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  • 31 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Que ta joie soit d'écouter Dieu ; que la nécessité seule t'engage à parler ; et tu ne seras point le grand parleur que l'on ne saurait diriger. Pourqoi vouloir parler, sans vouloir écouter ? Toujours être dehors, sans jamais rentrer en toi-même ? Celui qui t'instruit est dans ton coeur ; mais, pour toi, instruire c'est sortir de toi-même pour parler à ceux qui sont au dehors. Or, c'est à l'intérieur que nous écoutons la vérité, et nous parlons à ceux qui sont au dehors de notre coeur. Dire en effet que nous avons dans le coeur ceux à qui nous pensons, c'est dire que nous en avons une certaine image intérieure. Car s'ils étaient au-dedans de nous, ils sauraient ce qui est dans notre coeur, et ils n'auraient aucun besoin de notre parole. Mais si tu aimes l'action du dehors, crains aussi l'orgueil du dehors, crains de ne pouvoir entrer par la porte étroite...
    N'aimons donc point ce qui est au dehors, mais ce qui est à l'intérieur. Mettons notre joie dans l'intérieur ; quant à l'extérieur, subissons-le, mais dégageons-en notre volonté... »

    Saint Augustin (354-430), Homélie sur le Psaume 139, 15.

    Source : A la découverte des Pères de l'Eglise.

  • Tomás Luis de Victoria (1548-1611) : Missa Alma Redemptoris - Magnificat primi toni

    Ensemble Plus Ultra (Michael Noone)

    Magnificat anima mea Dominum,
    et exsultavit spiritus meus in Deo salutari meo.
    Quia respexit humilitatem ancillae suae.
    Ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.
    Quia fecit mihi magna qui potens est.
    Et sanctum nomen ejus.
    Et misericordia ejus a progenie in progenies timentibus eum.
    Fecit potentiam in brachio suo.
    Dispersit superbos mente cordis sui.
    Deposuit potentes de sede, et exaltavit humiles.
    Esurientes implevit bonis, et divites dimisit inanes.
    Suscepit Israël puerum suum, recordatus misericordiae suae.
    Sicut locutus est ad patres nostros, Abraham et semini ejus in saecula.

    Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto.
    Sicut erat in principio, et nunc, et semper, et per sæcula sæculorum, Amen.

  • Intentions de prières de Benoît XVI pour le mois d'août

    Universelle - Les Prisonniers
    "Pour que les prisonniers soient traités avec justice et que leur dignité humaine soit respectée."

    Missionnaire : Les jeunes, témoins du Christ
    "Pour que les jeunes, appelés à suivre le Christ, se rendent disponibles pour proclamer et témoigner l'Evangile jusqu'aux extrémités de la terre."

    Source : Apostolat de la Prière.

  • 31 juillet : Méditation

    « Un homme humble ne se laisse pas troubler par la louange. Comme il ne se préoccupe plus de lui-même et qu'il sait d'où vient ce qu'il y a de bon en lui, il ne se dérobe pas à la louange, car elle est due au Dieu qu'il aime, et, en la recevant, il n'en conserve rien pour lui-même, mais, avec une immense joie, il la donne toute à son Dieu. "Fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen ejus !" (*)
    Un homme qui n'est pas humble ne peut accepter la louange avec grâce. Il sait ce qu'il devrait en faire. Il sait que c'est à Dieu que la louange est due et non à lui-même, mais il la transmet à Dieu de si mauvaise grâce que c'est lui-même qu'il élève et il attire l'attention sur lui par sa propre maladresse.
    La louange contrarie et trouble celui qui n'a pas encore appris l'humilité. Peut-être même perd-il patience lorsqu'on le loue, irrité par le sentiment de sa propre indignité. Et, s'il n'en laisse rien voir, du moins ce qu'on a dit de lui le hante, obsède son esprit et le tourmente partout où il va.
    A l'autre extrême, il y a l'homme qui ne possède pas la moindre humilité et qui dévore la louange s'il en reçoit, comme un chien qui happe un morceau de viande. Mais il ne constitue aucun problème : il est tellement reconnaissable que, depuis Aristophane, il a joué son rôle dans toutes les comédies.
    L'homme humble reçoit la louange comme une vitre nette reçoit la lumière du soleil. Plus réelle et plus intense est la lumière, et moins on aperçoit la vitre. »

    (*) du Magnificat : "Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !"

    Thomas Merton (1915-1968), Semences de contemplation, Trad. par R.N. Raimbault, La Vigne du Carmel, Editions du Seuil, 1952.

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    Détail de "L'Annonciation" de Sandro Botticelli (Galerie des Offices, Florence)

  • 31 juillet : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    Saint Ignace de Loyola, confesseur


    Vie de Saint Ignace de Loyola, prêtre et fondateur de la Compagnie de Jésus (1491-1556)

    Suscipe, Domine,
    universam meam libertatem;
    accipe memoriam,
    intellectum
    atque voluntatem omnem;
    quidquid habeo vel possideo
    mihi largitus es;
    id tibi totum restituo
    ac tuae prorsus voluntati
    trado gubernandum;
    amorem tui solum cum gratia
    tua mihi dones
    et dives sum satis, nec aliud quidquam ultra posco.

    Prends, Seigneur,
    et reçois toute ma liberté,
    ma mémoire, mon intelligence
    et toute ma volonté,
    tout ce que j’ai et possède.
    Tu me les as donnés ;
    à toi, Seigneur,
    je les rends.
    Tout est tien,
    disposes-en
    selon ton entière volonté.
    Donne-moi ton amour et ta grâce,
    c’est assez pour moi.

    Et Saint Germain d'Auxerre (ou "l'Auxerrois"), évêque, confesseur (v.378-448)

  • 30 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Le premier genre de foi est celui qui se rapporte aux dogmes ; il implique l’adhésion de l’âme à un objet. Il est utile à l’âme selon la parole du Seigneur : "Celui qui écoute ma parole et croit en celui qui m’a envoyé possède la vie éternelle et il en vient pas en jugement"...
    Il y a un deuxième genre de foi : celui qui nous est donné par le Christ à titre purement gracieux. "A celui-ci est donné, grâce à l’Esprit, le langage de la sagesse de Dieu ; à un autre, toujours grâce à l’Esprit, le langage de la connaissance de Dieu ; un autre reçoit, dans l’Esprit, le don de la foi ; un autre encore, des pouvoirs de guérison."
    Cette foi qui est conférée par l’Esprit à titre gracieux n’est pas seulement dogmatique ; elle réalise ce qui est au-delà des forces humaines. Celui qui possède une telle foi dira à cette montagne : "Passe d’ici là-bas, et elle y passera." Quand quelqu’un dira même cela avec foi, "croyant que cela se fera, sans hésiter dans son coeur", alors il recevra la grâce du miracle.
    C’est au sujet de cette foi qu’il est dit : "Si vous aviez de la foi gros comme un grain de moutarde"...
    Toi, donc, possède cette foi qui dépend de Dieu et qui te porte vers lui ; alors tu recevras de lui cette foi qui agit au-delà des forces humaines. »

    Saint Cyrille de Jérusalem (v.315-386), Catéchèse 5, La foi et le symbole, 12-13.

    Source : A la découverte des Pères de l'Eglise.

  • Prière scoute

    Seigneur Jésus,
    Apprenez-nous à être généreux,
    A Vous servir comme Vous le méritez,
    A donner sans compter,
    A combattre sans souci des blessures,
    A travailler sans chercher le repos,
    A nous dépenser, sans attendre d'autre récompense,
    que celle de savoir que nous faisons Votre Sainte Volonté.

  • 30 Juillet : Méditation

    « En Dieu, la réalité du mariage est toujours vivante. Ce qui fait la beauté du mariage chrétien, c'est l'amour des époux, certes, mais aussi la fidélité inlassable de Dieu et la tendresse avec laquelle Il demeure gardien de cet amour conjugal, y compris lorsqu'il y a divorce aux yeux des hommes. Lorsque l'amour humain semble mort, l'amour de Dieu demeure. D'où la force de ceux et celles qui, divorcés, choisissent de ne pas se remarier pour rester fidèle à leur mariage : ils savent qu'ils ne sont pas seuls puisque Dieu s'est engagé avec eux, dans une alliance à trois.
    Pour qu'un tabouret soit stable, il lui faut au moins trois pieds. La famille qui repose sur le mariage est assise sur un trépied (les deux époux et Dieu)... alors que la famille qui se constitue sans mariage est comme assise sur un tabouret à deux pieds : en équilibre instable. On voit bien les limites de cette comparaison : les trois "pieds" du mariage ne sont pas de même nature. Mais cette image du trépied dit bien que pour être assis de manière stable, il faut que le poids du corps repose sur les trois pieds du tabouret. Or, que se passe-t-il trop souvent, même dans les familles chrétiennes ? On s'appuie sur deux pieds seulement (les époux), en oubliant le Troisième...
    Savoir que la famille repose sur le mariage ne suffit pas : encore faut-il en vivre. Une famille est chrétienne, non parce qu'elle aurait mérité quelque label en allant à l'église, mais parce qu'elle s'efforce de vivre, jour après jour, les grâces du sacrement de mariage. »

    Christine Ponsard, La Foi en famille, Editions des Béatitudes, 2004.

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  • 30 Juillet : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    Mémoire des Saints Abdon et Sennen, martyrs


    Vie des Saints Abdon et Sennen († 254)

    Et Saint Pierre Chrysologue, Archevêque et docteur de l'Église (405-450)

  • Angélus de ce dimanche 29 juillet à Castelgandolfo

    Benoît XVI, après la prière de l’angélus récitée depuis le balcon de son palais apostolique d’été de Castelgandolfo, au sud de Rome, a exprimé toute sa douleur pour ces nombreux « morts et blessés, parmi lesquels des civils, et le nombre considérable de déplacés internes et de réfugiés dans les pays limitrophes. » C’est pour eux que le Pape demande « que soit garantie la nécessaire assistance humanitaire et l’aide solidaire. » Il leur a exprimé sa proximité et les a confiés à sa prière, renouvelant son « appel pressant pour que toute forme de violence et d’épanchement de sang prennent fin. »
    Benoît XVI s’est ensuite adressé à ceux qui détiennent les « responsabilités les plus grandes pour qu’aucun effort ne soit épargné pour rechercher la paix, même de la part de la communauté internationale, à travers le dialogue et la réconciliation, en vue d’une solution politique adéquate au conflit. »

    Benoît XVI s’est ensuite exprimé en français :
    « Chers francophones et chers pèlerins venus de Martinique, aujourd’hui débute dans la liturgie dominicale la lecture du 6ème chapitre de l’évangile de saint Jean, qui relate la multiplication des pains et rapporte le discours sur le pain de vie. Les foules qui suivent le Christ ont faim. Jésus multiplie le pain que les disciples distribuent. Je vous invite vous aussi à distribuer la Bonne Nouvelle du Christ. N’hésitez pas à parler de lui autour de vous. Ceux qui cherchent Dieu sont nombreux. Comblez leur faim dans la mesure du possible. Bonnes vacances et que Dieu vous bénisse par l’intercession de la Vierge Marie. »

    Source : Radio Vatican.

    Texte intégral (et vidéo) sur le site internet du Vatican.

  • 29 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Les miracles opérés par Notre-Seigneur Jésus-Christ sont des oeuvres divines destinées à donner à l’âme humaine la connaissance de Dieu par le spectacle d’événements qui frappent les sens. Dieu est, en effet, de telle nature, que nos yeux ne peuvent le contempler ; d’ailleurs, les prodiges qu’il ne cesse de faire en gouvernant le monde entier, et en prenant soin de toutes les créatures, frappent moins en raison de leur continuité ; de là, il arrive qu’on daigne à peine remarquer l’étonnante et admirable puissance que le Très-Haut manifeste dans toutes ses divines opérations, et jusque dans la multiplication des plus petites graines ; aussi, n’écoutant que son infinie miséricorde, s’est-il réservé d’opérer en temps opportun certaines merveilles qui sortiraient du cours ordinaire et de l’ordre de la nature ; accoutumés à contempler les miracles quotidiens de la Providence, et à n’en tenir, pour ainsi dire, aucun compte, les hommes s’étonneront de voir des prodiges, non pas plus grands, mais moins ordinaires. En effet, gouverner l’univers est chose bien autrement merveilleuse que rassasier cinq mille hommes avec cinq pains. Et pourtant, personne ne prête attention à l’un, tandis que tous admirent l’autre ; cette différence d’appréciation vient de ce que le second fait est, sinon plus admirable, du moins plus rare. Car celui qui nourrit maintenant tout le monde, n’est-il pas le même qui donne à quelques grains la vertu de produire nos récoltes ? Dieu a donc agi de la même manière : c’est la même puissance qui transforme, tous les jours, en riches moissons, quelques grains de blé, et qui a multiplié cinq pains entre ses mains. Cette puissance se trouvait à la disposition du Christ : pour les pains, ils étaient comme une semence, et cette semence, au lieu d’être jetée en terre, a été directement multipliée par Celui qui a créé la terre. Le Seigneur a frappé nos sens par ce prodige, afin d’élever vers lui nos pensées ; il a étalé sous nos yeux le spectacle de sa puissance, afin d’exciter nos âmes à la réflexion ; il voulait que ses oeuvres visibles nous fissent admirer leur invisible Auteur ; ainsi élevés jusqu’à la hauteur de la foi, et purifiés par elle, nous désirerons le voir encore des yeux de notre âme, après avoir appris à le connaître, quoiqu’il soit invisible, par le spectacle présenté aux yeux de notre corps. »

    Saint Augustin (354-430), Traités sur Saint Jean, XXIV, 1, in "Oeuvres complètes de Saint Augustin" (Tome X : Traités sur Saint Jean), traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Poujoulat et de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1864.

    Source : Abbaye Saint Benoît.

  • Zoltan Kodaly (1882-1967) : Pange lingua

    Maîtrise de la Cathédrale d'Aix-en-Provence

  • 29 juillet : Méditation

    « Dieu est présent dans notre vie, comme la présence d'un amour qui y enveloppe tout. Tout lui est confié. D'une confiance qui veut s'exprimer en totale soumission, en une parfaite souplesse entre ses mains.
    Cette présence de Dieu en notre vie est une présence cachée.
    Ce qu'il réalise en nous, quels biens sa grâce nous apporte, lui seul le voit, qui accomplit son oeuvre en notre âme.
    Mais en entrevoir et en deviner quelque chose suffit pour lui faire confiance et être dans la paix.
    Accepter tout ce qui demeure d'obscurité en cette présence, c'est encore un acte de confiance. Un acte d'humilité aussi.
    Laisser faire Dieu, en toute humilité. Lui apporter simplement notre soumission.
    Une confiance sans ombre - sans hésitations ni reculs - une confiance toute claire.
    Humblement - et joyeusement - demeurer entre les mains de Dieu, et le laisser faire de nous ce qu'il lui plaît.
    [...]
    Etre entre les mains de Dieu une petite chose bien humble, dont il puisse faire ce qu'il veut, comme il veut.
    Le moyen de trouver Dieu, quand il se cache, c'est de se faire plus humble, plus effacé devant lui.
    Toute pauvreté, toute souffrance, toute humiliation - tout ce par quoi l'âme se sent plus impuissante, plus dépouillée - tout cela la met davantage entre les mains de Dieu. Il est plus libre de faire ce qui lui plaît dans le vide ainsi créé en elle par l'humilité, par le sentiment de son total dénuement.
    Plus l'âme est humble, plus elle est confiée à Dieu. »

    Dom Georges Lefebvre, moine de Ligugé, Aimer Dieu, Desclée de Brouwer, 1960.

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  • Dimanche 29 juillet : 17ème dimanche du temps ordinaire

    Au calendrier traditionnel :

    9ème dimanche après la Pentecôte


    (On ne fait rien cette année de Ste Marthe, vierge)

  • 28 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « C’est l’artifice ordinaire du démon de mêler le mensonge avec la vérité, afin que sous le masque de la vraisemblance, l’erreur passe pour la vérité même, et qu’elle trompe ceux qui sont faciles à séduire. C’est pourquoi Jésus-Christ ne marque point dans cette semence de l’ennemi, d’autre mauvais grain que l’ivraie qui est fort semblable au froment. Jésus-Christ nous apprend ensuite l’occasion que le démon prend pour surprendre les âmes.
    "Pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le bon grain, et s’en alla."
    [...]
    C’est nous qu’il attaque par tous ses efforts, et néanmoins l’origine de cette guerre irréconciliable qu’il nous fait, n’est pas tant l’aversion qu’il a pour nous, que la haine qu’il a conçue contre Dieu. Et nous voyons, mes frères, par le soin que Dieu prend de nous défendre d’un tel ennemi, que Dieu nous aime plus que nous ne nous aimons nous-mêmes. Mais considérez encore la malice du démon. Il ne sème point cette semence de mort avant la semence de la vie, parce qu’il n’aurait rien eu à perdre. Mais aussitôt que le champ a été semé, il s’efforce de ruiner en un moment tous les travaux du divin laboureur, tant il se déclare en toutes choses l’ennemi de Dieu ! Considérez aussi l’affection de ces serviteurs envers leur maître. Aussitôt qu’ils aperçoivent cette ivraie, ils pensent à l’arracher. Leur zèle, quoiqu’un peu trop indiscret, témoigne le grand soin qu’ils avaient de la bonne semence, et montre que leur unique but était non de faire punir l’ennemi, mais de prévenir la perte du bon grain. Ils ne cherchent que les moyens de remédier à un si grand mal.
    Ils ne s’appuient pas même sur leur propre sentiment. Ils consultent la sagesse de leur maître : "Voulez-vous ?" lui disent-ils ; mais il le leur défend et leur dit : "Non, de peur qu’en cueillant l’ivraie, vous ne déraciniez aussi tout ensemble le bon grain." II leur parle de la sorte pour empêcher ainsi les guerres, les meurtres et l’effusion de sang. Car il ne faut point tuer les hérétiques, puisque ce serait remplir toute la terre de guerres et de meurtres. Il leur défend ces violences pour deux raisons ; la première, parce qu’en voulant arracher l’ivraie on pourrait aussi nuire au froment; et l’autre parce que tôt ou tard les hérétiques seront punis, s’ils ne se convertissent de leur erreur. Si vous voulez donc qu’ils soient châtiés sans qu’ils nuisent au bon grain, attendez le temps que Dieu a marqué pour en faire justice.

    Considérons encore cette parole : "De peur qu’en cueillant l’ivraie, vous ne déraciniez aussi tout ensemble le bon grain." Il semble qu’il dise par là : Si vous prenez les armes contre les hérétiques ; si vous voulez répandre leur sang et les tuer, vous envelopperez nécessairement dans ce meurtre beaucoup de justes et d’innocents. De plus il y en a beaucoup qui sortant de l’hérésie, d’ivraie qu’ils étaient pourraient se changer en bon grain. Que si on prévenait ce temps, en croyant arracher de l’ivraie on détruirait le froment qui en devait naître. Ainsi il donne du temps aux hérétiques pour se convertir, et pour rentrer en eux-mêmes. Il n’empêche pas néanmoins qu’on ne réprime les hérétiques, qu’on ne leur interdise toute assemblée, qu’on ne leur ferme la bouche, et qu’on ne leur ôte toute liberté de répandre leurs erreurs ; mais il ne veut pas qu’on les tue, et qu’on répande leur sang. Et considérez, je vous prie, la douceur de Jésus-Christ. Il ne défend pas seulement d’arracher l’ivraie ; mais il donne la raison de sa défense, et il répond à ceux qui lui pourraient dire que cette ivraie peut-être demeurerait toujours ce qu’elle est :

    "Laissez croître," dit-il, "l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et au temps de la moisson je dirai aux moissonneurs. Cueillez premièrement l’ivraie, et liez-la en bottes pour la brûler ; mais amassez le blé dans mon grenier." Il les fait souvenir ici des paroles de saint Jean, lorsqu’il parlait du Sauveur comme du Juge de l’univers. Il leur ordonne d’épargner l’ivraie tant qu’elle sera mêlée parmi le froment, pour lui donner lieu de se changer, et de devenir froment elle-même. Que si ces hommes, représentés par l’ivraie, ne font aucun usage de la bonté et de la patience du maître du champ, ils tomberont alors nécessairement dans les mains de l’inévitable justice... »

    Saint Jean Chrysostome (v.344-407), Homélie sur Saint Matthieu (XLVI, 1,2), in "Oeuvres complètes" (Tome VII) traduites pour la première fois en français sous la direction de M. Jeannin, Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865.

    Source : Abbaye Saint-Benoît.

  • 28 juillet : Méditation

    « On compte communément quatre espèces de prières vocales : celle qui se fait à l'aide d'un livre, celle sans livre, l'intercession et l'oraison jaculatoire.
    Si nous nous servons d'un livre de prières, il est bon de n'en avoir qu'un à la fois, et de ne pas en changer souvent. Nous devons aussi mettre des intervalles de repos dans le cours de nos lectures, fermer ce livre, et nous arrêter sur la pensée de Dieu ; surtout ayons soin de ne pas choisir un livre qui soit trop au-dessus de ce que nous pouvons réellement comprendre ou sentir dans notre état présent.
    Si nous prions sans livre, soyons brefs et sobres de paroles, à cause de la Majesté de Dieu ; nous ne saurions être trop scrupuleux dans le choix des mots que nous employons ; pesons-les d'avance, et ayons soin de placer dans le cours de nos prières des intervalles de silence.
    En ce qui concerne l'intercession, nous ne devons pas nous engager à la légère à prier pour les autres. Nous devons être fatigués de neuvaines perpétuelles ou multipliées. C'est aussi un mauvais système de fixer un certain espace de temps pendant lequel nous prierons pour un objet donné, et ensuite de cesser nos prières, si Dieu n'a pas daigné les entendre. Il faut, dans nos intercessions, toujours donner une large place à Notre Saint-Père le Pape et à ses intentions pour les besoins de l'Eglise.
    Quant aux oraisons jaculatoires, il est bon qu'elles se répètent souvent ; mais, généralement parlant, elles ne doivent être soumises à aucune règle, ni à aucune obligation. C'est surtout dans les moments de tentation qu'il faut les répéter sans cesse, et il serait à désirer qu'on en eût quelques-unes choisies d'avance et toujours prêtes. (*) »

    R.P. Frédéric-William Faber (1814-1863), Progrès de l'âme dans la vie spirituelle (ch. XV), Trad. F. de Berhardt, Nouvelle édition, Paris, Pierre Téqui, 1928.

    (*) : choix d'oraisons jaculatoires sur notre site ICI.

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    Couverture de la brochure Déclarations des évêques de Belgique - Nouvelle série n°33
    Licap, Bruxelles, 2005

  • 28 juillet : Sanctoral

    Comme au calendrier traditionnel :

    Saints Nazaire & Celse, martyrs, Victor Ier, Pape et martyr et Innocent Ier, Pape


    Vie des Saints Nazaire et Celse, martyrs du 1er siècle

    et vie de Saint Innocent Ier († 417)

  • 27 juillet : Cérémonie d'ouverture des jeux olympiques 2012

    Emeli Sandé, chanteuse écossaise de soul et de RnB, interprète l'hymne "Abide with me"

    Ce très beau texte interprété par Emeli Sandé est hélas indisponible sur le web. En voici donc une autre version.
     
     
    Texte de Henry Francis Lyte (1847)

    Abide with me; fast falls the eventide;
    The darkness deepens; Lord with me abide.
    When other helpers fail and comforts flee,
    Help of the helpless, O abide with me.

    Swift to its close ebbs out life's little day;
    Earth's joys grow dim; its glories pass away;
    Change and decay in all around I see;
    O Thou who changest not, abide with me.

    I need Thy presence every passing hour.
    What but Thy grace can foil the tempter's power?
    Who, like Thyself, my guide and stay can be?
    Through cloud and sunshine, Lord, abide with me.

    I fear no foe, with Thee at hand to bless;
    Ills have no weight, and tears no bitterness.
    Where is death's sting? Where, grave, thy victory?
    I triumph still, if Thou abide with me.

    Hold Thou Thy cross before my closing eyes;
    Shine through the gloom and point me to the skies.
    Heaven's morning breaks, and earth's vain shadows flee;
    In life, in death, O Lord, abide with me.
     
    Traduction :
     
    Reste avec moi. C'est l'heure où le jour baisse ;
    L'ombre grandit ; Seigneur, reste avec moi.
    Quand les autres appuis échouent et que le réconfort me fuit,
    Force du faible, ô Seigneur, reste avec moi.

    Le flot des jours rapidement s'écoule ;
    Les joies de la terre s'obscurcissent, ses gloires disparaissent ;
    Je le vois, tout change et s'écroule autour de moi ;
    O Toi qui ne changes pas, reste avec moi.

    Heure après heure, j'ai besoin de Ta présence :
    Quoi d'autre que Ta grâce peut déjouer le pouvoir du tentateur ?
    Qui donc, comme Toi, peut être mon guide et mon séjour ?
    Dans l'ombre ou la clarté, Seigneur, reste avec moi.

    Je ne crains aucun ennemi, quand Tu es est là pour bénir ;
    Les maux n'ont plus de poids, et les pleurs plus d'amertume.
    Mort, où est ta victoire ? Mort, où est ton aiguillon ?
    Je triomphe toujours, si Tu restes avec moi.

    Montre-moi Ta croix avant que je ne ferme les yeux,
    Brille dans l'obscurité et dirige-moi vers les cieux.
    Le matin du Paradis s'entrouvre, et les ombres vaines de la terre s'enfuient ;
    Dans la vie et la mort, O Seigneur, reste avec moi.
     
     
    L'historique et l'intégralité des couplets en anglais sont disponibles ici,
    et leur traduction (poétique) française ici.
  • 27 juillet : Toute l'année avec les Pères de l'Eglise

    « Que la semence ait été répandue par les Apôtres ou par les Prophètes, c'est toujours le Christ qui a semé ; car il était dans les Apôtres, quoique d'ailleurs il ait moissonné en personne. Les Apôtres en effet ne pouvaient rien sans lui, tandis que sans eux rien ne lui manque, et il leur disait : "Sans moi vous ne sauriez rien à faire (Jn XV, 5)." Que dit donc le Sauveur en répandant la semence dans la gentilité ? "Le semeur s'en alla semer." Aux Juifs il envoya des moissonneurs ; il vient ici semer hardiment. Pourquoi d'ailleurs aurait-il hésité en voyant tomber sa semence, partie sur le chemin, partie dans des endroits pierreux et partie au milieu des épines ? S'il avait craint de passer par ces terrains ingrats, il ne serait pas arrivé au bon terrain.

    Pourquoi nous occuper encore des Juifs et parler de la paille ? Cherchons seulement à n'être ni un chemin, ni des endroits pierreux ou couverts d'épines, mais une bonne terre. Que notre coeur soit si bien préparé qu'il produise trente, soixante, mille et cent pour un : ces chiffres sont bien différents sans doute ; tous néanmoins ne représentent que du froment. Ne soyons pas un chemin, dans la crainte que la semence, foulée aux pieds par les passants, ne soit emportée par l'ennemi comme par un oiseau rapace. Ne soyons pas un terrain pierreux, dans la crainte que perçant bien vite une couche si légère, la divine semence ne puisse supporter les ardeurs du soleil. Ne soyons pas non plus une terre couverte d'épines, livrés aux passions du siècle, aux sollicitudes d'une vie abandonnée aux vices (Mt XIII, 2-23). Eh ! qu'y a-t-il de plus affreux que ces sollicitudes de la vie qui ne laissent point arriver à la vie ? Qu'y a-t-il de plus misérable que ces soins de la vie qui font perdre la vie ? Qu'y a-t-il de plus infortuné que ces craintes de la mort qui donnent la mort ? Ah ! qu'on arrache ces épines, qu'on prépare le champ, et qu'il reçoive la semence : qu'on parvienne enfin à la moisson avec le désir d'être serré dans le grenier et sans craindre le feu.

    Etabli par le Seigneur ouvrier tel quel dans son champ, nous devions vous rappeler ces vérités, semer, planter, arroser, creuser même autour de certains arbres et y mettre de l'engrais. Notre devoir est de vous donner avec fidélité ; le vôtre, de recevoir fidèlement ; et c'est au Seigneur de nous aider, nous à travailler, vous à croire, tous à souffrir et en même temps à vaincre le monde avec sa grâce. »

    Saint Augustin (354-430), Sermon CI, 3,4 (Passages détachés sur Saint Luc) in oeuvres complètes de saint Augustin (Tome VI : Sermons première série), traduites pour la première fois en français sous la direction de M. l'abbé Raulx, Bar-Le-Duc, 1866.

    Source : Abbaye Saint Benoît.