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  • 20 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "Pour vous, quand vous priez, entrez  dans votre chambre." Or quelle est cette chambre, sinon le coeur lui-même, ainsi que le Psalmiste l'enseigne quand il dit : "Ce que vous dites dans votre coeur, repassez-le avec amertume sur votre couche (1). — Et, les portes fermées, priez votre Père en secret." C'est peu d'entrer dans sa chambre, si on en laisse la porte ouverte aux importuns, si les choses du dehors s'y introduisent et envahissent notre intérieur. Or nous avons dit que le dehors ce sont tous les objets temporels et visibles, qui pénètrent dans nos pensées par la porte, c’est-à-dire par les sens charnels, et troublent nos prières par une multitude de vains fantômes. Il faut donc fermer la porte, c'est-à-dire résister au sens charnel, en sorte que notre prière, toute spirituelle, s'élève vers le Père du fond du cœur où l'on prie le Père en secret. "Et votre Père qui voit dans le secret, vous le rendra." C'est par là qu'il fallait terminer ; car le Seigneur n'a pas en vue ici de nous recommander de prier, mais de nous appendre comment il faut prier ; comme plus haut, ce n'était point l'aumône qu'il recommandait, mais l'esprit dans lequel il faut la faire ; puisqu'il s'agit de la pureté du coeur, qui ne s'obtient qu'en fixant son intention unique, simple, sur la vie éternelle, par le seul et pur amour de la sagesse.

    "Or, en priant, ne parlez pas beaucoup, comme les païens ; ils s'imaginent qu'à force de paroles il seront exaucés." Comme le propre des hypocrites est de se donner en spectacle dans la prière et de n'en attendre d'autre fruit que l'approbation des hommes ; ainsi le propre des païens, c'est-à-dire des gentils, est de s'imaginer qu'à force de paroles ils seront exaucés. Et en effet toute abondance de paroles vient des gentils qui s'appliquent plus à exercer leur langue qu'à purifier leur coeur. Ils s'efforcent de transporter dans la prière ce ridicule verbiage, dans l'espoir de fléchir Dieu, et dans la conviction que Dieu se laisse, comme l'homme, séduire par des paroles. "Ne leur ressemblez donc pas," dit le seul et véritable Maître. "Car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez." Si en effet il faut une multitude de paroles pour informer et instruire celui qui ne sait pas, qu'en est-il besoin avec Celui qui connaît tout, à qui tout ce qui est parle, par cela seul qu'il est, et se présente comme un fait accompli ; à la science et à la sagesse duquel l'avenir n'est point caché ; pour qui tout ce qui est passé et tout ce qui passera est immuablement présent ? »

    (1) : Ps. IV, 5.

    Saint Augustin (354-430), Explication du Sermon sur la montagne (Livre II, ch. III, 11), Trad. de M. l'Abbé Devoille, des "Oeuvres complètes de Saint Augustin", Traduites pour la première fois sous la direction de M. Raulx, Bar-le-Duc, 1869.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Duarte Lobo (Eduardus Lupus, v.1565-1646) - Audivi Vocem De Caelo

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 20ème jour

    Vingtième jour : Le Cœur de Jésus nous aime

    Pesons bien cette parole : Je vous aime ! Oh ! que cette parole est douce dans la bouche du Souverain Monarque de l’univers ! Qu’elle est pleine de charmes et de consolations ! Je vous aime, dit notre bon Jésus… Ego, moi, le Créateur de toutes choses, moi qui gouverne l’univers ; moi, riche de trésors du ciel et de la terre, et qui fais tout ce que je veux, moi, je vous aime. Ô mon Sauveur, que cette parole est pleine de gloire pour nous ! Ne serait-ce point assez, si vous disiez : Je pense à vous aimer quelquefois ; je jette les yeux sur vous tous les ans ; j’ai quelques bons projets pour vous ? Non, cela ne vous suffit pas ; vous voulez nous assurer que vous nous aimez, et que votre Cœur est plein de tendresse pour nous ; pour nous, dis-je, qui ne sommes rien, pour nous, vers de terre, pour nous, misérables pécheurs qui vous avons tant offensé, pour nous, qui avons tant de fois mérité l’enfer : Ego dilexi vos.
    Saint Jean Eudes (1601-1680)

    Exemple : Les battements du Cœur de Jésus
    Sainte Gertrude, voyant ses compagnes s’empresser d’aller au sermon, dit au Seigneur dans un sentiment de plainte : « Vous savez, mon Bien-Aimé, que j’aimerais à entendre le sermon, si je n’étais retenue par la maladie. » Le Seigneur lui dit : « Veux-tu, ma bien-aimée, que je te prêche moi-même ? – Très volontiers, » dit-elle. Alors le Seigneur la fit reposer sur son Cœur, en sorte que son âme était tout appliquée à ce Cœur divin. Après s’y être reposée quelque temps avec douceur, elle sentit dans le Cœur du Seigneur deux battements admirables et d’une douceur extrême, et le Seigneur lui dit : « Chacun de ces battements opère le salut de l’homme en trois manières : le premier battement opère le salut des pécheurs ; le second, celui des justes. Par le premier battement, je parle sans intermission à Dieu le Père, l’apaisant dignement pour les pécheurs, et l’inclinant à la miséricorde. Ensuite je m’adresse à tous mes Saints, et après avoir excusé devant eux les pécheurs avec le zèle et la fidélité d’un frère, je les excite à prier pour eux. En troisième lieu, je m’adresse au pécheur lui-même, l’appelant miséricordieusement à la pénitence, et j’attends avec un désir incroyable sa conversion.
    Dans le second battement, je m’adresse à Dieu le Père, pour l’inviter à se réjouir avec moi de ce que j’ai employé si utilement le prix de mon sang pour la rédemption des justes, maintenant que j’ai la joie de trouver dans leur cœur une si grande variété de délices. En second lieu, je parle à toute la milice céleste, afin que tous ensemble louent la conversation si digne de louanges des justes, et qu’ils me remercient de tous les bienfaits qu’ils ont reçus de moi et qu’ils recevront encore. Enfin, je m’adresse aux justes eux-mêmes, en les prévenant pour leur salut de diverses faveurs, et en les avertissant fidèlement de progresser de jour en jour, d’heure en heure. Le battement du cœur de l’homme n’est point arrêté par l’action de la vue, de l’ouïe, ni par aucun travail des mains, mais il continue toujours d’avoir son mouvement ; de même le gouvernement du ciel et de la terre, la conduite de l’univers ne pourra jamais, jusqu’à la fin du monde, suspendre même pour un instant ce double battement de mon Cœur divin, ni le ralentir, ni l’empêcher en quelque manière que ce puisse être. »

    ☞   La biographie de Sainte Gertrude se trouve dans notre dossier dédié au Sacré-Coeur.

    Page d’histoire :
    Un jour de carnaval, Notre-Seigneur apparut à Sainte Marguerite-Marie, chargé de sa croix, couronné d’épines et couvert de plaies : « N’y a-t-il personne, dit-il à sa fidèle servante, qui veuille prendre part à ma douleur dans le pitoyable état où les pécheurs me mettent, surtout à présent ? » La Sainte se jeta aux pieds du Sauveur et s’offrit comme victime de réparation ; aussitôt, elle se sentit chargée d’une lourde croix et, en même temps, commença à comprendre la malice du péché, si bien, dit-elle, « que j’aurais voulu mille fois me précipiter dans l’enfer plutôt que d’en commettre un volontairement. » Mais aussi quelle joie n’avait-elle pas quand le Sauveur lui adressait des paroles comme celles-ci : « Une âme juste peut obtenir le pardon pour mille criminels. »

    Bouquet spirituel :
    Il y a trois témoins qui rendent témoignage sur la terre : l’esprit, l’eau et le sang ; l’esprit que Jésus rendit à son Père au milieu des douleurs, l’eau qui coule de son côté, et le sang qu’il a versé de son Cœur, sont les témoins de son amour le plus ardent.
    Saint Albert le Grand (1200-1280)

    Cette dévotion nous fournit des motifs nouveaux pour aimer d’un retour d’amour, et embrasser ce Cœur blessé qui nous a aimés et nous a lavés de nos péchés dans son sang.
    Pie IX, Bulle de béatification de Sainte Marguerite-Marie (18 sept. 1864)

    Pratique :
    Demander souvent pardon à Dieu des crimes qui sont commis contre lui et s’efforcer de les expier par une vie vertueuse et même pénitente.

    Oraison jaculatoire :
    « Parce, Domine. Pardonnez, Seigneur, à votre peuple ! »

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 20 juin : Méditation

    « Il doit vous suffire de marcher devant Dieu dans toute la paix de votre âme, de ne pas faire tant attention à vous-même, mais plutôt à Dieu seul ; de vous tenir tranquille en tel état où il lui plaira de vous mettre, sans faire tous ces retours sur vous-même, pour savoir si c'est par votre faute ou non. Cette connaissance vous est entièrement inutile ; vous devez, par rapport à cela, vous contenter de purifier votre âme de toute affection qui ne serait pas en Dieu seul. Faites attention à une maxime que je vais vous dire ; je la crois de la plus grande importance dans la vie spirituelle : "Il faut moins chercher à connaître en quoi nous manquons à Dieu qu'à nous appliquer paisiblement et amoureusement à lui plaire en tous les mouvements de notre âme". Si vous tâchez de tenir votre coeur bien pur et bien paisible devant Dieu, votre union avec lui est assurée, quoique vous ne vous en aperceviez pas. Ne cherchez donc pas à savoir si vous l'êtes bien en réalité ; autrement votre âme ne serait ni bien pure, ni bien en paix devant lui. Faites ce que je vous dis là, et je crois que cela suffira pour tout, pour l'oraison comme pour la sainte communion. »

    Vénérable Jacob Libermann (1802-1852), in Lettres Spirituelles du Vénérable Libermann, Tome I (Lettre XXII à un séminariste, 11 sept. 1835), Paris, Poussielgue Frères, s.d. (v.1915).

    Les écrits du Vénérable Père Libermann peuvent être consultés en ligne ici.

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  • 20 juin : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel

    Mémoire de Saint Silvère, Pape et martyr


    Vie de Saint Silvère (536-537)

    Sainte Florence, vierge (VIIe siècle)

  • 19 juin : L'"Instrumentum Laboris" de la XIIIème Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques

    Cité du Vatican, 19 juin 2012 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse du Saint-Siège a été présenté l'Instrumentum Laboris de la XIII Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques (La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, 7 - 28 octobre) par Mgr.Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode, et par Mgr.Fortunato Frezza, Sous Secrétaire. Les Pères synodaux, a indiqué Mgr.Eterovic, "vont débattre de la transmission de la foi chrétienne qui, dans le cadre de la nouvelle évangélisation, constitue un des plus grands défis de l'Eglise. Cette réflexion sera soutenue par l'Année de la foi, qui débutera le 11 octobre".

    L'Instrumentum se divise en une préface, une introduction, quatre chapitres et une conclusion. On rappelle d'emblée que les Conférences épiscopales ont réclamé "de nouveaux instruments et de nouveaux modes de présentation de la Parole, afin qu'elle soit partout compréhensible à l'homme contemporain. Ce synode sera une excellente occasion de partage d'analyses et d'actions, qui aidera les pasteurs et les Eglises locales".

    Le premier chapitre, intitulé Jésus-Christ, Evangile de Dieu pour l'homme, "rappelle le noyau de la foi chrétienne, ignoré de beaucoup de chrétiens, et entend proposer l'Evangile comme la Bonne Nouvelle valant pour l'humanité présente... La nouvelle évangélisation est l'expression de la dynamique interne au christianisme, qui veut révéler au monde l'Evangile, lui faire connaître le mystère de Dieu révélé en Jésus-Christ, et non pas une quelconque réplique à la crise de la foi".

    Le second, consacré au Temps de la nouvelle évangélisation, énumère principalement ses enjeux et en décrit la nature. "L'Eglise est appelée à discerner des scénario pour créer des espaces d'annonce évangélique et d'expérience ecclésiale... Il est besoin de renouveler la pastorale traditionnelle des Eglises particulières, mais aussi d'une nouvelle sensibilité, d'une certaine créativité et audace évangélique envers qui s'est éloigné de l'Eglise". Presque tous les évêques "ont souligné un déficit de vocations sacerdotales et religieuses qui réclame une forte relance pastorale".

    Transmettre la foi, est le titre du troisième chapitre. "Le but de la nouvelle évangélisation est que l'Eglise transmette la foi dont elle vit. Par conséquent tous les chrétiens sont appelés à l'effort... Il peut y avoir des obstacles internes à l'Eglise, comme une foi passive et individuelle, le refus d'une éducation à la foi, une distinction entre foi et vie. Il y en a en dehors de la vie chrétienne, telle la sécularisation, le nihilisme, le consumisme et l'hédonisme... C'est pourquoi l'Année de la foi constitue un appel pressant à la conversion. Transformé par la foi, chaque fidèle, chaque communauté donnera des fruits de la foi, l'engagement oecuménique, la recherche de la vérité, le dialogue inter-religieux, le courage de dénoncer infidélités et scandales au sein de la communauté".

    Le dernier chapitre de l'Instrumentum s'intitule Raviver l'action pastorale. Il expose les méthodes utilisées et constamment améliorées depuis la première annonce chrétienne, et cherche des formules d'adaptation au contexte socio-culturtel contemporain. En particulier, "il faut mieux comprendre la dimension théologique, l'ordonnancement des sacrements de l'initiation chrétienne culminant dans l'Eucharistie, réfléchir à des modèles capables de traduire concrètement l'approfondissement espéré". En conclusion, "nouvelle évangélisation signifie répondre de notre foi en communiquant le Logos de l'espérance à un monde qui aspire à être sauvé".

  • 19 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "La charité aime tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout." (1Co 13,7) Par là l'apôtre Paul montre que, si cette vertu peut se maintenir avec une telle fermeté, c'est qu'elle a été trempée dans une patience à toute épreuve. Il dit encore : "Supportez-vous les uns les autres dans l'amour, faisant tout ce qui est en votre pouvoir pour garder l'unité de l'esprit dans le lien de la paix." (Ep 4,2)
    Il n'est pas possible de maintenir l'unité ni la paix, si les frères ne s'appliquent pas à garder la tolérance mutuelle et le lien de la concorde grâce à la patience. Que dire encore, sinon de ne pas jurer, ni maudire, de ne pas réclamer ce qu'on nous enlève, de présenter l'autre joue à qui nous frappe, de pardonner au frère qui a péché contre nous, non seulement soixante-dix fois sept fois, mais de lui remettre tous ses torts, d'aimer nos ennemis, de prier pour nos adversaires et ceux qui nous persécutent ?
    Comment parvenir à accomplir tout cela si l'on n'est pas fermement patient, tolérant ? C'est ce que fit saint Étienne quand, loin de crier vengeance, il demanda grâce pour ses bourreaux en disant : "Seigneur, ne leur impute pas ce péché !" (Ac 7,60) »

    Saint Cyprien (v.200-258), Des bienfaits de la patience, 13-16 (trad. cf SC n°291).

  • Louis Armstrong - Ezechiel ("The Good Book")

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 19ème jour

    Dix-neuvième jour : Le Cœur de Jésus dans l’Eucharistie

    Aujourd’hui, Notre-Seigneur nous met sur son Cœur ! Oh ! si nous pouvions toujours y demeurer !... Que fait Notre-Seigneur dans le sacrement de son amour ? Il a pris son bon Cœur pour nous aimer ; il est là, comme dans le ciel, sur son trône d’amour et de miséricorde, nous tendant ses mains pleines de grâces… Que c’est beau ! Si l’homme connaissait bien ce mystère, il mourrait d’amour… Ô Jésus, vous connaître, c’est vous aimer… Il sort de ce Cœur sacré une transpiration de tendresse et de miséricorde capable de noyer tous les péchés du monde… Ô Cœur de Jésus, Cœur d’amour, fleur d’amour ! Le cœur, c’est tout ce qui restait d’entier dans le très saint corps du Sauveur, après que Longin l’eût percé pour en faire sortir l’amour ! Si nous n’aimons pas le Cœur de Jésus, qu’aimerons-nous donc ? Il n’y a que l’amour dans ce Cœur ; comment fait-on pour ne pas aimer ce qui est aimable ?
    Saint Jean-Baptiste Vianney, curé d’Ars (1786-1859)

    Exemple : Promesses du Sacré-Cœur à la Mère Marie de Jésus
    Au commencement du XIXème siècle vivait à Paris, au couvent des Oiseaux, une humble et sainte religieuse, appelée Marie de Jésus. Elle avait eu, dès son enfance, une tendre dévotion envers le Sacré-Cœur de Jésus, et elle était favorisée de communications surnaturelles, comparables à celles de Gertrude et de Marguerite-Marie. En 1814, son zèle s’enflamma par la lecture d’une prière intitulée : Consécration de la France au Sacré-Cœur. Elle continua de la réciter avec une ferveur croissante et un désir toujours plus vif d’en obtenir l’accomplissement. Les communications surnaturelles cependant se multipliaient. Abîmée dans un océan de lumière, écrit le vénérable P. Ronsin, son confesseur, elle y voyait clairement les désirs de ce Cœur adorable tout embrasé d’amour pour les hommes, et les desseins particuliers de sa miséricorde pour la France. Il lui fut dit et souvent répété par Jésus-Christ lui-même, dans ses extases, que le vœu de la consécration de la France au Sacré-Cœur, attribué à Louis XVI, était bien véritablement de lui ; que c’était lui-même qui l’avait composé et prononcé. Le divin Sauveur avait ajouté qu’il désirait ardemment que ce vœu fût exécuté : c’est-à-dire que le roi consacrât sa famille et tout son royaume au Sacré-Cœur, comme autrefois Louis XIII, à la Sainte Vierge ; qu’il en fît célébrer la fête solennellement et universellement tous les ans, le vendredi après l’Octave du Saint-Sacrement ; et qu’enfin, il fît bâtir une chapelle et ériger un autel en son honneur. A cette condition, le divin Sauveur promettait pour le Roi, la famille royale et la France entière, les plus abondantes bénédictions.
    Le 21 juin 1823, ces manifestations se renouvelaient avec un redoublement de clarté. Il lui fut dit en termes formels : « La France est toujours bien chère à mon divin Cœur, et elle lui sera consacrée. Mais il faut que ce soit le roi lui-même qui consacre sa personne, sa famille et tout son royaume à mon divin Cœur ; et qu’il lui fasse, comme je l’ai déjà dit, élever un autel, ainsi qu’on en a élevé un, au nom de la France, en l’honneur de la Sainte Vierge. Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon divin Cœur… Je prépare toutes choses : la France sera consacrée à mon divin Cœur, et toute la terre se ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par la dévotion à mon divin Cœur. »
    Ainsi donc, nous n’en pouvons douter ; Jésus veut la consécration entière, publique et officielle de la France à son Sacré-Cœur. Un pas immense a été fait dans ce sens : tous les diocèses de France sans exception ont été consacrés solennellement au divin Cœur les uns après les autres ; Montmartre s’élève et couvre Paris de son ombre immense. Il faut plus encore, c’est vrai. Mais gardons-nous de perdre confiance. Ce que nos rois n’ont pas pu ou voulu faire, la nation elle-même est en train de l’accomplir. Travaillons tous dans la mesure de nos forces, prions avec ardeur, afin de hâter les temps nouveaux et de voir bientôt le règne du Christ et du Cœur de Jésus. Car il règnera ; il le faut.

    ☞   La biographie de Marie de Jésus se trouve dans notre dossier dédié au Sacré-Coeur.

    Page d’histoire :
    Garcia Moreno, devenu président de la République de l’Equateur, donna à ce pays une constitution toute chrétienne où Dieu avait, comme il est juste, la première place et où tout était réglé d’après la loi divine. C’était le moyen de donner à l’Etat la meilleure des lois. « Ce pays est incontestablement le royaume de Dieu, disait-il, il lui appartient en propre, et Dieu n’a fait autre chose, en m’en faisant président, que de le confier à ma sollicitude. Je dois donc faire tous les efforts possibles pour que mes commandements soient subordonnés aux siens, pour que mes lois fassent respecter les siennes. Liberté pour tous et pour tout, excepté pour le mal et les malfaiteurs. »

    Bouquet spirituel :
    N’est-il pas vrai de dire que le sacrement de l’Eucharistie nous a été donné par le Sacré-Cœur ? Nul ne connaîtra et ne comprendra donc autant qu’il convient la divine Eucharistie s’il ne va jusqu’au Sacré-Cœur, dont l’amour a inspiré l’institution. « L’hostie n’est pas le Cœur seul de Jésus ; mais, sans ce Cœur, il n’y aurait pas d’hostie. »
    M. L’Abbé Gerbier

    Comment ne chercherions-nous pas à compenser par notre amour l’amour immense de son divin Cœur qui réside dans le sacrement de l’autel, toujours désireux de nous communiquer ses biens, toujours prêt à nous accueillir avec tendresse !
    Saint Alphonse (1696-1787)

    Pratique :
    Prier pour la diffusion du règne de Dieu dans les sociétés chrétiennes et pour la conversion des peuples non chrétiens.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur Sacré de Jésus, que votre règne arrive !

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 19 juin : Méditation

    « Si nous ne voyons pas d'avenir au christianisme ou si nous le distinguons uniquement selon les critères du monde, si nous rencontrons autant de réticences intérieures à manifester notre foi, si nous reculons avec autant de pusillanimité face à l'annonce de l'Evangile, si nous laissons le monde aller à la barbarie sans lui proposer la solution chrétienne, si nous vivons notre christianisme comme une appartenance à une élite, si nous cherchons surtout à nous protéger, c'est que fondamentalement, notre coeur n'a pas encore été vaincu par cette étreinte spirituelle, par ce baiser brûlant du Coeur de Jésus. C'est que nous sommes encore entravés par les logiques de la chair, et que nous n'avons pas encore laissé l'Evangile nous illuminer.

    Voilà pourquoi nous devons tous désirer et demander cette transformation. Il ne s'agit pas ici de suivre les "valeurs de l'Evangile", il s'agit de rencontrer et connaître le Christ, vivant aujourd'hui comme il vivait hier. Notre foi, c'est quelqu'un, et non une hiérarchie de normes. Lorsque je communie, je ne reçois pas en moi des valeurs, même les plus hautes et nobles, ou encore des vitamines spirituelles qui vont muscler mon altruisme, mais Jésus lui-même. Connaître donc le Christ comme une "personne", et non pas uniquement par le cerveau, comme un concept, ni par le souvenir... mais le connaître comme quelqu'un de vivant, de réel, de présent, avec qui on passe et prend du temps. [...] N'avons-nous jamais compris pourquoi l'Eglise nous invite à la communion régulière, à la prière personnelle, à l'adoration eucharistique, à la lecture des Evangiles, à la confession sacramentelle ? C'est là que se rencontre Jésus, l'aurions-nous oublié ? Encore faut-il s'approcher de lui dans la foi, et dans le désir de le recevoir. "Sans moi, vous ne pouvez rien faire" (Jn 15,5) : non pas peu, mais rien. Faire tout cela sans la soif de le rencontrer ni le souhait de l'accueillir en lui ouvrant tout en nous, c'est peine perdue. »

    Thibaut Dary, Manifeste pour un christianisme engagé (ch.V), Salvator, Paris, 2007.

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  • 19 juin : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel : Sainte Julienne Falconieri, vierge

    Vie de Sainte Julienne Falconieri (1270-1341)

    Saint Romuald, Abbé, fondateur de l'Ordre des Camaldules (v.952-1027)

    Ainsi qu'au calendrier traditionnel :

    Mémoire des Saints Gervais et Protais, frères martyrs († 16

  • 18 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « "A qui prend ta tunique, dit le Christ, donne aussi ton manteau ; à qui prend ton bien, ne réclame pas ; et ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux" (Mt 5,40 ; Lc 6,30-31). De la sorte, nous ne nous attristerons pas comme des gens qu'on aurait dépossédés contre leur gré, mais au contraire nous nous réjouirons comme des gens qui auraient donné de bon coeur, puisque nous ferons un don gratuit au prochain plus que nous ne céderons à la contrainte. "Et, dit-il, si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en avec lui deux mille". De la sorte nous ne le suivons pas comme un esclave, mais nous le précédons comme un homme libre. En toutes choses donc le Christ t'invite à te rendre utile à ton prochain, ne considérant pas sa méchanceté, mais mettant le comble à ta bonté. Il nous invite ainsi à nous rendre semblable à notre Père « qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5,45). »

    Saint Irénée de Lyon (v.130-v.208), Contre les hérésies, IV, 13, 3 (trad. cf SC n°100).

  • Anima Christi - Âme du Christ

    Cette prière, sans doute du XIVème siècle, et dont l'auteur est resté inconnu, a été popularisée par Saint Ignace de Loyola, qui l'avait placée au terme de ses "Exercices Spirituels".

    Version latine originale :


    Anima Christi, sanctifica me
    Corpus Christi, salva me
    Sanguis Christi, inebria me
    Aqua lateris Christi, lava me
    Passio Christi, conforta me
    O bone Jesu, exaudi me
    Intra vulnera tua, absconde me
    Ne permittas a te me separari
    Ab hoste maligno, defende me
    In hora mortis meae, voca me
    Et iube me venire ad te
    Ut cum Sanctis tuis laudem te
    Per infinita saecula saeculorum,
    Amen.

     

    Traduction française :


    Âme du Christ, sanctifie-moi
    Corps du Christ, sauve-moi
    Sang du Christ, enivre-moi
    Eau du côté du Christ, lave-moi
    Passion du Christ, fortifie-moi
    Ô mon Jésus, exauce-moi
    Dans tes blessures, cache-moi
    Ne permets pas que je sois séparé de Toi
    De l'ennemi, défends-moi
    A ma mort, appelle-moi
    Ordonne-moi de venir à Toi
    Pour qu'avec tes Saints je te loue
    Dans les siècles des siècles,
    Amen.

  • Juin : mois du Sacré-Coeur - 18ème jour

    Dix-huitième jour : Le Cœur de Jésus triomphant dans le Ciel

    Maintenant, oh ! âme, élève-toi par un vol hardi jusqu’à contempler le Cœur de Jésus, non plus mort et transpercé sur la croix, mais vivant, régnant et glorieux à droite du Père. La charité, qui l’a tué sur la terre, lui confère à présent l’éternité dans le ciel, le couronnant des plus beaux rayons de gloire qui se voient en paradis, et parce qu’ici-bas il vint parmi nous toujours animé d’un souffle de douleur et rempli d’un esprit de souffrance et de mort, aujourd’hui, dans le sein de l’éternelle vie, il règne glorifié et transformé en océan de délices… Son Cœur demeure toujours tourné vers Dieu, toujours offert à Dieu pour notre salut, toujours suppliant le Père céleste par sa plaie béante et obtenant d’infinis moyens de rédemption pour l’Eglise, sa chère épouse, qui souffre ici-bas sur la terre. Et parce que le Cœur de Jésus est très beau, très pur, très candide, tout rempli de lumière et d’amour et, parmi tous les cœurs de l’éternité, le plus agréable et le plus cher à Dieu, il n’y a, parmi les saints, personne qui ne l’admire, qui ne l’adore, qui ne l’offre en perpétuelle action de grâces au Père éternel.
    P. Ignace del Nente

    Exemple : Le drapeau du Sacré-Cœur à Patay
    « L’heure marquée par Dieu où le drapeau du Sacré-Cœur devait recevoir le baptême de sang et de feu approchait ; le champ de Patay était voisin : on se prépara au combat. C’était le 2 décembre, premier vendredi du mois, jour consacré au Sacré-Cœur. Tous les zouaves pontificaux, ces fils de la vieille France, assistaient à la messe dans la chapelle de Saint-Péravy-la-Colombe.
    Mais déjà la bataille est engagée ; le moment est donc venu d’arborer le drapeau. Le sergent de Verthamon, qui avait demandé la veille à M. de Charrette de consacrer publiquement le régiment au Sacré-Cœur, est désigné pour avoir l’honneur de le porter.
    Il est enfin déployé, l’étendard du Sacré-Cœur, avec ses blanches couleurs, son Cœur de feu et sa devise certaine, même dans la défaite :
    « Cœur de Jésus, Sauvez la France ! »
    Le chevaleresque général de Sonis est passé dans les rangs et a dit à tous ces beaux jeunes hommes :
    « Messieurs, voilà la position à enlever ; faites voir ce que peuvent des soldats chrétiens ! »
    Et eux ont dit :
    « La fête est belle. »
    Oui, elle est belle, mais elle est sanglante ! Longtemps les soldats du Sacré-Cœur écartent avec la pointe de leur fer l’ennemi qui embarrasse la marche triomphale de leur drapeau ; mais ce drapeau est comme l’Arche sainte, tous ceux qui le portent sont frappés de mort, tous ceux qui s’en approchent son atteints. Qu’importe ! La guerre que subit la France est une guerre d’expiation ; les victimes sont pures et parées ; elles marchent sans crainte vers cet autel de leur gloire que le général a désigné et en franchissent tous les degrés. Enfin le drapeau du Sacré-Cœur flotte sur la position au milieu d’un nuage de poudre qui l’enveloppe comme un nuage d’encens ; mais il flotte sans garde et sans escorte : tous sont morts, tous sont « tombés dans le Cœur de Jésus », et leurs âmes sanctifiées forment autour du drapeau une glorieuse couronne.
    Attendons, Dieu est juste. Les héroïques cavaliers de Reischoffen et les braves fantassins de Patay n’ont pu sauver la France, parce que l’expiation de leurs erreurs n’est pas encore complète. Mais notre confiance dans l’avenir glorieux de la fille aînée de l’Eglise ne doit pas être ébranlé ; car Rome, tombée avec elle, ne s’est pas encore relevée, et, quelques sanglantes, quelques sacrilèges que puissent être les orgies des sectaires, le cri qui, en France, dominera tous les autres sera toujours le vieux cri de nos frères :
    « Vive le Christ qui aime les Francs ! »
    (Relation du lieutenant-colonel d’Albiousse, des zouaves pontificaux)

    ☞   Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant cette bataille de Patay et le drapeau du Sacré-Coeur – voir les années 1870-1871.

    Page d’histoire :
    Paris était assiégé par les Prussiens ; Rome venait de tomber entre les mains sacrilèges des Piémontais ; la Commune préparait ses fureurs dans l’ombre. Qui pourra délivrer le Saint-Père et sauver la France ? Ce sera le Cœur de Jésus, s’écrièrent de nobles âmes : offrons-lui un Vœu national ! Aussitôt, le mouvement commence et l’élan se propage. Quel est ce Vœu national ? C’est la promesse d’offrir, au nom de la nation entière, l’expression solennelle de son repentir, en élevant à Paris une église monumentale dédiée au Sacré-Cœur. Paris a été le théâtre des plus grands désordres et il ne possède aucun temple en l’honneur du Cœur de Jésus ; nulle part l’expiation ne sera mieux placée ni plus éclatante. Dans Paris se trouve un quartier célèbre qui fut jadis arrosé du sang de Saint Denis et de ses compagnons et qu’on a appelé le quartier Montmartre ou le Mont des martyrs ; c’est là que sera construite l’église monumentale de la France. Enfin, notre Vœu national s’adresse au Sacré Cœur parce que le divin Cœur est la plus haute expression de l’amour de Dieu pour les hommes, et parce que la France a particulièrement blessé le Cœur de Jésus qui l’avait tant aimée ; c’est donc à lui qu’elle doit adresser l’expression de son repentir et de son espérance. Rien, par conséquent, n’est plus chrétien ni plus patriotique qu’un tel vœu. Aussi a-t-il reçu les bénédictions du Saint-Père et les encouragements de l’épiscopat français. Les dons affluent, les adhésions se multiplient à l’infini, et nous pouvons maintenant saluer, sur les hauteurs de Montmartre, la basilique destinée à éterniser le témoignage de nos regrets pour le passé et de notre confiance pour l’avenir.

    ☞   Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, sur l’histoire du Vœu national et la basilique Montmartre.

    Bouquet spirituel :
    Cette ouverture du côté de Jésus nous indique l’entrée du temple éternel où sera consommée l’éternelle félicité de tous les élus.
    Saint Bernardin de Sienne (1380-1444)

    Ô très auguste plaie !... La lance vous forma, mais c’est la puissance de Dieu qui vous entretient ; vous fûtes imprimée sur un corps sans vie, mais votre délicieuse ouverture restera éternellement comme une perle de la divine Majesté.
    Saint François de Borgia (1510-1572)

    Pratique :
    Prier souvent pour le relèvement de la France.

    Oraison jaculatoire :
    Cœur Sacré de Jésus, sauvez la France !

    "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901.
    Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard
    Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen.
    et
    "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition).
    Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis.
    Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen.

  • 18 juin : Méditation

    « O mes frères et mes amis, quand donc aimerons-nous l'Amour ? Quelle horrible chose est-ce de vivre de Dieu et de ne pas l'aimer ? Et la plupart de vivent-ils pas sans l'aimer, sans presque penser à Lui ? On aime ces brindilles et ces étincelles d'amour et de beauté qu'Il a semées dans le monde ; mais Lui, l'infiniment aimable, qui y pense ? Qui songe à Lui ? Hélas ! nous du moins qui l'aimons, nous devrions n'avoir de vie que pour le faire aimer, et, si quelque chose peut nous désoler, ce doit être notre impuissance de Lui rendre et de Lui faire rendre l'amour qui Lui est dû !
    [...]
    Il me semble que, quand le souffle de Dieu embrase ainsi une âme misérable, il ne doit pas s'arrêter à elle seule, mais traverser cette pauvre enveloppe pour rayonner sur les autres âmes. Qu'il en soit ainsi, mon Dieu, et que mon âme vous soit toujours un instrument docile ! »

    Lucie-Christine (Mathilde Bertrand, 1844-1908), in Journal Spirituel de Lucie-Christine (1870-1908) (1er mars 1882), publié par Aug. Poulain, Paris, Gabriel Beauchesne, 1910.

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  • 18 juin : Sanctoral

    Saint Léonce de Tripoli, martyr (Ier siècle)

    Bienheureuse Osanna Andreasi, Tertiaire dominicaine (1449-1505)

    Au calendrier traditionnel :

    Saint Ephrem le Syrien, diacre, confesseur et docteur († 373)


    Vie et textes de Saint Ephrem : audience générale de Benoît XVI (28 nov. 2007)

    Et mémoire des Saints Marc et Marcellien, martyrs († 286)

    Vie des Saints Marc et Marcellien

  • 17 juin : Clôture du Congrès Eucharistique International à Dublin

    Message de Benoît XVI à l'Irlande (en anglais)

    Extraits :

    « Le Congrès se déroule à un moment où l’Église à travers le monde se prépare à célébrer l’Année de la Foi pour marquer le 15ème anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, un évènement qui lança le plus vaste renouveau du rite romain jamais vu. Se fondant sur une profonde évaluation des sources de la liturgie, le Concile a encouragé la participation pleine et active des fidèles au sacrifice eucharistique. Aujourd’hui, avec le recul du temps, face aux désirs exprimés par les Pères du Concile au sujet du renouveau liturgique et, à la lumière de l’expérience de l’Église universelle au cours de la période écoulée, il est clair qu’une grande transformation a été opérée, mais aussi que de nombreuses incompréhensions et irrégularités se sont vérifiées. Le renouvellement des formes extérieures, souhaité par les Pères conciliaires, avait pour but de faciliter une pénétration dans la profondeur du mystère. Son véritable objectif était de guider les personnes vers une rencontre personnelle avec le Seigneur, présent dans l’Eucharistie, et donc avec le Dieu vivant, de sorte qu’au contact de l’amour du Christ, leur amour des frères et sœurs les uns pour les autres devait aussi grandir. Néanmoins, il n’est pas rare que la révision des formes liturgiques en soit demeurée à un niveau extérieur, et que la « participation active » ait été confondue avec une activité extérieure. C’est pourquoi, il reste encore beaucoup à faire sur la voie d’un véritable renouveau liturgique. Dans un monde transformé, de plus en plus attaché aux choses matérielles, nous devons apprendre à reconnaître de nouveau la mystérieuse présence du Seigneur ressuscité qui, seul, peut donner largeur et profondeur à notre vie.

    L’Eucharistie est le culte de toute l’Église, mais elle requiert aussi le plein engagement de chaque chrétien dans la mission de l’Église. Elle renferme un appel à être le peuple saint de Dieu, mais également un autre appel à la sainteté personnelle. Elle existe pour être célébrée avec beaucoup de joie et de simplicité, mais aussi avec toute la dignité et la révérence possible. Elle nous invite à nous repentir de nos péchés, mais aussi à pardonner à nos frères et sœurs. Elle nous unit en même temps dans l’Esprit, mais elle nous prescrit aussi, dans le même Esprit, d’annoncer la bonne nouvelle du salut aux autres. »

    Source et texte intégral ICI.

  • Benoît XVI : Angélus de ce dimanche 17 juin

    Angélus de ce dimanche 17 juin

    Extrait de son allocution :

    « L'image de la graine est particulièrement chère à Jésus, parce qu'elle exprime clairement le mystère du Royaume de Dieu. Les deux paraboles d'aujourd'hui nous présentent une "croissance" et un "contraste" : la croissance qui se produit en raison d'un dynamisme dans la graine elle-même, et le contraste qui existe entre la petitesse de la graine et la grandeur de ce qu'elle produit. Le message est clair : le Royaume de Dieu, même si il exige notre coopération, est avant tout don du Seigneur, une grâce qui précède l'homme et ses œuvres. Notre petite force, apparemment impuissante face aux problèmes du monde, ne craint pas d’obstacles, si elle est mise en celle de Dieu, parce que la victoire du Seigneur est certaine. C'est le miracle de l'amour de Dieu, qui fait germer et se développer toutes les graines en bonne part sur la terre. Et l'expérience de ce miracle de l'amour nous rend optimistes, malgré les difficultés, la souffrance et le mal que nous rencontrons. Les graines germent et se développent, parce que c'est l'amour de Dieu qui les fait croître. Que la Vierge Marie, qu'il a saluée comme "bonne terre" pour y semer la divine Parole, renforce en nous cette foi et cette espérance. »

    Et son message aux pèlerins francophones :

    « En ce dimanche, Jésus nous invite à vivre dans la confiance. Comme la semence qui germe et qui grandit toute seule, le don gratuit de l’Esprit-Saint - Esprit d’amour et de force - et la Bonne Nouvelle - annoncée avec courage - agissent dans notre monde pour nous faire grandir dans la vie même du Père. Ensemble, n’ayons pas peur de cheminer dans la foi car le Seigneur nous accompagne. Que la Vierge Marie nous montre le chemin qui nous conduit vers le Père de toute tendresse ! Bon dimanche et bonne semaine à tous ! »

    Source, texte intégral (en italien) et vidéo sur le site internet du Vatican.

  • 17 juin : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Comme l'a dit notre Seigneur et Sauveur : "Le règne de Dieu vient sans qu'on puisse le remarquer. On ne dira pas : Le voilà, il est ici, ou bien : Il est là. Car voilà que le règne de Dieu est au-dedans de vous".  Et en effet, "elle est tout près de nous, cette Parole, elle est dans notre bouche et dans notre coeur" (Dt 30,14). En ce cas, il est évident que celui qui prie pour que vienne le règne de Dieu a raison de prier pour que ce règne de Dieu germe, porte du fruit et s'accomplisse en lui-même. Chez tous les saints en lesquels Dieu règne et qui obéissent à ses lois spirituelles, il habite comme dans une cité bien organisée. Le Père est présent en lui et le Christ règne avec le Père dans cette âme parfaite, selon sa parole : "Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui." (Jn 14,23)
    Le règne de Dieu qui est en nous, alors que nous progressons toujours, parviendra à sa perfection lorsque la parole de l'apôtre Paul s'accomplira : le Christ "après avoir soumis" tous ses ennemis, "remettra son pouvoir royal à Dieu le Père pour que Dieu soit tout en tous" (1Co 15,28). C'est pourquoi, priant sans relâche, avec des dispositions divinisées par le Verbe, disons : "Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne" (Mt 6,9). »

    Origène (v.185-253), Traité sur la prière, 25 ; GCS 3, 356 (trad. Bréviaire).