au Vatican :

    « Les événements intervenus ces derniers jours concernant la Curie et mes collaborateurs ont causé de la tristesse dans mon coeur, a-t-il souligné, mais n'ont jamais obscurci la ferme certitude que, malgré la faiblesse de l'homme, les difficultés et les épreuves, l'Église est guidée par l'Esprit Saint et le Seigneur ne manquera jamais de l'aider pour la soutenir sur son chemin. Cependant, a poursuivi le Pape, des suppositions ont été diffusées par certains moyens de communication, sans fondement, et qui sont allées bien au-delà des faits, offrant une image du Saint-Siège qui ne correspond pas à la réalité. Je souhaite, a-t-il conclu, renouveler ma confiance, mes encouragements à mes plus proches collaborateurs et à tous ceux qui, quotidiennement, avec fidélité, esprit de sacrifice et dans le silence m'aident dans l'accomplissement de mon ministère. »

    Source : Radio Vatican

  • 30 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Ayez en vous les sentiments du Christ Jésus"… "Lui qui est de condition divine", égal à Dieu par nature, puisqu'il partage sa puissance, son éternité et son être même…, il a rempli l'office de serviteur "en s'humiliant lui-même et en se faisant obéissant à son Père jusqu'à la mort, et la mort de la croix" (Ph 2,5-8). On pourrait considérer comme négligeable qu'étant son Fils et son égal, il ait servi son Père comme un serviteur ; mieux que cela, il a servi son propre serviteur plus qu'aucun autre serviteur. Car l'homme avait été créé pour servir son Créateur ; quoi de plus juste pour toi que de servir celui qui t'a fait, sans qui tu ne serais pas ? Et quoi de plus heureux que de le servir, puisque le servir, c'est régner ? Mais l'homme a dit à son Créateur : "Je ne servirai pas." (Jr 2,20)

    Eh bien, c'est moi qui te servirai ! dit le Créateur à l'homme. Mets-toi à table ; je ferai le service ; je te laverai les pieds. Repose-toi ; je prendrai sur moi tes maux ; je porterai toutes tes faiblesses… Si tu es fatigué ou chargé, je te porterai, toi et ta charge, afin d'être le premier à accomplir ma loi : "Portez les fardeaux les uns des autres" (Gal 6,2)… Si tu as faim ou soif…, me voici prêt à être immolé pour que tu puisses manger ma chair et boire mon sang… Si on t’emmène en captivité ou si on te vend, me voici…; rachète-toi en donnant le prix que tu tireras de moi ; je me donne moi-même comme prix… Si tu es malade, si tu crains la mort, je mourrai à ta place, pour que de mon sang tu te fasses un remède de vie…

    Ô mon Seigneur, à quel prix tu as racheté mon service inutile !… Avec quel art plein d'amour, de douceur et de bienveillance tu as récupéré et soumis ce serviteur rebelle, en triomphant du mal par le bien, en confondant mon orgueil par ton humilité, en comblant l'ingrat de tes bienfaits ! Voilà, voilà comment ta sagesse a triomphé.

    Bienheureux Guerric d'Igny (v.1080-1157), 1er Sermon pour Rameaux (trad. SC 202 rev.).

  • Chant à Sainte Jeanne d'Arc

    Texte : Sainte Thérèse de Lisieux - Musique : Vincent Lecornier

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 30ème jour

    Trentième jour : Le Ciel

    Nous ne sommes ici-bas que de pauvres exilés ; nous gémissons, nous souffrons dans la vallée des larmes ; notre patrie véritable, c’est le Ciel où nous jouirons de la présence de Dieu et d’un bonheur tel que nos faibles intelligences ne peuvent même pas en saisir la nature. L’apôtre Saint Paul, qui avait été ravi au troisième ciel, confesse son impuissance à nous raconter les merveilles dont il a été, pour un instant, l’heureux témoin : « L’œil n’a point vu, l’oreille n’a point entendu et le cœur de l’homme ne saurait comprendre ce que Dieu réserve à ceux qu’Il aime. »
    A mesure que nous avançons en âge, les vides se fond autour de nous ; nous perdons ceux que nous aimons le mieux, et si Dieu nous laisse longtemps sur la terre, la tristesse, suite inévitable de ces cruelles séparations, envahit notre âme. Nous avons soif de repos, de calme, de consolation et de lumière. Patience, le moment viendra où un jour nouveau se lèvera sur nous ; les portes de la Jérusalem céleste s’ouvriront alors, et nous contempleront notre Dieu face à face ; nous verrons aussi Marie, notre Mère bien-aimée. Pour nous, ses enfants, quel bonheur, quelle gloire d’entourer son trône, de chanter ses louanges, de contempler ses traits, d’écouter sa voix. Puis, au Ciel, nous reverrons nos parents, nos amis qui nous ont précédés dans la patrie, et cette béatitude ne laissera place à aucun désir, tant elle sera complète. Nul ne pourra nous la ravir, les jours succèderont aux jours, les années aux années, les siècles aux siècles et l’éternité ne fera que commencer.

    Exemples. – Saint Augustin avait parlé si souvent à son peuple d’Hippone du royaume des cieux, que lui ayant dit un jour : « Je suppose que Dieu vous promette de vivre cent ans, mille ans même, dans l’abondance de tous les biens de la terre, mais à condition de ne jamais régner avec Lui… » alors un cri s’éleva dans toute l’assemblée : Que tout périsse et que Dieu nous reste !...
    Tels sont les sentiments qui devraient animer tous les chrétiens et nous les retrouvons dans l’âme simple et droite d’un pauvre ouvrier que nous avons connu. Etienne Carrette perdit sa femme lorsque ses enfants étaient encore en bas âge. Après de longues années d’un pénible labeur pour élever sa nombreuse famille, il arriva à une extrême vieillesse sans aucune ressource. Il ne pouvait plus travailler et ses enfants ne venaient à son secours que d’une manière tout à fait insuffisante.
    Presque continuellement malade, seul, abandonné, il paraissait cependant véritablement heureux ; ses traits exprimaient le calme, la joie, et lorsqu’on lui demandait ce dont il avait besoin, il répondait invariablement : « De rien ici-bas, car je ne désire plus que le Ciel. »
    Et cet homme sans instruction parlait alors du bonheur qui l’attendait après sa mort avec une ardeur, une foi, et pourquoi ne pas le dire, avec une éloquence qui laissaient dans l’étonnement les personnes qui le visitaient : « Le Ciel, disait-il, c’est la Patrie, c’est la jouissance de Dieu, c’est là que nous régnerons pendant l’éternité. Moi, si petit, si pauvre, si inconnu, j’entrerai bientôt en possession de ce bonheur et de cette gloire dont nous ne pouvons même pas nous faire une idée.
    « Oh ! que Dieu est bon, répétait-il souvent, d’avoir préparé une si magnifique récompense à ceux qu’Il aime ! »

    Prière du Bienheureux Louis de Grenade. – Nous vous en supplions, ô notre Mère, prenez-nous sous votre protection, et plaidez notre cause devant le tribunal de votre Fils bien-aimé, afin que, lorsqu’Il viendra juger les vivants et les morts, nous soyons délivrés, par votre intercession, de la mort éternelle, et placés à sa droite, en compagnie de tous ceux qui doivent régner avec Lui dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je me consolerai des peines et des chagrins de cette vie par la pensée du Ciel.
    Marie, Porte du Ciel, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 30 ami : Méditation

    « Jésus demande que je mette ma confiance en Lui seul. J'ai besoin de renoncer à mes propres désirs pour travailler à ma perfection. Même quand je me sens comme un bateau sans boussole, je dois me donner complètement à Lui, sans essayer de contrôler Ses actes. Je ne dois pas désirer avoir une claire perception de mon avance le long de la route, ni savoir précisément où je suis sur le chemin de la sainteté. Je Lui demande de faire de moi un saint, en Lui laissant le choix des moyens qui y mènent. »

    Bienheureuse Mère Teresa, Tu m'apportes l'amour, Le Centurion, 1975.

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  • 30 mai : Sanctoral

    En France, Mémoire de Sainte Jeanne d'Arc, vierge († 1431)

     

    Au calendrier traditionnel :

    Mercredi des Quatre-Temps de Pentecôte


    (En France - au camendrier traditionnel - on ne fait rien cette année de Ste Jeanne d’Arc)
  • 29 mai : "Normes procédurales en matière d'apparitions et révélations présumées"

    Cité du Vatican, 29 mai 2012 (VIS). Voici les passages principaux du document intitulé "Normes procédurales en matière d'apparitions et révélations présumées" (1978), alors adressé à l'épiscopat mondial, et publié par la Congrégation pour la doctrine de la foi :

    "Origine et caractère de ces normes :
    Aujourd’hui plus qu’autrefois, la nouvelle d'apparitions se répand rapidement parmi les fidèles grâce aux media. De plus, la facilité des déplacements favorise la fréquence des pèlerinages. Aussi l’Autorité ecclésiastique doit-elle sans tarder se prononcer en la matière. D’autre part, la mentalité contemporaine, ainsi que les exigences de la science et de l’investigation critique, rendent plus difficile, sinon impossible, de parvenir avec la rapidité nécessaire aux jugements qui concluaient jadis les enquêtes en la matière par le Constat de Supernaturalitate ou le Non Constat de Supernaturalitate... Pour parvenir à une plus grande certitude sur une apparition ou révélation présumée, il reviendra à l’autorité ecclésiastique de juger d’abord du fait selon des critères positifs et négatifs. Ensuite, si cet examen aboutit à une conclusion favorable, permettre certaines manifestations publiques de culte ou de dévotion, tout en les observant avec la plus grande prudence. Enfin, à la lumière du temps et de l’expérience, et en particulier selon l’abondance des fruits spirituels procurés par la nouvelle dévotion, porter, le cas échéant, un jugement sur l’authenticité et le caractère surnaturel".

    Critères de jugement, pour le moins de sa probabilité, du caractère des apparitions ou révélations présumées.
    Les critères positifs sont :
    La certitude morale ou, du moins, la grande probabilité, acquise au terme d’une enquête sérieuse sur le fait en question.
    Les circonstances particulières relatives à l’existence et à la nature du fait sont les qualités personnelles du ou des sujets en cause (équilibre psychique, honnêteté et rectitude morale, sincérité et docilité envers l’autorité ecclésiastique, aptitude à revenir au régime normal d’une vie de foi).
    Quant à la révélation, elle doit être exempte d'erreur doctrinale théologique et spirituelle".
    Le fait doit développer "une saine dévotion, ainsi que des fruits spirituels abondants et constants (esprit d’oraison, conversions, témoignages de charité).

    Critères négatifs.
    Les critères négatifs sont :
    L'erreur manifeste sur le fait, des erreurs doctrinales attribuées à Dieu lui-même, à la bienheureuse Vierge Marie ou à un saint dans leurs manifestations, compte tenu toutefois de la possibilité que le sujet ait ajouté, même inconsciemment, des éléments purement humains, voire quelque erreur d’ordre naturel, à une révélation vraiment surnaturelle.
    Une évidente recherche de lucre étroitement liée au fait lui-même.
    Des actes gravement immoraux accomplis au moment ou à l’occasion du fait lui-même, par le sujet et par ses accompagnateurs.

    Des maladies psychiques ou une tendance psychopathique du sujet, ayant exercé sur le fait présumé surnaturel une influence certaine, comme une psychose ou une hystérie collective.
    Il faut noter que ces critères, positifs ou négatifs, sont indicatifs, et non limitatifs, et doivent être pris ensemble ou selon leur complémentarité.

    Comportement de l'autorité ecclésiastique compétente :
    Si, à l’occasion du fait présumé surnaturel, un culte ou une forme quelconque de dévotion naît de façon quasi spontanée de la part des fidèles, l’autorité ecclésiastique compétente a le grave devoir de s’informer sans retard et d’être particulièrement vigilante.
    Si des fidèles en font la demande légitime (c’est-à-dire en communion avec les pasteurs et sans être poussés par un esprit sectaire), l’autorité ecclésiastique peut intervenir, pour autoriser et promouvoir certaines formes de culte et de dévotion, à condition que rien ne les empêche au regard des critères précisés ci-dessus. On veillera néanmoins à ce que les fidèles ne tiennent pas cette façon d’agir pour une approbation par l’Eglise du caractère surnaturel du fait.
    En raison de sa charge doctrinale et pastorale, l’autorité compétente peut intervenir de son propre chef et doit même le faire dans les circonstances graves, par exemple pour corriger ou prévenir des abus dans l’exercice du culte ou de la dévotion, condamner des doctrines erronées ou éviter les dangers d’un mysticisme faux ou inconvenant.
    Dans les cas douteux, qui ne portent pas atteinte au bien de l’Eglise, l’Autorité ecclésiastique compétente s’abstiendra de tout jugement et de toute action directe (car il peut arriver qu’avec le temps l’événement qualifié de surnaturel tombe dans l’oubli). Elle restera vigilante et prête à intervenir avec célérité et prudence, si c’est nécessaire.

    Autorité compétente :
    La première autorité ecclésiastique compétente pour intervenir est l'ordinaire du lieu, qui a le devoir d’être vigilant. La conférence épiscopale régionale ou nationale peut intervenir dans un deuxième temps, si l’évêque local, après avoir épuisé sa compétence, recourt à elle pour juger plus sûrement du cas, ou bien si l’affaire revêt une dimension nationale ou régionale. Dans ce cas ce sera toujours avec le consentement préalable de l’ordinaire. Enfin, le Siège apostolique peut intervenir, soit à la demande de l'évêque directement, soit à celle d’un groupe qualifié de fidèles, voire même en vertu du droit immédiat de juridiction universelle du Souverain Pontife.

    Intervention de la Congrégation :
    L’intervention de la Congrégation pour la doctrine de la foi peut être demandée par l’ordinaire, après qu’il ait accompli ce qui lui revient, soit par un groupe qualifié de fidèles. En ce cas, on évitera que le recours à ce dicastère soit motivé par des raisons suspectes (comme la volonté de forcer l’évêque à modifier ses décisions légitimes ou d’appuyer un groupe sectaire).
    Il appartient aussi à cette congrégation d’intervenir de son propre mouvement dans les cas graves, notamment lorsque l’affaire affecte une large portion de l’Eglise. Mais l’ordinaire sera toujours consulté, ainsi que, le cas échéant, la conférence épiscopale.
    La congrégation pourra apprécier la manière d’agir de l’évêque et de l’approuver ou, dans la mesure du possible et du convenable, de faire procéder, soit par elle-même, soit par une commission spéciale, à un nouvel examen du fait, distinct de celui qu’aura réalisé l’ordinaire du lieu."

    Source : VIS Archive 01 - 29.5.12

  • 29 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Comment est-il possible que, malgré de tels encouragements et de telles promesses de la part du Seigneur, nous refusions de nous livrer à lui totalement et sans réserve, de renoncer à toutes choses et même à notre propre vie, conformément à l'Evangile (Lc 14,26), pour n'aimer que lui seul, et rien d'autre avec lui ?
    Considère tout ce qui a été fait pour nous : quelle gloire nous a été donnée, que de dispositions en vue de l'histoire du salut faites par le Seigneur depuis les pères et les prophètes, que de promesses, que d'exhortations, quelle compassion de la part du Maître dès les origines ! A la fin, il a manifesté son indicible bienveillance envers nous en venant demeurer lui-même avec nous et en mourant sur la croix pour nous convertir et nous ramener à la vie. Et nous, nous ne laissons pas de côté nos volontés propres, notre amour du monde, nos prédispositions et nos habitudes mauvaises, apparaissant en cela comme des hommes de peu de foi, ou même sans foi aucune.
    Et cependant, vois comment, malgré tout cela, Dieu se montre plein d'une douce bonté. Il nous protège et nous soigne invisiblement ; malgré nos fautes, il ne nous livre pas définitivement à la méchanceté et aux illusions du monde ; dans sa grande patience, il nous empêche de périr et guette de loin le moment où nous nous tournerons vers lui. »

    Saint Macaire d'Égypte (?-405), Homélies spirituelles (trad. Deseille, Coll. Spiritualité Orientale n°40, Bellefontaine, 1984).

  • Angelus

    V. Angelus Domini nuntiavit Mariæ.
    R. Et concepit de Spiritu Sancto.
    Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum. Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Iesus.
    Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.

    V. Ecce Ancilla Domini.
    R. Fiat mihi secundum Verbum tuum.
    Ave Maria...

    V. Et Verbum caro factum est.
    R. Et habitavit in nobis.
    Ave Maria...

    V. Ora pro nobis, Sancta Dei Genetrix.
    R. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

    Oremus:
    Gratiam tuam quæsumus, Domine, mentibus nostris infunde; ut qui, angelo nuntiante, Christi Filii tui Incarnationem cognovimus, per passionem eius et crucem, ad resurrectionis gloriam perducamur.
    Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen.

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 29ème jour

    Vingt-neuvième jour : La mort

    Jésus est l’auteur de la vie ; et, pour racheter nos fautes, pour nous ressusciter à la grâce que nous avions perdue par le péché, Il a voulu passer par la mort et par le sépulcre. La Très Sainte Vierge, sa Mère, a subi aussi la loi commune ; et, pour chacun de nous, le moment viendra où Dieu permettra à la mort de nous frapper ; cependant, nous n’y songeons pas. « Insensé, nous dit l’auteur de l’Imitation, pourquoi penser vivre longtemps lorsque vous n’avez pas un jour d’assuré ? Combien ont été trompés et subitement arrachés à la vie ! Que de fois avez-vous entendu dire : « Cet homme a été tué d’un coup d’épée ; cet autre s’est noyé ; celui-ci s’est brisé la tête en tombant d’un lieu élevé ; celui-là est mort en mangeant, un autre en jouant ; un tel a péri par le feu, un tel par le fer ; l’un, par la peste, l’autre par la main des voleurs ! C’est ainsi que la fin de tous est la mort et que la vie de l’homme passe aussi vite que l’ombre. »
    La mort est une punition du péché ; mais pour le chrétien qui a bien vécu, elle est le commencement de la vie. Tous nos efforts doivent donc tendre à nous préparer à ce passage du temps à l’éternité. Nous devons être prêts puisque nous ignorons le moment où Dieu nous appellera à son jugement ; si nous l’avons aimé et servi, que pourrions-nous craindre de Lui ?
    Le plus beau jour de la vie de la Très Sainte Vierge a été celui de sa mort, puisqu’elle la réunissait à son Fils pour l’éternité ; et les Saints soupiraient après le trépas qu’ils appelaient leur délivrance.

    Exemples. – Comme on demandait un jour à un Saint quel était le meilleur moyen de se préparer à la mort, il répondit : « Pensez chaque matin que c’est votre dernier jour, et chaque nuit, que vous pourriez mourir avant qu’elle ne soit terminée, et vous ne pécherez jamais. »
    C’est ainsi que nous devons nous préparer à mourir chrétiennement et à n’être point surpris par l’appel de Dieu.
    Les derniers moments de ceux qui ont servi le Seigneur n’ont du reste rien d’effrayant : Suarez, religieux de la Compagnie de Jésus, disait lorsqu’il était près d’expirer : « je ne savais pas qu’il fût si doux de mourir. »
    Puissions-nous à cette heure suprême nous écrier comme Saint Louis mourant : « Seigneur, j’entrerai en votre maison. Je vous adorerai dans votre temple, je glorifierai votre Saint Nom. »

    Prière de Saint Bonaventure. – Vierge Sainte, lorsque mon âme sortira de mon corps, daignez venir à sa rencontre pour la recevoir ; je vous en prie pour la gloire de votre Saint Nom, ô Marie ! ne me refusez pas alors la grâce de la soutenir par votre douce présence ; soyez son échelle et sa voie pour aller au Ciel. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je ferai chacune de mes actions comme si je devais pourir aussitôt après.
    Ô Marie, Patronne de la bonne mort, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 29 mai : Méditation

    « Un des traits les plus frappants, chez saint Paul, c'est la manière dont, se sachant chargé par Dieu d'un message officiel à porter aux hommes, il ne se laisse arrêter par aucun obstacle : ni ceux qui viennent des forces extérieures, ni ceux qui viennent des forces du monde, ni ceux qui viennent des difficultés intérieures ; et, dans l'accomplissement de cette tâche, il agit non pas d'une manière tendue, mais dans une pleine paix et un plein abandon, parce qu'il sait très bien que ce n'est pas lui qui agit, mais que c'est la force de Dieu qui agit en lui. C'est ce qui fait toute sa force : il sait qu'il est l'instrument de Dieu et qu'il a une mission à accomplir : il l'accomplit.
    Saint Paul se trouve, par là, engagé dans une existence qui est vraiment dramatique. Il est engagé au plus épais du drame du monde, du drame du monde de son temps, mais aussi du drame du monde de tous les temps ; et non pas du drame extérieur du monde, c'est-à-dire de celui qui oppose les forces extérieures de la puissance politique ou de la puissance économique, mais au coeur de ce qui est vraiment le drame du monde, c'est-à-dire le drame spirituel...
    L'existence de saint Paul se situe au coeur du drame spirituel de l'humanité, à ce que Péguy appelait "le centre de misère", et par là il se trouve entraîné dans une aventure impossible, qui va l'exposer à tous les périls, le faire vivre dans les circonstances les plus tragiques parce que, sa vie étant totalement donnée, il ne dispose plus aucunement de lui-même.
    C'est ce que nous pouvons appeler la pauvreté missionnaire... Il se laisse dépouiller de tout... Cette pauvreté de saint Paul n'est pas une pauvreté qui s'imposerait artificiellement et comme du dehors : elle est uniquement la conséquence de son engagement. Quelqu'un qui prend le Christ au sérieux sera entraîné nécessairement dans cet engrenage. Il sera un homme perdu. Mais c'est ainsi qu'il découvrira la vie véritable, qui est la vie de l'amour... "comme n'ayant rien et comme possédant tout". »

    Jean Danielou, Essai sur le mystère de l'histoire, Editions du Seuil, Paris, 1953.

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  • 29 mai : Sanctoral

    Sainte Ursule Ledóchowska, Religieuse (1865-1939)
    Fondatrice de la Congrégation des Soeurs Ursulines du Sacré-Coeur de Jésus agonisant

    « Le Très Saint Sacrement, écrivait-elle, est le soleil de notre vie, notre trésor, notre bonheur, notre tout sur la terre. [...] Aimez Jésus dans le tabernacle ! Que votre coeur y demeure pour toujours, même si matériellement vous êtes au travail. C'est là qu'est Jésus, que nous devons aimer ardemment, de tout notre coeur. Et si nous ne savons pas l'aimer, nous désirons au moins l'aimer - l'aimer toujours davantage. »

     

    Au calendrier traditionnel :

    Mardi de la Pentecôte