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  • 20 mai : Méditation

    « La langue muette, la bouche close du chrétien d'aujourd'hui sont le symbole non du catholicisme authentique, mais d'une religion dévaluée. La politique de non-intervention ne peut se réclamer du Maître. Ce serait bien plutôt celui qui crie trop haut le message évangélique qui pourrait excuser un excès de zèle par les paroles saintes : vae mihi, si non evangelizavero, malheur à moi si je n'annonce pas le message. Ou encore : insta opportune, importune, argue, obsecra, presse à temps et à contretemps, pour détourner les hommes des fables et les ouvrir à la vérité salutaire.

    Faut-il le dire ? Nous ne sous-estimons pas pour autant la vie contemplative à laquelle Dieu convie des âmes de choix. Leur silence n'est pas un vide, mais une plénitude, ce n'est pas une désertion, mais une action d'un autre ordre, "au-delà du son". Les hauts-lieux de prières où elles se retirent sont comme les grandes installations qui captent le courant à haute tension et alimentent toute une région. Leurs thébaïdes sont des arsenaux de grâces. Encore faut-il que l'on trouve des soldats qui veuillent bien se servir de ces munitions et combattre face à l'ennemi. C'est à ces soldats que nous nous adressons, à tous les chrétiens qui vivent dans le monde et qui ont le devoir de manier le glaive de la parole de Dieu et d'étendre visiblement son royaume. Aux chrétiens de son temps qui avaient peur de répondre à l'appel, saint Jean Chysostome adressait ces paroles toujours actuelles : "Entre autres devoirs, vous avez celui de vous dévouer pour le salut de vos frères, et de nous les amener, en dépit de leur résistance, de leurs cris et de leurs plaintes. Leur opposition et leur nonchalance sont la preuve que vous avez affaire à des enfants. A vous de changer leur disposition d'âme si imparfaite et misérable. C'est votre devoir de les persuader de devenir enfin des hommes." »

    Mgr Léon Suenens (1904–1996), Théologie de l'apostolat de la Légion de Marie, Desclée de Brouwer, 1952.

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  • 20 mai : 46e Journée mondiale des Communications Sociales

    46e Journée mondiale des Communications Sociales
    Thème retenu par Benoît XVI : « Silence et parole : chemin d’évangélisation »

    Extraits :

    « Le silence fait partie intégrante de la communication et sans lui aucune parole riche de sens ne peut exister. Dans le silence nous écoutons et nous nous connaissons mieux nous-mêmes ; dans le silence, la pensée naît et s’approfondit, nous comprenons avec une plus grande clarté ce que nous voulons dire ou ce que nous attendons de l'autre, nous choisissons comment nous exprimer. Se taire permet à l'autre personne de parler, de s’exprimer elle-même, et à nous de ne pas rester, sans une utile confrontation, seulement attachés à nos paroles ou à nos idées. Ainsi s’ouvre un espace d’écoute mutuelle et une relation humaine plus profonde devient possible...
    [...]
    ... Les moteurs de recherche et les réseaux sociaux sont le point de départ de la communication pour beaucoup de personnes qui cherchent des conseils, des suggestions, des informations, ou des réponses. De nos jours, le Réseau devient toujours plus le lieu des questions et des réponses; bien plus, l'homme contemporain est souvent bombardé de réponses à des questions qu’il ne s’est jamais posées et soumis à des besoins qu’il n'aurait pas ressentis. Le silence est précieux pour favoriser le nécessaire discernement parmi tant de sollicitations et tant de réponses que nous recevons, précisément pour reconnaître et focaliser les questions vraiment importantes...
    [...]
    "... Nous avons besoin de ce silence qui devient contemplation et qui nous fait entrer dans le silence de Dieu pour arriver ainsi au point où naît la Parole, la Parole rédemptrice." (Homélie du Pape Benoit XVI à la concélébration avec la Commission Théologique Internationale, Chapelle Redemptoris Mater, 6 octobre 2006). Pour parler de la grandeur de Dieu, notre langage se révèle toujours inadéquat et ainsi s’ouvre l'espace de la contemplation silencieuse. De cette contemplation naît dans toute sa force intérieure l'urgence de la mission, la nécessité impérieuse "de communiquer ce que nous avons vu et entendu", pour que tous soient en communion avec Dieu (cf. 1 Jn 1,3). La contemplation silencieuse nous immerge dans la source de l’Amour, qui nous conduit vers notre prochain, pour sentir sa douleur et lui offrir la lumière du Christ, son Message de vie, son don d’amour total qui sauve.
    [...]
    Silence et parole. S'éduquer à la communication veut dire apprendre à écouter, à contempler, bien plus qu'à parler, et ceci est particulièrement important pour les acteurs de l’évangélisation : silence et parole sont les deux éléments essentiels et parties intégrantes de l’action de communiquer de l'Église, pour un renouveau de l’annonce du Christ dans le monde contemporain. À Marie, dont le silence "écoute et fait fleurir la Parole" (Prière pour l'Agora des Jeunes à Lorette, 1-2 septembre 2007), je confie toute l'oeuvre d'évangélisation que l'Église accomplit à travers les moyens de communication sociale. »

    Texte intégral ICI.

  • 20 mai : 7ème Dimanche de Pâques

    Au calendrier traditionnel :

    Dimanche après l’Ascension

    Le Dimanche dans l’Octave de l’Ascension était appelé à Rome, au moyen âge, le Dimanche des Roses, parce que l’on avait coutume en ce jour de joncher de roses le pavé des basiliques, comme un hommage au Christ qui s’élevait au ciel dans la saison des fleurs. On sentait alors toutes les harmonies. La fête de l’Ascension si riante et si remplie de jubilation, lorsqu’on la considère sous son principal aspect, qui est le triomphe du Rédempteur, venait embellir les radieuses journées du printemps sous un ciel fortuné. On cessait un moment de sentir les tristesses de la terre, veuve de son Emmanuel, pour ne se souvenir que de la parole qu’il a dite à ses Apôtres, afin qu’elle nous fût répétée : "Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je m’en vais à mon Père". Imitons cet exemple ; offrons à notre tour la rose à celui qui l’a faite pour l’embellissement de notre séjour, et sachons nous aider de sa beauté et de son parfum pour nous élever jusqu’à lui, qui nous dit dans le divin Cantique : "Je suis la fleur des champs et le lis des vallons". Il voulut être appelé Nazaréen, afin que ce nom mystérieux réveillât en nous le souvenir qu’il retrace, le souvenir des fleurs dont il n’a pas dédaigné d’emprunter le symbole, pour exprimer le charme et la suavité que ceux qui l’aiment trouvent en lui.

    Dom Guéranger, L'année liturgique.

     

  • 19 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « En conclusion de nos prières, nous disons : "Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur" et non "Par le Saint Esprit". Cette pratique de l'Église universelle n'est pas sans raison. Elle a pour cause le mystère selon lequel l'homme Jésus Christ est le médiateur entre Dieu et les hommes (1 Tm 2,5), prêtre pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédech, lui qui par son propre sang est entré dans le Saint des saints, non dans celui qui n'était qu'une copie, mais dans le ciel où il est à la droite de Dieu et intercède pour nous (He 6,20 ; 9,24).
    C'est en considérant le sacerdoce du Christ que l'apôtre dit : "Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, le fruit de nos lèvres qui célèbrent son nom" (He 13,15). C'est par lui que nous offrons le sacrifice de la louange et de la prière, parce que c'est sa mort qui nous a réconciliés alors que nous étions des ennemis (Rm 5,10). Il a voulu s'offrir en sacrifice pour nous ; c'est dès lors par lui que notre offrande peut être agréable aux yeux de Dieu. Voilà pourquoi saint Pierre nous avertit en ces termes : "Tels des pierres vivantes, vous aussi, vous deviendrez les matériaux de cet édifice spirituel, un sacerdoce saint, pour offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ" (1P 2,5). C'est pour cette raison que nous disons à Dieu le Père : "Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur." »

    Saint Fulgence de Ruspe (467-532), Lettre 14, 36 ; CCL 91, 429 (trad. Orval).

  • W.A. Mozart, Regina Caeli - KV 108

    Emma Kirkby (s.), Christopher Hogwood (d.)
    Academy of Ancient Music and Westminster Cathedral Boys Choir

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 19ème jour

    Dix-neuvième jour : Du péché


    Marie a été pure et Immaculée dans sa conception, et la robe blanche de son innocence n’a jamais été souillée par la plus petite faute. Hélas ! il n’en est pas de même pour nous ; et cependant nous savons que le péché est le plus grand malheur que l’homme doive redouter, puisqu’il le sépare de Dieu et donne la mort à son âme. Nous offensons le Seigneur, nous transgressons sa loi et nous ne pensons pas au tort immense que nous nous faisons ainsi à nous-mêmes. Cependant, la foi nous enseigne qu’aussitôt après notre mort nous serons jugés par Dieu. Notre conduite sera mise en regard de la loi divine, des obligations imposées à notre état. Nos pensées, nos paroles, nos actions seront pesées rigoureusement, et notre bonheur ou notre malheur dépendra pour l’éternité de la sentence qui sera prononcée. Aucune puissance humaine ni céleste ne pourra la changer. Cette pensée fait frémir ; qu’elle ne soit donc pas stérile pour nous ; il est temps encore de nous rendre notre juge favorable ; fuyons, détestons le péché ; et, comme les saints, préférons-lui tous les maux ; car la souffrance passe, mais les suites de l’iniquité demeurent éternellement. Blanche de Castille, qui aimait tendrement son enfant, lui disait souvent : « mon fils, je serais moins affligée de vous voir mourir que de vous voir tomber dans un seul péché mortel ! », lui faisant ainsi comprendre que la vie de l’âme est infiniment supérieure à celle du corps.

    Exemple. – L’empereur de Constantinople, hérétique, étant un jour violemment irrité contre Saint Jean Chrysostome qui lui reprochait ses fautes, dit en présence de ses courtisans : - Je voudrais bien me venger de cet évêque. Quatre ou cinq d’entre eux donnèrent leur avis. Le premier dit : Envoyez-le si loin en exil, que vous ne le voyiez jamais. Le second : Confisquez tous ses biens. Le troisième : Jetez-le dans une prison chargé de fers. Le quatrième : N’êtes-vous pas le maître ? Faites-le périr et délivrez-vous-en par la mort. Un cinquième, plus intelligent : Vous vous trompez tous, dit-il ; ce n’est point là le moyen de s’en venger et de le punir. Si vous l’envoyez en exil, la terre entière est sa patrie ; si vous confisquez tous ses biens, vous les enlevez aux pauvres et non à lui ; si vous le mettez dans un cachot, il baisera ses fers et s’estimera heureux ; si vous le condamnez à mort, vous lui ouvrez le ciel. Prince, voulez-vous vous venger ? Forcez-le à commettre un péché. Je le connais, cet homme ne craint que le péché en ce monde.
    Puisse-t-on toujours dire de nous que nous ne craignons que le péché.

    Prière de Saint Liguori. – Ô Vierge affligée ! ô âme grande en vertu comme en douleur ! ô ma Mère ! ayez pitié de moi, qui n’ai pas aimé Dieu et qui l’ai tant offensé ! Ô Marie ! Vous consolez tout le monde ; veuillez donc aussi être ma consolation. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je veillerai attentivement sur moi-même afin d’éviter d’offenser Dieu.
    Marie, Mère sans tache, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.
  • 19 mai : Méditation

    « Dans la prière, on ne peut demander à Dieu que Dieu. Car dans l'amour on ne demande pas à une personne ce qu'elle a, mais elle. C'est pourquoi des fiançailles ne peuvent durer longtemps. Elles sont le désir d'amour, mais non l'amour. Il faut que l'engagement aille jusqu'au don de la personne.
    Dieu ne peut donner moins que Lui.

    Quand on aime il faut demander Tout. En amour, on y passe tout entier. Aussi on ne badine pas avec l'Amour de Dieu. C'est sérieux. "Si vous ne voulez pas y passer tout entier, ... fallait pas y aller", comme l'on dit vulgairement. Aussi, considérée d'un point de vue purement humain, quelle "folie" que le Sacerdoce ! Car l'Amour ne triche pas, lui : il donne vraiment tout. Alors il faut lui donner tout.
    [...]

    La prière doit être un échange d'amour.

    Là-bas, ils crient leur faim.

    Comprenons que nous n'avons pas reçu un esprit de crainte, mais un esprit d'adoption qui nous fait dire "Abba, Père".
    [...]

    Et quand nous "donnons", combien plus Dieu donne en échange ! Abraham donne Isaac... alors l'ange de Dieu lui dit : "Je l'ai juré par moi-même, dit Yahweh : parce que tu as fait cela et que tu ne m'as pas refusé ton fils unique, je te bénirai ; je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer..." (Genèse XXII, 16 à 18). Et dans cette descendance d'Abraham, Il a donné Jésus.

    Quand donc aurons-nous compris ce qu'est le don de Dieu ! »

    Notes d'un retraitant, Quatrième Jour - 2e Conférence : La vie de Prière, Montmartre, Paris, s.d.

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  • 19 mai : Sanctoral

    Saint Yves, Prêtre, patron de la Bretagne et des avocats (1250-1303)

    Saint Crispin de Viterbe, Capucin (1668-1750)


    Au calendrier traditionnel :

    Saint Pierre Célestin, Pape et confesseur (+ 1296)


    Vie de Saint Pierre-Célestin (1221-1296)

    Mémoire de Sainte Pudentienne, vierge (+ 146)

    Et en Bretagne : Saint Yves, confesseur (+ 1303)

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  • 18 mai : In Memoriam - Dietrich Fischer-Dieskau

    En hommage au baryton allemand Dietrich Fischer-Dieskau
    décédé ce vendredi 18 mai.


    Requiescat in pace


    Der Lindenbaum Die Winterreise

  • 18 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie" (Ph 4,4). L'apôtre Paul nous ordonne d'être joyeux, mais dans le Seigneur, non selon le monde. Comme dit l'Écriture : "Celui qui veut aimer les choses de ce monde se pose en ennemi de Dieu" (Jc 4,4). De même que l'on ne peut pas servir deux maîtres (Mt 6,24), c'est ainsi qu'on ne peut pas être joyeux à la fois selon le monde et dans le Seigneur. Que la joie dans le Seigneur l'emporte donc, jusqu'à ce que disparaisse la joie selon le monde ; que la joie dans le Seigneur augmente toujours... Je ne dis pas cela parce que, vivant en ce monde, nous ne devons jamais nous réjouir, mais afin que, même vivant en ce monde, nous soyons joyeux dans le Seigneur.
    Mais quelqu'un dira : "Je suis dans le monde ; si je suis joyeux, je suis joyeux là où je suis." Et alors ? Parce que tu es dans le monde, tu n'es pas dans le Seigneur ? Écoute encore Saint Paul... au sujet de Dieu et du Seigneur, notre Créateur : "C'est en lui qu'il nous est donné de vivre, de nous mouvoir, d'exister" (Ac 17,28). Car celui qui est partout, en quel lieu n'est-il pas ? N'est-ce pas à cela qu'il nous exhortait ? "Le Seigneur est proche, ne soyez inquiets de rien" (Ph 4,5-6).
    C'est là un grand mystère : il est monté au-dessus des cieux, et il est tout proche de ceux qui habitent sur terre. Qui donc est à la fois lointain et tout proche, sinon celui qui s'est tellement rapproché de nous par miséricorde ? »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 171, sur la lettre aux Philippiens (trad. bréviaire 26/05).

  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 18ème jour

    Dix-huitième jour : La Providence ne nous abandonne jamais

    Ce n’est pas assez d’accepter la position sociale dans laquelle il a plu au Seigneur de nous placer ; il faut encore éviter de nous abandonner au découragement lorsque la souffrance et l’épreuve viennent nous assaillir. Dieu est notre Créateur et notre Père ; non seulement Il nous a tirés du néant par sa puissance, mais encore il veille sur nous pendant les jours de notre exil ici-bas. Pourquoi donc nous laisser aller au trouble et à l’inquiétude ? N’avons-nous pas déjà eu bien des preuves de la bonté du Seigneur et pouvons-nous douter de son amour ? Nous ne connaissons pas l’avenir, et qui sait si les choses dont nous souhaitons la réalisation avec ardeur ne seraient pas pour nous un malheur véritable ? Laissons donc agir le bon Dieu, et abandonnons-nous complètement entre ses mains.
    Voyons quelle a été la conduite de la Très Sainte Vierge dans les moments d’épreuve par lesquels il a plu au Seigneur de la faire passer. Elle voit son Fils bien-aimé menacé par le roi Hérode ; et, pleine de confiance en la bonté divine, Elle prend avec calme le chemin de l’Egypte. Elle le perd dans le Temple, mais sans se décourager, Elle prie le Seigneur qui lui rend son Enfant.
    Ainsi devons-nous agir, recourant à Dieu par la prière et ne nous laissant jamais aller au désespoir. « Mettez votre confiance dans le Seigneur, dit Saint Augustin, et abandonnez-vous entièrement à la Providence, elle ne cesse de vous protéger. »

    Exemple. – Saint Vincent de Paul montrait, par la douceur de ses paroles et la sévérité de son visage, qu’il était toujours préparé aux divers accidents de la vie. Il ne perdait pas de vue sa grande maxime : « Rien n’arrive dans le monde que par l’ordre de la divine Providence. » Il s’était jeté dans ses bras et s’y abandonnait entièrement. Un évêque, vivement frappé d’admiration de ce que rien n’était jamais capable de le troubler, disait : « monsieur Vincent est toujours Monsieur Vincent. »
    Le Saint, apprenant qu’on voulait susciter des procès pour s’emparer des biens de plusieurs de ses maisons, avait coutume de répondre à ceux qui lui parlaient des moyens qu’on prenait pour réussir : « Il ne m’arrivera rien que ce qu’il plaira au Seigneur : il est le Maître de tous nos biens ; qu’Il en dispose comme Il lui plaira. »

    Prière de Saint Pierre Damien. – Ô Sainte Vierge, ô Mère dévouée ! Le Dieu tout-puissant Vous a faite la dépositaire de sa puissance et de ses grâces ; versez-en sur nous l’abondance ; tout Vous est possible, dès que Vous intercédez pour nous. Plus Vous êtes puissante, plus Vous êtes miséricordieuse. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je m’abandonnerai à la volonté de Dieu, et je me reposerai sur Lui du soin de l’avenir.
    Marie, Vierge clémente, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 18 mai : Méditation

    « Jésus a souffert pour établir le Royaume de Dieu. Voilà les quelques mots très simples et singulièrement lourds de sens que nous devons "repasser dans notre coeur". Et si nous voulons continuer l'oeuvre de Jésus, nous devons être associés à ses épreuves. Qui que nous soyons, laïcs ou prêtres, voilà la loi fondamentale de notre baptême (Col 1,24).
    Ainsi ce que nous haïssons le plus, ce qui hélas est universellement répandu, la souffrance et la mort, c'est cela que le Christ a choisi pour sauver le monde au point que nous ne pouvons plus à présent séparer le Seigneur de sa Croix, de sa Croix fidèle comme une épouse, mais aussi nimbée de gloire, car le troisième jour il ressuscita. Pouvons-nous balbutier quelque chose de la Sagesse et de la Puissance de Dieu contenue dans ce fait et dans ce mystère de la Croix ?
    [...]
    Il faut que le Christ nous enseigne peu à peu du dedans sa vérité à lui, à savoir que le vrai secret de la force et de l'efficacité c'est d'oeuvrer "avec lui", c'est de compter sur lui plus que sur nous, c'est de souffrir avec lui. "Ma grâce te suffit : car ma puissance se déploie dans la faiblesse." (2 Co 12, 9) "En toi, mon Dieu, j'ai espéré, je ne serai pas confondu à jamais." (Te Deum) »

    P. B.-M. Chevignard, Réconciliés avec Dieu, Les Editions du Cerf, Paris, 1966.

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    Vitrail de l'église du Saint-Sacrement à Lyon

  • 18 - 26 mai : Neuvaine préparatoire à la fête de la Pentecôte

    De ce vendredi 18 mai au samedi 26 mai


    Neuvaine de prière au Saint-Esprit,

    préparatoire à la fête de la Pentecôte :

    ICI     ICI   ou   ICI ...

  • 18 mai : Sanctoral

    Saint Eric, Roi suédois, martyr († 1161)

    Saint Félix de Cantalice, Capucin († 1587)

    Saint Jean Ier, Pape († 526)

     

    Au calendrier traditionnel :

    Saint Venant, enfant martyr († 250)
  • 17 mai : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Vous avez entendu ce que dit le Seigneur à ses disciples après la résurrection. Il les envoie prêcher l'Évangile, et ils l'ont fait. Écoutez : "Sur toute la terre s'en va leur message et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde" (Ps 18,5). Pas à pas, l'Évangile est parvenu jusqu'à nous et jusqu'aux confins de la terre. En peu de mots, le Seigneur s'adressant à ses disciples établit ce que nous devons faire et ce que nous devons espérer. Il dit, en effet, comme vous l'avez entendu : "Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé." Il demande notre foi et il nous offre le salut. Si précieux est ce qu'il nous offre que ce qu'il nous demande n'est rien.

    "Ainsi, mon Dieu, les fils des hommes à l'ombre de tes ailes ont abri..., au torrent de tes délices tu les abreuves, car en toi est la source de vie" (Ps 35,8s). Jésus Christ est la source de la vie. Avant que la source de vie ne parvienne jusqu'à nous, nous n'avions qu'un salut humain, semblable à celui des animaux dont parle le psaume : "L'homme et le bétail, tu les sauves, Seigneur" (Ps 35,7). Mais maintenant la source de la vie est venue jusqu'à nous, la source de la vie est morte pour nous. Nous refusera-t-il sa vie, celui qui pour nous a donné sa mort ? Il est le salut, et ce salut n'est pas vain comme l'autre. Pourquoi ? Parce qu'il ne passe pas. Le Sauveur est venu. Il est mort, mais il a tué la mort. Il a mis à la mort un terme en lui. Il l'a assumée et il l'a tuée. Où donc est maintenant la mort ? Cherche-la dans le Christ et elle n'y est plus. Elle y a été, mais elle est morte là. Ô vie, mort de la mort ! Reprenez courage : elle mourra aussi en nous. Ce qui s'est accompli dans la Tête s'accomplira aussi dans les membres, et la mort mourra aussi en nous. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon 233 ; PL 38, 1112 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 332).

  • Hymne de l'Office des vêpres de l'Ascension

    Giovanni Andrea - Salutis Humanae Sator


    Salútis humánæ Sator,
    Iesu, volúptas córdium
    Orbis redémpti Cónditor,
    Et casta lux amántium :

         Auteur du salut de l’homme,
         Jésus, la joie des cœurs,
         Créateur du monde racheté,
         et chaste lumière de ceux qui vous aiment :

    Qua victus es cleméntia,
    Ut nostra ferres crímina ?
    Mortem subíres ínnocens,
    A morte nos ut tólleres ?

         Quelle clémence vous vainquit
         pour que vous portiez nos crimes ?
         Qu’innocent, vous subissiez la mort,
         pour nous arracher à la mort ?

    Perrúmpis inférnum chaos :
    Vinctis caténas détrahis ;
    Victor triúmpho nóbili
    Ad déxteram Patris sedes.

         Vous brisez le chaos infernal :
         vous faites tomber les chaînes des captifs ;
         vainqueur d’un noble triomphe,
         vous vous asseyez à la droite du Père.

    Te cogat indulgéntia,
    Ut damna nostra sárcias,
    Tuíque vultus cómpotes
    Dites beáto lúmine.

         Que la miséricorde vous force
         à réparer nos malheurs,
         et enrichissez-nous de la bienheureuse
         lumière de votre Visage.

    Tu, dux ad astra, et sémita,
    Sis meta nostris córdibus,
    Sis lacrimárum gáudium,
    Sis dulce vitæ præmium.
    Amen.

         Vous, guide et voie qui mènent aux cieux ;
         soyez aussi le but de nos cœurs ;
         soyez notre joie dans les larmes,
         soyez la douce récompense de notre vie.
         Amen.
  • Mai : le mois de la Vierge Marie - 17ème jour

    Dix-septième jour : De l’acceptation de la volonté de Dieu

    L’homme ici-bas est rarement content de la position qu’il occupe. S’il est pauvre, il voudrait être riche ; s’il a en partage les biens de la terre, il souhaite d’en posséder davantage encore. Toute son existence s’épuise en vains désirs ; il oublie qu’il n’est point créé pour acquérir des trésors passagers et pour en jouir, mais pour mériter par ses travaux, par ses luttes et ses victoires sur lui-même, des richesses éternelles qui ne craindront ni la rouille ni les vers.
    Considérons Marie, notre Mère du Ciel. Fille des rois et appelée à être un jour la Reine des Anges et des hommes, Elle ne recherche pas les satisfactions et les jouissances ; Elle est pauvre, sa vie s’écoule dans le travail et dans la privation, et jamais Elle ne se plaint de la part qui lui est faite. Son âme est trop grande, son cœur trop noble pour souhaiter et désirer des biens qui ne sont que cendre et poussière. Elle élève ses regards plus haut, et n’a sur les lèvres que des paroles d’actions de grâces pour les dons spirituels qu’Elle a reçus de Dieu ! Imitons-la, et sachons nous trouver heureux dans la situation où la divine Providence nous a placés.

    Exemple. – Saint François de Sales, ayant à consoler une grande douleur, disait : « Il ne faut pas seulement agréer que Dieu nous frappe, mais acquiescer que ce soit sur l’endroit qui lui plaît. En pertes temporelles, que Dieu touche et pince où Il voudra, et sur telle corde de notre luth qu’Il choisira, jamais Il ne fera qu’une bonne harmonie. Seigneur Jésus, sans réserve, sans si, sans mais, sans exception, sans limitation, votre volonté soit faite sur père, sur mère, sur fille en tout et partout. Je ne dis pas qu’il ne faille souhaiter et prier pour leur conservation ; mais il ne faut pas dire à Dieu : Laissez ceci et prenez cela. »

    Prière du Bienheureux Louis de Grenade. – Ô Reine de miséricorde, ma douceur et ma vie, j’élève mes cris vers Vous, pauvre exilé dans cette vallée de larmes ; secourez-moi dans mes traverses, défendez-moi dans mes périls, conduisez-moi en présence de Jésus-Christ, qui vit et règne dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

    Résolution. – Je verrai la volonté de Dieu dans les divers événements de la vie, et j’accepterai sans murmure la position où il m’a placé.
    Marie, Consolatrice des affligés, priez pour nous.

    "Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
    Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
    Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.

  • 17 mai : Méditation (2)

    « Frères, Jésus est vivant et nous en sommes les témoins ! Et parce qu'il est vivant et présent dans son Eglise, il continue d'appeler son peuple, il continue de proclamer la Bonne Nouvelle du Royaume, il continue de guérir toutes nos infirmités. Jésus-Christ, vivant et ressuscité, a toujours le même pouvoir et la même compassion pour ceux qui souffrent. En ces temps d'athéisme et de corruption si répandus dans le monde, le Seigneur nous bénit. En renouvelant les signes et les prodiges de son amour, c'est comme s'il nous disait : "Je suis ici, avec le même amour et la même compassion, tel que j'étais en Judée". Et le Seigneur est présent aujourd'hui dans son Eglise, et par ce renouveau de la foi, nous voyons se renouveler les signes et les prodiges de l'amour de Jésus. [...] Jésus est vivant et demeure le même aujourd'hui, hier et toujours. Jésus est le "Seigneur de l'impossible". Avec Jésus, frères, aucun cas n'est désespéré ! »

    Emiliano Tardif, Jésus a fait de moi un témoin, Editions de l'Emmanuel, 1990.
    Source : "Il est vivant !" n°292, avril 2012.

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  • 17 mai : Méditation (1)

    « Les disciples tenaient encore les yeux fixés au ciel, lorsque soudain deux Anges vêtus de blanc se présentèrent à eux et leur dirent : "Hommes de Galilée, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus qui vous a quittés pour s'élever au ciel reviendra un jour en la même manière que vous l'avez vu monter (Act 1)." Ainsi, le Sauveur est remonté, et le juge doit un jour redescendre : toute la destinée de l'Eglise est comprise entre ces deux termes. Nous vivons donc présentement sous le régime du Sauveur ; car notre Emmanuel nous a dit que "le fils de l'homme n'est pas venu pour juger le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui (Jn III,17)" ; et c'est dans ce but miséricordieux que les disciples viennent de recevoir la mission d'aller par toute la terre et de convier les hommes au salut, pendant qu'il en est temps encore.

    Quelle tâche immense Jésus leur a confiée ! et au moment où il s'agit pour eux de s'y livrer, il les quitte ! Il leur faut descendre seuls cette montagne des Oliviers d'où il est parti pour le ciel. Leur cœur cependant n'est pas triste ; ils ont Marie avec eux, et la générosité de cette mère incomparable se communique à leurs âmes. Ils aiment leur Maître ; leur bonheur est désormais de penser qu'il est entré dans son repos. Les disciples rentrèrent dans Jérusalem, "remplis d'une vive allégresse", nous dit saint Luc (Lc XXIV,52), exprimant par ce seul mot l'un des caractères de cette ineffable fête de l'Ascension, de cette fête empreinte d'une si douce mélancolie, mais qui respire en même temps plus qu'aucune autre la joie et le triomphe. ...] Jésus-Christ était véritablement aimé et adoré dans ces temps où les hommes se souvenaient sans cesse qu'il est le souverain Seigneur, comme il est le commun Rédempteur. De nos jours, c'est l'homme qui règne, à ses risques et périls ; Jésus-Christ est refoulé dans l'intime de la vie privée. Et pourtant il a droit à être notre préoccupation de tous les jours et de toutes les heures ! Les Anges dirent aux Apôtres : "En la manière que vous l'avez vu monter, ainsi un jour il descendra." Puissions-nous l'avoir aimé et servi durant son absence avec assez d'empressement, pour oser soutenir ses regards lorsqu'il apparaîtra tout à coup ! »

    R.P. Dom Prosper Guéranger (1805-1875), L'année liturgique, Le Temps Pascal T.III "L'Ascension de Notre-Seigneur", Tours, Alfred Mame et Fils, 1920 (17e édition).

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